Premières leçons de l’écroulement du réseau électrique espagnol

Rémy Prud’homme

2 mai 2025, révisé le 6 mai 2025

Le 28 avril 2025, à 12h32, le réseau électrique espagnol s’est littéralement écroulé en quelques secondes, laissant l’essentiel du pays – et du Portugal – sans électricité pendant une quinzaine d’heures. Il est important de comprendre le pourquoi et le comment de ce fiasco. Il est intervenu quelques jours seulement après les cris de triomphe du gouvernement espagnol relatifs au poids inégalé des renouvelables intermittents dans ce pays. Ce qui a incité les analystes à chercher des causes du côté de l’éolien et du photovoltaïque. Le puissant lobby des renouvelables a bien senti le danger. Il a immédiatement expliqué le fiasco du réseau par un « phénomène de chaleur climatique exceptionnel » ; c’était un mensonge grossier (aucune chaleur particulière n’a été enregistrée) qui a été rapidement démenti. Le gouvernement espagnol a créé une commission d’enquête, présidée, pour plus de sûreté, par le (ou la) ministre de la transition écologique. En France, le très officiel et très pro-renouvelable RTE (réseau de transport de l’électricité) a déclaré : on ignore tout des causes de la panne espagnole, mais on peut affirmer que les renouvelables n’y sont pour rien.

Pour en savoir un peu plus, on a cherché à comprendre ce qui s’est passé dans la matinée du 28 avril, en examinant les chiffres de la demande et de la production d’électricité en Espagne[1]. On les trouve, par pas de 10 minutes, dans l’équivalent espagnol de l’excellent « eco2mix » de RTE. Le tableau 1 ci-après en propose un résumé.

Le fiasco n’a rien à voir avec l’évolution de la demande d’électricité. Celle-ci a été parfaitement normale et conforme aux prévisions. Elle a augmenté à la fin de la nuit, atteint un modeste pic vers 8 heures, puis, comme le montre le tableau, diminué lentement ensuite.

L’évolution de la puissance de l’électricité intermittente est marquée par une très forte et très rapide augmentation (une multiplication par presque 3 en quelques heures). A 12h30, à l’heure du fiasco, les renouvelables représentent 70% de la demande d’électricité. En réalité, l’augmentation de la puissance électrique photovoltaïque a été plus rapide encore : elle passe de zéro GW à 7 heures du matin à près de 18 GW à 11 heures, et reste à ce niveau jusqu’à 12h30. La puissance d’électricité éolienne, en revanche, a sensiblement diminué au cours de la matinée. C’est un effet du hasard. Elle aurait tout aussi bien pu augmenter, ce qui aurait entrainé une accélération de la puissance de l’électricité renouvelable encore plus violente que celle qui a été enregistrée.

Tableau 1 – Demande et offre d’électricité, Espagne, 28 avril 2025

En conséquence, le régulateur a été au cours de la matinée conduit à réduire – de plus de moitié – la production d’électricité des sources pilotables. Pas celle des centrales nucléaires, qui ne sont d’ailleurs guère pilotables en Espagne. Mais celle de l’hydraulique. Et plus encore celle du gaz.

Cette forte réduction n’a pas suffi à éponger l’afflux d’électricité solaire. L’Espagne a été amenée à exporter son électricité « excédentaire », à hauteur de 4 GW, ce qui est davantage que la puissance de ses cinq centrales nucléaires. Principalement vers la France. Probablement à un prix faible.

Ces données montrent bien que le niveau à la fois très élevé et très variable des renouvelables intermittents non pilotables a été au cœur de la question des causes de l’effondrement du réseau. C’est là un secret de Polichinelle. Un rapport de la société qui gère le réseau espagnol, daté de mai 2024 (reçu en janvier 2025 au ministère responsable), soulignait très fortement le danger de pannes fréquentes et graves causé par la dépendance croissante aux renouvelables. Il mettait en avant deux considérations techniques classiques, qui sont tout-à-fait valables pour la France.

La première concerne la structure du réseau. Le réseau a été conçu pour transporter l’électricité produite dans un petit nombre de points (une centaine de barrages, de centrales thermiques ou nucléaires) vers un très grand nombre de villes, villages, usines dans tout le pays. Il est dorénavant utilisé également pour des transports d’électricité en sens contraire, à partir d’un grand nombre de points (des dizaines de milliers d’éoliennes et de fermes photovoltaïques), vers les mêmes villes, villages et usines. Ce qui en complique évidemment la gestion.

La seconde se rapporte à l’inertie du réseau. Les centrales thermiques et nucléaires transforment de la chaleur en mouvement, puis du mouvement en électricité, dans des turbo-alternateurs. Ces lourdes machines en fonte continuent de tourner, et de produire un peu d’électricité, pendant quelques minutes après l’arrêt de l’alimentation en chaleur. C’est ce qu’on appelle l’inertie (les Espagnols utilisent le joli mot très parlant de suavizacion). Le choc de l’arrêt d’une centrale sur le réseau en est amorti, étalé sur quelques dizaines de secondes – ce que certains éléments du réseau apprécient beaucoup. Rien de tel avec les éoliennes et le photovoltaïque. Plus le poids des renouvelables est grand, plus l’inertie du système – et sa capacité à encaisser des chocs – sont petites.

Les données disponibles ne permettent évidemment pas d’identifier le point précis du réseau qui a cédé. Ce pourrait être, par exemple, le câble de l’interconnection avec la France. Espérons que les enquêtes engagées le diront. Mais l’essentiel n’est pas là. Il est dans le fait que les données disponibles montrent comment les renouvelables maltraitent les réseaux, leur demandent des changements radicaux instantanés, qui peuvent excéder leurs capacités, ou les user prématurément. C’est jouer avec le feu. Les réseaux et les régulateurs sont comme des jongleurs qui savent bien jongler avec deux ou trois boules, à qui on demande de jongler avec quatre ou cinq boules.

Une autre leçon à tirer de ce fiasco est que le problème posé par les renouvelables n’est pas seulement celui du risque du « pas assez d’électricité » mais aussi celui du risque du « trop d’électricité ». On s’est longtemps inquiété du danger du « ni vent ni soleil » (qui est bien réel), et de la nécessité de s’en prémunir par des investissements de secours dans des sources pilotables. Mais on se rend compte maintenant que le danger du « trop de vent et trop de soleil » est au moins aussi élevé, et sans doute encore plus difficile, et plus coûteux, à parer.


[1] Pour les non spécialistes de l’électricité (nombreux chez les journalistes et les politiques), il n’est peut-être pas inutile de préciser deux distinctions conceptuelles. La première concerne la distinction entre puissance et production ; la puissance, qui se mesure en Watts, et se rapporte à un instant, est un débit ; la production, qui se mesure en Watt-heures, et se rapporte à une période (un jour, ou un an), est une quantité. Les deux concepts sont nécessaires pour apprécier la demande ou l’offre d’électricité, mais sont distincts, et ne doivent pas être confondus. La seconde concerne la distinction entre puissance théorique, et puissance effective. Une centrale électrique, lorsqu’elle fonctionne à plein régime, peut avoir une puissance de 100, mais en pratique il y a des moments où elle ne fonctionne pas du tout et a donc une puissance de zéro (la centrale nucléaire que l’on arrête pour la recharger, ou la centrale photovoltaïque la nuit). Lorsque l’on peut choisir la date des arrêts, on parle de centrales pilotables ; lorsque ces arrêts dépendent de la météorologie et sont aléatoires, on parle de centrales non-pilotables.

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32 réflexions au sujet de « Premières leçons de l’écroulement du réseau électrique espagnol »

  1. Hier, M. Jean Bergeal, un ancien d’EDF qui a semble-t-il travaillé à une époque pour la stabilité du réseau, a analysé les données. Il a remarqué que 15 GW de génération « renouvelable » disparaissaient en quelques secondes immédiatement après le signal de passage en prix négatifs (source : le courrier des stratèges). Voilà une vague climatique au comportement bien administratif.

    • Vous avez raison de mentionner cette interview lumineuse de Jean Bergeal qui à mes modestes yeux répond entièrement à la question du pourquoi le réseau espagnol s’est écroulé. Tout le reste est et sera politique…

    • J’ai dans un premier temps trouvée vraisemblable l’explication de Jean Bergeal. A y regarder de plus près et à mon avis l’explication de l’expert ne tient pas : Le 28, jour du black-out à midi le prix spot pour l’Espagne était de -1€. La veille, le 27 à midi il était de -5€. Source https://www.rte-france.com/eco2mix/les-donnees-de-marche# En toute logique le drame aurait dû avoir lieu la veille, ou un autre jour. Par ailleurs le prix spot ne concerne qu’une partie de la production, beaucoup de producteurs sont liés par contrat avec des distributeurs, donc la volatilité n’est que partielle. La logique est que seules les centrales pilotables à coût de production élevé (centrales gaz et charbon) fonctionnent au prix spot. Un producteur solaire serait toujours perdant : le prix maxi correspondant typiquement à une soirée d’hiver vers 20 heures

  2. “Et surtout, cela pourrait-il avoir un rapport avec la perte quasi instantanée de 15 GW de production renouvelable en Espagne, au début des phénomènes qui ont provoqué le blackout, ce lundi ? Eh bien oui !!!
    Il s’est passé quelque chose de spécial à ce moment-là. Quelque chose, d’ailleurs, mis en place par les bureaucrates idéologues incompétents de la commission Européennes.”
    Source : analyse de Jean Bergeal

    • Analyse qui ne tient pas debout…. pour rendre à néant une surproduction de PPV il suffit de les déconnecter du reseau, ce que l’on d’autant moind faire avec une machine thermique qu’elle est puissante car il faut évacuer son énergie thermique qui n’est pas converti en électricité et cela prend du temps !

  3. Dans ce cas précis, il s’agit d’un « trop d’électricité »en mode non pilotable. La solution serait que chaque parc éolien et photovoltaique puisse être instantanément découplé du réseau et l’électricité excédentaire envoyé vers des bassins équipés de résistances pour y chauffer de l’eau, le temps que les gestionnaires reprennent la situation en mains. Pas très ecolo …
    D’autres voudront lancer des electrolyseurs pour produire de l’hydrogène, ignorant que ces appareils supportent très mal les arrêts et redémarrages intempestifs. D’autres encore voudraient recharger des batteries, une solution financièrement insupportable.
    Bref, on découvre enfin que les EnR posent plus de problèmes qu’elles n’en résolvent et qu’imposer au réseau de fonctionner priotairement avec ces énergies non pilotables et ruineuses est une absurdité dangereuse, surtout en France où les centrales nucléaires tournent en dessous de leur capacité normale, bien qu’émettant moins de CO2 que toutes les autres sources d’énergie.
    Pour résumer, en France du moins, éolien et PV ne servent à RIEN… à rien d’autre que de faire prendre au public des vessies pour des lanternes via la politicoecolomediasphere propagandiste.

    • « La solution serait que chaque parc éolien et photovoltaique puisse être instantanément découplé du réseau »…..
      et c’est exactement ce qui se fait..(voir ce que fait RTE tous les jours sur le coup de midi).. mais il n’y a aucune électricité à dériver puisqu’elle n’est pas produite…. mais une machine thermique à la contraint d’évacuer sa chaleur et surtout d’éviter qu’elle n’augmente.. cas notamment des reacteurs nucléaires et cause de leur grande inertie à varier leur puissance.

  4. Cela (votre article) demontre surtout que vous n’avez toujours pas compris, aveuglés par votre dogme, que les renouvelables éoliens et solaires sont Les plus pilotables des dispositis de production d’énergie, comme le démontre RTE presque tous les jours quand le besoin diminue drastiquement en fin de matinée avec la forte production solaire chez nos voisins qui cessent immédiatement d’importer de 4 à 6 GW et que par réaction RTE déconnecté autant de parcs que nécessaire pour rétablir l’équilibre du réseau, ce que vous pouvez voir facilement sur la page Production par filière du site eco2mix et aujourd’hui même, ou encore hier ou presque tous les jours !
    Ce n’est donc pas la surabondance de la production des renouvelable qui est en cause comme vous le dite car il suffisait à REE de faire ce que fait RTE et il n’y aurait eu aucun problème…. Le problème est bien ailleurs et attendez le résultat de l’expertise avant de taper sur les renouvelables !
    Serge Rochain

    • Les ENR les dispositifs les plus pilotables, c’est à mourir de rire.
      Je pense que celle là on ne nous l’avait jamais faite……….

      • Si vous ne savez pas lire les diagramme de RTE qui le demontrent je n’y suis pour rien, et si vous préférez ricaner plutôt que d’aller vérifier sur le site eco2mix, là ce n’est que votre affaire de decider rester dans l’ignorance. Bien sur il est sans doute plus confortable de rester dans la béatitude du message mensonger du lobby nucléaire qui se prétend dispatchable et fait rependre le bruit, depuis leur apparition, que les renouvelables variables ne le sont pas.
        Serge Rochain

    • Amusante votre réponse.
      Le fondateur de RTE dit exactement le contraire de ce que vous dites : les énergies éoliennes et saliares sont par nature non pilotables en ce sens que quand il y a du soleil et/ou du vent on ne peut arrêter leur production d’électricité. Et quand il n’y en pas, elles ne produisent pas d’électricité. C’est l’opposé d’une centrale hydraulique, d’une centrale nucléaire ou d’une centrale au gaz dont on peut moduler la production en fonction de la demande.
      L’accident ibérique serait du (mais l’enquête est en cours) à la survenance d’un évènement climatique brutal : à un ensoleillement important qui a permettait de produire la quasi totalité de la production électrique a succédé une brutale dépression qui a réduit la production alors que la consommation ne baissait pas. Le déséquilibre entre production et consommation a provoqué la panne.

      • bref, pour résumer, les socialistes espagnols diront que cet incident est dù à la méteo… et donc par voie de conséquence au changement climatique… et donc il faudra encore amplifier les renouvelables…le serpent se mord la queue

      • c’est l’inverse qui s’est produit, un premier champ d’éoliennes s’est déconnecté, gère par le fournisseur, puis un second s’est coupé , coupure non gérée d’où déconnection des centrales classique suite a un effondrement de la fréquence coupure a partir de 47.5 htz pour protéger les machines tournantes qui sont n’oubliez pas les seules a réguler la fréquence de 50 htz, les onduleurs du renouvelable s’adaptant a la fréquence du réseau, ils suivent donc la fréquence du réseau en accroissant la baisse de fréquence due a l’effondrement de la production.

    • Une manière très simple de piloter le photovoltaïque serait de le mettre à l’arrêt et de supprimer les subventions. Il cesserait d’inonder les réseaux électriques quand le soleil passe au zénith et de s’effondrer au crépuscule. Souvenez-vous des inquiétudes des gestionnaires de réseaux électriques lors des dernières éclipses de soleil.

    • @Serge Rochain,

      Cher monsieur, il serait intéressant d’avoir votre définition de « pilotable »…

      En effet, vous semblez sous-entendre que pilotable implique la possibilité qu’a le gestionnaire de découpler ou non un afflux de production d’électricité. Or, la notion de pilotable dans le cadre d’un système de production traduit la possibilité de moduler (normalement en fonction de la demande) ladite production, un peu, même si l’image est un peu trop simpliste, comme un robinet d’eau. Et non pas la possibilité d’équilibrer par un jeu de substitution diverses sources…

      Mais voilà, dans le cadre des systèmes de production type photovoltaïque et éolien (qui soit dit au passage n’ont rien de renouvelable tant ils embarquent de composants tout ce qu’il y a de plus fossile et minéral !), comme la source primaire (photons et vent) ne sont pas pilotables / prévisibles, le système est ce que l’on appel en science « soumis ». Bref, vous subissez la chose. Donc, quand il y a une production inférieure à la demande vous devez utiliser d’autres moyens (eux pilotables) pour compenser, et inversement. Sauf que cela pose de nombreux problèmes. Dont le surplus qui peut dépasser les capacités physiques des infrastructure destinées principalement à transporter le courant et à le redresser pour le distribuer.

      Est-ce qui s’est passé ? En l’état il est difficile de le confirmer, même si un scénario de ce type a une forte probabilité.

      Le scénario du sabotage a été écarté par le gouvernement, pourtant nous savons à travers diverses confidences que cela les démanger d’accuser les Russes, mais il aurait fallu pour cela coordonner très rapidement tous les médias UE et générer de fausses preuves, ce qui s’est avéré trop difficile !

      Ensuite, est apparue la thèse « officielle » d’un pic de chaleur dû au célèbre réchauffement climatique anthropique catastrophique. Sauf que les relevées de la journée en question n’ont démontré aucune variation anormale…

      La panne a aussi été évoquée… Seule piste viable en l’état, mais reste à savoir de quelle panne il s’agit. Une panne banale d’un composant ou d’un software qui lâche comme cela peut arriver. Une panne provoquée par un élément exogène (un arbre qui tombe sur un relais, mais en version XXL). Ou enfin, une panne engendrée par un élément endogène, dont ici un surplus où une mauvaise maitrise du mixte énergétique ?

      Enfin, je fais le pari que l’annonce officielle et définitive qui sera faite par les autorités espagnoles ne sera très probablement pas la réalité afin de ne pas nuire au discours de la transition écologique…

      Cordialement,

    • Comment peut-on affirmer que cette énergie est pilotable et expliquer que RTE le fait en coupant les autres énergies! Pilotable veut dire que l’on la met sur le réseau quand on en a besoin et non qu’il faut éteindre les autres quand elle peut produire. Mais bon, quand on veut démontrer que c’est génial on ne s’arrête pas à ce genre de détail

    • On a beau vous expliquer mais comme tous les idéologues vous refusez d’admettre et prétendez le contraire. Quand on n’y connaît rien on s’abstient sinon on prouve sa sottise!

  5. Certains experts disent que c’est la faute à l’Allemagne avec sa production solaire et éolienne surdimensionnée,
    qui à 12h30 s’est débarrassé du surplus vers l’Espagne via la France.
    Toute l’Europe est interconnecté avec la « plaque de cuivre  »
    Dans tous les cas le non pilotable de n’importe quel pays ne pourra jamais être piloté !! Le stockage à grande échelle ferait s’effondré l’économie Européenne et serait techniquement très difficile à réaliser.

    • On ne pourrait pas utiliser ce surpus de cette électricité verte pour fabriquer de l’hydrogène vert plutôt que d’arrêter de faire tourner les éoliennes ou de l’exporter et provoquer le désastre ailleurs ?

      • La fabrication d’hydrogène par électrolyse utilise des appareils qui ne travaillent de façon optimale qu’avec des sources d’énergie fiable et stables, tout le contraire des EnR non pilotables, imprévisibles en nombre de KWh produits et en disponibilité.
        Oubliez l’hydrogène…

      • Beaucoup de gens ignorent que l’hydrogène au contact de l’air explose facilement. Seuls des spécialistes formés peuvent le manipuler.

  6. A l’heure où je publie mon message, le gouvernement socialiste espagnol n’a toujours pas donné la véritable explication de cette panne….ça demande du temps….oui, c’est vrai, il leur faut beaucoup de temps pour essayer de noyer le poisson et trouver la bonne parade pour esquiver la responsabilité des renouvelables qui ont fait capoter le réseau espagnol….bon courage à eux😏

  7. Bonjour à tous.Depuis 2012,sur le toit j’ai des panneaux solaires puissance:15000 W avec affichage toutes les 5 secondes de la production instantanée.Il y quelques années,j’ai vu passer la production de plus de 8000 w à 1800 et quelque en l’espace de dix secondes:un gros nuage venait de passer devant le soleil.Bien du plaisir pour le pilotage.

  8. en effet, avec le renouvelable on peut le couper, c’est tout, la production c’est soit Éole ou le soleil qui la gèrent.

    • Pas vraiment, on peut effectivement la couper…. ce qui fait que lorsque le besoin revient on peut la reconnecter….. et dans le procédé, je vous rappelle que c’est exactement la même chose pour le nucléaire sauf qu’il est moins rapide à la réaction :
      On peut diminuer sa puissance en cas de baisse de la consommation et la remonter quand la consommation reprend.
      Mais un réacteur de 900 MW fonctionnant en mode de base, son fonctionnement normal fourni 900 MW et ne pourra jamais fournir 1000 MW si le besoin de puissance augmente.
      Pour qu’un reacteur puisse fournir un surcroit de puissance il faut le faire fonctionner en mode dégrader, exactement comme RTE fait fonctionner des PPV en mode dégrader à partir de midi pour pouvoir les faire redonner de la puissance par la suite.
      Il y a deux différences avec le nucléaire, d’abord la vitesse, instentané pour les renouvelables, étendus sur plusieurs heures pour le nucléaire.
      Ensuite, la fourniture solaire est gratuite et en mode dégradé on n eperf que la valeur de l’investissement que l’on utilise pas, alors que pour le nucléaire, c’est plus compliqué, on ne diminue pas une reaction en chaine, on détourne sa puissance , c’est un peu compliqué à expliqué dans un simple message mais sur une fission qui libere des neutrons pour que la reaction ne soit pas explosive on absorbe les neutrons surnuméraires avec du bore pour qu’un seul aille faire une autre fission et pas trois ou quatre (ça c’est la bombe). Pour cela le pilote de tranche introduit plus ou moin s les barres de controle en bore qui ont ce que l’on appelle un surface de capture neutronique ce qui handicape la durée de vie du chargement combustible la surface de capture se saturant plus ou moins vite selon l’usage qui en est fait. Ce n’est donc pas une tres bonne affaire de ne pas faire fonctionner un réacteur en mode de base (sa puissance maximale) ou nominale; un fonctionnement dégradé coute à la fois un investissement plus ou moins inutilisé, comme pour les ENRI, et en plus on n’économise pas le combustible contrairement au Vent et eu Soleil qui ne coutent rien.
      Bien cordialement

  9. Ce qui est amusant c’est que RTE n’a jamais dit ce que vous pretendez lui faire dire…. alors au lieu de perdre votre temps en bavardages stériles, je ne peux que vous conseiller d’aller voir ce que fait RTE quand l’exportation amorce une chute drastique de la puissance exportée et ce qu’il fait quand l’exportation reprend quelques heures plus tard, sur :
    https://www.rte-france.com/eco2mix/la-production-delectricite-par-filiere

  10. Il est clair que comme vous vous savez, l’affaire est entendu et c’est les renouvelable!!! moi je suggere que c’est le nucléaire…. c’est d’ailleurs statistiquement bien plus probable car nous avons eu le même crash en France le 19 décembre 1978 et à l’époque nous avions des réacteurs nucléaires mais ni éoliennes ni solaires…..ils sont doc forcément étrangers à la cause du crash alors il ne reste que le nucléaire ! Ma théorie s’appuie au moins sur des faits alors que la votre n’est que l’expression de votre…..sottise
    Serge Rochain

  11. l’utilisation de champs éoliens ou photovoltaîques, associés à des modules electrolyseurs-compresseurs- mises en conteneurs doivent être dédiés à la seule production d’hydrogene dont le rendement instantané ,sera effectivement variable, mais peu importe. Les modules aux fonctions intégrées verront leur prix diminués par le nombre. Dans ce contexte pas de préoccupation quant à la liaison au réseau. La seule contrainte sera de creer une voie d’accès pour les camions qui viendront prendre en charge les conteneurs d’H2 liquide et les transférer vers les stations services. Pour aller plus loin et en accord avec les fabricants de poids lourds les conteneurs pourraient être encliquetables, évitant de ce fait tout transfert délicat d’hydrogene. Faisons confiance à AIR LIQUIDE

  12. L’espagne est dirigée par les socialistes qui, comme nous le savons, sont des idéologues qui ne tiennent aucun compte de la réalité quotidienne qui ne les intéresse pas. Ils préfèrent suivre leurs délires et écouter les élucubrations écologistes plutôt que les spécialistes. Idem en France où malgré tous les avestissements Macron et la gauche poursuivent obstinément l’implantation des ENR bien qu’elles soient inutiles.

  13. J’ai essayé de résumer simplement le cœur du mécanisme du blackout ci-après. N’hésitez pas à suggérer des améliorations.

    1. Le réseau a nécessité de maintenir la fréquence pile à 50 Hz : beaucoup d’équipements de production, transport ou consommation d’électricité peuvent se retrouver endommagés sinon. D’où des sécurités automatiques qui déconnectent l’équipement si la fréquence sort de la fourchette spécifiée ( p ex 58.5/51.5 Hz ) ; ces actions sont déclenchées par les automates en une fraction de seconde.
    2. Les turboalternateurs des centrales thermiques ( nucléaire, charbon, gaz ) ont une importante masse en rotation, dont l’inertie amortit une grosse partie des variations de fréquence lorsqu’elles se présentent.
    3. Les parcs de panneaux solaires et éoliennes ont une inertie beaucoup plus faible, donc pour une perturbation donnée, la variation de fréquence résultante sera plus élevée qu’avec beaucoup de centrales thermiques.
    4. La limite d’une des sécurités sera donc plus vite atteinte avec un mix avec dominante solaire/éolien. Une sécurité qui agit crée une nouvelle perturbation qui se superpose à la précédente, tout cela dans des délais de l’ordre de la seconde , puis d’autres sécurités peuvent se mettent à agir, générant un effondrement « en dominos » du réseau.
    5. Les actions humaines comme déconnecter les parcs solaires sont trop lentes et arrivent lorsque le réseau est déjà en train de s’effondrer.
    6. Une manière de réduire le risque est d’étudier les scénarios à l’avance pour éviter l’effet domino : différer les actions des sécurités autant que faire se peut, par exemple. Mais l’ajout de plein de parcs éoliens ou solaires sur le réseau a fait exploser le nombre de scénarios possibles.
    7. De plus, les ralentissements de machines tournantes créent des perturbations de tension et/ou courant du fait du déphasage machine/réseau . Excès de tension ou de courant peuvent actionner d’autres sécurités…
    8. Bref, pour le moment, il est hasardeux de se passer de machines tournantes sur les réseaux.

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