Pour un regard réaliste sur le climat et les « politiques climatiques »

Apparu en France en 2015, le climato- réalisme voit dans le climat un objet de science et non d’idéologie. Les évolutions climatiques sont multiples et mal comprises, si bien que rien ne prouve que notre mode de vie causerait un « dérèglement climatique ». Le dire n’est pas de l’égoïsme, du déni ou de l’anti- écologisme, mais du réalisme. Nous devons réfléchir à la meilleure manière d’utiliser nos ressources, et porter nos efforts là où ils sont vraiment utiles. Cliquez sur ce lien pour obtenir cet article sous forme d’un document de 4 pages illustrées en format .pdf.

Non, le climat n’est pas « déréglé »

La Terre n’a jamais été un paradis climatique sans cyclone ou sans sécheresse. Réalité éternelle : la nature est parfois violente. Il n’y a pas de « règlement climatique », le climat change, tout comme il a toujours changé.

La température de la Terre a modestement augmenté depuis 150 ans : moins de 1°C, à comparer aux amplitudes quotidiennes (facilement 10°C) et spatiales (3°C entre Paris et sa banlieue). L’époque médiévale était à peu près aussi chaude que la nôtre. La teneur atmosphérique en CO2 a augmenté elle aussi, elle est passée de 0,03% à 0,04% depuis la Révolution industrielle. Cela reste très faible, d’autant que le CO2 n’est pas un polluant. Dans la bulle d’air que vous venez d’expirer, sa proportion est des dizaines de fois plus importante que dans l’atmosphère ! Les agriculteurs savent tout le bien qu’il fait aux plantes et en diffusent dans leurs serres pour de meilleurs rendements. L’impact du CO2 sur la biosphère est observé par satellite : en 30 ans la Terre a gagné 18 millions de km² de surface verte, soit deux fois le Sahara.
Le CO2 ne commande pas la température. Le tiers de tout le CO2 émis l’a été au XXIe siècle, alors que la température n’a que très peu varié depuis 2001, hormis un événement naturel (El Niño) qui a ponctuellement réchauffé la Terre en 2015- 2016.
La fonte de la banquise, la hausse du niveau marin, la fréquence des ouragans… sur tous ces sujets, les observations ne montrent rien d’inquiétant. Les données fiables ne sont disponibles que pour des périodes récentes, d’où la tendance à exagérer l’importance des fluctuations et des « records ». Par exemple, les glaciers alpins n’ont pas attendu nos émissions de gaz à effet de serre pour amorcer leur retrait. En certains endroits leur recul a même mis au jour d’anciennes routes et constructions, ce qui prouve que ces glaciers étaient encore plus réduits dans un passé récent. La banquise arctique a rétréci dans les années 2000 puis s’est stabilisée contrairement aux craintes (tandis que celle autour de l’Antarctique, elle, battait des records d’extension)… On pourrait multiplier les exemples.
Enfin, selon les spécialistes, la vidéo virale d’un ours décharné ne prouve rien. Depuis l’interdiction de leur chasse, les ours polaires se portent bien. En atteste la nette augmentation de leur population depuis 50 ans.

Le « consensus scientifique » n’existe pas


« 97% des scientifiques attribuent à l’homme la responsabilité d’un dérèglement climatique… ». Le chiffre frappe, mais il ne repose que sur une seule étude, à la méthodologie très contestée. De nombreux spécialistes ne sont pas d’accord, sans compter que la validité d’une théorie scientifique ne se mesure pas à l’applaudimètre mais à sa capacité à décrire le réel et à l’anticiper. En l’occurrence, on en est loin (voir exemple ci-dessous).
L’organe principal du « consensus » climatique est le GIEC. Il n’a rien d’une société savante au sens courant : il s’agit d’une organisation intergouvernementale (le I de GIEC), fondée par les Nations-Unies, financée et contrôlée par les pays membres. Le GIEC fait appel à des spécialistes, mais regorge également de personnalités sans lien avec la climatologie (son président actuel est un économiste, le précédent était ingénieur ferroviaire), ainsi que de militants d’ONG. Sa mission officielle consiste à s’intéresser « aux risques liés au réchauffement climatique d’origine humaine », ce qui présuppose l’existence de celui-ci. L’unique raison d’être du GIEC étant précisément la « crise climatique », sa neutralité ne peut pas être garantie.

Les politiques « climatiques » sont nuisibles et coûteuses.


Même si l’alarmisme ambiant était justifié, les politiques « climatiques » sont structurellement inutiles, et d’un coût prohibitif. Si l’Europe entière cessait demain d’émettre du CO2, l’effet sur le climat serait négligeable selon les propres modèles du GIEC, car les émissions sont désormais, et chaque jour davantage, principalement le fait des pays émergents dont la priorité est le développement. Personne ne souhaite empêcher ces pays de bénéficier de conditions de vie décentes, et personne ne sait comment ils pourraient y parvenir sans l’aide de technologies émettrices de CO2.
Pour diminuer les émissions, les leviers sont peu nombreux : économies d’énergie (notamment par l’isolation des bâtiments) et diminution de la production d’électricité d’origine fossile. C’est la fameuse « transition énergétique », qui promeut des modes de production « renouvelables ». Or les technologies telles que le solaire et l’éolien produisent une électricité chère et intermittente (le solaire fonctionne 10 à 20% du temps, l’éolien de 25 à 30%). Tant que nous ne saurons pas stocker massivement l’électricité, ce type de solution miracle restera une solution mirage. Coupures de courant, inefficience économique, explosion des coûts : les exemples étrangers (Danemark, Espagne, Australie…) tournent tous au désastre. En Allemagne, très engagée dans le processus, l’électricité est deux fois plus chère qu’en France, alors que les émissions de CO2 (secteur électricité) y sont 7 à 10 fois plus importantes, et que l’Allemagne ne parvient pas à diminuer pour de bon ses émissions.
Les politiques « climatiques » sont aussi injustes pour les plus démunis, qui sont les plus durement frappés par le renchérissement des secteurs impactés (électricité, transport, chauffage).

Enfin, la politique climatique nuit à l’environnement. Les éoliennes défigurent les paysages, tuent des centaines de milliers de chauve-souris par an, causent des nuisances sonores et menacent la biodiversité marine. Panneaux solaires et éoliennes exploitent des ressources dont l’extraction peut être très polluante, telles que les terres rares dans les aimants des éoliennes.

Les propositions des climato-réalistes

  • Supprimer les prélèvements qui soutiennent l’« économie décarbonée », tels que la taxe carbone et la CSPE.
  • En finir avec la bureaucratie climatique, en recentrant le ministère de l’Environnement sur ses missions légitimes, et en se désengageant des structures onusiennes telles que le GIEC, l’Accord de Paris et la CCNUCC.
  • Rediriger les moyens vers les vrais sujets. Chaque euro de moins pour le « climat » peut être un euro de plus à consacrer à une aide intelligente au développement (éducation, santé, recherche) ou à l’environnement (pollution, transports…).
  • Privilégier l’adaptation aux inévitables évolutions du climat plutôt que de vouloir faire la pluie et le beau temps. La meilleure solution pour se protéger de l’averse n’est pas de prétendre l’empêcher, mais de se munir d’un parapluie.
  • Revenir à une gestion rationnelle de la production énergétique. Grâce à son parc nucléaire, la France est l’un des pays développés qui émet le moins de CO2 par habitant. Il n’y a donc pas d’urgence à nous mettre une corde au cou.
  • Mettre progressivement fin aux subventions aux énergies renouvelables intermittentes. Depuis des décennies, on nous affirme qu’elles seront « très bientôt » moins coûteuses que les sources de production classique : prenons-les au mot ! Si c’est vrai, tout le monde en profitera, sans grever le budget des contribuables et des consommateurs.
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