Il est temps d’enterrer le mythe du « grand minimum solaire »

Par Javier Vinos (*)

Texte initialement publié en anglais par le site Watts Up With That sous le titre It is Time to Bury the Grand Solar Minimum Myth. Traduction par la rédaction.


Il y a quatorze ans, est né un mythe climatique : celui d’un grand minimum solaire (GSM) en préparation qui non seulement devait inverser le réchauffement climatique, mais aussi plonger la planète dans un nouveau petit âge glaciaire, mettant en défaut les alarmistes du réchauffement et causant de grandes souffrances. Le temps est venu d’enterrer ce mythe.

1. L’origine du mythe

Le minimum solaire accusé de 2008-2009 a été une surprise totale pour les physiciens solaires. Ils ne savaient pas que l’activité solaire pouvait devenir si faible parce qu’un tel événement ne s’était pas produit depuis le début de l’ère des observations solaires menées avec des moyens instrumentaux modernes. En 2009, un scientifique solaire nommé Habibullo Abdussamatov a publié un article en russe dans lequel il affirmait que les années à venir connaîtraient un refroidissement majeur basé sur l’apparition d’un nouveau grand minimum solaire. Son argumentation était la suivante :

  • La faible activité solaire du cycle solaire (SC) qui était alors en cours (minimum 23-24) ;
  • Un cycle bicentenaire de l’activité solaire qui aurait diminué après 1600 et après 1800 ;
  • La pause du réchauffement climatique depuis 1998.
Figure 1. D’après Abdussamatov 2009. « Le soleil définit le climat ». Nauka i Zhizn , N1, p. 34-42.

Cette prédiction s’est répandue en Occident et est devenue très populaire, comme il se doit pour toute annonce catastrophiste. Les articles sur l’arrivée d’un GSM ont proliféré sur les sites dédiés au climat, comme celui-ci publié sur WUWT.

D’autres scientifiques, comme Livingston & Penn et de Jager & Duhau, se sont joints à Abdussamatov en 2009 pour pronostiquer l’arrivée d’un GSM, tout en se montrant plus prudents sur ses effets climatiques. À l’époque de la « Pause » et du Climategate, le récit du réchauffement climatique était mis à mal. Ainsi, a-t-il fallu que Stefan Rahmstorf vienne tempérer ces prévisions en affirmant que, selon les modèles :

Un nouveau minimum d’activité solaire de type Maunder ne peut pas compenser le réchauffement climatique causé par les émissions humaines de gaz à effet de serre.

(Feulner & Rahmstorf 2010)

2. 2012-2015, l’âge d’or du mythe

Après 2009, l’activité solaire augmentait lentement, et il était clair que le SC24 était un cycle comme on n’en avait pas observé depuis près d’un siècle. De nombreux scientifiques écrivaient des articles sur un SGM (Solar Grand Minimum), dont le statut serait passé de « hypothèse » à « possibilité sérieuse ». Abdussamatov a publié de nouveaux articles en anglais en 2012 et 2013.

En 2011, l’expert suédois du niveau de la mer Nils-Axel Mörner a publié un article dans l’une des rares revues acceptant encore des contributions climato-sceptiques, Energy & Environment . Il débute par cette déclaration audacieuse :

Vers 2040-2050, nous atteindrons un nouveau minimum solaire majeur. On peut alors s’attendre à un nouveau « petit âge glaciaire » dans l’Arctique et le nord-ouest de l’Europe

Nils-Axel Mörner, 2011

Une affirmation pour laquelle il n’a fourni aucune preuve autre qu’une continuation de l’activité solaire basée sur l’enregistrement des taches solaires.

Deux ans plus tard, Nils-Axel a fait participer 18 autres chercheurs au premier numéro d’une revue nouvellement créée, Pattern Recognition in Physics . C’était un numéro spécial sur la façon dont les orbites des planètes pouvaient provoquer des variations solaires. Il intégrait une lettre signée par les 19 chercheurs qui constituait une attaque frontale contre les conclusions du GIEC. Parmi les signataires figuraient des chercheurs bien connus tels que Willie Soon, Nicola Scafetta, Ole Humlum, David Archibald, Harald Yndestad et Don Easterbrook, ainsi que certaines personnes actives sur Internet, telles que Tallbloke. Sans surprise, l’article a été censuré par l’éditeur. La lettre se terminait par une conclusion et deux assertions, dont la deuxième était la suivante :

De toute évidence, nous sommes sur la voie d’un nouveau grand minimum solaire. Cela jette un doute sérieux sur la thèse d’un réchauffement continu, voire accéléré, défendue par le GIEC.

À ce moment-là, de nombreux articles étaient publiés sur le futur GSM et son effet possible sur le climat (de Jager & Duhau 2012 ; Solheim et al. 2012 ; Anet et al. 2013 ; Steinhilber & Beer 2013). De multiples articles sur Internet ont rendu le mythe très populaire auprès des climato-sceptiques et de certains alarmistes, stimulés par le caractère catastrophique d’un nouvel âge glaciaire.

3. La célébrité de Valentina Zharkova.

Le mythe a fait son apparition dans les journaux du monde entier en juillet 2015. Une chercheuse de l’Université de Northumbria, Valentina Zharkova, a présenté son modèle solaire lors d’une réunion. Le communiqué de presse indiquait une « baisse de 60% de l’activité solaire dans les années 2030, l’amenant au niveau qui était celui du « petit âge glaciaire ».

Le lien avec le climat n’a pas été fait par elle, mais par ceux qui ont commenté le communiqué de presse. Son article (Zharkova et al. 2015), publié la même année, ne disait rien sur le climat. Elle-même a dit :

Nous n’avons rien dit sur le changement climatique dans le communiqué de presse. Je suppose que lorsqu’ils ont entendu parler du minimum de Maunder, ils ont consulté Wikipedia ou quelque chose comme ça pour en savoir plus à ce sujet.

Valentina Zharkova

Ses recherches n’ont été liées au changement climatique et au petit âge glaciaire qu’après que la couverture médiatique ait eu lieu. Elle ne déteste pas que l’on parle d’elle. Depuis, elle relie ses recherches sur l’activité solaire aux effets climatiques. Dans un éditorial de 2020 pour la revue Temperature ( Zharkova 2020 ), elle écrit :

Ceci, pourrait entraîner une diminution de la température de la Terre allant jusqu’à 1,0 ° C par rapport à la température actuelle au cours des trois prochains cycles (25-27) du grand minimum. Les plus fortes baisses de température se produiront pendant les minima locaux entre les cycles 25-26 et 26-27.

Zharkova, 2020

Irina Kitiashvili, chercheuse à la NASA, dispose également d’un modèle qui prédit que l’activité du cycle SC25 sera d’environ la moitié de celle du SC24 (Kitiashvili 2020). Le problème avec les modèles de Kitiashvili et Zharkova, c’est qu’ils ne sont qu’une extrapolation linéaire complexe de l’activité solaire, décroissante depuis le cycle SC21 en 1980.

4. L’année 2018 change la donne

Un article du groupe de Zharkova en 2018 (Popova et al. 2018) qui repoussait leur modèle de 800 ans en arrière et a été sévèrement critiqué par l’éminent chercheur solaire finlandais Ilya Usoskin (Usoskin 2018). Il était critique pour l’article, mais sa critique a été perdue par la base de données de l’éditeur et a été publiée par la suite sous forme de commentaire. Usoskin a déclaré avec raison que :

Il est impossible de faire des prédictions par la méthode harmonique pour des milliers d’années sur la base de 35 ans de données seulement

Usoskin, 2018

D’autre part la sortie du modèle était contredite par les observations.

La figure 2 est une figure de Zharkova et al. 2015 avec mes annotations en rouge.

Alors que le minimum de Maunder est bien là où il doit se trouver, le minimum de Spörer, le plus grand GSM depuis des milliers d’années, n’apparaît pas. D’autre part, elle a étiqueté à tort la période 1350-1500 comme la période chaude médiévale qui a duré au moins 300 ans. Zharkova avait rejoint les rangs des climatologues prêts à déformer les données pour faire avancer leur carrière. Le modèle de Zharkova ne vaut rien. C’est une triste réalité pour tant de modèles aujourd’hui !

En 2018, le nouveau minimum solaire arrivait et de nombreux articles ont été publiés par les blogs climatiques sur ce GSM à venir. Un minimum solaire est également le moment où les champs polaires solaires atteignent leurs valeurs maximales sur 11 ans, ce qui nous permet de prédire la force du cycle à venir en utilisant la méthode du “précurseur de l’amplitude d’un cycle solaire ultérieur ». Lors d’une réunion en 2018, Leif Svalgaard a rendu publique sa prédiction selon laquelle le SC25 devrait avoir un peu plus d’activité que le SC24, et pas moins.

5. Janvier 2023 a déjà autant d’activité que février 2014.

Février 2014 a été le mois le plus actif du cycle SC24, avec 146,1 taches solaires et 166,2 unités de flux solaire (ufs) dans la bande radio de 10,7 cm, l’autre façon de mesurer l’activité solaire. Janvier 2023 comptait 143,6 taches solaires et 176,6 ufc, correspondant à l’activité du mois le plus actif de SC24 (Figure 3).

Figure 3. Activité solaire mesurée par le nombre mensuel de taches solaires (gauche, noir) et le flux solaire à 10,7 cm (droite, rouge), entre 1975 et janvier 2023.

Le nombre de taches solaires lissé utilisé par SILSO (Sunspot Index and Long-term Solar Observations) pour déterminer le début du cycle solaire, la fin du cycle solaire et le maximum du cycle solaire est retardé de 6 mois en raison du lissage. Cependant, il montre de façon cohérente que le cycle SC25 est légèrement plus actif que le SC24 à la même distance du minimum.

Figure 4. En utilisant le nombre de taches solaires lissées de SILSO, le cycle SC25 montre légèrement plus d’activité que le SC24. Source : Jan Alvestad

Il reste encore beaucoup de temps avant la fin du SC25 (vers 2031-32), mais il n’est plus défendable d’affirmer que le SC25 sera beaucoup moins actif que le SC24. Dès lors, les craintes qu’un GSM se développe lors des prochains cycles solaires n’ont plus de raison d’être.

6. L’analyse spectrale solaire l’avait établi depuis 2006

Avant que toute cette controverse ne commence, avant que la méthode du précurseur de l’amplitude d’un cycle solaire ultérieur ne permette d’établir une prédiction pour le cycle SC24, avant que quiconque ne sache qu’un déclin de l’activité solaire allait arriver, en 2006, Mark Clilverd, avec d’autres chercheurs britanniques et finlandais, a publié un article intitulé Predicting solar cycle 24 and beyond (Clilverd et al. 2006). Dans cet article remarquable, ils ont utilisé une méthode spectrale basée sur des cycles séculaires dans le nombre de taches solaires pour prédire que les cycles SC24 et 25 auraient une activité beaucoup plus faible que celle des cycles précédents, mais seraient suivis par le cycle SC26 au cours duquel l’activité commencerait à se rétablir (Figure 5).

Figure 5. Le modèle de Clilverd a prédit deux cycles de faible activité bien avant qu’ils ne se produisent.

Rappelons qu’en 2006 les scientifiques de la NASA avaient prédit un grand cycle solaire 24, plus grand que le SC23.

Étant le premier à avoir prédit le minimum solaire étendu actuel comme l’expansion de seulement deux cycles et à en donner les dates correctes, il n’est que justice de nommer ce minimum solaire étendu le minimum de Clilverd .

J’ai également fait un modèle spectral simple de l’activité solaire passée et future en 2016, que j’ai posté sous forme de commentaire sur WUWT. Le modèle a été affiné en 2018 dans mon livre et figure au chapitre 13 (21st Century Climate Change). La variable modélisée est le nombre total de taches mensuels depuis le début jusqu’à la fin du cycle, puisque l’activité maximale est une variable moins fiable. Comme le modèle ne peut pas prédire la durée d’un cycle, il suppose donc des cycles de 11 ans (figure 6). Si un cycle solaire ne dure pas exactement 11 ans, la forme du cycle sera affectée, mais l’activité solaire globale ne devrait pas l’être.

Figure 6. Modèle spectral de l’activité solaire montrant le cycle centenaire de Feynman (F1-F4) et prédisant l’activité solaire jusqu’en 2130. Figure de Vinós 2022 .

Ce modèle a également prédit en 2016 qu’aucun GSM ne devrait avoir lieu au 21e siècle. En fait, il faudra peut-être deux à trois siècles avant que les humains ne connaissent à nouveau un GSM. Ce n’est pas une mauvaise nouvelle s’il se révèle correct, car l’effet d’un GSM sur le climat serait très négatif ( Vinós 2022 ).


(*) Le Dr Javier Vinós est titulaire d’un doctorat (Ph D). Il a fait de nombreuses recherches sur la neurobiologie et le cancer à l’Institut médical Howard Hughes, à l’Université de Californie, au Conseil de la recherche médicale du Royaume-Uni et au Conseil espagnol de la recherche scientifique. En 2015, les inquiétudes suscitées par les effets du changement climatique l’ont amené à étudier les sciences du climat. Depuis lors, après avoir consulté des milliers d’articles scientifiques, analysé des séries de données portant sur des dizaines de variables climatiques et étudié des centaines de proxies climatiques, il est devenu un expert du changement climatique naturel.

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24 réflexions au sujet de « Il est temps d’enterrer le mythe du « grand minimum solaire » »

    • Pas du tout.
      Nous sommes depuis 2010 dans un minimum solaire (cycles 23, 24 et 25; environ 50-60 ans). Ce minimum avec une baisse partielle de l’insolation et donc des températures, est plus faible que celui du Grand Minimum, mais sera suffisant pour calmer les esprits réchauffistes ou les prophètes du Jour d’Après, ceux qui ont sévis dans les années 1960-70. Ce refroidissement, en fait s’exacerbera avec une inertie ( donc progressivement) sur les régions polaires alors que la zone intertropicale est pour le moment encore chaude. Le contraste thermique inter-latitudinal va donc induire une instabilité plus grande des jets polaires (NAO+) et donc de notre météo, comme l’avait analysé Marcel Leroux. La descente des anticyclones mobiles polaires, induit des grandes descentes d’air polaire, surtout au printemps avant le solstice d’été, ce parfois au-délà du tropique, ce qui génèrent des sécheresses entre 50° et 20° de latitude (coalescence avec le H subtropical) , comme ce printemps. Ces masses denses d’air froids (anticyclones) repoussent alors vers le pôle, avec Coriolis, des masses de basse pressions intertropicales qui remontent jusque sur le Sub-Polaire, en association avec des dépressions cycloniques localisées à l’Ouest de la remontée chaude: les tempêtes et des ouragans comme Xynthia. Ce sont nos canicules récurrentes que nous observons ces dernières années, souvent terminées par une tempête au contact avec la goutte froide suivante et un rafraichissement marqué de la météo. ( Voir site belge Sciences Climat Énergie). Le changement climatique en cours explique cela sans équivoque : du chaud poussé vers le N par le froid qui s’écoule vers l’équateur. Vous ferriez mieux en France d’acheter un ciré!!

      • Oui, à ce sujet, il faut lire le très récent article WUWT intitulé “The Holocene Temperature Conundrum” qui met en évidence le fossé important existant entre les températures moyennes globales de surface (GMST) depuis le début de l’Holocène reconstituées à partir de proxies et celles “calculées” par les modèles climatiques IPCC/CMIP6/PMIP4.
        En résumé:
        “« Une reconstruction historique des GMST a montré un pic de chaleur au milieu de l’Holocène, lorsque elles ont atteint environ 0,8 °C de plus que celle de la période préindustrielle. En revanche, les premières modélisations climatiques transitoires ont montré que ces GMST étaient d’environ 0,5 °C plus froides (!!!) au milieu de l’Holocène par rapport aux températures préindustrielles [alias Petit Age Glaciaire], suivies d’un réchauffement continu. Cet écart entre la tendance au refroidissement mondial de l’Holocène tardif inférée à partir de données de substitution et la tendance au réchauffement simulée par les modèles climatiques est connu sous le nom de « énigme de la température de l’Holocène ».
        Ainsi, les modèles climatiques réussiraient-ils mieux à prévoir le climat du futur que celui du passé ?

    • Tout à fait, Anton, les mythes à enterrer ne manquent pas.
      Tout ceci montre à quel point il est difficile de faire des prédictions, et montre également que les modèles mathématiques ont leurs limites. Y compris ceux du GIEC.

      Dans les faits, la situation est stable. Il ne se passe rien dans un sens, ou dans l’autre,qui remette gravement en cause les conditions de la vie sur Terre -au sens où nous l’entendons- et c’est l’essentiel.
      Notre Soleil va continuer à nous dispenser son énergie avec une constance certes relative dans le détail, mais remarquablement stable sur le long terme, et cela pendant encore quelques milliards d’années. Voilà qui devrait inciter tout un chacun à davantage de prudence et d’humilité.
      De toute façon, une période glacière serait, pour le coup, une vraie catastrophe. Si elle ne doit pas avoir lieu, c’est une bonne nouvelle.

      Notre planète va encore longtemps permettre aux créatures vivantes qui la peuplent de vaquer à leurs occupations sans trop de mauvaises surprises, malgré quelques soubressauts, comme en Turquie, il y a quelques jours. La seule vraie menace pour l’Humanité, c’est celle des écologistes qui veulent empêcher le progrès et l’accès à l’énergie pour tous. Ceci n’est qu’agitation politique de quelques bobos idéologues trop bien nourris et en mal de catastrophisme. Après les éclipses, la guerre nucléaire, les astéroïdes, le bug de l’an 2000, la fin du calendrier Maya en 2012, sans oublier les prophéties de Nostradamus, il fallait bien trouver quelque chose pour jouer à se faire peur.
      On ferait mieux d’investir massivement dans la recherche fondamentale, qui seule, nous permettra un jour de “sortir” des énergie dites fossiles et de la fission de l’uranium. Car pour l’instant, c’est tout ce que nous avons.

      • Cela montre aussi que lorsque on à affaire à un système chaotique aux facteurs d’influence très nombreux, avec une variabilité locale et temporelle très grande, la probabilité la plus grande reste qu’il n’a pas besoin forçage extérieur pour évoluer dans un sens ou dans l’autre.
        Soleil ou CO2 même combat. Ils ont une influence théorique certaine, mais sur une échelle aussi ridiculement courte que quelques siècles et avec une variation aussi faible que 1,5 degrés en un siècle et demi, le système évolue probablement tout seul et le petit humain est à des années lumières de comprendre comment. Je me doute que je facherai certains climato-realistes en pensant cela mais un argument d’autorité ne me convaincra pas plus que ceux du GIEC car il s’agit de bon sens.

        • Nous sommes bien d’accord, les “refroidistes” ne me convainquent pas plus que les “réchauffistes”. A quoi bon faire des extrapolations statistiques sur un seul facteur pouvant influencer le climat sachant :
          1) Qu’il y en a beaucoup d’autres
          2) Que les instruments de mesure ont à ce point évolué que les données, sur une période suffisamment significative, ne sont pas homogènes.
          3) Que l’utilisation de divers proxies ne permettent pas toujours d’avoir une vision claire (exemple : L’énigme de la température de l’Holocène : https://wattsupwiththat.com/2023/02/25/the-holocene-temperature-conundrum/)
          4) Que même le GIEC reconnaît que certains paramètres peuvent entraîner une boucle de rétroaction tantôt positive, tantôt négative

          Si un certain nombre de climatologues pouvaient retrouver l’humilité de vrais scientifiques, cela nous éviterait d’être submergés de messages alarmistes nocifs pour l’équilibre psychologique d’un trop grand nombre de citoyens.

          • “Si un certain nombre de climatologues pouvaient retrouver l’humilité de vrais scientifiques” – je vous signale que Kaufman, auteur de l’article dans Nature auquel vous vous référez, est un membre du GIEC (AR6, groupe de travail I).

      • Vous avez raison mais vous oubliez un peu que la terre est dans un espace rempli de cadeaux surprises aussi. On n’est pas à l’abri d’une supernova ou d’un météorite qui produirait une nouvelle extinction de masse voir l’annihilation totale de la vie sur notre planète. Ce n’est pas grave, des planètes il y en a des milliards de milliards 🙂

  1. Encore quelqu’un qui vante son “modèle”. On n’avance pas. Quel est l’intérêt d’un GIEC bis?
    A-t-il recalé son modèle sur les taches solaires répertoriées depuis 400 ans?
    Probablement pas , comme les sous-traitants du GIEC qui ne recalent pas leurs modèles non plus, et pour cause, ils auraient l’air idiot…
    Le fait d’être “membre du GIEC” n’est pas un gage de sérieux, c’est au contraire très suspect.
    Ces gens ne sont pas des scientifiques, seulement des informaticiens. Ils vendent des prévisions au service d’un dessein politique ou d’une subvention, mais non l’observation objective de la réalité. Triste époque!

    • @Zargos.
      L’informatique ne se résume pas aux sciences de données et à l’intelligence artificielle, certainement pas à des études multi-disciplinaires ; tout comme l’intelligence artificielle ne se résume pas à l’apprentissage, qui n’est qu’un domaine parmi d’autres. L’informatique (théorique) est une science, au même titre que les mathématiques ou la physique. Je ne pense pas qu’un combat de clocher fasse avancer les choses.

      En revanche, je suis d’accord avec vous concernant le domaine spécifique de la climatologie, dont les budgets publics alloues ont explosé de façon exponentielle contrairement aux températures et catastrophes naturelles.

      Les climatologues — et eux seuls — ont fait le choix communautaire d’ignorer la plupart des règles éthiques les plus basiques des sciences dures ; via l’existence même du GIEC ; par leur utilisation de journalistes et de politiques ; par des discours non neutres politiquement qui polluent leurs articles et talks. Tous ces franchissements de la ligne rouge sont propres au climatologues, qu’ils soient “informaticiens” ou “physiciens” de formation.

      Les opinions politiques des scientifiques n’ont pas plus de valeur que celles des non scientifiques. L’argument d’autorité des climatologues est fallacieux car leurs discours sont 100% politiques. Les valeurs, elles, ne montrent pas grand chose d’inquiétant. Toute personne neutre — n’ayant pas le biais de la foi catastrophiste, ou bien l’idéal d’une société non capitaliste qui ne tournerait pas en famine ou en dictature — arrive à cette conclusion en étudiant ces données. La science ne consiste pas à fouiller des données pour trouver des signes allant dans un sens politique et s’empresser de les publier en forçant le trait.

  2. Et du coup le grand minimum solaire prévu par V. Zharkova en 2015 et qui devait avoir lieu en 2030 a disparu de ses derniers travaux.

    Voici un lien vers un physicien solaire qui a travaillé pour la NASA : “THE GRAND SOLAR MINIMUM FABLE” https://www.youtube.com/watch?v=4fD0L7L57WU

    ou encore “Grand Solar Minimum Deception – Part 2” https://www.youtube.com/watch?v=byjVQ5BeQN8

    Apparemment les grands minimums solaire ne sont pas cycliques mais sont distribués au hasard dans le temps et ne sont donc pas prédictibles.

  3. Sami Solanki, astrophysicien allemand d’origine pakistanaise, avait prédit en 2009 un grand minimum solaire de type Dalton (début 19e siècle) plutôt que de type Maunder.
    C’est ce qui semble être en train de se passer, avec un sc25 à peu près aussi faible que le sc24, et donc ensuite une reprise de cycles solaires plus forts.
    Maintenant, n’enterrons pas trop vite l’hypothèse d’un grand minimum solaire plus marqué. Cf. dernière mise à jour du SIDC : https://www.sidc.be/silso/ssngraphics
    Si le cycle actuel ne fait pas un double pic comme le cycle précédent, il pourrait être plus faible. A suivre.

  4. Hello, just a correction on the date of Jan Griffier’s painting – The Great Frost – which is dated 1683 and not 1663. Jan Griffier (1652–1718) was actually a Dutch painter who was active in England, where he was admitted to the London Company of Painter-Stainers in 1677.

  5. N’oubliez pas que vous ne voyez qu’un coté du soleil et que les instruments de mesure progressent… 🙂

    Le modèle du refroidissement n’est pas basé sur le flux solaire mais sur le blocage des astroparticules qui favorise la fabrication des nuages et diminue le temps du cycle de l’eau ce qui serait refroidissant mais le problème est que le champ magnétique terrestre a aussi sont importance or il diminue et se déplace se combinant avec celui du soleil qui s’inverse tous les onze ans ce qui fait qu’il faut comparer les cycles pairs avec les pairs et les cycles impaires avec les cycles impaires… 🙂

    Là je sens que ça fait grelin grelin chez certains… 🙂

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