Jusqu’à 60 % de la baisse de la superficie de la banquise arctique pourrait être due à des changements dans la circulation atmosphérique

Par Javier Vinós

Article initialement publié le 5 octobre 2023 sur le site WUWT (traduit par la rédaction).


La banquise arctique a atteint sa plus faible superficie cours du mois de septembre. Son étendue moyenne au cours de ce mois est une mesure utile pour quantifier son déclin pendant la période actuelle de réchauffement climatique. Au cours des années 1980 et 1990, l’étendue de la banquise arctique (SIE) en septembre a montré un déclin modéré (Figure 1). Après le changement climatique de 1997, qui a entraîné une réorganisation atmosphérique mondiale assez brutale, l’Arctique est entré dans une période de changement rapide que j’appelle le « Arctic Shift ».[1] Au cours de cette période, la perte de superficie de la banquise arctique a accéléré. Les scientifiques ont remarqué ce changement de tendance environ une décennie plus tard et sont devenus de plus en plus préoccupés par la perspective d’un Arctique libre de glace. [2]

Figure 1. Étendue des glaces de mer dans l’Arctique en septembre depuis 1979. La zone bleue indique la période de changement rapide appelée Arctic Shift.

L’inquiétude suscitée par le déclin rapide de la superficie de la banquise arctique au début de ce siècle se justifiait par la possibilité d’une rétroaction incontrôlable de l’albédo des glaces. La réduction de la superficie de la banquise réduirait l’albédo et une énergie solaire supplémentaire entraînerait une perte supplémentaire de la banquise. Les modèles reproduisant cette perte rapide prévoyaient un point de bascule qui conduirait à un Arctique libre de glace d’ici 2040, suscitant les appréhensions du public. [3] Cependant, des travaux récents suggèrent que jusqu’à 60 % de la baisse de la superficie de la banquise en septembre depuis 1979 pourrait être due à des changements dans la circulation atmosphérique. [4] De plus, la persistance de la couverture nuageuse estivale dans l’Arctique réduit considérablement la rétroaction glace-albédo.[5] La variabilité interne est un facteur plus important que prévu qui explique pourquoi le déclin de la superficie estivale de la banquise arctique a sensiblement ralenti depuis 2007, contre toute attente.

L’« Arctic Shift », une période d’ajustement des variables climatiques de l’Arctique au nouveau régime atmosphérique induit par le changement climatique de 1997, a pris fin en 2007. Depuis lors, la superficie de la banquise en septembre ne montre aucune tendance significative. 

À l’aide de modèles, les climatologues ont calculé que la probabilité d’une pause de 7 ans était de 34 % (Figure 2). [6] Le hiatus s’étend désormais à 17 ans et la probabilité est ainsi tombée à 10 %. En d’autres termes, il y a 90 % de chances que les prévisions des climatologues concernant la banquise arctique soient fausses. Si le hiatus se poursuit jusqu’en 2027, il deviendra statistiquement significatif (p<0,05, soit moins de 5 %) et ne pourra plus être expliqué par le hasard.

Figure 2. Probabilité d’une pause en septembre de l’extension de la banquise arctique en fonction de la durée de la pause dans l’historique RCP4.5 (Swart et al. 2015).

Le public a ainsi été alarmé par des prédictions de modèles qui se sont avérées fausses au moment de leur publication, mais cela est passé inaperçu. Un exemple de ce phénomène s’est manifesté récemment. Une étude publiée en juin 2023 par la revue Nature prévenant que « le premier mois de septembre sans glace de mer interviendra dès les années 2030, quels que soient les scénarios d’émissions », a fait l’objet de gros titres dans les médias du monde entier [NDT notamment Libération du 6 juin 2023].

L’article présente des projections basées sur des observations d’un Arctique sans glace, même dans un scénario de faibles émissions [7] (Figure 3).

Figure 3. Modélisation l’évolution de l’étendue de la banquise arctique. La ligne noire avant 2020 représente la surface observée en septembre, et après 2020, la surface projetée dans l’étude selon le scénario SSP2-4.5. La ligne rouge en pointillé représente la surface issue du 6e projet de comparaison de modèles couplés.  
La ligne bleue pointillée représente l’étendue de la banquise (SIE) en septembre, une mesure connexe de la glace de mer. La ligne bleue horizontale montre l’absence de tendance au cours des 16 dernières années.

Il convient de noter que les données contenues dans l’article ne couvrent que les observations jusqu’en 2019, bien que les données pour les années 2020 et 2022 étaient disponibles au moment de la publication. De plus, les projections du modèle dans l’étude ne commencent qu’en 2021. Or les projections du modèle pour 2021 et 2022 diffèrent considérablement des données observées, avec une écart très important de 1,3 million de km2 soit 33 % de moins. Ce simple fait mine l’ensemble de l’étude et soulève la questions de la manière dont l’article a été accepté pour publication.

Comment un article aussi manifestement erroné a-t-il pu passer avec succès le processus d’évaluation par les pairs ? De plus, qui décide de sa diffusion à grande échelle dans un paysage médiatique mondial qui semble incapable d’examiner la validité de ces prévisions ? Les données réfutant l’article sont facilement accessibles à toute personne disposant d’une connexion Internet. La méthode actuelle de communication au public des prévisions issues de modèles climatiques très incertaines est indéniablement inadéquate, et il est vraiment surprenant qu’aucune voix scientifique faisant autorité n’ait abordé cette question et exprimé sa désapprobation.


  1. Vinós, J., 2022. Climate of the Past, Present and Future: A scientific debate. 2nd ed. Critical Science Press. 
  2. Stroeve, J.C., et al., 2005. Geophys. Res. Lett. 32 (4). doi.org/10.1029/2004GL021810 
  3. Holland, M.M., et al., 2006. Geophys. Res. Lett. 33 (23). doi.org/10.1029/2006GL028024 
  4. Ding, Q., et al., 2017. Nat. Clim. Chang. 7 (4), pp.289–295. doi.org/10.1038/nclimate3241 
  5. Sledd, A. & L’Ecuyer, T.S., 2021. Front. Earth Sci. p.1067. doi.org/10.3389/feart.2021.769844 
  6. Swart, N.C., et al., 2015. Nat. Clim. Change, 5 (2), pp.86–89. doi.org/10.1038/nclimate2483 
  7. Kim, Y.H., et al., 2023. Nat. Commun. 14 (1), p.3139. doi.org/10.1038/s41467-023-38511-8 
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37 réflexions au sujet de « Jusqu’à 60 % de la baisse de la superficie de la banquise arctique pourrait être due à des changements dans la circulation atmosphérique »

  1. Les médias avaient déjà annoncé cet évènement pour… 2016. Et puis non, il ne s’est rien passé.
    Bon, ben là, on remet ça à 2030. Et en plus, apparemment, ça commence “mal”. On va bien voir.

    Voici de quoi se rafraichir la mémoire, sans jeu de mot.

    https://atlantico.fr/article/decryptage/rechauffement-climatique–et-si-la-banquise-arctique-n-existait-plus-en-2016-
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2012/09/18/la-banquise-arctique-pourrait-completement-disparaitre-d-ici-a-quatre-ans_1761703_3244.html

    Tant qu’il y aura des zigotos pour gober ces balivernes… Et surtout acheter les canards…

    • Je me souviens d’articles qui disait, il y a une vingtaine d’années, que “nos enfants ne connaîtront pas la neige”. Elle vient de tomber sur le massif de Belledonne, en Savoie, où je réside.
      Et on attend toujours les réfugiés climatiques d’Al Gore (ils ont une dizaine d’années de retard).

      • @Lebigre,

        En parlant d’Al Gore dont on entend plus trop parler, y compris aux US… Il s’avère qu’il est devenu multimillionnaires grâce à la vente de bons de compensation carbone, qu’il avait politiquement initié à la fin des années 1990. Puis en investissant massivement l’argent ainsi récolté dans des prises de participations dans des sociétés sur le marché de la transition énergétique, gavée de subventions étatiques…

        Disons que son écologisme militant est moins flagrant maintenant 🙂 ! Bref, il a bien entubé tout son petit monde… mais bon, tant que cela fonctionne…

        https://www.telegraph.co.uk/news/earth/energy/6491195/Al-Gore-could-become-worlds-first-carbon-billionaire.html

        • Question finance douteuse copieusement subventionnée, j’ai lu quelque part que les actifs liés à la transition énergétique auraient fait -40% cette année alors que les pétrolières ont gagné 8%. Vu le retard des investissements dans le secteur pétrolier, c’est le secteur où investir pour gagner sans trop d’inquiétude dans les années à venir.

          Le Figaro vient de publier un article comique sur le pic de consommation des fossiles attendu par l’agence internationale de l’énergie tombée aux mains des réchauffistes. Comme le pic de production se fait attendre, toujours annoncé, toujours repoussé, les impatients argumentent désormais sur le pic de consommation, comme si la transition énergétique avec les énergies fatales pouvait avoir la moindre chance de succès. C’est en outre complètement ignorer le développement de l’Inde, de l’Asie du SE, de l’AmSud ou de l’Afrique qui seront assoiffés de fossiles dans les décennies à venir. Décidément, les réchauffistes prennent leurs fantasmes pour la réalité.

          https://www.lefigaro.fr/conjoncture/le-pic-des-energies-fossiles-approche-annonce-l-agence-internationale-de-l-energie-20231024

          • @Roger : Selon une publication, le Guyana représente un tiers du pétrole brut découvert dans le monde depuis la première découverte d’Exxon dans le pays en 2015. On parle de 11 milliards de barils.
            Total est sur les dents au Suriname avec un potentiel d’un peu moins de 1 milliards de barils.
            Guyana-Suriname le grand jackpot pour les compagnies pétrolières.
            Maintenant je vous laisse compter. Sans le grand boom des pays que vous citez on parle d’une consommation annuelle de près de 37 milliards de barils par an.
            Les fameux gisements incroyables représentent quoi? 3 mois de consommation mondiale.
            Et vous croyez qu’il y en aura pour tout le monde. Je pense que c’est vous qui fantasmez. Le retour sur terre va être dur à encaisser pour certains.

          • Agence internationale de l’énergie gangrénée par le progressisme. Le monde ne peut aller mieux que via une planification bureaucratique.

            Pour la lutte contre le changement climatique. Donc des gens qui croient que l’espèce humaine a la capacité de refroidir la planète à sa guise.

            Une secte de demeurés en quelque sorte, avec tous ses idiots utiles.

            Fatih Birol en est le directeur exécutif depuis 2015. Donnez lui les pleins pouvoirs, et vous avez le totalitarisme.

            Fatih Birol : La directive sur l’efficacité énergétique est indispensable / https://www.euractiv.fr/section/energie-climat/news/fatih-birol-la-directive-sur-l-efficacite-energetique-est-indispensable/

            — “Fatih Birol, l’économiste en chef de l’Agence internationale de l’énergie, a mis en garde les pays de l’UE contre les stratégies absurdes qu’ils utilisent pour subventionner les carburants fossiles. Lors d’un entretien exclusif accordé à EURACTIV, il a appelé les dirigeants européens à promouvoir autant que possible la directive sur l’efficacité énergétique, actuellement dans sa phase finale de négociation.

            « Ne pas soutenir les mesures pour l’efficacité énergétique revient à demander plus d’émissions, plus d’importation d’énergie et plus d’insécurité », a déclaré. Birol.”

            “plus d’importation d’énergie et plus d’insécurité”

            Oui, on le sait, tous les meurtres, guerres, massacres actuels sur cette planète, sont causés par les énergies fossiles. Le Mexique est l’un des pays les plus violent, avec 85 homicides par jour à cause des énergies fossiles, Poutine a attaqué l’Ukraine à cause des énergies fossiles, et les islamo-fascistes du Hamas, ont massacré plus d’un milliers d’israéliens à cause de cela.

            Et mon cul il sent la rose.

            En finir avec les énergies fossile va nous amener à un monde meilleur, le Hamas ira distribuer des bonbons aux enfants juifs au lieu de les décapiter, démembrer, bruler vif et Poutine va s’excuser pour l’attaque en Ukraine.

            Bref, ces gens sont déconnectés du monde de la réalité à un niveau difficilement compréhensible.

            Les progressistes…

          • @Cyril31

            Merci de confirmer que les pétrolières vont devenir de plus en plus profitables, du moins à moyen terme. Trêve de plaisanterie, les concepts de pic de production ou de consommation appliqués globalement à la planète hors contexte économique sont inopérants. L’âge de pierre ne s’est pas terminé par manque de pierres. Il en ira de même avec la fin du pétrole qui, rassurez-vous, se produira un jour, mais pas à l’horizon des désirs des écolos. L’essentiel du pétrole disponible restera sous terre à jamais, à moins qu’il ne refasse surface à l’occasion des mouvements des plaques tectoniques.

            A propos de climat, est-ce la fête à la grenouille à Toulouse ?

          • @Roger : 23mm en septembre et 37mm actuellement. Les grenouilles ne sont toujours pas à la fête non mais c’est gentil d’y croire.

          • En toute hypothèse, vous finirez l’année avec des précipitations cumulées proches voire au dessus de la moyenne, donc tout va bien, comme je vous l’avais déjà indiqué voici quelques semaines/mois. Il n’y a aucun problème de manque d’eau à Toulouse, encore moins de sécheresse France entière. Ainsi, il est mensonger de prétendre que l’eau se raréfie dans ce pays, encore plus mensonger de faire un lien avec le changement climatique.

            Il existe bien sûr une forte variabilité météorologique. Compte tenu de cette variabilité bien connue, et puisqu’ils prétendent s’occuper de tout, il est de la responsabilité des fonctionnaires de l’Etat, notamment des préfets, de satisfaire les besoins avec des retenues d’eau (les fameuses méga-bassines) ou en transportant l’eau à partir de régions moins défavorisées, au lieu de gérer une pénurie artificielle avec des arrêtés ineptes. Ils n’ont pas à définir les besoins mais à les satisfaire, sinon qu’ils dégagent pour laisser la place à plus compétents.

            PS : il existe apparemment un programme européen de subventions pour l’implantation d’usines de dessalement d’eau de mer. Compte tenu des montagnes de fric gratuit que cela représente, on comprend le besoin de certains de faire croire à la sécheresse. Mais dans le cas français, l’un des pays les plus privilégiés au monde, c’est juste ridicule. Voir #secheressemonc**

          • @Roger : Et j’ai oublié de vous préciser que si ce n’est pas la fête à la grenouille c’est encore celle des moustiques par contre. Mais je suppose que pour vous c’est aussi habituel d’en avoir encore à l’approche du mois de novembre.
            En passant, “en toutes hypothèses” c’est en toute hypothèse et cela veut dire quoi qu’il arrive. Si vous avez une boule de cristal je suis preneur. Il faudrait 200mm pour arriver à la normale annuelle (après 5 années successives sous les normales dont les -40% de l’année dernière). De mon côté, ma conviction c’est que l’on aura encore une année déficitaire de 20 à 30% par rapport à la normale. Par ici des arbres meurent de sécheresse, et l’eau vient à manquer, si bien que l’agriculteur qui cultive à côté de chez moi m’a annoncé ce mois-ci un changement de culture. Fini le maïs qui consomme trop. Mais je suppose que lui aussi est un affabulateur ?

          • Les moustiques, les arbres morts, les agriculteurs asséchés, la peste, le choléra, les sauterelles, les rivières de sang, etc. Toulouse n’a rien à envier à l’Egypte antique visiblement.

        • J’ai aussi ouï-dire que le même Al Gore possède une maison énergivore qui est l’antithèse de ce qu’il prône. Tel Hulot, YAB (ah, le beau papier glacé de ses photos prises du ciel en hélico pour dénoncer la pollution 🙂 et autres adeptes du “faites ce que je dis, pas ce que je fais”, il n’a pas besoin de pub pour se ridiculiser, il le fait tout seul. Leur force ? Les gens ont la mémoire courte et comme “un mensonge répété mille fois devient une vérité” (dixit, hélas, Hitler), ils en profitent un maximum. Wait and see.

  2. ”Comment un article aussi manifestement erroné a-t-il pu passer avec succès le processus d’évaluation par les pairs ?”
    Il suffit de vivre dans ce milieu scientifique pour le savoir.
    Croyez-vous qu’un article donnant force arguments sur l’inexistence d’eau sur Mars aurait une seule chance de passer le peer-reviewing ? Laissez moi sourire.

    • complément :
      Jacques Henry (https://jacqueshenry.wordpress.com/2023/10/22/breve-encore-et-toujours-limposture-du-co2-et-du-climat/) cite et commente un éditorial de Khmelinskii & Woodcock (2023), téléchargeable à : https://www.researchgate.net/publication/370156771_Editorial_Comment_On_Earth_System_Dynamics'_Greenhouse_Effect_Editorial?channel=doi&linkId=64457d5fd749e4340e3184d5&showFulltext=true
      Se basant entre autre sur une figure de la synthèse de Patrice Poyet (https://www.researchgate.net/publication/347150306_The_Rational_Climate_e-Book_2nd_Edition)
      Les points principaux :
      • Le CO2 ne peut absorber que 10% de tout le rayonnement dans les bandes IR spécifiques que le CO2 affecte. Le CO2 «n’absorbe absolument rien à toutes les autres longueurs d’onde IR», de sorte que le CO2 n’a aucun effet sur l’IR dans 90% des bandes d’absorption.
      • Le CO2 ne peut absorber l’IR que dans les 300 premiers mètres, soit 0,3 km, de la surface de la troposphère, qui fait 10 km d’épaisseur. Ainsi, le CO2 ne peut affecter que 10% de l’IR dans 3% de la surface troposphérique, où le changement climatique se produit.
      • En raison de ses effets extrêmement faibles, le doublement des concentrations de CO2 ne peut entraîner qu’un changement de température de surface de 0,015 °C, tout au plus. Il faut comprendre que «cet effet ne serait même pas mesurable».
      • L’incertitude dans le bilan radiatif de la Terre est de 17 W/m². Le déséquilibre de rayonnement estimé est de 0,6 W/m², ce qui est «des ordres de grandeur» plus petit que l’incertitude dans sa dérivation. Ainsi, le «bilan global des flux énergétiques… ne peut être dérivé des flux mesurés»… et cela «affecte profondément notre capacité à comprendre comment le climat de la Terre réagit aux concentrations croissantes de gaz à effet de serre».

      L’éditorial de Khmelinskii & Woodcock insiste sur la malhonnêteté du peer-reviewing (choisi dans le bon sens) des publications européennes Copernicus qui, je le rappelle, ont blacklisté l’article de Richet (IPG Paris) sur le sujet (on en a déjà parlé sur le site de l’ACR).

      Voila pour le peer-reviewing chez les scientifiques corrompus.

      • Merci Mr Ferry pour ces explications.
        En comparant les bandes d’absorption du CO2 et le spectre d’émission IR de la planète, il me semblait bien que quelque chose ne collait pas.
        J’ai même pensé que si la planète venait à réellement se réchauffer, son spectre d’émission se décalerait davantage vers le proche IR et que le CO2 n’aurait plus rien à absorber. En revanche, en cas de refroidissement et de décalage du spectre vers, disons, les IR lointains, le CO2 participerait -un peu- à réchauffer l’atmosphère. Mais en cas de baisse de la T°, les émissions naturelles de CO2 ne tarderaient sans doute pas à diminuer elles aussi.

        Ce n’est qu’un raisonnement intuitif un peu simpliste, c’est sûrement plus compliqué que ça.

  3. J’ai vu le mot ”climatologues” dans l’article, mais il n y a aucun climatologue sur la planète terre ni dans le système solaire ni dans la voie lactée, s’il vous plaît ne répétez jamais ce mot

  4. “Le hiatus s’étend désormais à 17 ans et la probabilité est ainsi tombée à 10 %”
    L’année de référence est 2013 (over 1979-2013) et non 2007.
    Je cite d’ailleurs la publication numéro 6 à laquelle fait appel l’auteur qui date de 2015 : “Il est donc tout à fait concevable que la période actuelle de tendance quasi nulle d’évolution de banquise se prolonge pendant une décennie ou plus, uniquement en raison de la variabilité climatique interne masquant le déclin induit par l’homme”

    • Autre point qui montre que l’auteur sait déjà où il veut nous amener et dont la conclusion est fausse dès le départ.

      Selon lui : “Une étude publiée en juin 2023 par la revue Nature prévenant que « le premier mois de septembre sans glace de mer interviendra dès les années 2030, quels que soient les scénarios d’émissions »”

      Or l’étude en question [Observationally-constrained projections of an ice-free Arctic even under a low emission scenario] ne tend pas du tout vers cette conclusion. Elle indique que l’arctique sans banquise arrivera probablement entre 2030 ET 2050 et DÉPEND du scénario. Pour le SSP 5-8.5 dont la probabilité est extrêmement faible (explosion des émissions de GES) l’année sans banquise arriverait à partir de 2030 environ et selon le jeu de données initiés (NASATeam ou OSISAF). Pour le scénario business as usual on est entre 2040 et 2050 selon le jeu de données donc pas du tout en 2030.
      D’ailleurs l’auteur est tombé dans le piège des titres de presse peu scrupuleux. La manchette de l’article de libé indique 2030. Or en dessous on peut lire :”Le premier mois de septembre sans glace de mer en Arctique interviendrait dès les années 2030-2050.” Du conditionnel et PAS DU TOUT une affirmation pour 2030.

      • Et enfin je terminerai par mon étonnement à la lecture de sa conclusion : “Ce simple fait mine l’ensemble de l’étude et soulève la questions de la manière dont l’article a été accepté pour publication.”

        Moi c’est cette conclusion qui me pose la question de comment un tel auteur a pu être publié alors que son article est truffé d’erreurs. Il compare la SIA, la surface de banquise, c’est à dire la courbe en noir avec la SIE, l’étendue de la banquise, deux notions différentes et dont les valeurs diffèrent. De plus il suffit de voir les ordonnées pour comprendre que l’on n’est pas du tout dans les mêmes échelles. Bref je ne comprends même pas ce qu’il essaie de comparer. Partant de là, c’est toute sa conclusion qui tombe à l’eau.

        • @Cyril31

          Excellente remarque.
          Pour commencer, il faudrait déjà comprendre la différence entre SIE et SIA. C’est effectivement assez nébuleux, si on n’est pas un spécialiste de cette question.

          Pour autant, les années précédentes nous ont montré qu’il convient de rester prudent en matière de prévisions…

          Si vous pouvez éclairer ma lanterne… Merci d’avance.

  5. Il y a trop souvent des contestations à l’encontre des articles publiés sur ce site Climato-réalistes.
    A tort ou à raison.La confiance en prend un coup…
    Ces articles ne pourraient ils pas être vérifiés par un comité de lecture avant publication ?
    Merci d’avance pour la réponse du responsable éditorial de “Climato -réalistes” .à cette question

  6. En passant : La France exposée à des sanctions de l’UE pour n’avoir pas atteint ses ambitions écologistes / https://fr.irefeurope.org/publications/articles/article/la-france-exposee-a-des-sanctions-de-lue-pour-navoir-pas-atteint-ses-ambitions-ecologistes/

    “Fortement préoccupée par la nécessité d’atteindre la neutralité carbone au plus tard en 2050, l’Union européenne impose déjà aux pays membres d’établir des plans nationaux afin d’augmenter la part des énergies renouvelables dans leur consommation intérieure. Fait étonnant, malgré l’écologisme à pas forcés du gouvernement, la France est le seul pays de l’UE à ne pas avoir atteint ses objectifs depuis 2020, s’exposant ainsi à des sanctions venant de Bruxelles. Le comble est que les contribuables vont devoir payer des milliards d’euros pour les trop hautes ambitions de l’Etat…”

    A++

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