Richard S. Lindzen, professeur émérite, MIT
Invité à Bruxelles les 22 et 23 mai au Mathias Corvinus Collegium ( MCC ) par nos amis climato-réalistes belges, Richard Lindzen professeur émérite au MIT et membre du comité scientifique de notre association, s’est exprimé sur le rôle du consensus dans les mouvements politiques se réclamant de la science.
Dans l’histoire moderne, il existe plusieurs exemples de mouvements politiques revendiquant une base scientifique. De la restriction de l’immigration et de l’eugénisme (aux États-Unis après la Première Guerre mondiale) à l’antisémitisme et à l’idéologie raciale (dans l’Allemagne hitlérienne) et au communisme et au lyssenkoïsme (sous Staline). Chacun d’entre eux revendiquait un consensus scientifique qui permettait aux citoyens très instruits, qui ignoraient néanmoins la science, d’apaiser les angoisses liées à leur ignorance. Puisque tous les scientifiques étaient censés être d’accord, il n’était pas nécessaire qu’ils comprennent la science. En effet, « la science » est le contraire de la science elle-même. La science est un mode d’enquête plutôt qu’une source d’autorité. Cependant, le succès de la science lui a valu une certaine autorité dans l’esprit du public, et c’est ce que les politiciens envient souvent et tentent de se l’approprier.
L’exploitation du climat s’inscrit dans le schéma précédent, et comme pour tous ses prédécesseurs, la science n’est en fait pas pertinente. Au mieux, c’est une distraction qui a conduit beaucoup d’entre nous à se concentrer sur les nombreuses représentations erronées de la science dans ce qui était un mouvement purement politique.
Ce qui suit se concentre sur la situation aux États-Unis, bien qu’une dynamique similaire se soit produite dans tout le monde développé, avec des réunions comme celles du Bellagio Center de la Fondation Rockefeller Brothers et de Villach dans les années 1980 jouant un rôle important. Je reviendrai brièvement sur la question du consensus à la fin de cet exposé.
Je dirais que l’obsession de la décarbonisation (c’est-à-dire Net Zero) a ses racines dans la réaction à l’incroyable période de l’après-Seconde Guerre mondiale où les travailleurs ordinaires ont pu posséder une maison et une voiture. J’étais étudiant dans les années 50 et au début des années 60. La moquerie du mauvais goût et du matérialisme de ces soi-disant gens ordinaires était endémique. Avec la guerre du Vietnam, les choses se sont amplifiées lorsque la classe ouvrière a été enrôlée tandis que les étudiants cherchaient à obtenir des reports de conscription. Les étudiants, à cette époque, étaient encore une élite relative ; L’expansion massive de l’enseignement supérieur ne faisait que commencer. Les étudiants ont justifié leur comportement en insistant sur le fait que la guerre du Vietnam était illégitime tout en ignorant le fait évident que les Vietnamiens fuyaient vers le sud plutôt que vers le nord. Il était à la mode de considérer les États-Unis comme mauvais et méritant d’être renversés. L’opposition s’est souvent transformée en violence avec des groupes comme le Weather Underground et le SDS (Students for a Democratic Society). En 1968, j’enseignais à l’Université de Chicago. Nous passions l’été dans le Colorado et nous avions un étudiant qui s’occupait de notre appartement. À notre retour, nous avons trouvé une voiture de police qui surveillait notre appartement. La gardienne de maison avait apparemment transformé notre appartement en un crash pad pour le SDS pendant la convention du Parti démocrate. Notre appartement était jonché de leur documentation qui comprenait des instructions pour empoisonner l’approvisionnement en eau de Chicago. Cette période semblait se terminer avec l’élection de Nixon, mais nous savons maintenant que ce n’était que le début de la longue marche à travers les institutions : une marche menée par des révolutionnaires déclarés déterminés à détruire la société occidentale. Pour les nouveaux révolutionnaires, cependant, l’ennemi n’était pas les capitalistes, mais plutôt la classe moyenne ouvrière. Les capitalistes, ont-ils réalisé, pouvaient facilement être achetés.
Actuellement, l’accent est mis sur la marche à travers les établissements d’enseignement : d’abord les écoles d’éducation, puis l’enseignement supérieur en sciences humaines et sociales et maintenant les STEM. Ce que l’on ignore généralement, c’est que les premières institutions à être capturées étaient des sociétés professionnelles. Ma femme a assisté à une réunion de la Modern Language Association à la fin des années 60, et elle était déjà complètement « réveillée ».
Bien que l’accent soit actuellement mis sur la capture de l’éducation, la DEI (diversité, équité et inclusion, un mouvement mettant l’accent sur les différences raciales et encourageant les conflits) n’était pas le seul objectif de la marche à travers les institutions. Je pense que ce serait une erreur d’ignorer l’accent traditionnel des mouvements révolutionnaires sur les moyens de production. Le véhicule pour cela était la capture du mouvement environnemental. Avant 1970, ce mouvement se concentrait sur des choses comme les baleines, les espèces menacées, le paysage, l’air et l’eau purs et la population. Cependant, avec le premier Jour de la Terre en avril 1970, l’attention s’est tournée vers le secteur de l’énergie qui, après tout, est fondamental pour toute production et implique des milliers de milliards de dollars. Comme nous le verrons, ce dernier point était fondamental. Cette nouvelle orientation s’est accompagnée de la création de nouvelles organisations environnementales comme Environmental Defense et le Natural Resources Defense Council. Il a également été accompagné de nouvelles organisations gouvernementales comme l’EPA et le ministère des Transports. Une fois de plus, les sociétés professionnelles étaient des choix faciles : l’American Meteorological Society, l’American Geophysical Union, et même les sociétés honorifiques comme la National Academy of Science, l’American Academy of Arts and Sciences, etc. La capture de la Royal Society au Royaume-Uni en est un exemple européen évident. Il y avait un peu de pataugeage au début. Le mouvement a d’abord tenté de se concentrer sur le refroidissement global dû à la réflexion de la lumière du soleil par les aérosols sulfatés émis par les générateurs au charbon. Après tout, il semble y avoir eu un refroidissement global entre les années 1930 et 1970. Cependant, le refroidissement a pris fin dans les années 1970. Il y a eu un effort supplémentaire pour lier les sulfates aux pluies acides qui auraient tué les forêts. Cela s’est également avéré être un raté. Dans les années 70, l’attention s’est tournée vers le CO₂ et sa contribution au réchauffement via l’effet de serre. L’attrait du contrôle du CO₂ pour les maniaques du contrôle politique était évident. C’était le produit inévitable de toute combustion de combustibles à base de carbone. C’était aussi le produit de la respiration. Cependant, il y avait un problème : le CO₂ était un gaz à effet de serre mineur par rapport à la vapeur d’eau produite naturellement. Doubler le CO₂ n’entraînerait qu’un réchauffement inférieur à 1 °C. Un article du début des années 70 de Manabe et Wetherald est venu à la rescousse. En utilisant un modèle unidimensionnel très irréaliste de l’atmosphère, ils ont constaté que supposer (sans aucun fondement) que l’humidité relative restait constante lorsque l’atmosphère se réchauffait, fournirait une rétroaction positive qui amplifierait l’impact du CO₂ d’un facteur 2. Cela violait le principe de Le Chatelier qui soutenait que les systèmes naturels avaient tendance à s’opposer au changement, mais pour être juste, le principe n’était pas quelque chose qui avait été rigoureusement prouvé. Les rétroactions positives sont devenues le fonds de commerce de tous les modèles climatiques qui produisaient désormais des réponses au doublement du CO₂ de 3 °C et même de 4 °C plutôt qu’à un maigre 1 °C ou moins. L’enthousiasme des politiciens est devenu sans limite. Les élites vertueuses ont promis d’atteindre des émissions nettes nulles d’ici une décennie, deux ou trois ans, sans aucune idée de la façon d’y parvenir sans détruire leur société (et, avec l’éolien offshore, tuer les mammifères marins). Les gens ordinaires, confrontés à des exigences impossibles pour leur propre bien-être, n’ont pas trouvé un réchauffement de quelques degrés très impressionnant puisque le réchauffement projeté était ce que tout le monde négocie avec succès chaque jour. En revanche, la plupart des élites éduquées ont appris à rationaliser n’importe quoi afin de plaire à leurs professeurs – une compétence qui les rend particulièrement vulnérables à la propagande. Peu de gens ordinaires, en revanche, envisagent de se retirer dans l’Arctique plutôt qu’en Floride. Des politiciens enthousiastes, confrontés à cette résistance, ont frénétiquement changé leur histoire. Plutôt que de mettre l’accent sur les changements minuscules de leur métrique de température (qui, en soi, est une fausse mesure du climat), ils soulignent maintenant les extrêmes météorologiques qui se produisent presque quotidiennement quelque part sur terre, comme preuve non seulement du changement climatique mais aussi du changement climatique dû à l’augmentation du CO₂ (et maintenant aussi des contributeurs encore plus négligeables à l’effet de serre comme le méthane et le protoxyde d’azote) même si ces extrêmes ne montrent aucune corrélation significative avec le Émissions. D’un point de vue politique, les extrêmes fournissent des visuels pratiques qui ont plus d’impact émotionnel que de petits changements de température. Le désespoir des personnalités politiques va souvent au-delà de cela en affirmant que le changement climatique est une menace existentielle (associée à de prétendus « points de basculement ») même si les documents officiels (par exemple, les rapports du groupe de travail 1 du GIEC) produits pour soutenir les préoccupations climatiques ne sont jamais près de le prétendre, et où il n’y a aucune base théorique ou observationnelle pour les points de basculement.
Je dois noter qu’il y a eu une exception à l’accent mis sur le réchauffement, et c’est la question de l’appauvrissement de la couche d’ozone. Cependant, même cette question servait à quelque chose. Lorsque Richard Benedick, le négociateur américain de la Convention de Montréal qui a interdit le fréon, est passé par le MIT sur le chemin du retour de Montréal, il s’est réjoui de son succès, mais nous a assuré que nous n’avions encore rien vu ; nous devrions attendre de voir ce qu’ils feraient du CO₂. En bref, la question de l’ozone a constitué un essai pour le réchauffement climatique. Certes, les activités de l’EPA incluent toujours le contrôle conventionnel de la pollution, mais l’énergie domine.
Bien sûr, l’attrait du pouvoir n’est pas la seule chose qui motive les politiciens. La capacité d’accorder des billions de dollars pour réorienter notre secteur de l’énergie signifie qu’il y a des bénéficiaires de ces billions de dollars, et ces bénéficiaires ne doivent partager que quelques pour cent de ces billions de dollars pour soutenir les campagnes de ces politiciens pendant de nombreux cycles électoraux et garantir le soutien de ces politiciens aux politiques associées à la réorientation.
Que la revendication du consensus ait toujours été de la propagande devrait être évident, mais la revendication du consensus a ses propres aspects intéressants. Lorsque le réchauffement climatique a été exposé pour la première fois au public américain lors d’une audience au Sénat en 1988, Newsweek Magazine a publié une couverture montrant la Terre en feu avec le sous-titre « Tous les scientifiques sont d’accord ». C’était à une époque où il n’y avait qu’une poignée d’institutions traitant du climat et même ces institutions étaient plus préoccupées par la compréhension du climat actuel que par l’impact du CO₂ sur le climat. Néanmoins, quelques politiciens (notamment Al Gore) en faisaient déjà leur thème de prédilection. Et, lorsque l’administration Clinton-Gore a remporté les élections en 1992, il y a eu une augmentation rapide d’environ 15 fois du financement lié au climat. Cela a en effet créé une augmentation importante du nombre d’individus prétendant travailler sur le climat, et qui ont compris que le soutien exigeait un accord avec le prétendu danger du CO₂. Chaque fois qu’il y avait une annonce de quelque chose qui devait être trouvé (c’est-à-dire l’élimination de la période chaude médiévale, l’attribution du changement au CO₂, etc.), il y avait, inévitablement, de soi-disant scientifiques qui prétendaient avoir trouvé ce qui était demandé (Ben Santer pour l’attribution et Michael Mann pour l’élimination de la période chaude médiévale) et recevaient des récompenses et une reconnaissance remarquables malgré les arguments absurdes. Cela a produit une sorte de consensus. Il ne s’agissait pas d’un consensus sur le fait que nous étions confrontés à une menace existentielle, mais plutôt, comme l’a noté Steven Koonin, que l’augmentation prévue du PIB d’ici la fin du XXIe siècle passerait d’environ 200 % à 197 % et même cette prédiction est exagérée – d’autant plus qu’elle ignore les avantages indéniables du CO₂.
Point de vue fort intéressant auquel je donnerais un éclairage un peu différent, mais en rien contradictoire avec celui de Richard Lindzen.
Dans tout société humaine, il existe une aspiration légitime à un idéal pour plus de justice, plus d’égalité. Aspiration qui a pour corolaire une lutte contre les puissants, les riches, les nantis.
Au XXème siècle, le communisme a ainsi répondu à cet immense espoir. Il fallait cesser l’exploitation de l’homme par l’homme. Faut-il rappeler que le communisme était l’enfant unique du marxisme, présenté alors comme une analyse scientifique, donc indiscutable, de l’économie. Bien que scientifique à l’origine, le communisme a pris une forme de religion dont les adeptes ont nié jusqu’à l’évidence les pires exactions et les pires inepties (le procès Lissenko est l’illustration parfaite de la dérive religieuse du communisme). Les intellectuels français, notamment, ont été reçus par Staline et n’ont rien vu, rien entendu.
Le discours de Kroutchev en 1954 a commencé à semer un (léger) doute. Mais c’est le livre “L’archipel du goulag” qui a vu s’effondrer ces certitudes après la révolte hongroise de 1956.
Les idéalistes, ceux qui aspiraient à une société plus juste, ont été désemparés.
Mao a été la planche de salut dans les années 70. Le “petit livre rouge” et le maoïsme ont ainsi fleuri chez les intellectuels et dans les universités. On restait dans la certitude – scientifique – du marxisme dont le communisme soviétique et stalinien n’avait été qu’un avatar et on retrouvait la pureté du communisme. Et les intellectuels méprisaient ceux qui niaient la pureté du maoïsme. C’est ainsi que le journal Le Monde – “le journal de référence” – a soutenu les khmers rouges, accusant ceux qui les accusaient de massacrer la population cambodgienne d’être des suppôts de la CIA … Il faudra attendre 2 ans et 2 millions de morts au moins pour que Jean Lacouture fasse amende honorable !!!
Le livre noir du communisme écrit par plusieurs historiens sous la direction de Stéphane Courtois en 1997 a de nouveau semé le trouble chez les intellectuels qui aspiraient à plus de justice. Naturellement, le livre a fait l’objet de critiques véhémentes de la part de ceux qui restent dans la certitude – scientifique – du marxisme. 100 millions de morts ?
Mais le mal était fait. Le communisme n’était pas la bonne réponse à ceux qui rêvaient d’autre chose.
Le CO2 a été la nouvelle planche de salut. Son augmentation était le résultat d’une société capitaliste arrogante et en pleine expansion. La lutte contre les puissants pouvait reprendre sur la base d’une nouvelle certitude scientifique. Enfin un idéal pur … mais toujours teinté d’anticapitalisme. Et au nom de ce nouveau combat, on va jusqu’à exiger la décroissance et le retour à un monde de sobriété et de privation. Qu’en pensent justement les pauvres et les exclus ? On ne leur demande pas leur avis. Et d’ailleurs la quasi-totalité des accusateurs du CO2 font partie de la classe des intellectuels et des nantis. Et que dire des “collapsologues” qui prévoient une catastrophe climatique majeure d’ici 2.030 avec une diminution de la population mondiale de la moitié d’ici … 2.030, c’est-à-dire dans 6 ans (Yves Cochet, traité de collapsogie et interview à France Inter).
@FBL
Je suis tout à fait d’accord avec vous.
Je voudrais souligner une différence de méthode entre le communisme et cette nouvelle utopie visant à le remplacer, l’alarmisme climatique (et ses frères jumeaux, le néo progressisme ou wokisme) : le communisme s’opposait frontalement à la culture existante, aux traditions, au passé.
Les alarmistes climatiques n’ont pas commis cet erreur.
Ils surfent sur des traits culturels profondément ancrés en occident comme la culpabilité, la croyance en un passé paradisiaque que l’homme aurait sali, déterioré par ses actions et doit maintenant reconnaître et réparer pour être pardonné (repentence).
L’alarmisme climatique est presque réactionnaire : le monde passé était merveilleux et le progrès, le modernisme, l’a détruit.
Le danger de cette stratégie de propagande inédite est d’autant plus grand que même les fervents opposants à cette nouvelle utopie n’en ont pas conscience : voir les échanges en commentaires sur un article de Curry publié il y a quelques jours. Or pour contrer un adversaire il serait préférable de connaître ses armes. L’écologisme est en parfaite adéquation avec ces cibles, citoyens de pays occidentaux.
Vous faites de l’idéologie TP.
“le monde passé était merveilleux et le progrès, le modernisme, l’a détruit.”
Qui exactement affirme ça au sein du climatisme, écologisme ? Qui, quoi, où, comment ?
On lit ça dans les résumés du GIEC ?
L’écologie, ça regroupe tout un très grand ensemble d’individus, tous ne pensent pas la même chose exactement, avec différents courants, mouvements.
Et vous êtes dans une caricature concernant la culture dite judéo-chrétienne.
Vous en arrivez à opposer culture dite judéo-chrétienne à progrès, modernité.
C’est délirant.
Alors que sans culture judéo (gréco-romano) – chrétienne, pas de progrès, de modernité occidentale. Pas de “miracle” occidentale.
Sans le christianisme, pas de floraison européenne.
Et la croyance que peuvent avoir certains, comme quoi c’était mieux avant, se retrouve dans quasi toute les cultures TP et a toutes les époques.
A++
De plus, on pourrait dire que le communisme serait aussi dans cette logique de culpabilité, de repentance, dont vous parlez, en affirmant : “Le patronat, le capitalisme, fait du mal à l’ouvrier, au travailleur, l’ouvrier doit se révolter contre le méchant bourgeois, capitaliste qui l’opprime, et prendre le pouvoir”
Il se trouve que les sectarisme-idéologiques ont toujours fonctionné sur la peur, la culpabilité, et en demandant durant des procès politiques aux soi-disant ennemis, supposés opposants ou opposants réels de l’idéologie, du parti en place, de se repentir.
Comme je l’ai expliqué sous l’article que vous citez, Exposé de Judith Curry à la Conférence annuelle du GWPF : La repentance chrétienne, c’est un acte moral, pas dans le collectif, ni dans le politique. C’est une question d’ordre morale personnelle. On ne se repend pas en groupe. C’est une décision qui est individuelle, qui peut être conseillée, mais qui ne peut pas être imposé. On ne peut pas obliger quelqu’un qui ne veut pas se repentir, à se repentir. Ça ne peut pas fonctionner comme ça la repentance chrétienne.
Il y a toujours eu dans toutes les civilisations des tyrans, des pervers pour utiliser certaines techniques afin d’arriver à leur fin.
Mais encore une fois, 2000 de christianisme ne se sont pas maintenu sur le mode du totalitarisme, les choses ne se sont pas passé comme ça, sinon ça se serait effondrer totalement depuis longtemps, ça n’aurait pas pu se maintenir, et cela n’aurait pas pu engendrer une floraison européenne, au niveau scientifique, intellectuelle, artistique, culturelle. Ce que l’on nomme la civilisation occidentale ne serait pas apparu.
Les communautés chrétiennes occidentales, encore une fois ne se sont pas développées sur un mode totalitaire, tyrannique, illibéral.
Le christianisme ne s’est pas imposé par le totalitarisme en Europe. Ce qui ne veut pas dire qu’il n’y a pas eu des dérives autoritaires, des abus de pouvoir.
@Nicolas Carras
Je ne souhaite pas débattre des apports du christianisme dans l’histoire, ni des crimes perpétrés au nom de la religion chrétienne. Ce n’est pas le bon forum pour débattre de ce sujet. S’il vous plaît, arrêtez d’extrapoler pour me prêter des propos qui ne sont que le reflet de vos propres émotions ou angoisses.
Je ne pense pas cela.
Je ne parle pas de ce sujet.
Je discute de processus de propagande, vous me parlez du fond des textes religieux.
L’occident est encore majoritairement juedéo-chrétien et l’écologisme est né et progresse de façon fulgurante en occident. C’est un fait, à accepter de façon neutre, indépendant de l’oppinion que l’on peut avoir sur les gens ou sur les religions. Le marxisme n’est pas né en France ou aux Etats-Unis.
Un seul point est en rapport avec mon post dans votre réponse :
>>> “le monde passé était merveilleux et le progrès, le modernisme, l’a détruit.”
>>> Qui exactement affirme ça au sein du climatisme, écologisme ? Qui, quoi, où, comment ?
Par contradiction :
– Si ce n’est pas le cas alors, selon les écologistes alarmistes, le climat ne change pas à cause des activités humaines, industrielles notamment ; ce changement n’est pas dangereux et inédit en rapidité. Selon eux, les industries, les OGM, la chimie, le nucléaire, les bassines, les transports motorisés, tout ça est super cool et le monde est mieux avec que sans.
– Les alarmistes du climat n’ont aucune nostalgie d’une nature originelle pure et parfaite (Gaïa).
– Ils ne veulent pas de décroissance et de retour à une sobriété passée fantasmée. Au contraire, ils souhaitent que les gens mangent ce qu’ils veulent, voyagent où ils veulent, se soignent grâce à la recherche en génétique et des appreillages dernier cri, augmentent leur confort et leur bien être grâce à de nouvelles technologies.
– Les articles des climatologues séléctionnés par le GIEC respectent tous une règle éthique de neutralité politique.Aucun ne mentionne les horribles conséquences d’une “inaction climatique”.
Sérieusement…
TP,
affirmer que le climat change à cause de l’activité humaine ça n’est pas affirmer : ““le monde passé était merveilleux et le progrès, le modernisme, l’a détruit.”
Vous écrivez : “Les alarmistes du climat n’ont aucune nostalgie d’une nature originelle pure et parfaite (Gaïa).”
Vous parlez là d’un groupe très minoritaire au sein de l’écologisme. On appelle ça l’écologie profonde (écologie dite radicale)*… Et Gaïa, c’est du côté du paganisme… Pas du côté du “judéo-christianisme”.
“Ils ne veulent pas de décroissance et de retour à une sobriété passée fantasmée.”
Fantasmée… Vous entrez dans la psychiatrisation… Qui parmi ceux qui soutiennent la décroissance fantasme un monde passé ?
Soutenir la décroissance ça n’est pas affirmer : ““le monde passé était merveilleux et le progrès, le modernisme, l’a détruit.””
“Les articles des climatologues séléctionnés par le GIEC respectent tous une règle éthique de neutralité politique.Aucun ne mentionne les horribles conséquences d’une “inaction climatique”.”
Ne pas respecter certaines règles éthiques, et affirmer que ne pas réduire le CO2 anthropique aura de très mauvaises conséquences sr la planète, le climat, ça n’est pas affirmer ; “le monde passé était merveilleux et le progrès, le modernisme, l’a détruit.””
“Je ne souhaite pas débattre des apports du christianisme dans l’histoire, ni des crimes perpétrés au nom de la religion chrétienne. ”
Mais vous utilisez bien le “judéo-christianisme” pour tenter d’expliquer la cause de l’écologisme. Vous avez bien écrit que l’écologisme était une conséquence de choses issues du “judéo-christianisme”.
L’écologisme étant décadent, je suis bien dans l’obligation de vous rappeler que 2000 de christianisme, de “judéo-gréco-romano christianisme”, ne nous a pas amené à un total effondrement d’ordre civilisationnel. Ce que va engendrer l’écologisme.
Il se trouve que ces choses dont vous parlez et liées à la pensée chrétienne, sortie de leur cadre, ne sont plus les choses en question. Vous parlez d’autre chose.
La repentance chrétienne sortie de son cadre chrétien, ça n’est plus la repentante chrétienne, c’est autre chose, idem avec le péché originel. Comme expliqué dans l’autre fil de discussion sous l’article Exposé de Judith Curry à la Conférence annuelle du GWPF :
Michel Marc – Revue des Sciences Religieuses, tome 48, fascicule 2, 1974. pp. 113-135;
« …
Le péché originel appartient foncièrement au corpus de la foi chrétienne et dès qu’il en sort il s’expose à des relectures dangereuses.
Cette déconnexion ne va pas, en effet, sans préjudice, sans déperdition de sens tant il est vrai que, comme le mot dans son contexte, un symbole ne garde son sens spécifique qu’en raison de l’ensemble auquel originellement il appartient.
Dans l’état de désorganisation et de dérive qui affecte trop souvent les affirmations les plus fondamentales de la foi chrétienne, on perd peu à peu le sens en perdant la relation.
Aussi la première tâche du théologien est-elle d’abord une remise en relation. Or ce qui caractérise une théologie du péché originel c’est bien la place qu’on lui accorde dans le corpus de la foi, c’est-à-dire ce avec quoi il est mis en relation.
Coupé de la sotériologie en particulier, le péché originel s’est retrouvé exilé du côté de la « nature » de l’homme, devenant l’expression d’un « accident », d’une rature, d’une déchéance ; le péché originel devenant synonyme de chute, expliquerait la rupture d’avec un âge d’or de l’humanité, la perte
irrémédiable (et combien stupide !) d’un état idéal, tout empreint d’harmonie et de perfection.
…”
/////////////////////////////////////////
* “Il existe plusieurs formes d’écologie, qui se définissent principalement de deux façons : la première est l’écologie dite « superficielle » (shallow ecology),modérée dans ses propositions, qui renvoie principalement à l’idée de développement durable. Cette conception est dominante aujourd’hui. Elle est aussi connue sous le nom d’« environnementalisme ». Anthropocentrique, elle se ramène à une simple gestion de l’environnement et vise à concilier préoccupation écologique et production industrielle, à proposer des solutions ponctuelles, sans remettre en cause les fondements des sociétés occidentales.
…
Elle s’oppose à la seconde, qui nous intéresse dans ce texte : l’écologie dite « profonde » (deep ecology), radicale dans ses doctrines et manifestations. D’ailleurs, c’est le théoricien de la seconde qui a forgé les expressions et donné le sens négatif à cette première forme d’écologie.
L’écologie radicale (ou écologie profonde ou deep ecology – nous utiliserons indifféremment dans ce texte ces expressions comme synonymes) a donc été inventée par un philosophe norvégien, Arne Naëss. Marqué par le panthéisme spinozien, et par le gnosticisme, il a théorisé cette forme d’écologie en 1972, sous le terme d’« écosophie ». Celle-ci désigne chez lui une philosophie de la vie, distincte de l’écologie-science et centrée sur l’idée de réalisation de soi 1. Là encore, l’adversaire principal serait l’anthropocentrisme issu de la Bible. Pour Naëss, au contraire, l’homme ne serait qu’une des nombreuses formes de la réalité vivante, sans valeur intrinsèque supérieure. En outre, il postule la thèse d’une nature comprise comme la manifes- tation d’une énergie cosmique en perpétuel devenir, qui anime également l’homme. Cette conception de la nature rejoint très largement la cosmologie 2 des néopaïens. De fait, ses thèses peuvent être résumées de la façon suivante : le bien-être et l’épanouissement de la vie humaine et non humaine sur Terre possèdent une valeur intrinsèque ; cette dernière est indépen- dante de l’utilité instrumentale des formes de vie non humaine ; la richesse et la diversité de ces formes de vie sont en elles- mêmes des valeurs en soi car elles contribuent à l’épanouisse- ment de la vie humaine et non humaine sur Terre ; les hommes n’ont pas le droit de réduire cette richesse et cette diversité, ni d’interférer de façon destructrice avec la façon non humaine, sauf pour satisfaire des besoins vitaux ; l’épanouissement des cultures et de la vie humaine est compatible avec une diminution de la population humaine. L’épanouissement de la vie non humaine exige cette diminution ; la façon dont les hommes interfèrent avec le monde non humain est excessive et nuisible ; le prin- cipal changement politique, économique et idéologique consis- terait à mettre en valeur la qualité de la vie plutôt que la satisfaction d’un meilleur niveau de vie 3.
…” – Antichristianisme et écologie radicale – Stéphane François
A++ TP et bon week-end.
Et je précise, ça n’est pas la cause pour l’environnement qui est décadente (une certaine écologie utile et nécessaire), mais bien ce qu’il y a, idéologiquement, dans sa récupération par le progressisme, récupéré pour mettre en place un agenda politique, un sectarisme-idéologique de type progressiste.
A++
Pour terminer,
Ce qui me dérange, c’est que vous plaquez des schémas mentaux, comportementaux, culturels identiques, pour tout un très, très grands ensemble d’individus se retrouvant dans des mouvements* écologistes différents, avec des approches, visions différentes, sensibilités différentes.
Tous ces gens ne sont pas tous dans un même type de comportement, schéma mental, ayant été engendré par un même type de code d’ordre culturel.
Aussi, il y a des mouvements écologistes en Inde, Afrique, Chine, Japon… Et également des mouvements écologistes mahométans.
Dans toute le cultures se trouve l’idée qu’il ne faut pas détruire son environnement.
Par exemple chez les Amérindiens et leurs relations étroites avec la nature et un besoin de protéger la terre et l’environnement.
Bref, ça n’est pas un grand ensemble homogène, mentalement, politiquement, psychologiquement, idéologiquement, culturellement.
*Écologie réformiste, écosocialisme, écologie sociale, écoféminisme, écologie profonde, décroissance, etc…
A++
Le petit jeu a assez duré. Débattre n’est pas déformer des propos et accumuler les sophismes. Valable pour MLA, Nicolas Carras ou Maxah.
”’ Mais vous utilisez bien le “judéo-christianisme” pour tenter d’expliquer la cause de l’écologisme. Vous avez bien écrit que l’écologisme était une conséquence de choses issues du “judéo-christianisme”.””’
ABSOLUMENT PAS. Vous ne comprenez rien, ou plutôt faites mine de …
Je n’ai aucune envie de discuter du christianisme. Je ne souhaite pourtant pas voir mes propos déformés pour me faire diffamer sur un forum. STOP svp.
@TP, vous mentez.
– Moi : “Mais vous utilisez bien le “judéo-christianisme” pour tenter d’expliquer la cause de l’écologisme. Vous avez bien écrit que l’écologisme était une conséquence de choses issues du “judéo-christianisme”.”
– TP : ABSOLUMENT PAS. Vous ne comprenez rien, ou plutôt faites mine de …
C’est bien vous TP qui avez écrit cela le 24 mai 2024 at 10 h 55 min, ici : https://www.climato-realistes.fr/conference-annuelle-du-gwpf-incertitude-et-risque-climatiques/#comment-11752
Je vous cite :
“…
En revanche, je pense que l’écologisme est issu de la culture judéo-chrétienne et en reprend de nombreux codes…
…”
ABSOLUMENT PAS TP ?
A++
Ce que vous appelez culture “judéo-chretienne” et ses codes dont vous parlez TP, c’est bien ce qui est né du “judéo-christianisme”…
La culture “Judéo-chrétienne” n’est pas tombée du ciel.
Ne vous fâchez pas TP, la contradiction fait partie de ce type de discussion. Mais là, c’est vous qui n’êtes pas. clair.
Et vous me faites passer maintenant pour le MLA de service…
Bonne fin de dimanche ou bon début de semaine.
A++
@Nicolas Carras
Culture != Textes
J’expliquais justement dans le même message que c’était ceux qui avaient abandonné le christianisme qui, pour combler l’espace, epousaient les théories climatistes en masse !!!
Quand on est à ce point incapable de nuance, la modestie est un bon réflexe, plutôt que les invectives.
TP : vous avez bien écrit ; “En revanche, je pense que l’écologisme est issu de la culture judéo-chrétienne et en reprend de nombreux codes : les femmes et les hommes ont péché et doivent vivre dans la précarité pour faire repentance, sinon le jugement dernier sera terrible et ils brûleront dans l’enfer du dérèglement climatique.”
Aujourd’hui vous écrivez : Culture != Textes
De quels textes alors parlez-vous, de la culture judéo-chrétienne, qui auraient donc engendré l’écologisme… Si ça n’est pas des textes du christianisme ?
Si se sont des textes du christianisme, alors vous dites bien que l’écologisme est issus de textes (culture) du christianisme. Donc du christianisme.
Il y a quelque chose qui m’échappe TP.
Si ces gens qui adhèrent aux théories du climatisme de l’écologisme ont quitté le christianisme, en quoi pourrait-ils être influencés par des textes du christianisme ?
@Nicolas Carras
Je réponds à votre dernière question : car leurs codes culturels sont issus de deux mille ans de christianisme.
C’est bien mon point : des gens ont abandonné la religion chrétienne (ou juive) et cela crée un vide. Au lieu de s’opposer frontalement au passé, épouser les codes culturels pour imposer une nouvelle théorie, de nouvelles croyances, est très malin. Ça permet de cacher l’absurdité ou la violence de ces nouvelles croyances.
Et je suis d’accord que, sur le fond, l’écologisme n’est qu’une branche du néo -progressisme ou “wokisme”, des élucubrations de démocrates radicaux américains ou de leurs équivalents canadiens (Maurice Strong était canadien), donc de l’extrême gauche actuellement si violente en France : intolérante, prônant la censure, antisémite et j’en passe. Je suis d’accord qu’on est bien loin du message du Christ, d’où la réticence à aborder ce sujet sur ce forum. Tout ça n’a rien à voir avec un débat de fond sur les textes chrétiens de mon point de vue.
Concernant l’idéal de gauche universaliste du front populaire, en revanche, je suis moins sûr de voir le lien. En France cette gauche semble morte, aux USA elle naît avec le mouvement “pro human”. Cela montre qu’il est très difficile de coller une étiquette définitive à un courant politique.
Pour en revenir au cas français, de nombreux écolos voulant tout interdire étaient en première ligne pour calmer qu’il est interdit d’interdire en 1968.
“Le marxisme n’est pas né en France ou aux Etats-Unis.”
C’est bien né en Occident… Et Marx écrit le capital à Londres.
La première tentative de socialisme, collectivisme, c’est aux États-Unis… au 17e siècle.
Voir également le socialisme durant la Révolution française ( Le socialisme et la révolution française / Jean Jaurès, Karl Kautsky)
Voir aussi Gracchus Babeuf, révolutionnaire français, dont les idées préfigurent le communisme et l’anarchisme. « Le premier communiste agissant » selon Marx dans : Sur la Révolution française, Paris, Éditions sociales, 1985, « La critique moralisante et la morale critique… », p. 91
Et les “socialistes utopiques” ou saint-simoniens du début du 19e siècle.
Aussi dans Chapitre 1. Les origines du socialisme – Philippe Nemo :
“Des idées de type socialiste sont formulées dès le début de l’histoire des idées politiques et tout au long de l’Antiquité et du Moyen Âge. Nous avons étudié quelques-uns des mouvements en cause dans notre Histoire des idées politiques dans l’Antiquité et au Moyen Âge, à laquelle nous renvoyons. Mentionnons seulement ici, pour mémoire, les principaux.
— En Grèce classique, au tournant des ve et ive siècles avant J.-C., des penseurs prônent les idées – à la fois liées et distinctes – d’égalité des conditions et de mise en commun des biens, en brodant essentiellement autour de deux matériaux, l’un historique, l’existence de cités à organisation fortement collectiviste, comme Sparte ou la Crète, l’autre mythique, le « mythe de l’âge d’or », les « îles fortunées ». Hippodamos de Milet, Phaléas de Chalcédoine, Platon proposent des modèles de sociétés communistes. La démocratie athénienne du ive siècle, dominée par l’assemblée populaire, comporte des aspects fiscaux « socialisants ».
— Pendant la période hellénistique, on peut citer les réformes des rois de Sparte, Agis IV et Cléomène III, par lesquelles sont décidés une remise des dettes et un partage des terres, et l’insurrection d’Aristonicos à Pergame, qui mobilise les paysans pauvres de la campagne, libère les esclaves et crée une ville nouvelle, « Héliopolis », « la Cité du soleil » (sous le soleil, tous les hommes sont égaux). Ces réformes restent sans lendemain.
— À Rome, il faut évoquer les réformes sociales des Gracques, où se lit l’influence du philosophe stoïcien Blossius de Cumes (qui chercha refuge ensuite, dit-on, chez Aristonicos de Pergame : première « internationale » socialiste.
…”
A++
Usbek je suis dans l’obligation d’appuyer mon argumentation avec des références.
Mais le socialisme, communisme est aussi liée avec ces histoires d’écologisme.
Merci.
Suite concernant les origines du socialisme, communisme.
Chapitre 3. Jacobinisme et socialisme pendant la Révolution française – Philippe Nemo
(Dans Histoire des idées politiques aux Temps modernes et contemporains (2013), pages 841 à 854)
“…
La Révolution française fait avancer des idées « socialistes » avec, d’une part, les contributions des Jacobins et de divers groupes extrémistes et, d’autre part, l’œuvre du premier véritable communiste, Gracchus Babeuf.
Un mot, celui de « sans-culottes », désigne traditionnellement les forces sociales qui ont prôné et soutenu les mesures les plus extrêmes de la Révolution de 1789 à 1794.
Ce sont essentiellement les petits commerçants et artisans des villes et des campagnes, petits patrons auxquels se joignent leurs ouvriers qui, vivant et travaillant avec eux, partagent les mêmes conceptions du monde.
Tous sont de condition modeste, ils demandent une baisse du prix des subsistances (notamment le pain, qui représente une moitié de leurs dépenses), ils réclament des tarifs et des règlements afin d’échapper à l’angoisse des crises de pénurie et de disette.
Mais, pour le reste, ils gardent leur mentalité d’indépendants. D’où un esprit bien spécifique : révolutionnaires au coude à coude avec les « petits », prêts aux mesures les plus extrêmes contre les « gros » et les « accapareurs », ils restent attachés à la petite propriété et refusent le communisme que certains commencent à suggérer.
…”
A++
@TP :
Donc quand vous parlez TP, de codes culturels judéo-chrétiens qui auraient permis l’apparition de l’écologisme actuel… Je vous cite à nouveau « En revanche, je pense que l’écologisme est issu de la culture judéo-chrétienne et en reprend de nombreux codes… », ça ne tient pas bien la route.
Il se trouve que culturellement il y a d’autres codes qui apparaissent en France, en Occident… De type socialistes, collectivistes, avec un bloc de gauche violemment anticléricale.
Donc ce que vous dites selon moi, est contestable.
Car les comportements d’ordre culturels ont également évolué depuis l’apparition des idées socialistes, communistes, en France, et avec également l’athéisme.
Je connais plein de gens, et je sais de quoi je parle, car je suis né dans le monde de la gauche culturel, marxisme culturel, progressisme, qui ne sont absolument pas dans des comportements liés à des codes issus de la culture judéo-chrétienne dont vous parlez.
Il est bien question d’un gauchisme culturel, d’un marxisme culturel qui a bien influencé un très grand ensemble d’individus en Occident, en France, aux Etats-Unis, avec des gens rejetant clairement des codes liés à la culture dite “judéo-chrétienne”.
A++
Usbek, désolé, mais ça me semble important que de parler de cela, et vu que TP met ça sur le tapis.
Merci pour votre compréhension.
Merci pour ce très bel article et pour ces commentaires intéressants que je partage
Excellent article et excellents commentaires !! Que voulez-vous: à la disparition en Occident de la croyance en un Dieu devait succéder quelque chose de nouveau…..peut-être pas plus reluisant …….la preuve !!!!! Nous y voici avec: le wokisme, le LGBTisme, le féminisme, l’écolo-climatisme …..l’autre moitié du monde en rigole !!!! mais aussi quelques manipulateurs mondialistes qui confortent au passage leurs richesses !!!!!
@Popollo
Merci d’avoir résumé ma pensée de façon si simple.
Pour moi, si les businessmen restent discrets publiquement, pas de problème : le marché est ce qu’il est. Le but de toute entreprise est d’abord de gagner de l’argent et si elle oublie cette règle elle meurt (car les concurrents n’oublient pas). Donc pas de souci.
En revanche, si un dirigeant d’entreprise manipule les méidas et les politiques pour favoriser son business, en angoissant la jeunesse et en mentant ouvertement sur des catastrophes à venir qu’il sait être fictives, on sort du cadre légal. Il est triste que certaines ordures14 aient le droit de faire cela sans risquer la prison pour les conséquences sociétales de leur cynisme malsaint.
La communication semble avoir été traduite automatiquement, ce qui aboutit à des passages peu compréhensibles (quid de cette “marche à travers l’enseignement supérieur” et du développement qui suit ?). On relève aussi un “distraction” qui a sans doute peu à voir avec le sens français.