La véritable histoire des COP

Samuel Furfari, La Vérité sur les COP, Trente ans d’illusions, L’Artilleur, 2025 (336 pages, 20 €). Commander chez l’éditeur.

Voilà un livre qui manquait aux bonnes bibliothèques : le récit complet de l’histoire des fameuses grand-messes climatiques qui, chaque année, ryrhment l’actualité diplomatique et médiatique militante sur l’air de « la dernière chance pour sauver la planète du dérèglement climatique ». Samuel Furfari était incontestablement le mieux placé pour être l’auteur d’un tel livre, lui qui a connu les COP de l’intérieur depuis la toute première et ayant passé la plus grande partie de sa carrière à conseiller la Commission européenne sur les questions énergétiques.


Dans un style très clair et qui sait aller à l’essentiel, l’auteur nous fait ainsi entrer dans le saint des saints. Il revient bien sûr sur les grands événements qui ont jalonné l’histoire de ces improbables rendez-vous annuels : la fausse avancée de Kyoto lors de la COP3, le désastre de la COP15 de Copenhague, la fameuse COP21 qui accoucha d’un « Accord de Paris » aussi médiatique qu’inefficace… Mais Samuel Furfari s’intéresse aussi à des épisodes plus inattendus bien que décisifs pour comprendre la dynamique sous-jacente à ces interminables réunions qui auraient pris fin il y a bien longtemps dans un monde raisonnable : l’impulsion de l’Allemagne et, déjà, d’Angela Merkel dès le début du processus dans les années 90, l’influence du pape avant la COP21, ainsi que la « résistance » du charbon en pleine COP19 en Pologne.
À l’approche de la COP30 au Brésil, qui ne manquera pas d’user et d’abuser des ficelles éculées que nous connaissons tous, le livre de Samuel Furfari est un témoignage qui tombe à pic. Il pourra servir de référence lorsque les délires actuels seront derrière nous et qu’il s’agira de comprendre ce qui se passait.

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16 réflexions au sujet de « La véritable histoire des COP »

  1. «  » » » » »’il s’agira de comprendre ce qui se passait. » » » » » »
    L’essentiel , c’est de comprendre ce qu’il va se passer dans le futur , quand les énergies fossiles vont se tarir ou couter trop chères pour assurer le maintien énergétiques de la planète

    • @ Frederic Sommer:

      Essentiel, bien d’accord, et ensuite? C’est le futur et lui seul qui le dira. Un bon regard (exhaustif et honnête) sur le passé permet d’éclairer (un peu) lu futur.
      Ces temps ci on parle un peu d’ Hagondange -une aciérie en grand péril – et un tout petit peu de son haut fourneau électrique. J’aimerais savoir s’il y a une corrélation entre des (lourds) investissements verts et des (gros) dégâts financiers (d’argent public) et humains.

      Un article de l’ACR faisant le point sur NorthVolt, Stegra, NovAsco et autres sera bienvenu

      J’ai eu le privilège d’entendre dans une conférence privée un ancien ministre d’un pays étranger qui a présidé une COP. Je tairai le nom et le numéro. Conclusion, en gros: no way, accord consistant impossible, trop de petits jeu politiques, pas forcément des poids lourd de l’économie,…

    • Désolé de vous répondre vertement que nous avons – et les autres pays européens un jour ? – l’énergie nucléaire sans parler du gaz de schiste si la politique de l’Europe vire de bord. À ce jour la France avec 60 % d’énergie nucléaire peut se passer des EnR, ruineuses car comme l’explique si bien l’auteur, elles coutent trois fois le prix de cette dernière. Entre économie et idéologie il faut choisir. FD

      • Où est-il question le plus objectivement possible objectivement de la dangerosité des grosses vieilles centrales nucléaires d’une part, et de leurs déchets d’autre part ?

        Quid de la fiabilité des petites centrales nucléaires ?

        A-t-on tiré tout le parti possible de la pensée géniale de Nikola Tesla ?

    • J’étais adolescente dans les années 1970.

      On prévoyait qu’avant l’an 2000, toutes les réserves de pétrole connues seraient épuisées. C’était une thématique courante dans les journaux.
      Nombreux évoquaient de futures guerres du pétrole quand il serait rare dans 20 ou 25 ans, avant même l’an 2000.
      A la bibliothèque (on avait déjà le chic pour entasser des conneries écolo dans les bibliothèques françaises), je suis tombée dans une BD qui s’appelait Simon du Fleuve (1973) et racontait ces futures guerres du pétrole avec une humanité revenue dans une sorte de moyen âge, enfin un bon vieux moyen âge totalement fantasmé comme il n’en a jamais existé.
      Plus tard j’ai fait des études d’histoire et le « bon vieux temps » je peux vous en parler.
      Nos ancêtres ont vécu ou plutôt survécu de manière quasi héroïque pendant des siècles.

      Un jour, mon père, qui avait une bonne formation en géologie et travaillait dans le charbon, s’est rendu compte de cette stupide BD que je lisais et a été partagé entre consternation et rire.
      Il m’a expliqué que dans les années à venir, je rirais bien de cette BD catastrophiste et stupide.

      Et il avait raison.

      Et même quand toutes ces énergies fossiles seront taries dans quelques siècles peut-être, on aura des solutions et des solutions infiniment plus performantes que les actuelles énergies fossiles.

  2. hbsc xris
    «  » » » »J’étais adolescente dans les années 1970. » » » » »
    Moi je commençais mon travail dans la recherche pétolière
    «  » » » » » »On prévoyait qu’avant l’an 2000, toutes les réserves de pétrole connues seraient épuisées » » » » » » »
    Heureusement que je suis arrivé pour trouver trente années de réserve en plus et pronostiquer un plateau qui pourra durer trente ans de plus avant de voir les réserves baisser
    «  » » » » » » »mon père, qui avait une bonne formation en géologie et travaillait dans le charbon, «  » » » » » » »
    et il avait raison car du charbon il y a des réserves bien plus importantes que pour le pétrole
    «  » » » » » » » »même quand toutes ces énergies fossiles seront taries dans quelques siècles «  » » » » » » » »
    Ces réserves seront taries dans le siecle qui arrive , mais heureusement qu’on a un peu d’uranium et que le soleil se dilate
    Fritz

  3. LE PEAK OIL OU LA CRAINTE DE LA PENURIE DE PETROLE
    La notion de « peak oil » est née en 1940 sous la plume d’un géologue américain Marion King Hubbert. En 1956, la théorie de Hubbert a été reprise par de nombreux scientifiques et a été largement diffusée dans la presse. Hubbert prévoyait alors que la production de pétrole allait diminuer dès 1970.
    Les écologistes ont repris la théorie du « peak oil » pour prédire la fin prochaine du pétrole par épuisement des ressources. Jean Marc JANCOVICI a récemment confirmé cette fin prochaine.
    L’AIE (Agence Internationale de l’Energie) a estimé en 2010 que le « peak oil » avait été atteint en 2006, date contestée – à juste raison – par d’autres scientifiques.
    En 2018, l’AIE a repoussé cette date à 2025.
    En 2021, la date est de nouveau repoussée à 2030.
    En 2024, l’AIE a encore repoussé la date du « peak oil » à 2050.
    Le monde consomme 36 milliards de barils par an.
    La Russie vient de découvrir un gisement de pétrole de 511 milliards de barils en Antarctique (14 années de consommation mondiale, non compris les gisements existants).
    Naturellement, l’exploitation du pétrole en Antarctique poserait d’autres problèmes …
    Et d’autres gisements sont encore découverts dans le Monde. Le Sénégal vient ainsi d’entrer dans le cercle des producteurs de pétrole. Le 11 juin dernier, il vient de commencer l’exploitation d’un champ off-shore qui contiendrait au moins 2,5 milliards de barils. Un autre champ off-shore proche de la Mauritanie contient par ailleurs d’énormes quantités de gaz.
    La production du Venezuela est au plus bas par manque d’investissement. Et on n’importe plus de pétrole russe en raison de la guerre en Ukraine. Et pourtant la consommation de pétrole continue à augmenter.
    Bien évidemment, un jour le pétrole disparaitra. Mais ce temps n’est pas encore venu ….
    Dans l’immédiat, on produit trop de pétrole. Les pays de l’OPEP limitent donc leur production …. pour faire monter les prix !!

  4. Et puis il y a le biocarburant à base d’algues…Deuxième domaine maritime du monde tout juste après les États-Unis, la France pourra exploiter ce genre de ressources…s’il lui reste encore le jour où cela se produira, un peu d’oseille et ses territoires ultramarins car au train où vont les choses avec les guignols au pouvoir on perdra même l’Auvergne…(dixit Charles)

  5. A quelques jours de la COP, je trouve qu’on est envahi par les annonces médiatiques de catastrophes climatiques liées au RCA à cause du CO2

    • @ Frederic
      même perception pour moi. Probablement du tapage pour essayer de contrebalancer le flop prévisible et maintenir un taux de crédulité climatocatastropho machin chez les français.
      Je recommande vivement l’écoute du grand entretien de 8 h 20 sur France Inter ce 9 novembre. Un ‘bel’ exercice de dialectique de deux figures éminentes de la climatocatastrophoalarmosphère, qui peut amuser (un peu, pour moi), horripiler (beaucoup, pour moi) ou convaincre (beurk).
      J’ai beaucoup aimé la question d’un auditeur sur le « point d’ irréversibilité ». Question faussement naïve, mais en même temps caustique, qui a pu passer le probable filtrage du standard téléphonique de la radio. Les réponses sont intéressantes.
      J’aimerais qu’il y ait un sondage des français sur leur analyse de cette dialectique, ce qu’ils peuvent en croire, et ce qu’ils en font.

    • J’étais présent aux 4 premières COP, où il y avait d’ailleurs peu de monde. Faut dire qu’il n’y avait aucune publicité sur ce genre de manifestation totalement ignorée des médias.
      « Rance-Inter » avait envoyé quand même un chroniqueur, lors de la 1° COP, je crois, ……. mais ce n’était pas à l’avantage de l’Association. Il s’agissait de Guillaume Meurice, qui, avec son humour douteux, avait tiré à boulets rouges sur notre Association. Christian Gérondeau l’avait vertement remis à sa place.
      Une contre-COP en 2026 ? OK, ce sera alors la contre-COP 31 …… qui viendra contrer la COP 31.
      Climatiquement vôtre. JEAN

  6. 50 ans qu’on nous répète que, en France, on n’a pas de pétrole. Et finalement pas d’idées non plus.
    Mais pour le pétrole, c’est vraiment vrai, qu’on en a pas, ou bien est-ce une ânerie écologiste de plus ?

  7. Pour ma part, je suis ce qu’il se passe en Chine avec les réacteurs à sels fondus qui consomment du Thorium (et les fameux « déchets » d’uranium des filières actuelles).
    Comme pour nos sushis locaux, nos babioles de toutes tailles, nos ordinateurs, nos panneaux solaires, … et bientôt nos voitures, nous importerons des réacteurs nucléaires à sels fondus.
    Ca me semble de plus en plus probable.
    Et c’est pour les années 30.
    Sauf si … sauf si on a vraiment plus les moyens d’acheter (auquel cas les chinois auront avantage à les échanger avec les africains pour des choses utiles genre des cacahuètes, des ananas, … des bonnes choses de la nature quoi) et les africains pourront enfin développer leurs pays au lieu de laisser l’Europe les exploiter.
    et sauf si on se fait péter le caisson par les russes, suite aux provocations de Merkel, Kallas, Streinmer, … Macron, bien sûr : bref : tous nos dirigeants.
    Bon : c’est vite dite et peu argumenté. Mais c’est ce que je pense de plus probable.

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