L’agriculture française consomme-t-elle trop d’eau ?

Par Henri Voron (*)

(*) Henri Voron est diplômé d’agronomie et ingénieur en chef du génie rural, des eaux et des forets. Spécialisé en hydraulique tropicale, il participe à de nombreux projets d’irrigation et d’adduction d’eau potable en Afrique et à l’approvisionnement en eau de l’agglomération lyonnaise.


Sur la route des vacances : les grandes eaux comme à Versailles ?

Pendant les mois d’été, d’immenses champs de maïs, très verts ponctuent les beaux paysages agricoles français. S’y ajoutent la beauté de jets d’eau transparents et mobiles. Car le maïs est une plante tropicale qui doit être arrosée pendant les mois secs : juin, juillet et aout. Six cents mille hectares de ce beau spectacle sont ouverts à tous. Et la production française annuelle atteint plus de 10 millions de tonnes.

Mais pour Monsieur Toutlemonde, quel affreux scandale, quel honteux « gaspillage » d’eau. On nous dit qu’on va maquer d’eau, que l’eau est gaspillée, que la sècheresse menace, que cette eau serait bienvenue à Tamanrasset, que « le précieux liquide »[1] va manquer toujours et partout et qu’il est mal géré. De sombres prophètes vaticinent sur des guerres pour l’eau, alors que les historiens sont formels : il n’y a jamais eu de « guerre pour l’eau » depuis 2 000 ans. Ni au Moyen Orient, ni en Egypte, ni ailleurs…

Bref, les agriculteurs épuisent la nappe phréatique, sont de dangereux irresponsables, et le spectacle des asperseurs à maïs est insoutenable, tant il représente un péché contre la doxa ambiante, les nécessaires « économies d’eau », l’irresponsabilité totale d’une profession qui va assoiffer l’humanité !

Qu’en est-il exactement ? Quels sont les volumes d’eau consommés par l’irrigation en France, par rapport aux ressources globales en eau du pays et par rapport aux autres besoins en eau ?

Un bref rappel sur la molécule H2O.

On ne peut pas « consommer » l’eau. La molécule H2O est stable, indestructible, indéfiniment recyclable et elle est effectivement recyclée à 100 %. « Casser » cette molécule demande une grosse énergie[2]…La quantité d’eau disponible sur la Terre est sans doute la même depuis des centaines de millions d’années, voire plus[3]…De la même façon, il est impossible de « consommer » tout l’azote, ou tout l’oxygène de l’air…

En revanche, l’eau change d’état physique. Ainsi elle voyage, elle devient vapeur qui, après dix jours environ, retombe sous forme de pluie ou de neige, et le cycle recommence, ici, ailleurs, un peu partout dans le monde, et indéfiniment. C’est le cycle de l’eau qu’on apprend à l’école, et que tout le monde connait même intuitivement.

Une ressource locale, impossible à transporter sur de longues distances et hors de son bassin versant

L’accès à l’eau douce est toujours une question locale : l’eau liquide reste dans son bassin versant. Elle ne remonte pas la pente. Aussi, quand une grande sécheresse sévit dans le sud de l’Afrique, économiser de l’eau à Paris ne donne pas une goutte à boire aux éléphants qui, au même moment, meurent de soif au Zimbabwe. « L’eau de là est là ». C’est une ressource locale à l’état liquide, prisonnière d’un bassin versant, zone de collecte dans laquelle convergent nappes phréatiques, autres aquifères, petits ruisseaux, puis rivières puis un grand fleuve en général, avant de se jeter dans la mer. Selon un dessin ressemblant aux nervures d’une feuille de platane. Les bassins versants sont limités par les lignes de partage des eaux.

Au niveau local, les champs ou prairies qui ne sont pas au sein d’un périmètre irrigué, ne peuvent pas l’être en cas de sècheresse. C’est rigoureusement impossible, par camions ou autre[4]. Il faut que l’exploitant agricole trouve d’autres solutions (cultures résistantes à la sécheresse, sarclages, binage, diminution de la densité à l’hectare appelée parfois « dry farming », etc.). Les réponses à la sécheresse, hors périmètres irrigués, ne peuvent être que structurelles et sur le long terme : adapter son agriculture au climat et à ses aléas inévitables, et d’abord en diminuant la densité des végétaux plantés. Ou créer un nouveau réseau d’irrigation.

D’où le non-sens absolu des « restrictions d’eau » qu’imposent certains ministres ou préfets en cas de sécheresse. Ce n’est pas en interdisant le remplissage des piscines ou le lavage des voitures utilisant le réseau de distribution d’eau potable, qu’on règle le problème des surfaces agricoles non irriguées, qui se dessèchent. Et qui représentent 94 % de la surface agricole utile.

La pluie sur l’Hexagone

En France, la pluviométrie moyenne est de 889 millimètres par an. Soit près de mille litres, soit une tonne d’eau par m². Un volume de 440 milliards de m3 tombe donc chaque année sur l’Hexagone. Cela représente 6 500 tonnes d’eau par habitant de la France métropolitaine et par an. Votre pavillon avec son jardin de 500 m² reçoit du ciel, bon an, mal an, près de 400 tonnes ou mètres cube d’eau, en moyenne nationale. Or le Français utilise 50 litres d’eau domestique par jour, pour ses besoins liés à la propreté et à l’hygiène, soit environ 150 m3 par an ! Mais cette eau retourne au milieu naturel, après passage par un égout, puis une usine d’épuration. Elle reste donc disponible pour d’autres usages en aval dans le bassin versant. Nous y reviendrons.

Que devient toute cette eau de pluie ?

Après une pluie, 64% de l’eau s’évapore en surface, sur les flaques, mais surtout beaucoup d’eau s’infiltre. L’eau va occuper la « réserve facilement utilisable » ou R.F.U. des sols. Car tous les sols sont poreux. Les espaces entre les « grains » des sols représentent 40 % de leur volume total en moyenne[5]. Ce sont de véritables éponges. Les plantes vont pomper l’eau du sol grâce à la pression osmotique, puis l’évaporer par leurs feuilles, tout en assurant leur croissance et leur vie grâce à la photosynthèse. Ainsi, les sols, naturels ou cultivés, assurent une bonne régulation des pluies car ils stockent l’eau pour la restituer. Une partie de l’eau s’infiltre aussi jusqu’aux aquifères (ou « nappes phréatiques »), notamment en hiver, saison pendant laquelle l’évapotranspiration par les végétaux devient nulle. Ceci au moins pour les évènements pluvieux moyens ou « normaux ». Cela ne marche plus lors de la survenue de pluies exceptionnelles, car le sol est saturé, l’éponge est pleine d’eau et ne peut plus stocker l’eau en excès. Donc cette dernière ruisselle à 100 %, ce qui peut provoquer des inondations.

Apparait ici un ratio très simple, qui joue un rôle majeur en hydrologie, la science étudiant la dynamique de l’eau douce sur la Terre. C’est le coefficient de ruissellement. On l’a vu ci-dessus, en France, 64 % de l’eau ne ruisselle pas mais est évaporée tôt ou tard sur place. Le reste ruisselle. Pour la France, ce reste est donc de 36 %.

Ainsi, est cela est vrai pour tous les pays du monde, le volume de pluie qui tombe se partage toujours en deux parties inégales :

  • Le coefficient de ruissellement, qui donne le pourcentage d’eau qu’on va retrouver dans les nappes, ruisseaux, fleuves, rivières, puis in fine, dans la mer
  • Le coefficient d’évaporation. Le total des deux coefficients, est 100, bien entendu.

Ce n’est pas le lieu ici de parler en détail du coefficient de ruissellement. Qu’il nous suffise de dire que ce coefficient est très variable dans le monde et peut passer de 6 % en zones tropicales humides, à 80 % ou plus en zones très froides (Sibérie). La moyenne mondiale de ce coefficient est de 36 % environ, donc la France se situe à peu près au niveau de la moyenne mondiale. Ce qui est cohérent avec son climat tempéré.

L’irrigation consomme-t-elle l’eau ?

Au niveau local, oui, certainement oui. C’est même quasiment la seule activité humaine qui consomme l’eau dans les champs irrigués car les plantes l’évaporent ! Elle n’a pas « disparu » du globe terrestre. Elle s’est transformée en vapeur et elle rejoint le cycle de l’eau. Mais localement, et notamment, si elle est consommée en amont d’un bassin versant donné, elle est moins disponible sous forme liquide pour l’aval. Elle peut ; sur le papier, pénaliser l’irrigation en aval, ou même certains prélèvements, pour les villes par exemple. Car le seul état physique de l’eau qui intéresse le genre humain, c’est l’eau liquide, bien entendu !

Cela dit, que ce soit en France et même dans le monde entier, les cas où l’irrigation en amont d’une grande rivière pénalise l’irrigation ou d’autres usages de l’eau en aval sont rarissimes.[6] Pomper de l’eau dans une rivière ou dans une nappe assez près de l’embouchure des fleuves ou rivières petites, moyennes ou grandes, n’a pas beaucoup d’importance, car ces cours d’eau vont se jeter dans la mer quelques kilomètres en aval.[7]

Le « château d’eau français »

Il est moins connu que le château de Versailles ! Mais c’est une des vraies richesses du pays. Très bien étudié par le BRGM (Bureau de recherches hydrauliques et minières), cet énorme stock d’eaux souterraines représente un volume de 2 000 milliards de m3 d’eau. Soit environ 30 000 m3 (ou tonnes) d’eau par habitant de l’hexagone. Ce chiffre est totalement stable. Cet aquifère est totalement intarissable, car il est réalimenté chaque année par les pluies.

Cet énorme « aquifère » comprend deux types de réserves.

  • Ce qui est appelé communément les « nappes phréatiques », un mot très courant mais que les spécialistes ont tendance à abandonner. Ce sont donc les « nappes », supposées horizontales et contenues dans les roches sédimentaires des plaines, comme le sable, les grès etc… Pour trouver l’eau, il faut faire un forage, et pomper. Ces nappes ne sont pas seulement des stocks, mais des rivières souterraines, qui débitent, mais pour lesquelles la vitesse d’écoulement vers l’aval est très lente (10-6 m.s-2 par exemple) mais les sections d’écoulement sont importantes, plusieurs millions de mètres carrés pour fixer les idées. Sachant que le débit, en mètres cubes par seconde est toujours le produit d’une section, en mètres carrés, par une vitesse, en mètres par seconde. Dans les rivières, c’est l’inverse : les sections d’écoulement sont faibles, mais la vitesse de l’eau est élevée, souvent entre 1 et 2 m/s. Les nappes sont des acteurs très importants de la dynamique de l’écoulement de l’eau dans un bassin versant donné, au côté des eaux de surface. Les unes pouvant alimenter les autres et réciproquement. Voir en annexe 2, la variation du niveau de la nappe de la Beauce depuis 1910.
  • Et les aquifères de socles, qu’on appelle familièrement « châteaux d’eau » et qui sont les massifs montagneux. Cette eau s’écoule souvent toute seule par gravité, ce sont les « sources ». Tous les massifs montagneux du monde sont fissurés ou faillés. Au cours de leur formation, puis ultérieurement, ces fissures se forment pour de multiples raisons : mouvements tectoniques, tremblements de terre, dilation différentielle entre été et hiver, résistances à l’érosion inégale d’une roche à l’autre, etc… Toutes ces failles ou fissures sont pleines de sable, qui se gorge d’eau… et assurent un stockage important, de 2 % et jusqu’à 5 % du volume du massif montagneux lui-même. Et ceci sous tous les climats, même très secs[8]. La présence éventuelle de neige ou de glace en haute altitude indique une bonne pluviométrie, mais elle n’a aucun rapport avec ce phénomène de stockage interne. Qui est bien plus important que celui des glaciers, dont le recul observé n’a aucun impact sur le « château d’eau » que sont toutes les montagnes du monde, y compris celles qui n’ont pas de glaciers. Comme le massif central ou les Pyrénées en France.

Dans les deux cas de figures, les aquifères régulent l’écoulement des eaux, notamment entre l’hiver et l’été. Et aussi, entre années ou séries d’années sèches ou humides[9].

Les fleuves et rivières

Ils sont alimentés soit directement par le ruissellement des pluies en surface, soit indirectement, par les « châteaux d’eau », nappes phréatiques ou aquifères de montagne, comme cela a été déjà dit ci-dessus. Car les aquifères sont constamment renouvelés. L’eau de pluie qui s’infiltre ne peut pas monter jusqu’au ciel ! En plaine, les aquifères stockent l’eau en période froide et en période de crues, ce qui fait monter leur niveau d’un mètre ou deux. Puis elles restituent l’eau stockée dans le lit des rivières, quand leur niveau est bas, en période de sécheresse. Cela peut faire baisser leur niveau de quelques mètres. Mais de nombreuses nappes ont des profondeurs de plusieurs centaines de mètres…. Au total, ce débit de renouvellement annuel des aquifères de France est estimé par le BRGM à 100 milliards de m3. Ce débit ne change rien au stock qui reste en permanence aux environs de 2 000 milliards de m3.

Comme indiqué ci-dessus, le coefficient de ruissellement de la France est de 36 %. Multiplié par la pluviométrie annuelle de 440 milliards de m3, cela représente 176 milliards de mètres cubes, avant les consommations par l’irrigation (entre 3 et 4 milliards de m3). Si on y ajoute d’autres consommations (tours de refroidissement des centrales nucléaires), le BRGM et le ministère de l’environnement et de la transition énergétique évaluent à 6 milliards de m3 les consommations nettes de la France, que l’eau soit puisée dans les nappes ou directement dans les rivières, ce qui revient au même. Au total, les quatre grands fleuves français (Rhône, Garonne, Loire, Seine) ainsi que les petits fleuves côtiers (Var, Adour, Hérault, Charente, Vilaine, Somme, etc…) et l’eau de la Moselle et de la Meuse qui partent vers l’Allemagne représentent un volume se jetant dans la mer de 170 milliards de m3 en moyenne annuelle.

Gaspillage et mauvaise gestion : 170 milliards de m3 d’eau perdue !

Si on veut, on peut appeler cet énorme volume un « gaspillage » ! Pour l’Homme ? Ou plutôt pour ceux d’entre eux qui crient au manque d’eau, à cor et à cri. Pour la nature, tout va très bien depuis au moins 10 000 ans, fin de la dernière période glaciaire. Bref, l’irrigation consomme environ 4 milliards de m3 sur 170 milliards de m3[10], soit un peu plus de 2 % de l’eau qui va se jeter dans la mer, en pure perte[11]. L’évidence que l’irrigation consomme trop d’eau saute aux yeux ! On l’a compris. Irriguer c’est prendre de l’eau qui aurait dû couler au bon niveau du coefficient de ruissèlement, soit 36 %. Mais avec l’irrigation, ce coefficient devient 35 % environ… en revanche, dans le même temps, le coefficient d’évaporation gagne un point à environ 65 %, contre 64 % sans irrigation. Ce calcul est simple et démontre scientifiquement que l’impact de l’irrigation est dérisoire en France.

Mais les autres usages de l’eau ? Où sont-ils comptés ?

Soulignons, car cela surprend toujours, que nous ne « consommons » pas l’eau domestique, ni l’eau industrielle, ni l’eau urbaine. Elle ne fait que passer dans nos lavabos ou nos toilettes, puis elle retourne au milieu naturel. Ce sont des prélèvements provisoires, pas des consommations ! Si le Français moyen utilise 50 m3 pour l’eau domestique et environ 100 m3 par an, tous usages confondus, cette eau retournera à la rivière, si bien que le débit de la Seine à Mantes-la-Jolie serait le même si Paris n’existait pas. Ce que nous payons en nous acquittant de notre facture d’eau n’est pas de l’eau, mais un service qui la livre disponible et saine à domicile, puis qui la récupère dans un réseau d’égouts, la traite en usine d’épuration avant de la rendre à 100 % au milieu naturel. Tout au long de la Seine, ou de la Loire ou du Rhône, le même m3 d’eau peut être utilisé (et non « consommé ») cinq fois, dix fois, vingt fois, etc…

Cette confusion très fréquente, très présente dans l’opinion publique est l’un des grands « biais » cognitifs expliquant la hantise du manque d’eau, la crainte de l’épuisement de la ressource, etc… on connait la chanson. Ajouter prélèvements, donc retours quasi immédiats au milieu naturel, et consommation (par évaporation locale pour l’irrigation) est un non-sens physique et mathématique.

Retour sur l’irrigation en France
Historiquement présente dans le Sud-Est de la France et dans une moindre mesure dans le Sud-Ouest dès la Renaissance, l’irrigation a connu un fort développement dans les régions plus centrales comme Poitou-Charentes ou Centre, au cours des vingt-cinq dernières années, avec un taux d’accroissement de 66 % des surfaces irriguées entre 1988 et 1997. Cet essor a été rendu possible par la grande densité du réseau hydrographique au sud et des ressources souterraines au nord du pays. L’irrigation permet à la fois d’augmenter les rendements et de réduire leur variabilité. Un système d’aides directes spécifiques aux cultures irriguées institué par la politique agricole commune a favorisé ce mouvement. La surface irriguée est estimée à 1,5 millions d’hectares. A ne pas confondre avec la surface irrigable de 2,5 millions d’hectares. Pour de nombreuses raisons (assolement, situation du marché), les irrigants n’utilisent que rarement la totalité de leur surface irrigable. Voir le schéma en annexe 1. Sur les 4 à 5 milliards de m3 prélevés pour l’irrigation, 70 % proviennent des eaux superficielles soit 3.5 milliards de m3. C’est dire que 1.5 milliards de m3 seulement proviennent des eaux souterraines soit 30 %. La progression des surfaces irriguées a été forte sur l’Ouest de la France (Aquitaine, Midi-Pyrénées, Poitou-Charentes, Pays de la Loire et Centre) qui regroupe plus de la moitié de la sole irriguée. En 2007, les sept premiers départements dépassant les 40 000 hectares irrigués en céréales, oléagineux et protéagineux sont les Landes, le Gers, le Lot et Garonne, la Charente Maritime, la Vendée et la Haute Garonne. La superficie irriguée en France représente à peine 5 % de la surface agricole utile, la SAU, estimée à 26 millions d’hectares, 95 % des cultures sont donc pluviales. L’eau nécessaire à leur croissance est fournie « gratuitement » par les pluies. L’irrigation est pratiquement inutile et effectivement marginale sur toutes les cultures de céréales ou de protéagineux d’hiver (blé, orge, seigle, avoine, colza, etc…). Elle est rare sur les prairies permanentes. Elle est interdite dans les vignobles de qualité. Il n’y a pratiquement pas d’irrigation dans le tiers nord de la métropole. L’irrigation en France ne fonctionne que trois mois par an : du 15 juin au 15 septembre. Dans le temps comme dans l’espace, l’irrigation reste marginale. Cette surface irriguée est consacrée à hauteur de 50 % au maïs, une céréale d’origine tropicale, qui ne pousse qu’en été car elle est exigeante en chaleur, et pour laquelle l’irrigation d’appoint en juin, juillet, août et parfois septembre est quasi obligatoire. Le sorgho, le tournesol et le soja nécessitent également une irrigation d’appoint pendant les mois les plus secs. Les cultures fruitières et les cultures maraîchères comptent peu dans le total : autour de 20 %. Comme le montre le graphique de l’annexe 3, le nombre d’exploitations équipées ou irriguées est passé sous la barre des 100 000. La surface agricole irriguée, a baissé de 2 millions à 1,5 millions d’hectares. Cette baisse se poursuit notamment à cause de la baisse de la production de fruits et légumes, le poids des salaires, les normes de plus en plus sévères provenant de Bruxelles, et, le plus souvent, durcies par Paris, On estime à 2 500 m3 par hectare les doses d’irrigation moyennes utilisées par les agriculteurs irrigants, d’où une consommation de 5 milliards de m3 d’eau nets consommés en France[12]. Cela correspond à une lame d’eau de 250 mm sur chaque hectare irrigué, ce qui est sans doute un maximum rarement atteint. Ce chiffre peut paraître élevé, mais il ne représente que 3 % des 176 milliards de m3 d’eau que rejettent nos fleuves et rivières dans la mer, 1,1 % du total des eaux de pluies ou 5 % des flux naturels dans nos nappes phréatiques (100 milliards de m3). Et 0,25 % de leur stock d’eau (2 000 milliards de m3). La géographie des prélèvements Même si les plus grands volumes sont mobilisés dans le Sud de la France, les prélèvements sont également importants dans d’autres régions de grandes cultures (Centre, par exemple). En Picardie ou en Alsace, malgré une activité agricole assez forte, le régime pluviométrique rend les besoins en eau moins importants. L’illustration de l’annexe 5 reflète la répartition régionale des prélèvements. La carte révèle que deux régions : Provence Alpes Côte d’Azur et Languedoc Roussillon concentrent 30 % des cultures irriguées de France, mais la ressource provient des eaux de surface, liées à la présence de cours d’eaux abondants descendant des Alpes, du Massif central ou des Pyrénées, et sont mobilisées par différents ouvrages, canal de la Durance, canal de Provence, canal du Bas – Rhône Languedoc. Plus au nord, les irrigants trouvent leur ressource par pompage dans les nappes phréatiques. Une situation paradoxale : le sud avec son climat méditerranéen et ses étés secs dispose de beaucoup d’eaux de surface, grâce aux montagnes, qui sont des châteaux d’eau naturels. Alors que le nord, sous climat océanique, humide même en été, doit utiliser les eaux souterraines, faute de relief et donc de cours d’eau puissants. Des techniques différenciées selon les nations et les plantes cultivées Dans le Monde, l’irrigation est gérée de façon très différenciée, selon la richesse et la technologie des pays. Si on commence par la technique la plus sophistiquée, le top du top, c’est le goutte à goutte, dont Israël s’est fait une spécialité. Un réseau très dense de tuyaux en matière synthétique distribue l’eau au goutte à goutte, plante par plante, jour et nuit, sans aucune intervention humaine. L’investissement étant pérenne, durable, peu mobile, le goutte à goutte est strictement réservé aux vergers et au maraîchage, ainsi qu’aux jardins d’ornement. A peu près 100 % des vergers de pommiers et de poiriers le sont au goutte à goutte. L’investissement nécessaire est élevé. En revanche, les coûts de main d’œuvre pour l’irrigation sont quasi nuls. Dans tous les pays où se pratique le goutte à goutte, notamment les Etats-Unis ou la France, le manque de main d’œuvre est aussi déterminant que le manque d’eau dans le choix de ce mode d’irrigation. Y compris en Israël, un pays à forte immigration non juive (Thaïlandaise, notamment). Le « goutte à goutte » n’est absolument pas adapté aux grandes cultures. Trop de bons esprits s’imaginent que sa généralisation à toutes les irrigations du monde permettrait de mieux « économiser » la ressource en eau. Mais comment donner sa goutte à chacun des 120 000 plants de maïs semés sur un hectare ? Comment mettre en place ce dispositif très lourd et très couteux début mai, après semis, pour tout démonter en octobre ? Installer un réseau de tubes fins au sol, à côté des lignes de maïs, avec 110 000 petits trous pour les « gouttes » séparés de 13 cm, sur un linéaire de plus d’un kilomètre[13] ? Qu’on ne va pas écraser sous les roues du tracteur pour les sarclages, l’épandage des engrais, les autres façons culturales et la récolte… De plus, comme on l’a déjà dit, la ressource en eau étant surabondante en France, pourquoi économiser quelques gouttes quand on dispose d’une ressource globale dont le volume est de 35 fois la demande pour l’irrigation ? La technologie moderne la plus diffusée, notamment pour les grandes cultures, comme le maïs, le tournesol, le soja ou la canne à sucre reste l’aspersion. L’eau est pompée dans une nappe ou une rivière, puis mise en pression, soit par stockage dans des réservoirs au sol ou en élévation, ou par la technique des surpresseurs. C’est le système qui demande le plus d’énergie. Les asperseurs, de toutes tailles et de tous modèles, du modeste « tourniquet » de jardin aux énormes systèmes circulaires ou linéaires permettant d’arroser plusieurs hectares pulvérisent l’eau qui retombe en pluie sur les plantes. Au cours de la chute, une partie de l’eau se vaporise et n’arrive pas jusqu’au sol. Selon la chaleur, le vent ou d’autres paramètres, ces pertes par évaporation peuvent atteindre 10 %, ou 20 %, voire plus. Ce sont de « vraies » pertes car cette eau évaporée n’est plus disponible dans le bassin versant en aval. A contrario, les pertes par infiltration vers la nappe réintègrent le cycle de l’eau. Cela dit, elles sont de mieux en mieux maitrisées. Des systèmes assez sophistiqués permettent un pilotage précis de l’irrigation. L’humidité du sol est mesurée en continu par des sondes à neutrons, et le système régule l’ouverture des vannes en fonction du paramètre mesuré. Ces dispositifs sont efficaces pour éviter le gaspillage d’eau et la perte d’éléments fertilisants par infiltration. 

Les petits barrages : pourquoi tant de haine et au nom de quelle « biodiversité » à protéger ?

Jusqu’au tournant du siècle, les agriculteurs ou leurs groupements qui le souhaitaient, pouvaient assez facilement construire des « retenues collinaires ». C’était parfaitement légal, et ces ouvrages étaient souvent subventionnés par les conseils généraux, où les agriculteurs avaient encore une certaine influence électorale. Ces ouvrages peu couteux pouvaient contenir entre 100 000 et 500 000 m3. Ils pouvaient permettre l’irrigation de quelques hectares de maïs. Il en existe plusieurs milliers en France, dans le Gers, notamment.

Mais après l’an 2000, tout a changé sous l’influence de la mouvance écologiste. Ces derniers n’ont pas réussi à interdire totalement les retenues collinaires, mais leurs ministres en ont terriblement durci les conditions d’exécution, par décrets, avec des études d’impact ou autres coutant autant sinon plus que le cout de construction de l’ouvrage lui-même. Ce qui a découragé la quasi-totalité des projets.

Certains groupes d’agriculteurs ont pu financer ces études et tenter de construire un ou des barrages en toute légalité. Mais, comme on l’a vu à Sivens, les écologistes et autres zadistes ont créé une zone à défendre ! Au motif qu’on touchait à un milieu humide, ou à telle ou telle espèce de grenouille. L’Etat et ses représentants ont tenté de faire respecter la légalité, mais après des bagarres avec les forces de l’ordre qui ont fait un mort, le projet a été annulé. Un mauvais exemple qu’on a retrouvé à Notre Dame des Landes, ou ailleurs…Plus récemment, la mouvance écologiste s’est opposée violemment à tous les projets de « bassines » en Charente Maritime. Malgré le très fort engagement du syndicat agricole « La coordination rurale » en leur faveur.[14]

Dans une démocratie « normale », l’état de droit doit être respecté, y compris par la force. Car c’est la force légale qui doit protéger d’abord l’ordre républicain, le faible et l’opprimé. Mais dans une démocratie « d’opinion » où les groupes de pression, les réseaux sociaux, certains médias jouent sur les images de violence, l’Etat recule. Il accepte légalement l’illégal, ce qui est déplorable en termes d’exemple, et encourage tous les fous furieux de telle ou telle cause illégale à gagner, dans la rue, ou ailleurs.

Les étangs artificiels de la Dombes : une formidable biodiversité artificielle.

Cette petite région humide, au nord de Lyon, dans le département de l’Ain compte mille étangs artificiels, retenus par mille digues en terre. Ces ouvrages remontent au moyen Age et ont été créés par des moines, dans le but d’y élever des carpes et des brochets. Les moines sont partis mais les étangs sont restés. On les vide régulièrement pour récupérer (presque) tous les poissons, et on y cultive du maïs avec de bons rendements, pendant quelques années, avant d’y remettre eau et poissons. Une association agriculture – élevage assez étonnante qui marche très bien, même dans les années 2020 et suivantes. Tout cela, on le répète est totalement artificiel.

Mais c’est bel et bien un triomphe de la vie naturelle et de la biodiversité !

D’un point de vue ornithologique, la Dombes est la zone biogéographique présentant la plus grande diversité spécifique de la région Auvergne-Rhône-Alpes : elle possède 131 espèces d’oiseaux nicheurs. C’est une zone humide d’importance internationale pour les oiseaux migrateurs, classée en ZICO (zone importante pour la conservation des oiseaux). L’ensemble des étangs est proposé au réseau Natura 2000. Parmi les espèces emblématiques de la Dombes, on peut citer : le grèbe à cou noir ; la nette rousse ; la guifette moustac.[15]

Les écologistes, les vrais naturalistes ont donc tout faux. L’Homme peut créer des milieux qui, sur le moyen ou le terme, deviennent des temples de la biodiversité. Tout en récoltant au même endroit des poissons et du maïs.

Les milieux et militants écologistes s’opposent d’abord à tout ce qui est nouveau. Donc aux nouveaux barrages pour l’irrigation. Mais ils respectent les réalisations anthropiques comme les vieux étangs de la Dombes car elles sont anciennes. A leurs yeux, l’ancienneté efface le caractère « artificiel » ou « non-naturel » de certaines réalisations qui ne doivent rien à la nature, mais tout à des pratiques ancestrales.

Conclusion sur l’irrigation en France

  • L’irrigation en France, seule consommatrice nette d’eau importante[16], n’a pas d’impact significatif sur l’évapotranspiration globale, qui représente 60 % de la pluie tombant sur notre pays. Elle est chiffrée à 267 milliards de m3, en moyenne, par an.
  • L’irrigation en France n’a pas d’impact significatif sur le débit cumulé des fleuves et rivières, en chiffres « macro-hydrauliques » : abondance brute des fleuves et rivières de France à l’embouchure : 176 milliards de m3 ramenés à 170 milliards par les différentes consommations (irrigation, tours de refroidissement)
  • L’irrigation en France n’a pas d’impact significatif sur les nappes phréatiques, ni sur leur flux naturel, ni a fortiori sur leur stock,
  • D’éventuelles tensions sur la ressource ne peuvent être que locales (haut bassin de la Garonne) et marginales en termes de volumes concernés. Elles peuvent surgir si la ressource est un ruisseau à faible débit, ou une nappe phréatique modeste, dans le cas où les concepteurs du réseau n’ont pas prévu de marge de sécurité, ou que les acteurs concernés n’aient pas investi ou géré correctement leurs équipements de mobilisation de la ressource et de sa distribution. Ces tensions doivent être gérées localement par les syndicats d’agriculteurs, maitres d’ouvrage des grands réseaux d’irrigation. C’est à la profession de s’organiser. Les autorités, ce qui n’est pas leur réflexe général, doivent d’abord respecter le principe de subsidiarité. Et n’intervenir que lorsque l’intérêt général le commande évidemment.
  • La création de petits barrages en terre ou retenues collinaires ne menacent pas la biodiversité en France. L’exemple de la Dombes le montre, mais il y en a d’autres. D’une façon générale, toute création de plans d’eau douce accroit la biodiversité du site, dans l’eau, sur les berges, pour les végétaux comme pour les animaux. Ils favorisent, notamment, la migration des palmipèdes. Le projet de nouvelle PAC (Politique agricole commune de l’Union Européenne) à partir de 2024 oblige plus ou moins, les agriculteurs à faire des mares ou des étangs, là où c’est possible. Au nom de la biodiversité et pour faire des paysages agricoles plus « romantiques » ! Avec des bandes de gazons. Une politique totalement à rebours de ce que les écologistes français ont imposé aux irrigants en s’opposant massivement à la construction de retenues collinaires.
  • La France ne manquera jamais d’eau. Et elle peut irriguer tant qu’elle le peut ou elle le veut. Les limitations de l’irrigation et son recul prévisible ne viendront pas du prétendu « manque d’eau » mais bien plutôt de défis socio-économiques et réglementaires que va subir ce secteur d’activité dans les années qui viennent.

[1] Le « précieux liquide » coute en moyenne 3 euros le m3 au robinet du français moyen, soit 0,3 centimes d’euros. Pour un centime d’euro, vous avez 3 litres d’eau dans votre lavabo.

[2] Sujet à la mode en ce moment, pour la production d’hydrogène par électrolyse de l’eau, puis utilisation de l’hydrogène dans des moteurs à combustion interne. Le rendement de l’opération est calamiteux, les couts sont astronomiques, et le gaz hydrogène est l’un des plus dangereux du monde, surtout dans les véhicules ! Après combustion l’hydrogène se réoxyde et se transforme en eau. Le bilan net est donc nul.

[3] La quantité d’eau totale sur la Terre est estimée à 1,4 milliard de milliards de m3. Soit 1,4 1018 m3.

[4] Un hectare de maïs nécessite 2 000 m3 d’eau par saison. Soit 100 camions citernes de 20 m3. Soit 2 camions citernes faisant le trajet deux fois par jour pendant 50 jours. Il faut pomper l’eau dans le bassin versant A, puis les camions doivent rouler 5, 10 kilomètres ou plus. Déverser leur contenu dans un ouvrage du bassin versant B : cuvette d’un petit barrage, revêtu ou non, vaste bâche en béton ou autre. Lui-même équipé d’une pompe pour alimenter un réseau d’irrigation local petit ou grand. En investissement, on doit arriver facilement à une fourchette de 200 000 à 500 000 euros. En fonctionnement, carburant, énergie, personnel etc… on doit friser l’euro par m3. Soit 2 000 euros de fonctionnement pour un hectare de maïs produisant 7 tonnes de maïs, à 200 € la tonne soit 1 400 euros. Ceci hors amortissement des investissements. Et sans compter tous les autres frais de culture.

[5] La masse volumique des grains des sols est de 2 700 kg par m3 environ. La masse volumique des sols est de 1 400 kg par m3 en moyenne. La différence donne une bonne évaluation de la porosité, c’est-à-dire le volume des interstices entre les grains, remplis d’air ou d’eau.

[6] Presque toujours l’irrigation, notamment du riz, a lieu très en aval, près de la mer, où se concentrent les trois quarts de l’Humanité. En amont, les montagnes n’ont pas besoin d’irrigation et s’y prêtent mal. En France, seule la Garonne consomme de l’eau d’irrigation, en amont de Toulouse… mais les nombreux barrages construits localement permettent d’irriguer en été. Sous réserve que les stocks soient bien gérés par les usagers, ce qui est généralement le cas.

[7] C’est le cas du canal du bas-Rhône Languedoc qui prélève 4 m3/s pour irriguer toute la région. Mais quelques kilomètres plus loin, le Rhône rejette directement 58 milliards de m3 dans la méditerranée. L’impact du prélèvement du canal du Bas-Rhône est donc nul. Ce type de situation est très commun sur notre planète.

[8] En plein Sahara, dans l’Aïr au Niger, l’oasis de Timia est alimentée par une source qui coule sans cesse, même s’il ne pleut en moyenne qu’une fois tous les cinq ans, et qui suffit à remplir d’eau toutes les fissures du massif granitique de l’Aïr. Ce cas n’est pas unique.

[9] Le niveau supérieur de la nappe de la Beauce, qui stocke 30 milliards de m3 d’eau, varie d’une année sur l’autre de manière assez erratique. Ainsi il ne faut pas s’étonner que son niveau supérieur soit le plus souvent contra cyclique par rapport à la pluviométrie, sèche ou humide, observée sur plusieurs années. Ceci s’explique par la très faible vitesse de l’eau dans les nappes, déterminée par la loi de Darcy : V = K. i où V est la vitesse de l’eau dans la nappe vers l’aval, K, la vitesse verticale d’infiltration et i la tangente de l’angle de la surface de la nappe et l’horizontale. Ce qui peut donner 10-6 m.s-2 – Soit 30 m par an. Source : BRGM.

[10] Pour fixer les idées, les débits annuels à l’embouchure sont respectivement de 60, 30, 20 et 20 milliards de m3 pour le Rhône, la Loire, la Garonne et la Seine. Dans l’indifférence générale des intéressés, les ponts de Paris voient passer environ 15 milliards de m3 par an.

[11] S’agissant de l’Egypte, le Nil rejette chaque année dans la Méditerranée 90 milliards de m3. En pure perte. Ce qui n’empêche pas certains de se scandaliser de la construction du barrage « Renaissance » en Ethiopie. Qui, comme tous les barrages hydroélectriques du monde, ne consommera aucune eau. Le « gaspillage » des 90 milliards de m3 dans la mer restera le même !

[12] Le site Internet du ministère de l’écologie et de la transition énergétique donne le chiffre de 4,7 milliards de m3

[13] L’optimum de densité pour le maïs en France est de 0,70 m entre les lignes et 0,13 m sur la ligne, soit 110 000 plants à l’hectare (formule : 10 000 / 0,7 x 0, 13)

[14]  Voir article d’Aymeric BELAUD, dans quotidien en ligne de l’IREF du 18 novembre 2021

[15] Source : Wikipédia et témoignage de l’auteur lyonnais.

[16] Les tours de refroidissement des centrales nucléaires sont consommateurs nets pour un milliard de m3 environ.

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36 réflexions au sujet de « L’agriculture française consomme-t-elle trop d’eau ? »

  1. Bravo pour cet article parfaitement compréhensible pour un Français moyen comme moi mais sans doute pas pour notre ministre de l’écologie qui nous avait prédit la sécheresse perpétuelle en France il y à peine un an.
    Aujourd’hui, c’est Véran qui nous promet des inondations à gogo à cause de la “crise climatique”.
    Je pense que nous avons beaucoup plus à craindre de la crise de l’intelligence qui a conduit un pays béni des dieux comme la France au bord du gouffre !

    • Le Ministre Véran est un très grand épidémiologiste.
      Il a un beau costume, il est bien rasé, et il parle bien à la télévision.
      Donc je le crois.

      On n’est pas au bord du gouffre, on est déjà tombés dedans. Quand on s’écrasera au fond…

  2. Merci beaucoup pour cette note extrêmement bien articulée. Si ce genre d’article pouvait être lu à grande échelle, beaucoup de gens changeraient d’avis. La comparaison avec les salades pleines de sophismes et de mensonges par omission du bon pote, ou de Mayer sur futura sciences, est édifiante !

  3. Bonne année , bonne santé à tous ; il la faut pour garder le moral et affronter cette année 2024 , le réchauffement climatique, la fin des énergies fossiles , la crise économique , la guerre nucléaire , l’invasion par les émigrés divers et variés , le manque d’eau pour arroser nos potagers , la fin de nos cartes banquaires et nos chèquiers et l’invasion de notre vie quotidienne par l’ intelligence artificielle manipulée par tous ceux qui veulent nous prendre nos biens

    Courage à tous ci dessous un article dans les dernières nouvelles d’alsace du 30 décemmbre

    https://www.lalsace.fr/environnement/2023/12/29/penuries-d-eau-la-grande-crise-qui-vient#:~:text=nous%20r%C3%A9serve%202024%20%3F-,P%C3%A9nuries%20d'eau%20%3A%20la%20grande%20crise%20qui%20vient,vise%20%C3%A0%20pr%C3%A9parer%20l'avenir.

    • @fritz
      Ce sont les mêmes journalistes qui nous annonçaient l’été dernier qu’il faudrait au moins 30 ans pour que les nappes phréatiques reprennent leur volume normal qui écrivent maintenant que “près de la moitié d’entre elles (48 %) sont repassées au-dessus des normales, dont 20 % sont même à des niveaux « très hauts »”
      Pour les média, plus c’est gros, mieux ça passe !

  4. “On ne peut pas « consommer » l’eau. La molécule H2O est stable, indestructible”

    Indestructible ? Vraiment ? Si on verse de l’eau sur un métal alcalin comme le lithium, elle se décompose et l’hydrogène formé explose violemment. Le même phénomène se produit en cas de contact avec de l’acier liquide à 1600°C . J’ai personnellement vécu la violente explosion d’un four d’aciérie où une conduite de refroidissement s’est rompue. Pour beaucoup de gens, y compris des scientifiques, la chime reste un domaine inconnu. Voir Jancovici qui affirme dans ses exposés sur le climat que CO2 est une molécule stable… sauf dans le haut fourneau, où il est réduit par le carbone en monoxyde CO avant de réagir avec l’oxyde de fer

    • Je pense que Mr Voron parlait des conditions ordinaires dans lesquelles l’eau est présente dans la nature.
      Bien sûr, on peut très bien la soumettre à des conditions particulières, comme par exemple l’électrolyse.

      Globalement, la quantité d’eau présente sur Terre ne varie pas.
      On ne peut pas voler de l’eau, on ne fait que l’utiliser.

      Les écologistes qui se sont opposés avec violence à la construction des “bassines” de Ste Soline sont tout juste bons pour la camisole…

      • @ohmdeboi
        Même électrolysée en hydrogène et oxygène, l’eau revient quand même sous forme d’eau liquide ou vapeur une fois ces deux gaz mis en combustion, ce qui est le but initial de électrolyse.
        Peut être peut-on supposer qu’en haute altitude une faible partie de la vapeur d’eau est photolysée par les U.V. et qu’une infime partie de l’hydrogène produit s’échappe dans le vide intersidéral.
        Néanmoins beaucoup d’astrophysiciens pensent a contrario que l’abondance anormale de l’eau sur notre planète aurait été produite par des collisions avec des comètes, un cataclysme bienfaisant en quelque sorte puisque le développement de la vie en est la conséquence.

        • @Jack

          Votre supposition n’a rien d’invraisemblable. Mais on peut tout autant supposer le phénomène inverse. En fait, il doit toujours exister un échange de matière entre l’espace et la planète. Que le système Terre+atmosphère soit totalement hermétique semble difficile à imaginer.

  5. Intéressant, merci. Typo sur “vitesse d’écoulement vers l’aval est très lente (10-6 m.s-2 par exemple)” -> ce sont bien sûr des m.s-1

    • Oui, erreur de la part du rédacteur. Il faut lire 10-6 m.s-1 donc une vitesse et no 10-6 m.s-2 ce qui indiquerait une accélération. Mea culpa. Henri Voron.

  6. L’année commence bien avec un article de haute tenue qui remet l’église au milieu du village sur la question de l’eau en France. Les préfets qui imposent d’absurdes restrictions de consommation d’eau ne pourront plus échapper à leurs responsabilités. Le site de propagande info-secheresse.fr va devoir être renommé et corrigé.

    Il n’y a aucun problème de manque d’eau en France, en dehors de rares problèmes locaux par manque d’investissements. Aucune restriction ne peut être justifiée, encore moins les hausses des prix et des taxes. Le dévoiement de la question de l’eau comme outil de domination sur les populations relève de la manipulation de l’opinion, une forme de terrorisme à bas bruit, de gouvernement par la peur cherchant à imposer toujours plus de contraintes arbitraires et toujours plus de taxes sans fondement. En France, le risque de manque d’eau n’est rien d’autre qu’une fake news officielle.

    PS : Toulouse est sauvée des eaux ! Avec une pluviométrie supérieure à la moyenne de la décennie, proche de la moyenne historique, l’année 2023 a été une année normale, comme il était finalement trivial de l’anticiper dès septembre dernier. Le débat alors entamé à propos d’une sécheresse locale prétendument catastrophique est désormais clos, l’argument ne résistant pas à l’épreuve des faits.

  7. Que la molécule d’eau soit stable et quais indestructible, soit.
    Que la France ne manque pas d’eau , soit.
    Mais le problème n’est pas là, nous avons besoin d’une eau propre non polluée et en particulier par les polluant dits éternels comme à Rumilly qui n’a plus d’eau potable à cause de l’usine tefal.
    Le problème n’est pas l’arrosage mais la pollution de l’eau par le glyphosate par exemple qui vient d’être réautorisé pour 10 ans! Avons nous vraiment besoin de détruire le sol avec la chimie pour produire à grand renfort d’eau fort coûteuse pour la collectivité des tonnes de maïs destinés aux “fermes” de 1000 vaches, autre projet destructeur de biodiversité.
    Il est trop facile de traiter l’irrigation comme une entité à part ne faisant pas partie d’un projet plus générale d’agro-industrie.

    • “Que la France ne manque pas d’eau , soit.” Bon début qui va permettre de cesser de perdre son temps avec cette évidence que les Français ont bien comprise désormais, malgré les torrents de propagande gouvernementale, médiatique et pseudo-scientifique (#secheressemoncul).

      “à cause de l’usine tefal” : diffamation gratuite ! Jusqu’à preuve du contraire, la pollution observée correspond à un produit qui n’est pas utilisé chez Tefal.

      “la pollution de l’eau par le glyphosate” : inexistante. Lâchez l’affaire, vous avez déjà perdu ce combat : le glyphosate est un des meilleurs produits à notre disposition, sans concurrence, sans danger, disponible à faible coût dans le domaine public. Nous ne cesserons jamais de l’utiliser. Ja-mais !

      “détruire les sols” : jamais les rendements n’ont été aussi élevés. Impossible si les sols sont détruits. L’activité humaine ne détruit pas les sols, au contraire elle les enrichit de manière spectaculaire.

      “grand renfort d’eau fort coûteuse pour la collectivité” : ça ne coûte pas un seul centime à la collectivité. Au contraire, ça rapporte à la collectivité sans le moindre effort du fait de taxes ineptes.

      “des tonnes de maïs” : un des principaux puits de CO2 liés à l’activité humaine expliquant que l’humanité absorbe plus de CO2 qu’elle n’en émet.

      “ferme de 1000 vaches, agro-industrie” : c’est ce qui nourrit l’humanité à un prix acceptable, tout en limitant les risques sanitaires à presque rien. L’espérance de vie en hausse et l’effondrement de la mortalité infantile, le tout dans une population en forte croissance, sont pour une part la conséquence du développement de l’agro-industrie.

      Avons-nous besoin de la chimie ? Oui, c’est l’évidence. S’il existe parfois quelques dérives d’industriels indélicats qui finissent durement sanctionnées, c’est l’exception à la règle que la chimie est globalement bienfaisante, au service de l’humanité.

      Les sols riches ou l’eau potable n’existent pratiquement pas à l’état naturel. Les deux sont conséquences du travail humain. Si nous cessons de travailler, nous les perdrons. Si la France a pu devenir un des premiers pays agricoles au monde, c’est grâce au travail acharné de sa population sur de nombreuses générations. Il est hors de question de remettre en cause cet héritage précieux pour céder aux délires à la mode de quelque nouveau Lyssenko de pacotille idéologisé dont la seule vertu est d’avoir une grande gueule.

      • Bravo Roger, merci de rétablir des vérités de base !
        Vivement l’arrivée de “l’Intelligence Artificielle” (IA) qui devient une nécessité à notre époque et doit se développer proportionnellement à la “Connerie Naturelle” (CN) qui envahit dorénavant tout l’espace public (internet et réseaux sociaux obligent) et obtient de plus en plus force de loi dans un État de plus en plus déliquescent !

      • Ce que vous dites, en résumé, c’est que les écologistes sont des idéologues hystériques opposés au progrès, et qui ne comprennent rien à la Nature. Vous avez raison.

        Ce n’est parce que c’est industriel que c’est forcément mauvais.
        Ce n’est pas parce que c’est naturel que c’est forcément bon.

        Certes, nous n’avons pas tout fait parfait, nous avons commis des erreurs, involontairement, ou pas, mais beaucoup de gens travaillent dur pour améliorer les choses et rectifier les erreurs.
        Ils sont tellement occupés à leurs tâches, ou leurs recherches, qu’ils n’ont d’ailleurs pas le temps de militer, de se plaindre, ou de critiquer…

  8. Mais quel enfer…

    Vous voulez pas attendre au moins la deuxième semaine de l’année avant de faire des articles à charge contre les méchants écolos ?

    Mais c’est intéressant de lire un ancien agronome poser “les bases” de ce qu’est l’eau (wouahou vous connaissez la composition moléculaire de l’eau ! incroyable !), puis nous parler du cycle de l’eau et ne prendre en compte que le cycle de l’eau bleue, sans parler de celui de l’eau verte, ni de la pollution des eaux entrainés par nos activités ou de l’acidification des océans.
    C’est vrai que tout va bien si on regarde uniquement là où ça se passe encore bien…

    Parlez en aux forestiers, de l’accès des forêts à la ressources en eau.
    Parlez en aux hydrologues, de cette bonne idée de méga-bassines. (stocker l’eau des nappes en surface est clairement une idée particulièrement idiote et d’une logique 100% capitaliste)
    Parlez en aux naturalistes de la richesse écologiques liée aux champs de maïs…

    Et la remarque arrogante d’un vieux boomer quand à la protection des milieux naturels et du combat de ceux qui tentent de protéger notre patrimoine naturel commun est quand même gratinée…”Au motif qu’on touchait à un milieu humide, ou à telle ou telle espèce de grenouille.”
    Affligeant. (J’ai d’autres réactions moins polies qui me sont venues en tête)
    Et signe d’une profonde méconnaissance des équilibres biologiques qui rendent possible la vie sur notre planète telle que nous la connaissons. (la confusion entre retenue collinaire et les mares et étangs est quand même assez incroyable)

    Je parlerai même pas du passage sur la Dombes qui pue l’idéologie anti-écologiste résolument réactionnaire…
    Juste dire qu’il y a une différence entre citer ses sources et faire un copier-coller de Wikipédia ?

    Allez, courage et bonne année quand même.

    • @Nestor
      Votre style catégorique et hautain sent bon le Brionne…
      J’ai bien aimé l’insulte qui tue: “Vieux boomer”.
      Avant d’être des “vieux” boomers, ils furent soixante huitards, dont une grosse majorité se sont recyclés depuis dans l’escrologie, tels l’emblématique et omnipérorant Dany le Rouge.

    • La pollution de l’eau, en effet, un sujet intéressant éclipsé par les délires sur les catastrophes à venir à cause du réchauffement climatique.
      Les écologistes radicaux nuisent à l’écologie, pour une raison indiscutable : les milliards d’euros jetés par la fenêtre pour tenter de contrôler le climat, au lieu de traîter de vraies questions écologiques.

    • Objectivement, le bilan de l’écologisme de ces 10 ou 15 dernières années n’est pas très flatteur.

      On ne peut que constater que les écologistes sont des gens davantage motivés pour nuire à la société plutôt que de protéger la nature. L’eau, le CO2, et autres calembredaines, ne sont que des prétextes pour piétiner les libertés et détruire la civilisation.
      Nous n’entendons jamais le moindre propos positif dans leur discours.
      Nous voilà coupables de tout, y compris du temps qu’il fait..

      Quant à leur connaissance des équilibres…

  9. Merci Monsieur Voron : article très didactique et percutant, à envoyer d’urgence en Rec/AR à l’Elysée, au “Monde”, au journal des bobos-parigots “Libération” et à “France-Infox” ce qui leur permettra de corriger leur “faux du vrai” (ceux qui suivent l’émission comprendront) et de le remettre à l’endroit pour être fidèle à l’intitulé :” le vrai du faux” !
    Ici comme ailleurs tout est question de propagande, selon la technique bien rôdée de la guerre de subversion inventée par Lénine : faire passer la “minorité” activiste et déterminée pour une “majorité” (ce que signifie “bolchevique” = “bolchinstvo” ) à l’aide d’une intox savamment orchestrée, doublée d’actions violentes et médiatisées qui intimident la “majorité” amorphe : ONG environnementalistes et écologistes extrémistes, presse officielle aux ordres ou idéologisée, enseignement d’Etat à tonalité de gauche, avec des hommes politiques qui surfent sur la vague par pure démagogie en pensant l’éviter et même en profiter, alors qu’ils vont se la prendre sur la tête à l’arrivée en perdant toute crédibilité à force de légaliser l’illégal par peur de “l’opinion” !
    Or l'”opinion publique” est un artefact de la science sociologique qui n’existe pas en soi : les sondages créent l’opinion autant qu’ils la reflètent, ils la révèlent au moment même où ils l’inventent (au sens archéologique), car la majorité des gens suivent le sens (apparent) de la vague par conformisme, influence, pur mimétisme, bien-pensance, ignorance surtout etc.
    “L’opinion, ça se travaille”, selon un ouvrage journalistique récent, et bien documenté, sur la guerre du Kosovo notamment, et “ça se travaille” à Moscou comme à… Paris, Londres ou Berlin (et on ne parle pas de Pékin ou Washington) : personne n’est innocent, ni neutre, ni “objectif” dans l’affaire, comme on voudrait nous le faire accroire !
    A remarquer que les moines au XIIIème siècle ont su organiser les marais des Dombes à l’aide de drainages et de retenues artificielles pour y élever des carpes, en même temps qu’ils ont asséché des marais ailleurs (marais poitevin entre autres).
    La zone laissée humide peut d’ailleurs permettre de mieux préserver la zone asséchée quand les opérations sont menées de manière raisonnée…
    L’assèchement des marais en Poitou, en Sologne ou dans les Landes a aussi permis de lutter efficacement contre la malaria…
    La nature n’est ni bonne, ni mauvaise : elle n’est rien, elle est neutre, elle est ce qu’en font les hommes qui doivent l’exploiter rationnellement comme le savent très bien les paysans et les peuples primitifs qui luttent tous les jours avec, et surtout “contre” elle (“contre” devant être pris au double sens de “à côté” et de “face à”) !
    Le rite sacrificiel est justement ce qui permet aux primitifs de se concilier les forces hostiles de la nature environnante, la sombre forêt qui tue (lieu sacré et lieu de présence du “sacré”, c’est-à-dire du “monstrueux”) !
    En dehors des zones sauvages où la nature est hors de contrôle, elle doit être maîtrisée par l’homme quand elle est en contact avec lui au risque sinon de lui faire plus de mal que de bien… c’est pourquoi les “parcs naturels” ont des limites bien fixées par l’homme qui ne doivent pas être dépassées : tout est dans les “limites”, comme le comprenaient très bien les Grecs avec beaucoup de sagesse.
    Cette vision béate de la nature uniquement bienfaisante, et de l’homme foncièrement malfaisant, est caractéristique de l’homme urbain ou périurbain dégénéré qui n’en peut plus de sa vie citadine trépidante, polluée et coupée de tout lien avec la nature, et qui lui fait voir de façon idyllique tout brin d’herbe qui pousse sur un trottoir…
    Cette manie des zones lacustres et palustres à préserver et développer “sans limites”, à tout prix, “pour les grenouilles”, s’inscrit dans cette vision déformée des choses, et chacun veut développer son “marais” sur le balcon, à côté de son “compost” et de son panneau photovoltaïque ou de sa mini éolienne….
    Les marais font venir les moustiques qui développent la malaria et le chikungunia : il n’y a pas si longtemps les consignes étaient d’éviter toute présence d’eau stagnante chez soi…. d’ailleurs d’année en année on voit que la lutte contre les moustiques s’atténue avec des produits écolos peu efficaces, et l’on en souffre de plus en plus.
    Or c’est, entre autres, l’assèchement des marais et la reforestation qui ont lutté progressivement et efficacement contre le paludisme en France et amené son éradication en 1960 (1973 en Corse) !
    Tout ça pour dire que l’on passe d’un excès à l’autre sans arrêt dans un éternel mouvement de balancier, alors qu’ici comme ailleurs “in medio stat virtus”, qui est la sagesse de tous les temps…

  10. Je suis étonné qu’aucun des “cerveaux” du Ministère des Finances n’ait encore pensé, dans la même veine qu’une future taxe sur les “loyers implicites”, à imposer aussi l’eau de pluie généreusement dispensée par mère Nature sur tous les particuliers possédant un peu de terrain aménagé en potager. En effet, par rapport à leurs concitoyens urbains logés dans des appartements, ils bénéficient d’un avantage scandaleux en ayant l’opportunité de cultiver légumes et fruits sans trop de soucis, pour améliorer à peu de frais leur ordinaire. Une eau GRATUITE, une injustice flagrante et intolérable au pays des DDH ! Rendez-vous compte !
    Quatre cents mètres cubes d’eau économisés par an sur un potager de 500 m² à raison de 3 Euros le mètre cube, Bercy serait bien fondé à les taxer pour commencer, en attendant mieux, à hauteur d’au moins 25 %, soit 300 Euros. A une époque où la dépense publique devenue folle (la France, 9% des dépenses sociales MONDIALES !!!) ne sait plus où trouver de nouvelles ressources, qu’un tel “gisement d’impôts” soit passé sous les radars du fisc est absolument incompréhensible !

  11. Sans doute, mais vos exemples ne concernent pas la nature où les hauts fourneaux ou les fours d’aciérie n’existent pas. Donc votre réponse est juste au fond, mais inopérante pour le sujet de l’article sur l’irrigation agricole ou la consommation d’eau pour les besoins humains.
    Cordialement.

      • 1,8 milliards de tonnes que les écolos vont nous obliger à produire en réduisant l’oxyde de fer avec de l’hydrogène “vert” fabriqué dans des électrolyseurs alimentés par des éoliennes…
        …Ce qui ne donnera que du fer doux impropre à tout sauf à ferrer les ânes, nombreux dans la famille écolo.
        Pour faire de l’acier il faudra encore fondre ce métal en y rajoutant … du carbone (horreur !) et quelques autres ingrédients… à moins que certains extrémistes ne nous obligent à l’extraire en réduisant le CO2 de l’air toujours avec de l’hydrogène devenu très abondant grâce aux susdites éoliennes.
        On se demande pourquoi on n’y avait pas pensé plus tôt !

  12. “C’est le cycle de l’eau qu’on apprend à l’école, et que tout le monde connait même intuitivement.”

    Ce n’est pas si intuitif que cela. Même une atmosphère dite “sèche” contient de l’eau à l’état de gaz…à effet de serre. Une locomotive électrique contient de la vapeur d’eau.

    Autre expérience, j’ai préparé des morceaux de lithium métallique lors de ma thèse. Pour cela il fallait éplucher le métal de base oxydé en surface sous atmosphère inerte. L’utilisation d’une boîte à gants avec balayage à l’argon très pur n’était pas suffisant. Il fallait en plus un puissant agent dessicant dans l’enceinte. J’ai utilisé avec succès un alliage sodium-potassium liquide à la température ambiante (eutectique) brassé en permanence par un agitateur.

    H2O, mon amour

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