La concentration de CO2 dans l’atmosphère n’est pas significativement modifiée par le ralentissement économique

Traduction de l’article du Dr Roy Spencer du 7 avril 2020

La propagation de la maladie COVID-19 provoque un arrêt mondial de l’activité économique du fait de la fermeture d’entreprises, des annulations de vol par les compagnies aériennes et du confinement à domicile. Par exemple, il y a eu une baisse de 28% du trafic aérien commercial mondial en mars 2020 par rapport à mars de l’année dernière.
Le mois dernier, j’ai exposé une méthode simple pour neutraliser le grand cycle saisonnier du CO2 ainsi que les effets moyens des phénomènes El Niño et La Niña dans le but de saisir la tendance sous-jacente du CO2 et ainsi fournir une base de référence pour comparer les mesures des prochains mois.
Ce que nous recherchons, c’est une preuve d’une baisse de la teneur en CO2 de l’atmosphère suffisamment forte pour pouvoir être attribuée au ralentissement économique. La légère baisse de la concentration de CO2 montrée par la courbe ci-dessous reste dans la plage des fluctuations saisonnières.

Mona LOA Concentration de CO2 (ppm) : évolution jusqu’en mars 2020

J’espère me tromper, mais je doute personnellement que nous verrons un effet COVID-19 sur la concentration du CO2 dans les mois à venir. Comme je l’ai mentionné le mois dernier, ceux qui voient dans le ralentissement économique une opportunité pour réduire la concentration de CO2 dans l’atmosphère devront attendre de nombreuses années, voire des décennies avant d’en voir l’impact éventuel sur les températures mondiales. Et cela à grands frais pour l’humanité, en particulier pour sa partie la plus pauvre.

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