Exposé de Judith Curry à la Conférence annuelle du GWPF

par Judith Curry

Le texte qui suit est mon exposé sur l’incertitude et les risques climatiques, présenté lors de la conférence annuelle du GWPF. La vidéo de la présentation est ici. Les diapositives en format Powerpoint (ppt) peuvent être téléchargées ici.


Je suis ravie d’être ici ce soir pour parler de mon sujet favori : l’incertitude et les risques climatiques. Pour placer les choses dans leur contexte, examinons d’abord ce que l’on entend par les prétendues « certitudes climatiques » :

  • Le climat de la Terre se réchauffe ;
  • Le réchauffement climatique est dangereux ;
  • Nous provoquons le réchauffement en émettant du CO2 provenant de la combustion de combustibles fossiles ;
  • Nous devons prévenir les dangers du changement climatique en éliminant le CO2.

Ces prétendues certitudes sont associées à la rhétorique apocalyptique de l’ONU et de nos dirigeants nationaux. En voici quelques exemples :

  • « Le temps presse vers une catastrophe climatique » – Ban-Ki Moon, secrétaire général de l’ONU ;
  • « Nous sommes sur la voie de l’enfer climatique, le pied toujours sur l’accélérateur » – Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU ;
  • « Le changement climatique constitue littéralement une menace existentielle pour notre nation et pour le monde » – Joe Biden, président américain.

L’accord de Paris de l’ONU vise NETZERO émissions d’ici 2050 pour maintenir le réchauffement à moins de 1,5 degré. Les politiques et autres décideurs sont confrontés à de sérieux problèmes pour relever le défi du NETZERO. Ces difficultés concernent la faisabilité technique, économique et politique, la priorité donnée au changement climatique par rapport à d’autres problèmes et les conséquences non prévues d’une transition rapide de nos systèmes énergétiques.

Nous nous nous trouvons placés entre le marteau et l’enclume concernant la question climatique, alors même que nous sommes prétendument confrontés à une menace existentielle. Les solutions proposées sont à la fois impopulaires et irréalisables. En résumé, nous avons mis la charrue politique avant les bœufs scientifiques.

Dans les années 1980, le Programme des Nations Unies pour l’environnement cherchait un bon motif pour faire avancer son programme d’élimination des combustibles fossiles et de lutte contre le capitalisme. Avec l’aide d’un petit nombre de climatologues militants bien placés, une conférence des Nations Unies tenue à Toronto en 1988 a fixé un « objectif mondial initial de réduction des émissions de CO2 d’environ 20 % d’ici 2005 ». L’hypothèse implicite était que le léger réchauffement observé au cours de la décennie précédente était dû aux émissions et que le réchauffement était dangereux.

1988 a été l’année pendant laquelle l’ONU a créé le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat). Le premier rapport d’évaluation du GIEC en 1990 concluait que le récent réchauffement se situait dans les limites de la variabilité naturelle. Pour autant, cela n’a pas empêché l’ONU de donner naissance en 1992 à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques pour prévenir un changement climatique dangereux causé par les émissions anthropiques. Ce traité sera signé par 196 pays,

Le deuxième rapport d’évaluation du GIEC, publié en 1995, aboutissait à peu près aux mêmes conclusions que le premier. Cependant, lors de la réunion avec les décideurs politiques pour rédiger le résumé, des pressions considérables ont été exercées en faveur de conclusions plus alarmistes. Ils ont trouvé le mot « discernable », puis sont revenus en arrière et ont modifié le corps du rapport pour qu’il soit cohérent. À ce stade, le GIEC a perdu toute prétention d’être indépendant ou non influencé par la politique. Quoi qu’il en soit, le mot « discernable » a paru suffisant pour justifier le Protocole de Kyoto de 1997.

Un certain nombre d’éminents scientifiques étaient profondément préoccupés par la politique scientifique du GIEC. Pierre Morel, directeur du Programme mondial de recherche sur le climat, a déclaré ceci : « La prise en compte du changement climatique a désormais atteint le stade qui relève des préoccupations des négociateurs professionnels, échappant donc aux limites de la connaissance scientifique (et de l’incertitude) ». Et William Nordhaus, lauréat du prix Nobel d’économie, a déclaré : « La stratégie derrière le Protocole de Kyoto n’a aucun fondement économique ou de politique environnementale. »

Mélanger politique et science est inévitable sur des questions sociétales aussi importantes que le changement climatique. Cependant, les plus mauvaises façons de procéder sont utilisées pour traiter de cette question. Les décideurs politiques font un mauvais usage de de la science en exigeant des arguments scientifiques pour justifier les politiques qu’ils souhaitent mettre œuvre, financent une gamme restreinte de projets en accord avec les politiques qu’ils privilégient et se retranchent derrière la science pour éluder les questions politiques « brûlantes ». Les scientifiques abusent de leur expertise, tiennent des jugements d’experts pour des preuves, entremêlent faits controversés et certitudes et intimident les scientifiques dont les recherches ne sont pas en accord leurs agendas politiques.

Au-delà de la politisation, le problème le plus important est sans doute que nous avons simplifié à l’excès à la fois le problème du changement climatique et sa solution. L’ONU présente le changement climatique comme un problème simple à résoudre, à la résolution duquel la science fournit une solution évidente. Le principe de précaution est invoqué, et il existerait un consensus sur cette question. Le changement climatique serait mieux décrit selon nous comme étant un problème épineux, caractérisé par une grande complexité et des incertitudes, et des objectifs sociétaux contradictoires. De façon ultra simplifiée, le problème du changement climatique est présenté comme étant causé par un excès de dioxyde de carbone dans l’atmosphère, qui peut être résolu en éliminant les émissions de combustibles fossiles. Le problème et la solution sont inclus dans un cadre unique, censé être imposé par la science. Ce cadre domine les négociations de l’ONU sur le changement climatique.

Il existe une autre façon de voir le problème du changement climatique et ses solutions. Ce nouveau cadre d’analyse considère le changement climatique comme un problème complexe et épineux. Cette définition du problème prend en compte également les causes naturelles du changement climatique telles que le soleil, le volcanisme et les lentes oscillations océaniques. Ce cadre d’analyse est provisoire, reconnaissant que notre compréhension est incomplète et qu’il peut y avoir des processus inconnus influençant le changement climatique. Alors que la vision de l’ONU vise à contrôler le climat, cette autre vision reconnaît la futilité du contrôle, en se concentrant sur la gestion des besoins humains fondamentaux que sont l’énergie, l’eau et la nourriture. Le développement économique répond à ces nécessités tout en réduisant notre vulnérabilité aux extrêmes météorologiques et climatiques.

On nous objectera que 97 % des climatologues partagent le même point de vue. La science du climat exige que nous éliminions de toute urgence les émissions de combustibles fossiles. Voici ce sur quoi tous les scientifiques sont réellement d’accord :

  • Les températures de surface ont augmenté depuis 1880 ;
  • Les humains ajoutent du dioxyde de carbone à l’atmosphère ;
  • Le dioxyde de carbone et d’autres gaz à effet de serre ont un effet de réchauffement sur la planète.

Cependant, il existe des désaccords et des incertitudes sur les questions les plus importantes :

  • Dans quelle mesure le réchauffement récent a-t-il été causé par l’homme ?
  • De combien la planète se réchauffera-t-elle au 21e siècle ;
  • Le réchauffement est-il « dangereux » ?
  • L’élimination dans l’urgence de l’utilisation des combustibles fossiles améliorera-t-elle le bien-être humain ?

Néanmoins, on nous abreuve sans cesse du mythe selon lequel 97 % des climatologues conviennent que le réchauffement est dangereux et que la science exige la réduction urgente des émissions de CO2.

Alors, comment en sommes-nous arrivés au point où les dirigeants du monde et une grande partie de la population mondiale pensent que nous devons de toute urgence réduire les émissions de combustibles fossiles afin de prévenir les événements climatiques extrêmes ? Non seulement nous avons mal évalué le risque climatique, mais les politiciens et les médias jouant sur nos peurs face à certains types de risques tirent la sonnette d’alarme.

Le psychologue Paul Slovic décrit une série de caractéristiques psychologiques qui rendent les risques plus ou moins effrayants par rapport aux faits réels. Dans chacune des paires de risques ci-dessous, le deuxième facteur de risque en gras est perçu comme étant pire qu’il ne l’est réellement.

  • risques naturels versus risques anthropiques ;
  • risques contrôlables versus risques incontrôlables ;
  • risques volontaires versus risques imposés ;
  • risques avec bénéfices versus risques non compensés ;
  • risques futurs versus risques immédiats ;
  • répartition équitable ou asymétrique des risques.

Par exemple, les risques courants, auto-contrôlés et volontaires, comme conduire une voiture, suscitent le moins d’appréhension du public. En revanche, les risques rares, imposés et dépourvus de potentiel de hausse, comme le terrorisme, sont ceux qui suscitent le plus d’effroi.

Les communicateurs militants soulignent les aspects anthropiques du changement climatique, le fardeau injuste des risques qui pèsent sur les populations pauvres et les risques plus immédiats de phénomènes météorologiques extrêmes. La survenue récente d’un événement peu fréquent, tel qu’un ouragan ou une inondation, renforce la perception du risque d’événements à faible probabilité. Cela se traduit ensuite par la perception du risque global lié au changement climatique. Ainsi, nos perceptions du risque climatique sont intelligemment manipulées par les propagandistes.

Malgré les récentes rhétoriques apocalyptiques, la « crise » climatique n’est plus ce qu’elle était. Vers 2013, avec la publication du cinquième rapport d’évaluation du GIEC, le scénario d’émissions extrêmes RCP8.5 était considéré comme le scénario d’émissions « business-as-usual », avec un réchauffement attendu de 4 à 5°C d’ici 2100. Ce scénario est désormais de plus en plus considéré comme invraisemblable, et le scénario d’émissions moyennes est sans doute le scénario actuel « business-as-usual » selon les récents rapports publiés par la Conférence des Parties depuis 2021. Il y a seulement quelques années, une trajectoire d’émissions avec un réchauffement de 2 à 3°C était considéré comme un succès en matière de politique climatique. Alors même qu’un réchauffement de 2 degrés semble être à portée de main, les objectifs ont été déplacés pour réduire le réchauffement à 1,5 degré.

La dernière Conférence des Parties table sur un réchauffement attendu de 2,4 degrés d’ici 2100, et la moitié de ce réchauffement s’est déjà produit. Au lieu de reconnaître cette bonne nouvelle, les responsables de l’ONU continuent d’intensifier leur rhétorique apocalyptique. La raison invoquée par l’ONU pour continuer à intensifier l’alarme, serait que les impacts du réchauffement sont pires que ce qui était attendu, notamment en ce qui concerne les événements météorologiques extrêmes. Cependant, pour presque tous ces événements météorologiques extrêmes, il est difficile d’identifier le rôle du changement climatique d’origine humaine dans l’augmentation de leur intensité ou de leur fréquence. Même le dernier rapport d’évaluation du GIEC le reconnaît. Néanmoins, attribuer les événements météorologiques et climatiques extrêmes au réchauffement climatique est désormais la principale motivation pour une transition rapide vers l’abandon des combustibles fossiles.

Ce raisonnement est spécieux. Il existe deux catégories de risques distinctes pour le changement climatique. Le premier est un lent réchauffement du climat, avec des conséquences sur l’élévation du niveau de la mer et la fonte des glaciers. Le deuxième concerne les événements météorologiques extrêmes et la variabilité climatique interannuelle, comme El Niño, qui n’ont que peu ou pas de rapport avec le réchauffement climatique.

L’argument des risques du deuxième type est utilisé pour justifier l’urgence de réduire le risque supplémentaire lié aux émissions. La réduction des émissions n’aura que peu ou pas d’impact sur les phénomènes météorologiques extrêmes. Ironiquement, les efforts de réduction des émissions exacerbent la pauvreté et les risques d’approvisionnement énergétique, qui augmentent à leur tour la notion d’urgence. Il est logique de penser que si le réchauffement est moindre que prévu mais que les impacts sont pires, alors, les priorités passeraient de l’atténuation du CO2 à l’adaptation. Cependant, cela n’a pas été le cas.

Derrière tout cela se cache un dilemme moral important, implicite dans les débats sur la politique climatique. Il existe un conflit entre la possibilité de prévenir les dommages futurs dus au changement climatique et l’aide aux humains vivant actuellement. Les politiques de l’ONU visent à prévenir éventuellement des dommages futurs. Or les politiques climatiques des Nations Unies entravent la réalisation des objectifs de développement durable des Nations Unies qui se concentrent sur les humains vivants actuellement.

En 2015, les nations du monde entier se sont mises d’accord sur un ensemble de 17 objectifs de développement durable interdépendants pour soutenir le développement mondial futur. Ces objectifs comprennent, par ordre d’importance :

  1. Eliminer la pauvreté ;
  2. Eliminer la faim ;
  3. Assurer la santé et le bien-être ;
  4. Dispenser une éducation de qualité ;
  5. Réaliser l’égalité entre les sexes.

Pourquoi l’objectif 13, lié à la lutte contre le changement climatique, devrait-il l’emporter sur ces objectifs plus prioritaires ? Les fonds internationaux pour le développement sont redirigés de la réduction de la pauvreté vers la réduction des émissions de carbone. Cette réorientation des fonds exacerbe les méfaits des aléas météorologiques et du changement climatique pour les populations pauvres du monde. Les efforts visant à restreindre la production de pétrole et de gaz entravent l’objectif numéro un de réduction de la pauvreté en Afrique et limitent les efforts de l’Afrique pour développer et utiliser ses propres ressources pétrolières et gazières. L’objectif n°2 d’éradiquer la faim est aggravé par les efforts d’atténuation du changement climatique, notamment les restrictions sur le bétail et les engrais. L’industrie et les infrastructures ont besoin d’acier et de ciment, qui sont actuellement produits à partir de combustibles fossiles.

Négliger ces objectifs de durabilité au profit d’une réduction rapide des émissions de CO2 ralentit, voire contrecarre les progrès vers les objectifs de développement durable les plus importants. Cette déclaration tirée d’un récent rapport d’avancement des Nations Unies m’a particulièrement frappé : « Il est choquant de constater que le monde est revenu à des niveaux de faim jamais vus depuis 2005, et les prix des denrées alimentaires restent plus élevés dans davantage de pays qu’au cours de la période 2015-2019. »

D’éminents scientifiques et philosophes du risque, qui n’ont pas de rôle particulier dans la lutte climatique, ont exprimé leurs inquiétudes quant à la manière dont tout cela a évolué et vers où cela nous mène.

Terje Aven, scientifique norvégien du risque, déclare ceci :

« Il a été démontré que la réflexion et les approches actuelles manquent de rigueur scientifique, ce qui a pour conséquence que les risques et les incertitudes liés au changement climatique sont mal présentés. Le domaine du changement climatique doit renforcer sa base scientifique sur les risques afin d’améliorer la situation actuelle.

Le philosophe politique Thomas Wells déclare :

« Le débat mondial sur le changement climatique a vraiment mal tourné. Trop d’environnementalistes traditionnels plaident en faveur de mauvaises actions pour de mauvaises raisons. Et tant qu’ils continueront à le faire, ils mettront notre avenir en péril. »

Le diagramme ci-dessous résume le point de vue de l’ONU sur le risque climatique. Cette approche, que je nomme « le climat englobe tout », est basée sur un récent article de couverture du magazine Time. Dans cette approche, le changement climatique est un vaste ensemble qui englobe les événements météorologiques extrêmes, l’élimination des énergies fossiles et la plupart des problèmes mondiaux. Le problème le plus récent que j’ai repéré est que le changement climatique nuit aux travailleuses indonésiennes transgenre. Allez comprendre ! La perspective selon laquelle « le climat est primordial » est renforcée par une vision plus large, adoptée par l’ONU et d’autres, selon laquelle l’environnement est fragile, il y a trop de monde, le capitalisme est mauvais et nous avons donc besoin d’un contrôle mondial sur toutes ces questions.

La figure suivante présente un point de vue différent, plus cohérent avec une perspective centrée sur l’humain et les objectifs de développement durable des Nations Unies. De plus, cette vision est cohérente avec l’épanouissement et la prospérité de l’humanité, pour relever les défis du 21e siècle. Plus important encore, ce point de vue considère le changement climatique, les conditions météorologiques extrêmes et la politique énergétique comme trois questions différentes, même si elles se chevauchent légèrement. La politique énergétique est considérée comme primordiale, car une énergie abondante est nécessaire pour gérer les défis liés au changement climatique et aux conditions météorologiques extrêmes auxquels nous pourrions être confrontés à l’avenir. Et pour stimuler le développement humain, l’énergie est la force motrice qui repousse les frontières de la connaissance et du progrès humain.

Une fois que nous avons dissocié le réchauffement des risques associés aux conditions météorologiques extrêmes, les problèmes et leurs solutions deviennent plus faciles à résoudre. Mon livre Climate Uncertainty and Risk plaide en faveur d’une réinitialisation de la politique climatique et énergétique, qui soit cohérente avec une approche centrée sur l’humain.

D’abord, nous devons aborder certaines vérités qui dérangent concernant les risques climatiques.

Les risques liés au changement climatique et aux événements météorologiques extrêmes doivent fondamentalement s’apprécier au niveau local. Les risques sont liés à la variabilité naturelle du climat, à l’utilisation des terres et aux vulnérabilités sociétales. Attribuer les catastrophes météorologiques aux émissions de combustibles fossiles détourne l’attention des véritables causes de nos vulnérabilités, qui incluent une mauvaise gestion des risques et une mauvaise gouvernance. Et enfin, la plupart des gens craignent davantage un futur sans carburant bon marché et abondant, une économie sans croissance, que le changement climatique.

Il existe également des vérités qui dérangent sur les politiques climatiques et énergétiques des Nations Unies. L’urgence d’atteindre les objectifs de NETZERO nous amène à faire de mauvais choix concernant les futurs systèmes énergétiques.

Les énergie éolienne et solaire nuisent à la fiabilité du réseau et augmente le coût de l’électricité. À supposer que nous parvenions à atteindre d’une manière ou d’une autre l’objectif zéro émission nette d’ici 2050, nous ne remarquerions que peu ou pas de changement climatique avant 2100, par rapport à la variabilité naturelle du climat. Nous ne pouvons pas contrôler le climat ou les phénomènes météorologiques extrêmes en éliminant les émissions.

Étant donné que l’ONU a mal interprété le risque climatique, il n’est pas surprenant que nous gérions mal ce risque. Le côté gauche du tableau ci-dessous, résume les éléments de l’approche des Nations Unies en matière de gestion des risques climatiques. Le côté droit montre les perspectives que je décris dans mon livre, éclairées par la science moderne du risque. Cela inclut des éléments de ce que l’on appelle le pragmatisme climatique et la prise de décision dans un contexte d’incertitude profonde.

  • À gauche, nous avons un problème mineur, tandis qu’à droite, nous avons un problème épineux ;
  • À gauche, nous avons un problème mondial et une solution mondiale, tandis qu’à droite, les problèmes et les solutions sont régionaux ;
  • Le côté gauche cherche à contrôler le problème, tandis que le côté droit cherche à comprendre le problème et à gérer ses impacts ;
  • À gauche, l’accent est mis sur l’accord sur le problème, tandis que à droite, l’accent est mis sur l’accord sur des solutions pragmatiques ;
  • À gauche, l’accent est mis sur le consensus, tandis que le côté droit reconnaît les incertitudes et les désaccords ;
  • À gauche, nous avons l’application du principe de précaution, tandis qu’à droite, nous avons un processus décisionnel solide ;
  • La stratégie de l’ONU exposée à gauche impose des objectifs et des délais, tandis que la stratégie de droite utilise une gestion adaptative flexible intégrant de nouvelles connaissances à mesure qu’elles deviennent disponibles.

Sur le plan politique, la stratégie de l’ONU exposée à gauche du tableau est profondément polarisante, tandis que la stratégie de droite cherche à garantir l’intérêt commun des communautés.

Une fois que l’on sépare la politique énergétique de la politique climatique, la voie à suivre en matière de politique énergétique est assez simple. Une approche plus pragmatique de la lutte contre le changement climatique abaisse les délais et les objectifs d’émissions, au profit d’une accélération de l’innovation énergétique. L’objectif est une énergie abondante, sûre, fiable, bon marché et propre.

La transition énergétique peut être facilitée en :

  • acceptant que le monde continuera à avoir besoin et à désirer beaucoup plus d’énergie ;
  • développant une gamme d’options pour les technologies énergétiques ;
  • supprimant les restrictions sur les objectifs à court terme en matière d’émissions de CO2 ;
  • utilisant les 2 ou 3 prochaines décennies comme période d’apprentissage pilotée par des essais et des erreurs.

Toutes les technologies doivent être évaluées de manière globale en termes d’abondance, de fiabilité, de coûts du cycle de vie et d’impacts environnementaux, d’utilisation des terres et des ressources. En cessant de se focaliser sur les émissions de CO2 , il y a de plus de chances que cette stratégie conduise à une énergie plus propre d’ici la fin du 21e siècle qu’en tentant dans l’urgence de remplacer les combustibles fossiles par les énergies éolienne et solaire.

La difficulté du problème climatique est liée à la dualité de la science et de la politique face à un problème extrêmement complexe. Il existe deux manières courantes mais inappropriées de mélanger science et politique. La première est de transformer les questions politiques en questions scientifiques. Le problème est que ce la science n’est pas conçue pour répondre aux questions sociétales qui relèvent du domaine politique. La seconde est la politisation de la science, par laquelle la recherche scientifique est influencée ou manipulée pour soutenir un agenda politique. Nous avons été témoins de ces deux manières inappropriées de mélanger science et politique dans la lutte contre le changement climatique.

Il existe une troisième voie, connue sous le nom de « science méchante » (wicked Science) est adaptée à la double nature scientifique et politique des problèmes sociétaux. La wicked Science utilise des approches issues de la science de la complexité et de la pensée systémique dans un contexte qui engage les décideurs et autres parties prenantes. La wicked Science relève d’une approche transdisciplinaire qui considère l’incertitude comme étant d’une importance primordiale. Une utilisation efficace de la wicked Science nécessite que les décideurs politiques reconnaissent que le contrôle est limité et que l’avenir est inconnu. Une politique efficace laisse place à la dissidence et au désaccord sur les options politiques et inclut un large éventail de parties prenantes.

Mon livre Climate Uncertainty and Risk fournit un cadre pour repenser le problème du changement climatique, les risques auxquels nous sommes confrontés et la manière dont nous pouvons y répondre. Ce livre englobe ma propre philosophie pour résoudre l’épineux problème du changement climatique. La reconnaissance des incertitudes, une meilleure gestion des risques, un cadre pour la prise de décision amélioré et une énergie abondante, ouvrent un boulevard à la prospérité au 21e siècle.

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59 réflexions au sujet de « Exposé de Judith Curry à la Conférence annuelle du GWPF »

  1. Petite coquille, présente ici comme dans le texte original, le protocole de Kyoto a été signé en 1997 et non 1977.

    Sur le fond, toutes les organisations politiques dégénèrent à un moment ou à un autre et c’est notamment pour éviter de s’empêtrer dans cet écueil que l’on a pensé des systèmes politiques cadres comme la démocratie afin que les organisations politiques puissent plus facilement changer et se régénérer.

    En démocratie, nous savons depuis bien longtemps qu’un conseil municipal, un conseil régional, un gouvernement s’essoufflent, voir deviennent carrément contre productifs à servir leurs citoyens et donc, ils sont changés, tout comme les règles de la démocratie.

    Mais beaucoup, naïfs, sont persuadés de l’excellence des Nations Unies, du GIEC, de l’UE, de la commission environnement de l’UE (institutions qui n’ont d’ailleurs pas grand chose de démocratiques), que ces organisations d’experts, supranationales seraient au dessus de toute possibilité d’échec, parées de toutes les vertus scientifiques ?

    Si on veut gagner cette bataille contre l’alarmisme climatique, peut-être faut-il essayer de faire atterrir ces institutions, qui ne sont en fait que des organisations politiques comme les autres, c’est à dire pleine de faiblesses et qui doivent elles-aussi se réajuster, changer et pour les pires d’entre elles, disparaître ou renaître dans une forme mieux adaptée.

    Autrement dit, le dogme climatique est en rapport direct avec le dogme d’excellence porté par les Nations-Unies. On ne pourra pas faire tomber le premier sans avoir fait tomber le second.

    • C’est institution sont gangrénées par le progressisme et en sont même la conséquence.

      La bataille c’est contre le progressisme : des gens qui croient que la société se construit par le haut, avec leurs experts, leurs bureaucraties, leurs planifications. Et plus de taxes, de réglementations, de normes, d’interventionnisme gouvernemental, de plans, de contrôle de l’économie, de capitalisme de connivences. Donc encore plus de corruption.

      Avec volonté d’aller vers un genre d’étatisme à l’échelle globale.

      Le problème de beaucoup de climato-réalistes, c’est qu’ils n’ont pas compris que tout cela est né du progressisme, qui a récupéré cette hypothèse, comme quoi le CO2 de l’activité humaine pourrait engendrer un réchauffement climatique, pour faire du progressisme.

      Si le progressisme n’avait pas récupéré cela, jamais cela aurait pris une telle ampleur.

      Comme le progressisme a récupéré la cause pour l’environnement pour faire du progressisme, et tout un tas d’autre cause.

      Si cela a un tel impact en France, c’est que c’est lié à un rejet ici de la philosophie politique conservatrice, et a rejet de l’école classique de pensée du libéralisme.

      Rien d’étonnant à ce que ceux qui combattent le plus cette conséquence du progressisme, soient des libéraux-conservateurs.

      Ceux-là même de Valeurs Actuelles que vous avez diabolisé sur le blog de Monsieur Benoît Rittaud, Moro, en les traitant d’extrémistes de droite, en les mettant sur un même plan politique que des faf, et que cela vous donnait même des envies de violence.

      Ensuite, vous m’avez insulté Moro, en affirmant que mes valeurs étaient puantes, car je défendais Valeurs Actuelles, l’un des rares médias populaire à inviter Monsieur Benoît Rittaud.

      Vous avez insulté par là ceux qui m’avait transmis ces valeurs.

      Où en êtes-vous politiquement Moro ? Toujours aussi bancale ?

      Vous croyez toujours que mes valeurs sont puantes ? Et que Valeurs Actuelles est un média d’extrême droite et raciste, soutenu par de méchants faf ?

      Et votre copain Crestey croit toujours que c’est moi qui ait fait fuir tout le monde sur le Blog de Monsieur Rittaud ?

      Vous savez qu’il m’a publiquement accusé sans preuves ?

      Vous me devez des excuses Moro, ne l’oubliez jamais.

        • Monsieur, ou Madame Usbeck

          Je reste courtois avec des gens courtois.

          Je n’ai aucune raison d’être courtois avec ce personnage qui c’est permis ce que jamais il ne se serait permis dans un face à face, à moins de vouloir engendrer une baston.

      • Monsieur Carras, vous vous revendiquez chrétien conservateur mais vous avez des discours très souvent remplis de haine. Vous ne sauvez donc même pas le conservatisme par un de ses messages les plus forts : l’amour de son prochain. Vous représentez ce qu’il y a de pire chez les conservateurs. Car oui, vos valeurs sont puantes, surtout quand vous ne voulez pas reconnaître le racisme dans certains numéros de VA, même quand on vous montre les décisions de justice les condamnant.

        Vous critiquez le progressisme mais les droits des travailleurs (hein les salaires, les congés payés), des femmes, des opprimés, des étudiants, on le doit au progressisme et pas du tout aux conservateurs et encore moins aux conservateurs de votre courant haineux.

        Donc, pour moi, je penche naturellement du côté des progressistes, même si sur le climat en particulier, ils sont dans une folie certaine. Et je préférerai toujours une Sandrine Rousseau qui se bat aussi pour le droit au logement, qui fait avancer la cause des femmes, même si je trouve qu’elle dérive sur les questions écolos, qu’un groupe avec vos idées. Heureusement, les CR sont en général bien plus posés, respectueux et humanistes que vous.

        Continuez à vomir votre haine dans les commentaires des forums CR, surtout à chaque fois que je m’y exprime, cela montre bien qu’il y a quelque chose de bien puant chez nous aussi, et que des gens comme vous affaiblissent considérablement la normalisation de nos idées et de nos observations sur le climat.

        • Moro : “vous vous revendiquez chrétien conservateur”

          Je ne me suis juste jamais revendiqué chrétien conservateur…

          je ne suis pas chrétien, ni conservateur.

          Je suis de l’école Autrichienne d’économie.

          “mais vous avez des discours très souvent remplis de haine. ”

          Vous ne savez de toute évidence pas ce que c’est que la haine.

          Et vous n’avez pas de pouvoirs magiques pour percevoir à travers internet dans quel état mental je peux être en écrivant mes commentaires.

          Saviez vous que ce type de projection procédait d’une perversion de l’esprit ?

          Et ne pas confondre avoir la haine, et être un type haineux.

          “Donc, pour moi, je penche naturellement du côté des progressistes,”

          Je l’avais bien compris…

          Mais je ne me serais jamais permis d’en déduire que vos valeur sont puantes, caché derrière mon petit ordinateur.

          La diabolisation, c’est déjà un commencement d’anéantissement de celui qui est diabolisé.

          Le progressisme actuel a largement prouvé que c’était l’une de ses spécialités, et vous l’avez également prouvé.

          C’est vous qui par là vous inscrivez dans un extrémisme politique et du côté de la haine.

          “Vous critiquez le progressisme mais les droits des travailleurs (hein les salaires, les congés payés), des femmes, des opprimés, des étudiants, on le doit au progressisme et pas du tout aux conservateurs et encore moins aux conservateurs de votre courant haineux.”

          Là on touche le fond… Le néant de la pensée politique…

          “et encore moins aux conservateurs de votre courant haineux.”

          Je sens bien le progressiste ici…

          Salut celui qui penche (j’avais bien compris) du côté du progressisme !

          ////////////////////////////////////////////////////

          Au passage :

          — “Ce qu’on appelle la gauche n’est plus aujourd’hui qu’un clan, une espèce de tribu, un ensemble de spécialistes de l’escroquerie dans les relations publiques, de manipulateurs habiles, qui ont l’art de présenter des idées et des théories qui ont amené les plus grandes catastrophes dans l’histoire de l’humanité comme étant des choses progressistes.” – Jean-François Revel, Entretien avec Olivier Todd dans le magazine Lire, février 1997

          Ici : https://chezrevel.net/entretien-avec-olivier-todd/

        • Auusi vous écrivez : ” surtout quand vous ne voulez pas reconnaître le racisme dans certains numéros de VA,”

          Je n’ai pas à reconnaître quelque chose qui n’existe pas…

          VA n’affirme pas que l’homme blanc serait supérieur à l’homme dit de couleur.

          Il ne fait pas l’apologie du racialisme.

          Il ne parle pas de race.

          Le racisme est une idéologie. VA ne fait en rien l’apologie de cette idéologie. Ne fait pas la promotion de cette idéologie.

          Vous êtes dans une diabolisation.

          Et dans le politiquement correct.

          Mais je vous l’avais déjà démontré, mais vous n’avez nullement tenu compte de la démonstration.

          C’est vous qui par là êtes du côté de la haine en diabolisant VA.

          C’est bien vous qui par là, vous inscrivez dans un extrémisme politique.

          Encore une fois, toute diabolisation est déjà un début d’anéantissement de ce qui est diabolisé.

          • M. Carras, on ne va pas disserter avec vos fleuves de commentaires mais être direct.
            A partir du moment où vous proposez de régler vos comptes au couteau dans la vie réelle avec des individus qui ne sont pas d’accord avec vous sur les forums CR, vous êtes un “FASCISTE”, stricto-sensu.
            On se battra contre votre courant haineux, avec un courage et une hargne que vous feriez bien de ne pas sous-estimer. C’est vraiment un bon conseil, calmez-vous dans votre dérive haineuse.
            “One love”, c’est le message universel entre les peuples, trans-religieux, laïque, pragmatique pour que nous vivions tous heureux.
            Si vous êtes contre ce message, qui dépasse de loin la science, ne nous prenez pas pour autant pour des naïfs car vous risquez de recevoir tôt ou tard la monnaie votre haine.

        • Vos propos démontrent de manière flagrante que vous n’avez jamais lu Valeurs Actuelles et si Sandrine Rousseau est votre égérie, je vous la laisse. Cela montre bien votre niveau……

      • @Nicolas Carras,

        Le discours associant conservatisme et libéralisme me semble tout autant de l’ordre du dogme que, à l’extrême gauche, le discours tendant à dissocier libéralisme et protection sociale.

        L’économie a besoin de la liberté individuelle, pas seulement économique ou entrepreunariale, de liberté tout court, sans moralisateurs pour mettre les gens dans des cases et les surveiller ; les causes sociales ont besoin d’une économie dynamique car il faut de l’argent pour aider les plus fragiles.

        Je suis pourtant d’accord avec vous sur la récupération “progessiste / woke” visible de la “cause climatique”. Le soutien de Greta Thunberg à des manifestations autour de l’Eurovision puant l’antisémitisme primaire (qui est un nouveau moyen d’action de l’extrême gauche pour récupérer un électorat ignorant l’histoire) le montre si bien.
        En revanche, je pense que l’écologisme est issu de la culture judéo-chrétienne et en reprend de nombreux codes : les femmes et les hommes ont péché et doivent vivre dans la précarité pour faire repentance, sinon le jugement dernier sera terrible et ils brûleront dans l’enfer du dérèglement climatique.

        La vision d’une nature immaculée, paisible et qui serait restée un paradis sans l’intevention de l’homme me semble tout aussi fantasmée que la nostalgie d’un passé idéal ou tous les gens vivaient merveilleusement dans le meilleur des mondes, en l’occurrence la vieille France. Dans le sdeux cas, les faits historiques sont clairs. La nature n’a jamais été paisible et le niveau de vie en France ne s’est vraiment élevé que très récemment.

        Le seul fait qui pour moi est historiquement indiscutable est que le bien être des humains, les soins, la démocratie, l’idée préservation de l’environnement sont issus du progrès, de la science et du développement d’industries.
        Les agriculteurs ne souffrent pas parce que des machines ont remplacé les chevaux de trait. Ils souffrent parce que des règles politiques imposées à grande échelle font que leurs marges sont trop faibles pour survivre.

        • “Le discours associant conservatisme et libéralisme me semble tout autant de l’ordre du dogme que, à l’extrême gauche, le discours tendant à dissocier libéralisme et protection sociale.”

          Je n’ai tenu aucun discours à ce sujet.

          Voilà ce que j’ai écrit exactement : “Si cela a un tel impact en France, c’est que c’est lié à un rejet ici de la philosophie politique conservatrice, et a rejet de l’école classique de pensée du libéralisme.

          Et le libéral-conservatisme est bien une réalité politique.

          “l’idée préservation de l’environnement sont issus du progrès, de la science et du développement d’industries.”

          Ne pas confondre progrès et progressisme.

          A++

        • Vos écrivez : “En revanche, je pense que l’écologisme est issu de la culture judéo-chrétienne ”

          Non.

          La volonté de protéger son environnement.

          Mais pas l’écologisme.

          “En revanche, je pense que l’écologisme est issu de la culture judéo-chrétienne et en reprend de nombreux codes : les femmes et les hommes ont péché et doivent vivre dans la précarité pour faire repentance, sinon le jugement dernier sera terrible et ils brûleront dans l’enfer du dérèglement climatique.”

          Je ne sais pas de quelle théologie vous avez tiré cela…

          Au passage et pour info : Le péché originel. Approche paulinienne Jean-Noël Aletti – Études théologiques et religieuses 2008/1 (Tome 83), pages 1 à 13

          — « … Conclusion

          C’est en réalité à partir du « seul homme Jésus-Christ » que Paul a relu le commencement, avec les simplifications que nous avons constatées, qu’il a aussi compris en quoi notre humanité était une, en Christ, et voulue comme telle depuis le commencement, qu’il déclare enfin que ce qui advint alors n’a vraiment rien de comparable – comme l’indiquent les négations fortes des v. 15-17 – avec l’œuvre salvifique souverainement gracieuse de Dieu. Les propos de Paul sur le péché originel sont ancrés dans sa sotériologie, dans sa réflexion sur l’œuvre salvifique de Dieu en Jésus-Christ. En d’autres termes, ce n’est pas une anthropologie pessimiste qui guide la doctrine paulinienne du péché originel, mais sa christologie, celle-là même qui lui fait relire le prôton à partir de l’eschaton.«

          “En d’autres termes, ce n’est pas une anthropologie pessimiste qui guide la doctrine paulinienne du péché originel”

          « …

          Le rôle d’Adam

          Ce qu’une loi (mosaïque ou non) détermine, ce sont les transgressions ; or, pour qu’une transgression devienne péché, il faut la parole divine, car elle seule peut décréter ce qui est péché, en sorte qu’il soit reconnu comme tel et sanctionné. Et pour que le péché soit puni de mort, il faut une loi disant que telle sera la punition. S’il n’y a pas de loi interdisant la transgression et annonçant la punition de mort comme conséquence de cette transgression, le péché ne peut être connu comme tel et donc puni de mort. La difficulté soulevée par le verset est donc la suivante : comment ceux qui ont vécu entre Adam et Moïse, avant que la Loi soit promulguée et donc avant que le rapport entre faute et châtiment soit explicitement établi, ont-ils été frappés de mort par Dieu, alors qu’ils avaient péché sans savoir que leurs actes méritaient cette punition ?

          … »

          A lire aussi : Le péché originel, question herméneutique

          Michel Marc – Revue des Sciences Religieuses, tome 48, fascicule 2, 1974. pp. 113-135;

          « …

          Le péché originel appartient foncièrement au corpus de la foi chrétienne et dès qu’il en sort il s’expose à des relectures dangereuses.

          Cette déconnexion ne va pas, en effet, sans préjudice, sans déperdition de sens tant il est vrai que, comme le mot dans son contexte, un symbole ne garde son sens spécifique qu’en raison de l’ensemble auquel originellement il appartient.

          Dans l’état de désorganisation et de dérive qui affecte trop souvent les affirmations les plus fondamentales de la foi chrétienne, on perd peu à peu le sens en perdant la relation.

          Aussi la première tâche du théologien est-elle d’abord une remise en relation. Or ce qui caractérise une théologie du péché originel c’est bien la place qu’on lui accorde dans le corpus de la foi, c’est-à-dire ce avec quoi il est mis en relation.

          Coupé de la sotériologie en particulier, le péché originel s’est retrouvé exilé du côté de la « nature » de l’homme, devenant l’expression d’un « accident », d’une rature, d’une déchéance ; le péché originel devenant synonyme de chute, expliquerait la rupture d’avec un âge d’or de l’humanité, la perte
          irrémédiable (et combien stupide !) d’un état idéal, tout empreint d’harmonie et de perfection.

          …”

          A++

          • @ Nicolas Carras

            Je ne parle pas des textes religieux mais de l’interprétation faite par la population et des conséquences sociétales de cette interprétation.

            Nier que la France jadis qualifiée de “fille de l’église” comportait des bigots et que ceux qui sortaient du moule étaient exclus socialement relève du déni.

            Cette culture a perduré, malgré l’abandon majoritaire de la pratique religieuse. De nos jours, le bigot répète comme un perroquet le discours climatiste alarmiste. Le dogme a changé, la culture n’a pas disparu du jour au lendemain.

            Voilà pourquoi l’écologisme est bel et bien le fruit de la civilisation occidentale, judeo chrétienne : après avoir rejeté la religion, il fallait combler l’espace, mais les gens n’étaient pas en mesure d’abandonner une culture et des processus de raisonnement et de jugement vieux de plusieurs dizaines de générations.
            L’écologisme, plus généralement la bien pensance (abusivement appelée progressisme), a pris cet espace.

            Je préférais d’ailleurs le discours catholique. Les évangiles sont bien plus nuancées, centrées sur les sentiments humains et la réflexion sur soi que ce machin écologiste désincarné et binaire, avec les méchants et les gentils. Mais la question n’est pas là.

          • Monsieur, l’écologisme actuel est le fruit du progressisme, c’est un avatar du socialisme.

            Il ne faut pas confondre volonté de préserver son environnement et sectarisme idéologique nous amenant à une décadence économique.

            Pas besoin d’être dans une quelconque idéologie pour préserver les forêts de France.

            Il y a eu une récupération de la cause pour l’environnement par le progressisme.

            “mais de l’interprétation faite par la population”

            Mais il n’y a aucune interprétation… De quoi parlez-vous ?

            Les écologistes seraient dans des interprétations de textes religieux chrétiens ?

            Ont-ils étudié la bible ? De la théologie ?

            Pour interpréter quelque chose, il faut étudier ce quelque chose.

            Allez à l’Académie du climat à Paris, centre du climatisme en France, ce que j’ai fait, et vous verrez que vous n’êtes en rien dans des schémas chrétiens, ni dans une quelconque religiosité, mais dans du pur sectarisme idéologique, avec tout un tas d’idée étant née de l’École de Francfort (marxisme culturel), et pas que liées au climat, École de Francfort qui n’a rien à voir avec des “concepts” chrétiens… Mais avec le marxisme, socialisme…

            Les sectaires de l’écologisme de cette académie, n’ont rien à voir avec les bigots dont vous parlez. Le sectarisme religieux qui a existé en France n’a rien à voir au niveau philosophique, spirituel, avec l’écologisme.

            Je ne sais pas de quoi vous parlez, car ça ne correspond pas à ce que j’ai pu voir sur le terrain.

            Et quel est le profil type de l’écologiste, du climatiste ?

            Sur quelles études d’ordre anthropologique se base ce que vous racontez ?

            No comprendo…

            “après avoir rejeté la religion, il fallait combler l’espace, mais les gens n’étaient pas en mesure d’abandonner une culture et des processus de raisonnement et de jugement vieux de plusieurs dizaines de générations.”

            Mais les processus de raisonnement dont vous parlez n’ont rien a voir avec la théologie chrétienne, avec la pensée chrétienne.

            De quoi parlez vous ? De quel processus de raisonnement exactement parlez vous ?

            Et encore ne fois, sur quelles études d’ordres anthropologique se base ce que vous racontez ? A quel rélité exactement ça correspond ?

            Vous faites de l’idéologie là.

            A++

          • Nicolas Carras m’a transmis directement ce commentaire que je reproduis ici pour solde de tout compte.

            Vous avez posté le dernier commentaire de Moro dans lequel il me diffame et ment, vous n’avez pas posté mon commentaire en réponse.

            Vous avez écrit qu’il fallait rester courtois, mais vous avez posté son commentaire diffamateur absolument pas courtois.

            Et vous ne me laissez pas la possibilité de me défendre.

            Il ne fallait pas poster son dernier commentaire alors.

            Voilà mon commentaire:

            Usbek, cela sera mon dernier commentaire concernant cette question. Mais là, je suis maintenant traité de fasciste.

            Moro,

            Maintenant vous êtes dans la diffamation et clairement dans le mensonge.

            Je n’ai jamais proposé un duel au couteau (car c’est bien de cela qu’il s’agit) à quelqu’un qui avais des idées différente de moi… Mais a quelqu’un qui m’avait clairement diffamé et insulté derrière son petit ordinateur. Comme vous l’avez fait.

            Et proposer un duel ne fait pas de vous un fasciste.

            C’est vous qui avez des comportements à caractère fascistoïde avec vos opposants politiques… Je vais vous rappeler également d’où vient le fascisme… C’est une émanation de la gauche révolutionnaire, de type progressiste.

            Merci de me prouver une fois de plus que vous êtes bien celui que je pensais que vous étiez.

            Nicolas Carras – Créateur (vidéo – son – photo), artiste, poète
            https://nicolascarras.wordpress.com/

          • @Nicolas Carras

            Je ne peux pas croire que vous ayez lu ma réponse pour commenter totalement à côté.

            Il y a les textes religieux et il y a l’interprétation de ces textes par les peuples, qui se traduisent en traits culturels.

            Le christianisme a engendré une culture, qui a perduré quand on est passé de 70% de catholiques pratiquants à 3% en quelques décennies.

            Je dis juste que l’espace laissé par le catholicisme a été pris par l’écologisme, ou ce que vous appelez “le progressisme”. Sans difficulté, car il reprend les codes culturels. Cela n’aurait pas si bien marché en Chine ou en Arabie Saoudite.

      • Bonjour Carras, c’est Crestey,
        Bonjour Carras, c’est Crestey,
        Sur MMM et ailleurs sans doute, tu insultes les gens avec des propos comme :
        “Va te faire enculer espèce de raclure.” “T’es juste un connard.” “pauvre con”.
        Source : https://mythesmanciesetmathematiques.wordpress.com/2024/04/19/deforestation-et-urbanisation-nous-rechauffent-elles-plus-que-le-co2/comment-page-4/#comment-40625
        Tu en as mis des tonnes comme ça. Alors oui je pense que ça fait fuir les gens.
        Si tu penses le contraire, et que ça te fait du bien, ne change rien.
        Amicalement Dominique

        • C’est pas bien de sortir un commentaire de son contexte Monsieur Crestey… de toute une discussion.

          Pas très éthique… Comme d’accuser quelqu’un sans preuve.

          J’espère que par là vous ne cherchez pas prendre la défense du virulent antijuif antisioniste pseudo-pro-palestinien auquel je répondais.

          A++ Crestey…

          • Carras,
            Aucun contexte ne justifie les insultes que tu profères partout où tu passes. Une grande personne devient insultante pour plusieurs raisons souvent combinées :
            1 Elle manque d’argument
            2 Elle manque d’éducation
            3 Elle ne supporte pas la contradiction
            4 Elle ne maitrise pas ses émotions
            5 Elle communique difficilement, et souvent dans un seul sens.
            6 Elle ne connait le droit qui punit ce délit de 12000€ d’amende https://www.legifrance.gouv.fr/loda/article_lc/LEGIARTI000049312747/2024-05-21 (Demande à MLA qui est assignée)
            Je ne défends personne, et je me tape de vos échanges sur l’antisémitisme, ou le reste. Ils sont juste hors sujet, haineux, affligeants de vulgarités, desservent notre cause par leur forme indigne, et font fuir ceux qui aimeraient discuter du climat de façon apaisé. Chacun jugera si les propos délicats cité plus haut sont une preuve suffisante pour dire que tu fais le vide autour de toi. Perso aujourd’hui, je m’en fiche un peu. Au moins, ça te fait du bien, c’est toujours ça. Et on est autant démuni devant toi que devant MLA. Alors je retourne à mes tomates qui cette année font vraiment la gueule.
            Amicalement Dominique

          • Monsieur Carras, une insulte publique, quelle soit toute seule, ou dans “toute une discussion”, ça reste une insulte publique. Et c’est un délit. Point. C’est ça qui est “pas bien”.
            D’autre part le contexte (qui n’intéresse que toi), est accessible par le lien indiqué.

          • Crestey,

            Vous m’avez accusé sans preuves d’avoir fait fuir tout le monde sur le Blog de Monsieur Rittaud.

            C’est bien plus grave que d’insulter quelqu’un qui vous insulte.

            Comme ce qu’a fait Monsieur Moro est bien plus grave.

            A++

    • La fameuse “Convention Citoyenne pour le Climat” prévoyait une Assemblée Citoyenne constituée de 150 membres volontaires (soi-disant) tirés au sort à partir des listes électorales et des listes d’abonnés téléphoniques (255 000 numéros téléphoniques appelés).
      Cette Convention qui s’est terminée en juin 2020 n’a cependant pas permis de mettre en évidence qu’il existe dans la population française un courant climatosceptique chiffré selon un sondage 2023 de l’Observatoire International Climat et Opinions Publiques (EDF et Ipsos) à 37% des citoyens français. En tout cas à l’issue de cette Convention personne n’a exprimé d’opinion climatosceptique, ce qui laisse planer de sérieux doutes sur le sérieux de la sélection de cette Assemblée de 150 citoyens “tirés au sort” qui aurait du réunir au moins plusieurs dizaines de personnes climatosceptiques.

      • ” Le sérieux de la sélection de cette Assemblée de 150 citoyens “tirés au sort” qui aurait du réunir au moins plusieurs dizaines de personnes climatosceptiques.”
        ……… Ils ont dû être …. TRIES au sort ! 😁
        Climatiquement vôtre. JEAN

  2. “Voici ce sur quoi tous les scientifiques sont réellement d’accord :
    – Les températures de surface ont augmenté depuis 1880 ;
    – Les humains ajoutent du dioxyde de carbone à l’atmosphère ;
    – Le dioxyde de carbone et d’autres gaz à effet de serre ont un effet de réchauffement sur la planète.”

    Non, tous les scientifiques ne sont pas réellement d’accord sur ces affirmations, loin de là. Point par point :

    – La date de début de l’augmentation (1700, au pire du petit âge glaciaire, plutôt que 1880 par exemple) ainsi que son ampleur (1 ou 2 °C, voire plus) sont incertains. Grâce aux mesures satellitaires, à moins de démontrer que ces mesures sont fausses, nous savons que les températures mondiales ont brutalement augmenté de 1,1 °C entre janvier 2023 et mai 2024. Si, comme le prétendent certains, nous n’avons pas encore dépassé le seuil de 1,5 °C déterminé par l’accord de Paris sur le climat, alors la hausse des températures n’aurait pas excédé 0,4 °C entre 1880 et 2022, tournant ainsi au ridicule toutes les alertes faussement angoissantes, à savoir les glapissements stupides du Secrétaire général de l’ONU ou des associations écologistes sans autre but que lucratif, ainsi que les politiques publiques injustes imposées en France notamment, politiques reposant sur du vide.

    – Les émissions de CO2 (estimées à la grosse louche puisqu’aucune mesure fiable n’existe à ce sujet, ce qui se comprend sans effort) peuvent être compensées par la consommation de CO2, CO2 absorbé par les plantes intensivement cultivées, les forêts exploitées, l’activité industrielle… Dans quelle mesure les absorptions anthropiques compensent-elles les émissions ? Ne sont-elles pas en réalité supérieures ? Quoi qu’il en soit, la totalité des émissions anthropiques est inférieure à la marge d’erreur d’estimation des émissions naturelles de CO2. Autrement dit, les émissions anthropiques ne peuvent avoir aucun effet mesurable.

    – L’effet de serre (radiatif) est une hypothèse non démontrée. L’expression elle-même relève plus du marketing pour impressionner les foules que de la science, ce qui finit par se retourner contre ceux qui défendent cette hypothèse ressemblant au dogme religieux d’une religion sans dieu, injustifiable en pratique.

    • Merci Roger, au moins vous essayez de rester sur le thème de la science…
      Par contre que ne faut il pas lire : “L’effet de serre radiatif est une hypothèse non démontrée.”

      Arrêtez svp de philosopher sur des thèmes que vous ne connaissez qu’au travers de lecture d’article internet. Maîtriser ces sujets nécessite de longues années d’étude de réflexion et de discussions.

      A la limite aller à la bibliothèque lire des ouvrages de météorologie ou de science climatique.

      Bien à vous.

      • Hors de question de laisser aux experts auto-proclamés des décisions politiques justifiées par leur prétendue expertise, décisions qui relèvent de la démocratie donc de chaque électeur quelle que soit sa formation. Votre argutie sur les longues années d’études et de réflexions qui seraient nécessaires pour participer valablement à la prise de décision est nulle et non avenue.

        L’effet de serre radiatif n’est qu’une hypothèse et cette hypothèse jamais démontrée ne résiste pas à l’analyse. En aucun cas une hypothèse aussi farfelue ne peut servir de fondement à une politique publique raisonnable. Les politiques publiques actuellement imposées en Europe et en particulièrement France pour limiter le réchauffement (prétention insensée !) sont autant dénuées de fondement scientifique qu’elles sont économiquement ruineuses jusqu’à l’absurde. Mais le côté positif, c’est que le jour où ces politiques seront brutalement abandonnées, ce sont des centaines de milliards d’euros de dépenses publiques qui seront économisés facilement.

  3. Il est question dans les commentaires de Sandrine Rousseau, citée par Moro*.

    Dans cette vidéo, elle nous parle d’un choc de productivité négative.

    Ces progressistes nous amènent dans un trou noir.

    https://www.dreuz.info/wp-content/uploads/2023/04/ssstwitter.com_1680509126984-1.mp4

    *”Et je préférerai toujours une Sandrine Rousseau qui se bat aussi pour le droit au logement, qui fait avancer la cause des femmes, même si je trouve qu’elle dérive sur les questions écolos, qu’un groupe avec vos idées.”

    • Sandrine Rousseau, économiste patentée, veut un “choc de compétitivité négatif” dans l’agriculture, en diminuant les rendements et en augmentant la part de main d’oeuvre. Elle fait l’impasse sur le fait que les prix des denrées agricoles exploseront du fait de l’augmentation de leurs prix de revient et conjointement aussi par leur raréfaction, car le nombre de bouches à nourrir restera toujours le même.
      A moins qu’elle ne nous impose aussi un “choc de consommation négatif”, autrement dit un rationnement alimentaire, une expérience que les français ont déjà connue pendant la dernière guerre…
      Mais que le gens meurent de faim n’est pas le problème des écolo-idéologues du genre de Mme Rousseau: L’essentiel c’est que les objectifs du plan soient tenus. Après eux, le Déluge

  4. Le réchauffement climatique, c’est de l’énergie renouvelable en supplément.
    La teneur en CO2 qui augmente, c’est de l”engrais naturel gratuit (photosynthèse).
    De quoi se plaint-on ?
    Si par malheur, la prochaine ère glaciaire arrivait au cours des prochaines décennies (ce que les scientifiques pensaient vers la fin du siècle dernier), nous serions bien contents d’ en avoir encore un peu, des énergies fossiles.

  5. @ Cedric Moro
    Je ne suis pas d’accord avec vous quand vous dites que Sandrine Rousseau fait avancer la cause des femmes, je crois plutôt qu’elle la dessert.
    https://www.marianne.net/societe/laicite-et-religions/du-feminin-sacre-aux-pseudo-medecines-comment-les-sorcieres-ont-usurpe-le-feminisme

    @TP
    Vous dites “je pense que l’écologisme est issu de la culture judéo-chrétienne et en reprend de nombreux codes : les femmes et les hommes ont péché et doivent vivre dans la précarité pour faire repentance, sinon le jugement dernier sera terrible et ils brûleront dans l’enfer du dérèglement climatique.”
    J’ai souvent lu ou entendu ça, mais je ne suis pas d’accord. La religion chrétienne prône l’amour des autres et pour elle un péché est un acte répréhensible envers une ou d’autres personnes, pas envers la nature. La protection de l’environnement n’était pas franchement une préoccupation à l’époque où le christianisme est apparu et s’est répandu en occident.

    L’écologisme est apparu (avant le climatisme) avec les incontestables dégradations environnementales corollaires du fort développement économique post 2eme guerre mondiale, mais je pense aussi qu’il y a de l’idéologie anti-humaniste et anti-capitaliste à la base. La religion chrétienne ne prône pas tant la sobriété que l’humilité, et elle valorise la création de richesses et le développement économique du moment que ça permet de réduire la misère et améliorer la vie humaine. De ce fait, je n’ai jamais entendu un quelconque pape (même l’actuel si je ne me trompe) ou sommité chrétienne protester contre le développement du nucléaire civil, alors que les écologistes sont intrinsèquement anti-nucléaires (à quelques exceptions près), notamment la surgénération (n’est-ce pas Mme Voynet ?) parce-que ça offre de l’énergie abondante est quasiment illimitée et que l’énergie est un pré-requis indispensable pour sortir de la misère.

    Le climatisme est le fruit de la mainmise dans les années 80/90 d’un sujet scientifique extrêmement complexe par la politique via l’ONU notamment à qui cela permet de justifier son existence (alors qu’elle est bien en peine d’assurer sa mission première qui est d’assurer la paix dans le monde). C’est un cadeau du ciel pour l’écologisme qui dispose ainsi d’un boulevard pour faire avancer son idéologie anti-humaniste.

    Pour terminer, je suis d’accord avec Cedric Moro que l’ONU est le problème principal dans cette affaire climatique, mais le faire tomber me paraît difficilement imaginable. Il n’y a que quand le grand public prendra progressivement conscience que la catastrophe climatique est un leurre et qu’il a été trompé que le climatisme reculera. J’ai bon espoir que cela se produise dans les 10 ans à venir.

    • @Hug

      Comme je l’expliquais plus haut, il convient de dissocier le contenu des textes religieux et la culture des populations judéo-chrétiennes.

      Ce que vous avez entendu souvent, au sujet de l’origine judéo-chrétienne de l’alarmisme climatique, n’a rien à voir avec la bible. Je suis bien d’accord.

      La culture européenne, en revanche, plus généralement occidentale, judéo-chrétienne, est empreinte d’un besoin exacerbé de monter à autrui que l’on est un “bon”, jadis “un bon chrétien”, de nos jours “un bon écolo”, ou plus largement un ” un bon wokiste” (inconsciemment le plus souvent).
      L’occidental a émotionnellement besoin d’une notion de distinction du bien et du mal objectiviste, gravée dans le marbre et indiscutable, partagée par la majorité.

      Je suis bien d’accord sur le fait que le fond n’a rien à voir avec la religion chrétienne, je dirais même que le nouveau dogme, quoique mal défini, tend à s’y opposer : certains principes comme la fidélité, l’universalisme, ainsi que les traditions chrétiennes sont systématiquement méprisée, mosquées.
      Mais, paradoxalement, personne ne ressemble plus à un bigot du siècle dernier que les anticléricaux “gauchistes” modernes : moralistes, intolérants d’autres croyances ou oppinions, prônant une vue austère de la vie (ne plus voyager, refuser le progrès, se nourrir de graines) au nom de péchés soit disant horribles. Tout cela pour éviter une terrible apocalypse, la catastrophe climatique, qui s’apparente au jugement dernier.

      • TP

        LA culture des populations judéo-chrétiennes ?

        Mais il n’y a pas UNE culture, déjà pour commencer, en Occident.

        Les pratique, coutumes, mœurs, approches ne sont pas les même que l’on soit au nord, sud, est ouest…

        J’aimerais savoir d’où vous avez tiré ce que vous raconté TP ?

        Car j’ai le sentiment que vous faites de l’idéologie, et pas un vrai travail d’ordre anthropologique.

        Et je vous ai également répondu plus.

        Extraits : “Allez à l’Académie du climat à Paris, centre du climatisme en France, ce que j’ai fait, et vous verrez que vous n’êtes en rien dans des schémas chrétiens, ni dans une quelconque religiosité, mais dans du pur sectarisme idéologique, avec tout un tas d’idée étant née de l’École de Francfort (marxisme culturel), et pas que liées au climat, École de Francfort qui n’a rien à voir avec des “concepts” chrétiens… Mais avec le marxisme, socialisme…”

        Bonne journée.

        • @Nicolas Carras

          L’argument d’autorité “quelle étude bla bla bla” me rappelle un peu celui des alarmistes climatiques avec le GIEC. Or nous discutons d’un phénomène récent : tout reste à analyser ou presque. Je note que vous n’avez pas la même exigence lorsqu’il s’agit d’exprimer vos propres oppinions sur le sujet.

          Sophismes mis à part, quelques faits m’apparaissent comme objectifs et difficilement contestables :

          1. Le “progessisme” s’est développé et continue de se déveopper avant tout en occident (Europe + Amérique du nord). L’Europe et l’Amérique du nord sont, à l’origine, de culture judéo-chrétienne. Le “progressisme” est donc né et se développe en terre judéo-chrétienne.

          2. L’écologisme est une branche de l’idéologie “progressiste”, centrée sur la peur de terribles conséquences climatiques liée aux actions humaines, particulièrement celles qui consomment de l’énergie (progrès technologiques, industrie, transports).

          3. Sur un plan idéologique, l’écologisme semble fortement inspiré par le marxisme.

          Vous me répondez systématiquement en argumentant sur le point 3, alors que je suis d’accord. Ce n’est pas l’objet de mes messages.

          Mon interrogation porte sur le point 1 : Pourquoi, en occident — et moins ailleurs, sauf quand il y a des manes financières en guise de carotte — le peuple adhère-t-il si facilement au “progressime”, aux discours catastrophistes sur le climat ?

          La cultre occidentale, judéo-chrétienne, comporte des traits marqués portés sur la culpabilité : l’homme est naturellement aussi mauvais que bon et doit donc faire sans cesse repentence de ses péchés, tendre à se comporter en accord avec un dogme, objectiviste, qui définit le bien et le mal de façon immuable, indiscutable, non relativiste. S’il ne le fait pas, il risque l’enfer. Vous ne m’aurez pas la dessus, mon vécu personnel me permet de très bien connaître les milieux catholiques.
          Peu importe que ce soit une lecture juste ou non des textes religieux ! La question n’est pas là !

          Le dogme en question, en 2024, n’est plus la religion chértienne, devenue minoritaire en Europe et beaucoup moins centrale qu’avant en Amérique du Nord. Le “progressisme” a pris l’espace et redéfini toutes les règles, mais la culture sous-jacente n’a pas changé.

          La culpabilité et la peur d’un jugement certain s’il on ne fait pas acte de repétence sont des traits culturels que le “progressisme” sait exploiter à merveille pour imposer son propre dogme. L’idée est donc d’appuyer au bon endroit pour obtenir une adhésion de masse : faire culpabiliser les gens sur leur niveau de vie, leur expliquer qu’ils doivent limiter leurs libertés pour corriger les terribles péchés des humains, brandir la menace d’une catastrophe terrible s’ils n’adhèrent pas corps et âme au mouvement, menace qui s’apparente au jugement dernier.

          Jancovici ou Barrau nous demandent de ne plus prendre l’avion, de ne plus manger de nourriture carnée, de ne plus utiliser de chimie, de banir la recherche en génétique, de décroître, tout cela pour éviter l’enfer de la catastrophe climatique.

          Celui qui préfère le confit de canard aux graines commet un péché. Celui qui part en vacances en avion commet un péché. Celui qui roule en vélo sous la pluie, en revanche; est un bon croyant, qui fait preuve de repentence et oeuvre pour éviter une terrible apocalypse. Il peut fièrement afficher son acte en public et sera reconnu socialement pour son bigotisme exemplaire.

          • Mon interrogation porte sur le point 1 : Pourquoi, en occident — et moins ailleurs, sauf quand il y a des manes financières en guise de carotte — le peuple adhère-t-il si facilement au “progressime”, aux discours catastrophistes sur le climat ?

            Mais parce qu’il y a depuis le 19e siècle un combat mené par le progressisme contre le christianisme, pour remplacer…

            Extrait de mon commentaire plus bas : Ne pas oublier l’anticléricalisme virulent du 19e siècle, qui a bien pour volonté de rompre totalement avec une culture chrétienne, pour amener vers l’homme nouveau, la société nouvelle. Dénoncer l’influence de l’Église catholique via toute une propagande anticléricale. Le bloc de gauche va se battre pour la séparation de l’église et de l’état. Il y a clairement une fracture religieuse engendrée par la gauche. Mais pour faire du gauchisme, du socialisme… Pas juste pour faire joli… Donc, au niveau culturel, il y a de grands changements. Et ça commence au sein de l’éducation nationale.

            Il n’y a pas un vide à combler, il y a eu une volonté du progressisme de créer ce vide, qui n’est pas né de lui-même, de rompre avec la chrétienté, pour aller vers le socialisme, et il y a en ce moment une guerre idéologique, menée par le progressisme contre le christianisme.

            « L’anticléricalisme comporte un élément irréductible et qui est une défiance, peut-être une aversion insurmontable pour toute Église. Si peu clérical que le fait religieux puisse devenir, il gardera toujours de quoi irriter, inquiéter ou susciter l’anticléricalisme. Il y a donc lieu de considérer que l’anticléricalisme constitue un facteur durable du champ des idéologies » – René Rémond, « Situation présente et à venir », Encyclopædia Universalis, lire en ligne

          • “La culpabilité et la peur d’un jugement certain s’il on ne fait pas acte de repétence sont des traits culturels que le “progressisme” sait exploiter à merveille”

            “La culpabilité et la peur d’un jugement ”

            Mais ça n’est pas dans la culpabilité et la peur d’un jugement que ce sont développer les communautés chrétiennes dans le monde occidental, elles auraient sombré si cela avait été la cas.

            Et il n’y aurait pas pu y avoir de “floraison européenne”, au niveau culturel, intellectuel, artistique, économique, scientifique.

            Le “miracle” occidental n’aurait jamais eu lieu.

            On n’avance pas dans la culpabilité et la peur… On va nul part.

            Je crois sincèrement que vous ne savez pas de quoi vous parlez en fait.

            Vous projetez vos idées sur un objet d’observation hautement complexe.

            Je crois que vous êtes dans le préjugé, avec des idées pré-conçues.

          • TP : “La cultre occidentale, judéo-chrétienne, comporte des traits marqués portés sur la culpabilité : l’homme est naturellement aussi mauvais que bon et doit donc faire sans cesse repentence de ses péchés,”

            “La cultre occidentale, judéo-chrétienne, comporte des traits marqués portés sur la culpabilité ”

            Mais on retrouve cela dans toutes les cultures, ce qui est considéré comme mal doit être puni.

            Et dans le règne animal également.

            Et je ne vois pas le lien entre l’écologisme et le “concept” de repentance chrétienne…

            De quoi parlez-vous ?

          • Désolé pour le commentaire à rallonge.

            Ce qui anime l’écologisme, ou écologie politique tel que ça se développe depuis les années 1960, 1970, ça n’est pas, en partie même, l’idée d’une repentance qui serait liée a un “concept” chrétien de repentance.

            Je ne sais pas où vous avez été cherché cela.

            Voilà plusieurs type d’écologisme.

            Merci de m’expliquer dans lequel, ou lesquels, se trouve une idée de repentance qui serait liée à la repentance chrétienne.

            “…

            — L’écologie réformiste, ou encore l’écologie consensuelle est particulièrement utilitariste et orientée sur des considérations de gestion optimale des ressources. Elle se focalise sur un aménagement du développement économique et social tout en proposant un programme d’atténuation des nuisances environnementales, un modèle basé sur une transition sociale, économique et énergétique. Le modèle proposé vise à développer des modes de production et de consommation économes en ressources, l’idée étant de dégager un projet mixant les enjeux écologiques avec le développement d’une « économie verte ». Voir : Développement durable

            — L’écosocialisme (André Gorz, Michael Löwy …), assemblant à la fois le socialisme et le marxisme avec la critique écologique, s’oppose radicalement au productivisme, au capitalisme mais aussi au “capitalisme vert”. Les écosocialistes accusent le capitalisme vert (ou développement durable) d’être un habillage idéologique qui poursuit toujours la logique du marché et du profit. Se présentant comme un courant alternatif, dépassant le « socialisme réel » et le capitalisme, le mouvement écosocialiste propose la propriété collective des moyens de production, l’autogestion et la création de coopératives d’intérêt collectif.

            — L’écologie sociale, formulée par l’anarchiste libertaire Murray Bookchin, part de l’idée que les problèmes sociaux sont liés aux problèmes écologiques. Jugeant la société capitaliste incompatible avec l’émergence d’une société écologiste, Bookchin s’inspire du communalisme proposant un dépassement du capitalisme tout en critiquant la société moderne basée sur les rapports de hiérarchie et de domination de l’homme sur l’homme. La nécessité de répondre aux enjeux de la crise écologique mène Murray Bookchin à une critique à l’égard de la centralisation du pouvoir de l’État-Nation et la concentration des grandes firmes. Théoricien du municipalisme libertaire, il envisage une société affranchie du capitalisme et de l’État formée par des communes libres et autonomes. Ainsi chaque individu exerce le principe de démocratie directe. L’idée du municipalisme libertaire est de créer des institutions décentralisées et autogérées.

            — L’écoféminisme : terme créé par Françoise d’Eaubonne et qui reprend l’exploitation et la discrimination des femmes au même titre que l’exploitation de la nature. Pour les écoféministes, destruction de la nature et oppression des femmes sont liées. Devenu mouvement politique, notamment aux États-Unis dans les années 1980, ce mouvement militant mélange la cause féministe avec la cause écologique.

            —L’écologie profonde, philosophie écologique qui prête à tous les êtres vivants la même valeur intrinsèque, indépendante de l’utilité que l’homme peut trouver. Son fondateur, le norvégien Arne Næss, a fondé une écosophie, une vision philosophique du monde ou un système inspiré par les conditions de vie dans l’écosphère. L’écologie profonde (par opposition à l’écologie superficielle ou réformiste) confère alors des droits à la nature au même titre que les êtres humains, rompant ainsi avec l’anthropocentrisme de l’idéal humaniste hérité des Lumières, d’où la notion de « crimes contre l’environnement » qui a pu voir le jour et être reprise, par exemple, dans un rapport de la Commission de réforme des lois du Canada. Les deep ecologists rejettent les valeurs de la modernité (primat de l’Homme, volonté technique et industrielle, idéologie du progrès par la raison). Ils pensent la nature, l’écosphère, comme une réalité, où l’Homme est en situation égale comme les autres êtres vivants.

            — La décroissance, mouvement qui soutient que la croissance économique ne peut se poursuivre au rythme actuel sur une planète aux ressources finies. Les tenants de ce mouvement insistent sur le poids environnemental qui pèse si nous maintenons le mode de vie actuel.
            …”

            et voilà d’où vient le mot écologie :

            “…

            — Le terme écologie, ou oekologie, vient du grec oikos (« maison », « habitat ») et logos (« science », « connaissance »). Il fut inventé en 1866 par le biologiste allemand Ernst Haeckel, bien que Henry David Thoreau l’ait peut-être inventé dès 1852. Dans son ouvrage : Morphologie générale des organismes, Haeckel désignait par ce terme « (…) la science des relations des organismes avec le monde environnant c’est-à-dire dans un sens large, la science des conditions d’existence ». La bionomie ou éthologie sont aussi des termes synonymes bien que beaucoup moins utilisés.

            Une définition généralement admise, particulièrement utilisée en écologie humaine, consiste à définir l’écologie comme le rapport triangulaire entre les individus d’une espèce, l’activité organisée de cette espèce et l’environnement dans lequel évolue cette espèce. L’environnement est à la fois le produit et la condition de cette activité, et donc de la survie de l’espèce.

            Les concepts de base de l’écologie scientifique ont été forgés au XIXe siècle, et les événements marquants des deux guerres mondiales et les premiers bombardements atomiques au XXe siècle ont accéléré la prise de conscience écologique. En septembre 1962 le livre « Printemps silencieux » (Silent Spring) est publié aux États-Unis. Son auteur, la biologiste Rachel Carson, dresse une critique à l’encontre de l’industrie chimique dénonçant les effets négatifs des pesticides sur l’environnement. La sortie de ce livre est considérée comme le prélude du mouvement environnemental moderne, contribuant également à l’interdiction du pesticide DDT aux États-Unis en 1972.

            …”

            Source : Wikibérale.

      • @ TP
        Vous dites “La culture européenne, en revanche, plus généralement occidentale, judéo-chrétienne, est empreinte d’un besoin exacerbé de monter à autrui que l’on est un “bon”, jadis “un bon chrétien”, de nos jours “un bon écolo”, ou plus largement un ” un bon wokiste” (inconsciemment le plus souvent).
        L’occidental a émotionnellement besoin d’une notion de distinction du bien et du mal objectiviste, gravée dans le marbre et indiscutable, partagée par la majorité.”

        Je ne suis pas trop d’accord. Certes en France (je n’ai pas le sentiment que ce soit le cas de nos voisins), on a une fâcheuse tendance à se faire mousser en proclamant qu’on se doit d’être exemplaires et qu’on l’est (cf. par ex. les manifestations excessives d’autosatisfaction suite à l’inscription dans la constitution du droit à l’avortement), mais ça provient presque exclusivement de la gauche, laquelle est largement anticléricale et athée même s’il y a des chrétiens de gauche.
        Gauche qui veut faire l’ange (et se prend pour un ange) mais qui, comme disait Pascal, fait en réalité la bête.
        Les “bons” chrétiens ne cherchent pas tant à se montrer bons qu’à l’être réellement, concrètement et efficacement sans nécessairement le crier sur tout les toits. Bon nombre d’associations caritatives ont été institués par des chrétiens.
        La gauche bien pensante estime plutôt que la solidarité relève de l’action étatique (ce qui lui permet de se donner bonne conscience sans s’en occuper directement), on voit le résultat : dépenses sociales pléthoriques qui plombent notre économie et s’avèrent au final contre-productives et sont en bonne partie la cause de l’immigration incontrôlée en provenance d’Afrique et tous les problèmes qui apparaissent aujourd’hui.

        • @Hug

          Tout à fait, le progressisme est très majoritairement anti-clérical. Il est d’ailleurs assez comique de voir des gens dont la manière de raisonner n’a rien à envier aux vieilles bigotes ou vieux bigots du siècle dernier, dégoulinants de propos moralisateurs et culpabilisants, s’afficher comme anti-cléricaux viscéraux.
          Le dogme a changé, ce n’est plus la religion chrétienne, c’est la religion climatiste ou wokiste. Tout le reste est pareil.

          • “Tout le reste est pareil.”

            ?

            Mais absolument pas.

            Vous faites de l’idéologie TP. Et si vous réduisez le monde chrétiens aux comportements des bigots, bigotes, dont vous parlez… C’est pire qu’une caricature.

            Je crois sincèrement que vous ne savez pas de quoi vous parlez quand vous parlez de chrétienté. De culture dite judéo-chrétienne.

            Et de vos préjugés, méconnaissance, vous en tirez des interprétations délirantes.

        • Concernant les “dépenses sociales pléthoriques qui plombent notre économie et s’avèrent au final contre-productives”, le contre-exemple des Etats-Unis où j’ai vécu longuement montre que le système opposé n’a rien d’enviable non plus. La misère est visible et présente dans toutes les villes, avec l’insécurité qui en découle. Un juste milieu serait peut-être la bonne solution.

        • Je vous donne quelques références / extraits :

          Jacques Ellul “Propaganda: the formation of men’s attitudes”
          “Propaganda exploits our deepest fears and guilt, often rooted in religious traditions, to create a sense of urgency and inevitability. By doing so, it can impose new norms and restrictions under the guise of addressing these fears.”
          “Authorities use propaganda to create a collective sense of guilt and fear, making it easier to impose measures and control. This is particularly effective when the propaganda narrative aligns with existing cultural or religious sentiments.”

          Un autre lien:
          The Environmental Apocalypse Interdisciplinary Reflections on the Climate Crisis
          Edited By Jakub Kowalewski
          Certains essais examinent l’utilisation de la peur et de la culpabilité, similaires aux traditions religieuses, pour influencer la perception publique et encourager l’action environnementale.

          Bonne lecture

          • Oui, vous faites bien de l’idéologie…

            L’Occident, chrétien ne s’est pas construit dans la peur, avec une propagande qui ferait continuellement peur aux gens… Ne pouvant amener qu’à une décadence.

            Je ne sais pas de quoi vous parlez.

            Il y a toujours eu des gens tyranniques, pervers, qui ont utilisé certaines techniques pour arriver à leur fin.

            Mais nous ne sommes pas durant 2000 ans de chrétienté dans de la tyrannie, du totalitarisme, qui utilisent bien continuellement la peur pour se maintenir.

            Ça n’est pas comme cela que se sont développer les communautés chrétiennes en Occident, sinon elles auraient sombré depuis bien longtemps, ça n’aurait pas pu se maintenir

            L’écologisme dans ses comportements, sa propagande, est à des milliards de km d’une culture chrétienne, de traditions dites judéo-chrétienne.

          • @Nicooas Carras

            Vos arguments se résument quasiment à des attaques personnelles, en réagissant visiblement de manière émotionnelle. Sérieusement, cela me rappelle les débats avec les alarmistes du climat et conforte étonnamment mon analyse.
            C’est tellement ça…
            Pour la nième fois, je ne suis pas en train de débattre du bien fondé du christianisme, ni même du contenu des textes religieux. Rien de tout ça. Vous ditez vous même que de tous temps il y a eu des pervers exploitant et manipulant le peuple. Vous vous approchez enfin un peu du sujet.
            Ouf, ça a été compliqué.

  6. @Usbek
    Cher Mr le modérateur, vous avez fort courageusement exclu MLA de ce blog, elle qui certes nous prenait pour des caramels voire des jambons, mais courtoisement avec parfois des arguments justifiés, et vous n’excluez pas cet olibrius de Carras, adepte inculte du coupé-collé dithyrambique, qui éructe, insulte, menace impunément ses têtes de turc favorites (de préférence les plus compétents) … et les autres.

    Comme c’est étrange …Seriez vous un cunctator non assumé ?
    t
    Nicoas Carras, cet Olibrius auquel il manque des ailes, n’a pas sa place sur un forum mais au cabanon, voire devant le juge. La longueur de ses commentaires dévore de plus du CO2 à outrance, gare à la montée des températures !
    amha

  7. Les 2 tableaux de Mme Curry sont remarquables : pour moi celui de gauche décrit une société totalitaire contrôlée par et au profit d’une oligarchie et celui de droite une société libérale respectueuse des individus avec une organisation décentralisée et une mise en oeuvre subsidiaire des politiques. Est-ce un hasard que le tableau de gauche soit à gauche?

  8. Cela faisait un petit moment que je n’étais plus venu ici.
    Je vois que ça parle toujours autant de science climatique haha.

    C’est bien ça permet aux lecteurs de voir le vrai visage des climato-realistes.

    • Oui oui Maxah, vous nous avez pourtant tellement éclairé de votre science par le passé… Et pourtant Judith Curry ou le prix Nobel de physique 2022 nous semblent plus crédibles et intéressants. Quels platistes nous sommes ! Incurables !

    • Ah oui, le retour de MLA/Brionne sous l’un de ses multiples pseudos.

      Usbek, il va falloir agir à nouveau sans barguigner, vite fait, bien fait ! Couic !

  9. Il est une chose assez symptomatique : Même Judith Curry parle de “changement climatique”. Elle ne devrait pas ! Elle devrait parler de “climat” tout court.
    On ne dit pas “Vanessa Matagne est la nouvelle présentatrice du changement météorologique de LCI” ?
    Mais “Vanessa Matagne est la nouvelle présentatrice météo de LCI”.
    Or météo et le climat ont tous les 2, et de la même façon, une nature changeante intrinsèque.
    Alors quand Judith Curry parle de “Changement climatique”, elle contribue sans le savoir à entretenir l’idée que le climat change actuellement de façon inédite, ce qui est le contraire de ses convictions.
    Un exemple concret :
    Quand elle dit “Mélanger politique et science est inévitable sur des questions sociétales aussi importantes que le changement climatique.”
    Elle pourrait dire simplement “Mélanger politique et science est inévitable sur des questions sociétales aussi importantes que le climat.” point
    Cette dernière formulation contribuerait innocemment à habituer le lecteur sur le fait que le climat, et bien oui, ça change par nature, comme la météo. Ça a toujours changé, et ça va continuer de le faire, comme la météo. Nous, climato-réaliste, ne devrions pas utiliser ce terme de “changement climatique”. “Climat” suffit. “Changement climatique” est déjà générateur d’anxiété. C’est un pléonasme, embryon d’une propagande dans laquelle nous baignons tellement, que nous ne réalisons pas toujours à quel point.
    Amicalement Dominique

    • Bonjour Dominique
      Bien d’accord ! Quand on lit ou entend l’expression “changement climatique”, c’est au moins 9 fois sur 10 sous-entendu anthropique (tellement c’est évident dans la tête de celui qui exprime cela).
      J’ai beaucoup de respect et de considération pour Judith Curry mais il ne faut pas oublier qu’elle est une ancienne réchauffiste. Malgré son virement de bord, elle garde, sans doute de manière inconsciente, quelques réflexes liés à sa période réchauffiste.
      Amicalement.
      Hugues

  10. @TP, en réponse a son commentaire plus haut :

    Ça ne prend pas vraiment dans les campagnes de France le progressisme. C’est plutôt un truc des grandes villes.

    Dans les campagnes, personne n’a attendu les écologistes, progressistes, pour s’occuper de l’environnement.

    L’écologisme, le “il faut sauver la planète”, c’est un truc des gens des villes.

    Au niveau culturel, on va dire de la tradition, ce que vous appelez les codes issus de cette tradition chrétienne, c’est plutôt dans les campagnes que vous allez les retrouver, et dans les villes chez les conservateurs, qui analysent ces histoires d’écologisme avec beaucoup d’esprit critique.

    Le conservateur est pour la préservation de l’environnement, mais s’oppose à l’utopisme, à l’homme nouveau. Idées que l’on retrouve bien dans l’écologisme.

    Et c’est bien en cela que l’on sort complètement de la tradition chrétienne, de “codes chrétiens”. Et c’est pour cette raison par ailleurs que les utopistes progressistes ont nommé les conservateurs des réactionnaires…

    Et le socialisme, ou socialo-étatisme, que l’on retrouve dans l’écologisme, le progressisme actuel (avec sa justice sociale) rompt avec des codes chrétiens.

    Il faut lire Jean-Paul II, dans l’encyclique Centesimus Annus, point 13, concernant cette question / https://www.vatican.va/content/john-paul-ii/fr/encyclicals/documents/hf_jp-ii_enc_01051991_centesimus-annus.html :

    “L’erreur fondamentale du socialisme est de caractère anthropologique. En effet, il considère l’individu comme un simple élément, une molécule de l’organisme social, de sorte que le bien de chacun est tout entier subordonné au fonctionnement du mécanisme économique et social, tandis que, par ailleurs, il estime que ce même bien de l’individu peut être atteint hors de tout choix autonome de sa part, hors de sa seule et exclusive décision responsable devant le bien ou le mal. L’homme est ainsi réduit à un ensemble de relations sociales, et c’est alors que disparaît le concept de personne comme sujet autonome de décision morale qui construit l’ordre social par cette décision. De cette conception erronée de la personne découlent la déformation du droit qui définit la sphère d’exercice de la liberté, ainsi que le refus de la propriété privée. En effet, l’homme dépossédé de ce qu’il pourrait dire « sien » et de la possibilité de gagner sa vie par ses initiatives en vient à dépendre de la machine sociale et de ceux qui la contrôlent ; cela lui rend beaucoup plus difficile la reconnaissance de sa propre dignité de personne et entrave la progression vers la constitution d’une authentique communauté humaine.”

    A++

    • Aussi, on retrouve dans la tradition juive la volonté de préserver l’environnement, mais cela n’a rien à voir avec l’écologisme tel qu’il s’est développé depuis plusieurs décennies. Écologisme qui a bien récupéré la protection de l’environnement pour engendrer du totalitarisme.

      On n’est pas là-dedans, avec la tradition juive.

      Par exemple dans la Chemita / jachère obligatoire chaque 7 ans,

      «Parle aux Enfants d’Israël et dis-leur: quand vous serez entrés au pays que je vous donne, la terre sera soumise à une cessation (shabbat) en l’honneur de l’Éternel. Six années, tu ensemenceras ton champ, six années, tu tailleras ta vigne et tu en amasseras le produit, et la septième année, une cessation absolue (shabbat shabbaton) sera pour l’Eternel. Ton champ, tu ne l’ensemenceras, ni ta vigne ne la tailleras.» (Lévitique, 25: 2-4) 

      Dans Qohélet Rabbah, 7 : 13 / Midrash Aggada sur le livre de l’Ecclésiaste, dans la compilation du Midrash Rabba.

      «Au moment où le Saint, béni soit-il, créa le premier homme, il le prit et lui montra tous les arbres du Jardin d’Eden, puis lui dit : vois mes œuvres ! Vois comme elles sont plaisantes et louables ! Or tout ce que j’ai créé, je l’ai créé pour toi. Garde-toi donc d’endommager ou de détruire mon monde, car si tu l’endommages, il n’y aura personne pour le réparer après toi.»

      L’humanité doit s’occuper de la Nature, des animaux, des champs, pour pouvoir survivre (Genèse 1,28), mais dans un respect. Et pas pour faire du communisme, de l’anticapitalisme, du sectarisme idéologique liberticide, illibéral.

      Concernant la culture occidentale dite judéo-chrétienne, elle est également « gréco-romano ».

      Ne pas oublier l’anticléricalisme virulent du 19e siècle, qui a bien pour volonté de rompre totalement avec une culture chrétienne, pour amener vers l’homme nouveau, la société nouvelle. Dénoncer l’influence de l’Église catholique via toute une propagande anticléricale. Le bloc de gauche va se battre pour la séparation de l’église et de l’état. Il y a clairement une fracture religieuse engendrée par la gauche. Mais pour faire du gauchisme, du socialisme… Pas juste pour faire joli… Donc, au niveau culturel, il y a de grands changements. Et ça commence au sein de l’éducation nationale.

      Il n’y a pas un vide à combler, il y a eu une volonté du progressisme de créer ce vide, qui n’est pas né de lui-même, de rompre avec la chrétienté, pour aller vers le socialisme, et il y a en ce moment une guerre idéologique, menée par le progressisme contre le christianisme.

      « L’anticléricalisme comporte un élément irréductible et qui est une défiance, peut-être une aversion insurmontable pour toute Église. Si peu clérical que le fait religieux puisse devenir, il gardera toujours de quoi irriter, inquiéter ou susciter l’anticléricalisme. Il y a donc lieu de considérer que l’anticléricalisme constitue un facteur durable du champ des idéologies » – René Rémond, « Situation présente et à venir », Encyclopædia Universalis, lire en ligne

  11. Il est question plus haut de l’écologisme qui serait liée à la repentance chrétienne.

    Encore une fois, un “concept” chrétien est déconnecté de ce qu’il signifie, pour ensuite être collé à un autre objet d’observation.

    Si A existe, c’est en partie à cause de B.

    Ça n’a aucun sens. Car B est sorti de son cadre et hors de ce cadre n’est plus B, mais autre chose.

    La repentance chrétienne, c’est un acte moral, pas dans le collectif, ni dans le politique.

    C’est une question d’ordre morale personnelle.

    On ne se repend pas en groupe. C’est une décision qui est individuelle, qui peut être conseillée, mais qui ne peut pas être imposé. On ne peut pas obliger quelqu’un qui ne veut pas se repentir, à se repentir. Ça ne peut pas fonctionner comme ça la repentance chrétienne.

    Je ne vois pas ce en quoi l’écologisme, l’écologie politique, serait dans cette logique de repentance liée a la chrétienté.

    Et dans laquelle Dieu est central, avec Christ, et des textes de sagesse.

    Il faut faire attention avec ces analogies, car ça peut éloigner de la source, cause véritable d’un mal.

    Si A existe, c’est en partie à cause de B. Alors que c’est en fait à cause de C.

    Je trouve étrange que de vouloir coller des choses issues de la chrétienté sur quelque chose totalement déconnecté de la chrétienté et de plus ne pouvant amener qu’a une décadence.

    Si A existe, A qui est décadent, c’est en partie à cause de B. Donc B ne peut être que décadent également.

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