Changements météorologiques et changement climatique (1/2)

Un refroidissement en marche sur l’Atlantique Nord

par Dr Brigitte Van Vliet-Lanoë, Directeur de recherche CNRS, émérite
et J. Van Vliet , Master en Sciences et Master et Engineering, directeur retraité

Article initialement publié sur le site Science climat et énergie.

Introduction

Nous pouvons comparer la Terre à une habitation avec un chauffage central, dont la chaudière serait chauffée par notre étoile, le Soleil. Les radiateurs-accumulateurs sont constitués par l’océan avec, le cas échéant, une évaporation intense responsable d’une augmentation de la teneur en vapeur d’eau de l’atmosphère et des précipitations intenses. Cependant, la maison ne sera bien chauffée que s’il y a une pompe de circulation : c’est la circulation thermohaline des océans (THC), ou « thermal conveyor belt ». 

Selon Eirıksson et al., 2006, une interaction évidente existe entre les processus atmosphériques et la THC, comme en atteste la grande variabilité de la température de l’océan au Moyen-âge et pendant le Petit Age glaciaire (PAG). Cela a été aussi le cas pour les températures à la surface de la mer d’Islande et sur la marge ibérique, plus élevées pendant la période chaude romaine que pendant la période chaude médiévale. Cependant, bien qu’un certain nombre de données indiquent un réchauffement des eaux côtières et du plateau continental au cours des 200 dernières années, le XXe siècle ne semble pas inhabituel par rapport aux deux derniers millénaires. Les périodes climatiquement instables et plus fraîches sont associées à de très fortes tempêtes (Lamb & Frydendahl 1991; van Vliet-Lanoë et al. 2014; Goslin et al., 2018), comme le rappelle l’épisode de l’Invincible Armada espagnole qui a perdu en 1588 trois fois plus de navires face aux tempêtes que face à la marine anglaise. 

Au cours du dernier millénaire, des changements notables ont été enregistrés des températures chaudes à la surface de la mer (SST) associées une THC active entre 700 et 1000 AD, une phase de transition beaucoup plus froide associée à des tempêtes monstrueuses entre 890 et 1060 AD (Van Vliet-Lanoë et a.l, 2014)  et un ralentissement  de la THC entre 1000 et 1300 AD, remplacée pendant le PAG, par des SST plus froides jusqu’à 1900 AD, puis suivi d’une légère ré-accélération très brève de la THC, des eaux de surface étant légèrement plus chaudes au milieu du XXe siècle (Fig. 1).

Les phases de fonte épidermiques du Groenland et l’éjection de la banquise ancienne du bassin arctique dans les années 1990-2000 ont considérablement modifié le climat continental européen en ralentissant la THC dans l’Atlantique Nord. L’eau douce de fonte a réduit la salinité de l’Atlantique Nord rendant l’eau de surface moins dense (et moins lourde), de sorte qu’elle ne peut pas couler correctement dans les profondeurs. Comme le courant océanique profond ne coule pas aussi vite qu’en surface, il cause un « embouteillage », ce qui ralentit tout le courant. 

La THC se ralentit en fait rapidement depuis la déglaciation du PAG (Minimum de Dalton ;1800-1815) avec une réduction de plus en plus rapide les dernières décennies (Thompson et al., 2010; Rahmstorf et al., 2015; Caesaer et al., 2021 ; Fig. 1), accentuée possiblement par d’autres effets liés directement ou indirectement aux forces de marée du système solaire. 

Néanmoins le décalage entre le réchauffement atmosphérique, l’apport d’eau douce de fonte et le réchauffement de la masse océanique est de l’ordre de 300 ans, donc le milieu du XIX s, confortant les anomalies de température. Cette évolution est parallèle avec l’évolution des SST au Nord de l’Islande et sur la marge Ibérique (Eiriksson et al. 2006). Cependant ces courants ne se sont jamais arrêtés, même au plus froid de la dernière glaciation, amenant une exacerbation du contraste entre les centres de pressions de l’Atlantique et une extension de l’aridité sur l’Ouest Européen et sur l’ouest de l’Afrique.

Figure 1 : Indice de l’intensité de la circulation de retournement Atlantique (AMOC), calculé à partir de la température dans l’Atlantique subpolaire par rapport à la température moyenne de l’hémisphère Nord (courbes rouge et bleue). La courbe verte montre les données coralliennes de Sherwood et ses collègues. Source : Rahmstorf et al., 2015 .

En ce qui concerne le « chauffage central », pendant la fin du XXe siècle, nous avons subi, depuis les années 1960, 3 cycles particulièrement intenses d’activité solaire (cycles 19 et 21 et 22), ce qui s’est exprimé avec un décalage d’une trentaine d’années, par la période chaude du « Global Warming » qui s’est terminée au début du XXIe siècle (Van Vliet, J., 2020). Une série de cycles solaires plus faibles a démarré en 2008 (cycles de Schwabe 24, 25 et 26/modèle) amenant potentiellement un refroidissement de l’Arctique, une forte instabilité du Jet Stream, avec une remontée estivale des dépressions cycloniques jusqu’au Spitzberg ou en Alaska (Shishmareff), disloquant la banquise au printemps.

L’intensité du réchauffement liés aux cycles solaires intenses augmente avec la latitude et est particulièrement puissant en Arctique (+4°C) et corrélée pro parte avec la fonte estivale de la banquise. Cette anomalie anthropogène aux yeux de l’IPCC, est en fait surtout corrélée avec 1° l’obliquité du rayonnement solaire estival à hautes latitudes, et 2° son absence en hiver du fait de la position de la Terre par rapport au plan de l’écliptique et de sa variation saisonnière (précession orbitale) (Berger, 1979). Il apparaît donc que la configuration actuelle proche du maximum de précession qui a eu lieu il y a 1 000 ans, correspond à une configuration propice à l’installation d’un climat plus froid. Cette installation est légèrement contrebalancée par :1° la diminution de l’obliquité, le dernier maximum ayant eu lieu il y a 10 000 ans (Berger et Loutre, 1991), et 2° la diminution de l’excentricité depuis 12 000 ans. Ainsi, les conditions orbitales tendent actuellement vers des conditions propices à une entrée en début glaciaire.  

Le contexte météorologique

La météorologie, en Europe occidentale, est très largement influencée par la localisation et la puissance des deux centres d’actions que sont la « dépression d’Islande » et « l’ anticyclone des Açores ». Les caractéristiques de pression habituelles relevées dans l’Atlantique Nord sont une grande région de haute pression (High ou H) centrée sur les îles des Açores autours de 30°N, et de basse pression (Low ou L) centrée sur l’Islande la dépression subpolaire ou islandaise. L’intensité et l’extension spatiale de ces pôles de pression ont une très forte influence sur les conditions météorologiques et climatiques hivernales en Europe et en Amérique du Nord, et peuvent s’étendre plus loin en Asie du Nord si les phases sont prolongées. L’oscillation nord-atlantique ou NAO enregistre ces changements relatifs de pression entre les deux régions encadrant l’Atlantique Nord. 

 La NAO positive est comme dans les années 1997-2000 associée à un H et un L peu contrastés, le H des Açores est réduit en extension sur l’Atlantique. Elle est généralement associée à une période chaude, pluvieuse et assez calme d’un point de vue météorologique mais, pouvant en Europe évoluer en précipitations intenses de neige et de pluie comme pendant les hivers 1999-2000. Les dépressions classiques se forment à l’aplomb de masses d’eaux chaudes, évoluant en « ouragans ». Elles se forment généralement dans le Golfe de Guinée, celui du Mexique ou à l’aplomb du courant chaud du Gulf Stream, en contexte tempéré (NAO+). Mais leur fréquence est en train de baisser depuis 1880-1900 (Chand et al., 2022) après une petite augmentation entre 1975 et 2003. 

 En bascule vers une NAO négative, cet anticyclone s’étend jusqu’à la côte européenne et fusionne avec la haute pression saharienne, bloquant le passage vers l’Est des dépressions et donc amenant une sécheresse en Europe et le bassin méditerranéen (Cresswell-Clay et al., 2022). Ce passage vers une NAO négative est contrôlé par un changement dans l’intensité et d’emplacement du jet stream polaire sur l’hémisphère Nord. Les hautes pressions sont souvent associées à des tourbillons circulaires du jet stream qui bloquent les dépressions cycloniques, par exemple sur les Iles britanniques (Fig. 2) permettant la circulation des langues de hautes pression correspondant aux anticyclones mobiles polaires (AMP : voir 2/2).

Les jets stream sont des vents d’altitude très rapides localisés en couloirs vers 10 km de hauteur dans la très haute troposphère. Ils ondulent faiblement en latitude en cas de NAO+, mais en NAO- oscillent de 32-36°N jusqu’au Spitzberg, pour atteindre au maximum la convergence intertropicale des vents (ITCZ), située entre 16.5 °N (interglaciaire, Cap Vert) et 5°N (glaciaire, Cap Palmas), c’est-à-dire au Sud de la limite des oscillations du jet polaire.  Les 3 phénomènes importants sont l’ITCZune zone des agglutinations anticycloniques affaiblis à 40°N, descendant exceptionnellement jusqu’à l’ITCZ, et un jetstream polaire ondulant de 80 à 32 °N mais pouvant aller exceptionnellement jusqu’à 30°N proche du contact avec le jet tropical. Il est associé en hiver à partir de 66-75°N au vortex stratosphérique sur l’Océan Arctique.

Figure 2 : boucle du jet stream polaire bloquant une basse pression (L) entre 2 Anticyclones mobiles polaires ( AMP ; un sur la mer d’Islande et un sur la Scandinavie ). 3 septembre 2022 ( Netweather.tv). NAO négative. L’air chaud des canicules est aspiré (flèche rouges) du Sahara vers le Nord par les vents du SE tournant autours de la dépression . Ce flux du Sud peut être bloqué par un dédoublement du jet polaire sur le bassin méditerranéen.

De la météorologie au climat et au paléoclimat. 

Depuis les années 1960, nombre de chercheurs ont mis en évidence un contrôle important de l’activité solaire (irradiance solaire) sur les conditions météorologiques à moyens et courts termes, surtout en utilisant les taches solaires comme traceurs de cette activité, mais également sur les paléoclimats à travers les phases de réchauffement de type Dansgaard- Oeschger (DO), mesuré au travers de différents proxies directs comme le 14C ou le 10Be ou, indirects comme la température de surface de l’océan (SST) ou encore le niveau de précipitation. Ce contrôle s’arrêterait selon l’IPCC 2007 avec l’industrialisation du XXIème siècle et sa production de CO2.

Cela a déjà de par le passé entraîné une migration vers le sud de la zone de subsidence vers les grands fonds des eaux froides et sursallées, la NADW (North Atlantic Deep Water), de la THC, avec une diminution temporaire du transport thermique superficiel via le Gulf Stream.  Par conséquent toute la zone nord-est de l’Atlantique, de l’Europe tempérée jusqu’au Groenland se rafraichit avec une ré-extension de la banquise. Néanmoins, la THC ne s’arrêtera pas à cause des forces de Coriolis et de la pérennité des vents qui l’entretiennent (Ezat et al., 2014), elle se confinera par contre en surface dans une bande latitudinale plus étroite et une circulation persistera sous la couche d’eau dessalée, comme aujourd’hui en Arctique.

Même si le forçage orbital de l’hémisphère Sud ne se traduit que 3000 ans plus tard sur les températures de l’Arctique, l’activité solaire, elle donne la prévalence à l’Atlantique nord, exutoire principal du bassin arctique: les autres oscillations (AMO, NAO, El Niño, PDO ou Pacific Decadal Oscillation, etc) en découlent avec un décalage temporel de plus en plus important vers le Sud et vers le bassin nord pacifique.  

Cet apport énergétique à la surface de la Terre est en outre perturbé par les grosses éruptions volcaniques et ses émissions de cendres et d’aérosols sulfuriques (SO2), qui réduisent à la manière d’un filtre solaire, le rayonnement incident au sol. Cela fut il y a quelques années le cas du Pinatubo en 1991, qui a entraîné un refroidissement temporaire mondial de 1°C, ou du volcan Toba il y 73 000 BP, qui a déclenché la formation des grands inlandsis de l’hémisphère Nord (Svendsen et coll., 1999).

L’évolution météorologique est une image à très court terme du système climatique : elle n’a de valeur que si on l’intègre dans un contexte au minimum décennal. Madame Soleil (F) et Monsieur Météo (B) ne peuvent pas prédire l’évolution du climat. Encore moins les médias.

Les variations de l’activité solaire (TSI) et ses phénomènes amplificateurs

Les valeurs des variations de l’irradiance au cours des cycles solaires sont très faibles, trop limitées pour expliquer à elles seules la variation de température observées ces dernières décennies. Le cycle à 11 ans de l’activité solaire présente quelques irrégularités en durée avec des cycles allant de min 9 à max 14 ans. Lorsque le cycle est court (environ 10 ans), le nombre de taches magnétiques solaires est élevé et l’irradiance peut augmenter de 0,23 %. Il fait chaud. Lorsqu’il est long, c’est l’inverse. La variation d’irradiance mesurée pour le cycle 22 (de durée 9,9 ans) est de 0,07 %. Le maximum d’irradiance récent correspond à la canicule de 2001 (cycle 23, durée 12,3 ans). Celles de 2003 et 2018 correspondent par contre à l’apport énergétique puissant et polaire du vent particulaire émis par le soleil, sous contrôle du champ magnétique terrestre (Van Vliet, 2019). Pendant le « refroidissement » de 1970 (1945-1975), les cycles étaient un peu plus longs et les taches sont passées par un bref minimum lors du cycle 20. Le dernier cycle 24, d’une durée de 12 ans a montré une réduction notoire du nombre de taches, et il a également été marqué par des hivers rigoureux en milieu continental comme ceux des périodes de minima solaire : l’activité solaire vient de passer par un minima. Le cycle 25 semble également se révéler comme un cycle faible, mais ceci ne pourra pas être confirmé avant 2025.

Figure 3 : TSI reconstituée pour les derniers 400 ans et une évolution jusqu’ en 2300 AD modélisée par le laboratoire Simon Laplace, membre de l’IPCC (Lurton et al. 2000), montrant une évolution pulsée de l’insolation avec des petits minimas tous les 60 ans. 

Les variations très faibles de la TSI sont d’abord accentuées par une accumulation thermique dans les 700 m supérieurs de l’océan intertropical (augmentation de 5% des UV solaires irradiés), ce qui a induit un accroissement des des températures de surface de l’océan SST en 1997-1998  et en 2017-2019, ce qui perturbe pour quelques années les températures mondiales, accompagnée par une perturbation thermique positive des eaux de surface du Pacifique (El Niño) ou de l’Atlantique, avec une perturbation moindre à hauteur de la zone de l’ITCZ. Ce phénomène est associé pour notre région avec une NAO instable, mais plutôt positive.  Dans ce cas la banquise régresse.

Un second facteur d’accentuation du réchauffement est induit par la vapeur d’eau, le gaz à effet de serre le plus puissant. Ce réchauffement induit dans l’atmosphère un dégazage secondaire du CO2 par l’océan (SCE), des précipitations plus élevées et l’arrivée par convection de vapeur d’eau dans les 500 km inférieurs de la stratosphère, là où son effet de serre pourra s’exprimer pleinement. Ceci explique l’augmentation de la fréquence et l’intensité des évènements El Nino entre 1975-2021, associés aux trois cycles solaires correspondants (19-20-22). Deux évènements majeurs sont marqués en 1992-1993 et surtout 1997-1998. Ces évènements ont eu des répercussions sur l’ensemble de la planète: le réchauffement « global » s’est fait sentir avec le premier super-Nino de 1992-1993 avec une augmentation synchrone et brutale de la température à Brest mais également au Spitzberg. Le maximum de fonte du pergélisol en Alaska est atteint en 1996. Le second super-Nino a été le plus important et le responsable des inondations de 1999-2000 en Europe (Van Vliet-Lanoë, 2021).

Un troisième mécanisme intervient: le vent solaire. Ce dernier est contrôlé par l’activité solaire ainsi que par le champ magnétique terrestre. Sa diminution refroidit globalement la température de surface polaire (durée du jour au pôle et albédo), et donc les masses d’air polaires (Van Vliet, 2019). Cet apport de protons interagit donc directement avec le jet-stream polaire en parallèle avec l’extension de la banquise (Solenheim et al. 2021) et donc sur la génération de la NAO. L’oscillation multidécadale atlantique ou AMO (cycle de 60 ans) est en antiphase avec celle de NAO et redevient négative, tout comme la Pacific Decadal Oscillation (Fig.4).

Figure 4 : Index AMO jusqu’en 2022 (Meier et al. 2022 : rapport IPCC  Baltique)  et évolution récente de la PDO https://www.worldclimateservice.com/2021/09/01/pacific-decadal-oscillation/

Un quatrième mécanisme est actif au niveau de la couche d’ozone au sommet de la tropopause. Les UVC solaires (0,28 -0,1 µm) sont interceptés en haute altitude par cette couche qui se détruit surtout sous l’impact avec protons solaires véhiculés par le vent, de manière nettement plus efficaces que les seuls UV solaires. Les protons (H+) incidents amènent dans la basse stratosphère la génération de vapeur eau en se combinant à l’ozone dissociée. Pour un tel évènement (juillet 2000), un chercheur a calculé une augmentation de près de 2% de la teneur en vapeur d’eau de la basse stratosphère (Krivolutsky et al., 2005). Cet apport de protons en période de fort vent solaire induit d’abord un bilan énergétique positif en zones polaires, mais augmentent également la nébulosité et la turbulence donc une accumulation thermique en régions intertropicales. Des vents solaires faibles favorisent le développement d’une haute pression atmosphérique froide sur l’océan Arctique : les futurs Anticyclones mobiles polaires ou AMP (voir partie 2/2).  
Ces mécanismes amplificateurs de l’influence solaire (TSI) s’additionnent donc plus efficacement que la seule TSI. A ces facteurs d’amplification se surajoutent des effets rétroactifs, cette fois de nature essentiellement anthropiques (érosion des sols, aridification, urbanisation, GES dont surtout la vapeur d’eau produite par la combustion des hydrocarbures et les arrosages). Mais surtout le rôle de l’océan est primordial, en tant que stockage d’énergie, comme l’a souligné J.C. Duplessy (1996) . Il est responsable de la cyclicité à 1500 ans qui domine l’Holocène depuis 6000 BP et d’une part très importante du CO2  atmosphérique dégazé à partir de son réchauffement solaire.

Figure 5 : Extension latitudinale de la banquise de la mer de Barents (Solhenheim et al. 2021) enregistrant les minimas solaires.

Et le système solaire là-dedans ? 

Une théorie tidale du système solaire comme contrôle sur le climat a été développée par Keeling & Whorf, 2000; avec synthèse dans Hung, 2007) donne pour origine de ces cycles les « marées solaires » provoquées par les planètes du Système solaire, principalement Vénus, Terre, Mercure, Mars, Jupiter et Saturne. 

 Hung (2007) a mis en évidence une relation entre la position des planètes « génératrices de marées solaires », Mercure, Vénus, Terre et Jupiter, et 25 tempêtes solaires parmi les 38 plus importantes de l’histoire. Il a mis en évidence un cycle de 11 ans décrit par le groupe Vénus-Terre-Jupiter correspondant à celui des taches solaires. Solhenheim et al (2021) ont montré que la périodicité de 179 ans, caractéristique des forçages planétaires, correspond étonnamment bien (Fig. 5) à l’extension de la banquise de la mer de Barents (BIE) sous influence du vent solaire et son impact sur la magnétosphère terrestre (cycles à 11 ans). 

Apport de la Géologie 

Toute période climatique de réchauffement est associée au niveau mondial à un niveau marin élevé, des précipitations élevées et une production végétale importante, celle qui a nourrit les brontosaures, il y a > 60 Ma, malgré une PCO2 de 1000 ppm !! C’est ce que nous racontent les archives géologiques.

Par contre, un refroidissement climatique est associé – à une baisse des précipitations très marquée comme cette année 2022, à une baisse de la PCO2, du fait de sa très forte solubilité dans les eaux froides (Larryn et al., 2003), – à une aridité et, in fine – à une augmentation de la force et de la fréquence des vents (instabilité atmosphérique). Cette année, outre la sécheresse et les vagues de chaleurs en alternances avec l’arrivée d’air polaire, viennent se surajouter une fonte très limitée du Groenland, un retrait estival de la banquise dans l’HN, se rapprochant  de la médiane des années 1981-2010 (NSDIC), et une réduction de la couverture végétale augmentant l’albédo (aridité  et feux), comme en début de stades glaciaires précoces. Le passé géologique enregistré au sein des différentes archives nous montre que les feux sont comme les tempêtes, les crues brutales ou les vagues de chaleur associés à des périodes d’instabilité météorologiques, lesquelles sont contrôlées pro parte par la qualité de l’insolation à haute latitude et l’apport des vents solaires et des apports thermiques véhiculés par la THC. Les périodes de tempêtes récurrentes sont le plus souvent associées à la fin des 5 derniers interglaciaires (Van Vliet-Lanoë et al., 2022), à un océan intertropical encore chaud, à une baisse globale de l’insolation sous contrôle orbital pour l’Holocène et enfin, à une NAO le plus souvent négative (Van Vliet-Lanoë et al. 2014).

Les grandes calottes glaciaires sont apparues surtout dans l’hémisphère sud il y a 48 Ma. Avec le développement de glaciers sur l’hémisphère nord, ce contraste évident entre le Miocène et le Pliocène moyen a induit un positionnement nord des cellules tropicales de Hadley (aridité) comme sur le bassin méditerranéen pendant la crise messinienne (7.2-5.8 Ma ), associée à un assèchement à la fois tectonique et « glaciaire » de la Méditerranée . Avec le développement d’importantes calottes glaciaires principalement à partir de 33 Ma au Groenland, en Islande, en Amérique du Nord et en Scandinavie, cette dissymétrie a été progressivement réduite (Van Vliet-Lanoë, 2017). L’aridité globale pendant le Dernier Glaciaire est maximale vers 25-21 ka BP, tel qu’extrait de la teneur élevée en poussière des carottes de glace (De Angelis et al., 1997). Cette aridité maximale est également documentée à cette époque dans les loess européennes et est à mettre en relation avec l’étendue maximale atteinte par le pergélisol. Après 23 ka BP, les précipitations augmentent en Europe (Frechen et al., 2001) comme le démontre également une modélisation pré-GIEC (Joussaume, 1983), mais elle a été interrompue par de brefs épisodes de froid et de sécheresse de 20 à 17 ka enregistrés par le dépôt de loesses post-LGM notamment en Pologne.  

Les évènements Dansgaard–Oeschger ou les sautes d’humeur cycliques de l’océan

La plupart des perturbations climatiques séculaires et multiséculaires en période glaciaire commencent par un réchauffement brutal (c. 50-100 ans), correspondent à un réchauffement de 7 à 15 °C / 20 °C. Ce réchauffement est suivi par un plateau d’une vingtaine d’années pour les plus courts (minimums solaires). Ce cycle se termine par une phase associée et prolongée de forte instabilité climatique suivie par un refroidissement progressif (Dansgaard et al. 1993). Il en est de même pour les évènements millénaires de type Dansgaard-Oeschger (DO, période glaciaire) ou de Bond, qui ont marqué le début de l’Holocène. Ces événements sont plus intenses et plus visibles en période glaciaire, étant donné le volume de glace à fondre (inlandsis et banquise, mais ils ont tous les mêmes caractéristiques. Le refroidissement lent et final des interstades Dansgaard-Oeschger (DO) freine la convection de la circulation océanique profonde, la NADW avec une cyclicité de 1500 ans ou ses multiples allant jusqu’à 7200 ans. L’Antarctique est toujours le premier à se refroidir par rapport à l’Arctique, notamment pour raison orbitale, d’isolement maritime et d’albedo avec un décalage de 3000 ans par rapport à l’hémisphère Nord. Contrairement aux affirmations de Ganopolski et al., 2018, la teneur atmosphérique en CO2 et en méthane biogène augmente pour la même raison 300 ans après la fin orbitale de la glaciation (17 ka) dans l’HS.  La baisse cénozoïque du COatmosphérique est essentiellement contrôlée, surtout depuis 33 Ma, par son stockage dans un océan global profond  refroidi  de plus de 5°C, mis en évidence par le stockage d’hydrates de gaz entre 1200 et 1500 m de profondeur

Conclusion 

Dans cette première partie, le développement des calottes glaciaires est clairement lié à la source d’humidité pour favoriser le stockage de glace et au refroidissement lié à une réduction de l’insolation.  Ces dernières années, l’océan était encore chaud et permettait une pluviosité soutenue de rang interglaciaire. Mais avec une insolation en baisse très sensible à haute latitude pour raison orbitale, une activité solaire en berne et la THC qui se ralentit de manière très inquiétante, tous ces phénomènes signent la fin du DO « Global Warming ».  Depuis 2021 et surtout avril 2022, une instabilité atmosphérique s’est installée, annonçant comme dans le cas des DO, une descente lente vers des conditions de type glaciaire. L’installation de hautes pressions sur l’Europe, également observables, sur la côte ouest des USA et celle d’une aridité avec steppisation et tempêtes de poussière signent une désolidarisation de la météorologie européenne de la masse océanique Atlantique (THC en berne) et une continentalisation identique à celle observée en début glaciaire (stade froid MIS 5d :113-104 ka). L’AMO comme la PDO deviennent négatives.


BIBLIOGRAPHIE COMMUNE AUX DEUX PARTIES (1/2) ET (2/2)

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58 réflexions au sujet de « Changements météorologiques et changement climatique (1/2) »

  1. Ramener le réchauffement climatique aux seules émissions du CO2 anthropique relève bien d’une science à deux balles.
    Très intéressant, j’attends le suite.
    Merci à vous.

    • ohmdeboi, nul besoin d’attendre ! Il suffit d’aller sur le site science-climat-energie.be, où la deuxième partie tant attendue de ce travail révolutionnaire est déjà disponible.

      Mme Van Vliet-Lanoë, directrice de recherche CNRS retraitée, géomorphologue spécialiste incontestée des environnements périglaciaires, y fait une prédiction assez décoiffante, celle d’un refroidissement global imminent, à l’horizon de quelques années.

      Et là, je dois dire que c’est moi qui attends avec impatience. Car j’ai lu des choses absurdes du genre qu’au prochain El Niño, dans quelques années, on allait sûrement de nouveau exploser le record de température moyenne globale (c’est Hansen qui le dit, donc c’est forcément faux). Heureusement Mme Van Vliet-Lanoë nous prédit ce refroidissement. En tant que grands scientifiques (enfin, pas moi, mais sûrement tous les membres de l’association des climato-réalistes en sont), nous pourrons donc tester les théories de Mme Van Vliet-Lanoë d’un côté et celle des réchauffistes corrompus par le fric de l’autre. Tout simplement en regardant l’évolution des courbes de température ! C’est pas beau ça ? Malheureusement, il va falloir attendre quelques années.

      Mais le temps fait son oeuvre. Il a par exemple permis de réfuter la superbe théorie d’un cycle de 60 ans du Professeur Gervais, relecteur des rapports du GIEC* (voir note en bas de page). Car déjà après quelques années on voit que la réalité ne suit pas sa petite théorie qui visiblement était quand même un tout petit peu trop simpliste. C’est le risque qu’on prend quand on fait des prédictions.

      Le temps a aussi permis de tester les projections climatiques faites par les climatologues incompétents et corrompus, notamment ceux du GIEC. Ces idiots, en 1990, ils ont prédit un réchauffement entre 1990 et 2020, vous croyez ça ? Mais oui, c’est dingue. Evidemment, tout le monde le sait, la Terre s’est refroidie comme pas possible depuis ! Quoi ? Non ? Aïe. Chut. Vaut mieux pas en parler alors.

      *Note en bas de page: Pardi ! Relecteur du GIEC ! Dis donc ! Psst – faut pas le dire, mais il paraît que n’importe qui peut être relecteur du GIEC, il suffit de se rendre sur le site web du GIEC pour en faire la demande. Mais ne le dites à personne, parce que le Professeur Gervais en fait un argument de vente pour ses livres, et ça serait vilain de lui saper son business.

      • Vous avez raison, le GIEC avait prédit un réchauffement, et ce, dès 1989. je vous invite, pour preuve, à visionner cette courte vidéo… Dont je me souviens très bien, personnellement. Eh oui, ça ne nous rajeunit pas…

        https://www.ina.fr/ina-eclaire-actu/video/cab89027040/rechauffement-terre

        Je crois qu’en matière de prédictions hasardeuses, le GIEC n’a guère de leçons à donner.
        En revanche, cela soulève une autre question. Si effectivement la Terre s’est autant réchauffée que ça, à cause du CO2 anthropique -qui ne représente qu’environ 4% du CO2 échangé dans la nature- comment expliquer que les catastrophes annoncées n’ont factuellement pas eu lieu ?

        Peut-être qu’au GIEC, on a un petit problème avec les lois de la physique ?
        Qu’en pensez-vous ?

        • Et si tous nos climatologues bardés de diplômes faisaient un preuve d’un peu d’humilité et reconnaissaient :
          1) Que la climatologie est une science jeune qui a encore énormément de progrès à faire dans la connaissance du fonctionnement du climat (par exemple, quelle connaissance avons-nous du fond des océans ?)
          2) Qui n’a pas encore les moyens de ses ambitions car beaucoup d’analyses chronologiques sont basées sur la trop courte période des observations par satellites OU prennent en compte de plus longues périodes comportant des données provenant de méthodes diverses, de régions restreintes,… (par exemple, la controverse sur l’optimum du Moyen Âge qui n’aurait eu lieu qu’en Europe, l’amplitude du Petit Âge Glaciaire; il est vrai qu’Emmanuel Leroy-Ladurie n’a pas pu exploiter les dates des vendanges en Amérique comme en Europe).

          • Tout à fait.
            Comment être sûr que les mesures effectuées il y a cent cinquante ans sont rigoureusement comparables avec les relevés des satellites ?

            Le GIEC est muet sur cette question. Curieuse conception de la science.

        • Bon, ohmdeboi: Tout faux, encore une fois.

          1) Si le présentateur télé (quelle chaîne ?) parle de “10 ans” dans son teaser, le reportage qui suit n’en parle pas ;

          2) le premier rapport du GIEC date de 1990, après cet extrait du journal télé de 1989;

          3) le premier rapport du GIEC ne dit absolument pas que le niveau de la mer s’élèverait de 1 m en 10 ans. La projection qui est faite dans ce rapport donne comme “best estimate”, dans le cas d’émissions “business as usual”, 70 cm d’élévation en 2100 par rapport à 1990. Allez voir la figure 12 du Résumé à l’Intention des Décideurs de ce rapport, téléchargeable sur le site du GIEC (ipcc.ch). Pour l’an 2000, la figure montre quelques centimètres au mieux.

          Conclusions :
          1) Il faut arrêter de prendre les délires et erreurs de journalistes incompétents pour ce que disent les scientifiques ;
          2) Il faut arrêter de répéter les mêmes désinformations en boucle et aller voir la source soi-même. Car le scepticisme, c’est bien, mais seulement quand il n’est pas sélectif. Se limiter à la désinformation préparée par les lobbies des combustibles fossiles n’est pas une démarche qui vous permettra de vous faire une idée correcte.

          • Bonjour Anton.
            Il s’agit d’un extrait du journal de 20h00 sur la 2e chaine. Antenne2 à l’époque.
            Le commentaire du journaliste relatait un communiqué du GIEC, alors tout récemment créé.
            Si je comprends bien vos explications, ce sont les médias qui surenchérissent. Ce qui n’a rien de surprenant. A propos de désinformation, le film d’Al Gore “Une vérité qui dérange” est donc une pure escroquerie. Les effets spéciaux étaient pas mal faits, il est vrai. Mais je suis soulagé, le GIEC n’annonce aucune terrible catastrophe. Pas de vagues de 25 mètres qui vont nous submerger. Juste 70 malheureux centimètres, et encore, pas partout, puisque les plaques continentales bougent, et que les marégraphes suivent le mouvement. Pour l’instant, en 30 ans, on n’a vu que quelques millimètres. Va falloir appeler les Shadoks à la rescousse.

            Très sincèrement, que la mer monte -peut-être- de 70 cm dans 80 ans, je m’en fiche complètement, et je vais m’acheter une belle bagnole qui recrâche au moins 300 grammes de CO2 au Km.
            Afin de ne pas passer pour un individu dénué de civisme, je vais la “compenser carbone”: je vais planter un arbre dans mon jardin.

            Tous ces milliards engloutis dans des politiques énergétiques insensées et qui ne fonctionneront pas, pour 70 malheureux et hypothétiques centimètres, c’est scandaleux, alors que tant de gens manquent encore de l’essentiel.

            Je respecte votre point de vue, Anton, mais je ne peux en aucune manière y adhérer. Je vous souhaite bonne route, avec votre voiture à pile rechargeable et vos panneaux solaires.

          • Anton, je crois que vous n’avez pas bien écouté le début de la séquence. Il ne s’agit pas d’un délire de journaliste mais d’une intervention du “directeur du bureau pour l’environnement de Nations-Unies”.

          • Talleyrand, c’est vous qui n’avez pas bien lu ce que j’ai écrit, ni regardé la vidéo. Que le journaliste fasse dire quelque chose au directeur du PNUE ne veut pas dire que le directeur du PNUE l’ait dit comme ça. J’en doute fortement. Sans doute quelqu’un a confondu 2100 et 2000 quelque part lors de la présentation du JT. On voit très souvent que les journalistes ont beaucoup de mal avec les chiffres. Million et milliard est souvent la même chose pour eux. Donc que quelqu’un – peut-être le présentateur lui-même ou le pigiste qui lui a préparé le dossier ou un journaliste de l’AFP – ait confondu 2000 et 2100, rien de surprenant.

            Encore une fois, ce qui compte, c’est que les scientifiques “du GIEC” n’ont jamais dit une ânerie pareille. Donc il ne faut pas dire que le GIEC a fait de fausses projections. Ce n’est tout simplement pas vrai.

          • Merci de votre réponse, ohmdeboi. Même si ça me fait plaisir de lire que vous respectez mon point de vue, celui-ci n’a pas d’importance. Je ne fais que rétablir les faits qui sont en permanence déformés ici.

          • Anton, vous êtes formidable. Vous ne cessez de fustiger la mauvaise foi d’autres intervenants (et régulièrement c’est justifié) mais là vous faites très fort :
            “Que le journaliste fasse dire quelque chose au directeur du PNUE ne veut pas dire que le directeur du PNUE l’ait dit comme ça. J’en doute fortement. Sans doute quelqu’un a confondu 2100 et 2000 quelque part lors de la présentation du JT. On voit très souvent que les journalistes ont beaucoup de mal avec les chiffres. Million et milliard est souvent la même chose pour eux. Donc que quelqu’un – peut-être le présentateur lui-même ou le pigiste qui lui a préparé le dossier ou un journaliste de l’AFP – ait confondu 2000 et 2100, rien de surprenant.”
            Si votre texte n’est pas d’une mauvaise foi crasse, c’est bien imité. On voit que les propos rapportés du directeur du PNUE ne vous arrangent pas DONC, pour vous, il ne l’a pas dit et, en gros, ces journalistes sont nuls, qui confondraient millions et milliards, 2100 et 2000. Conclusion : quand une information vous gêne, elle est fausse.

          • Telleyrand, il n’y a aucune raison que le directeur du PNUE dise une telle bêtise. Encore une fois, le rapport du GIEC donne 0.7 m pour 2100 (et 1 m comme fourchette haute), donc pourquoi le directeur du PNUE, en se référant aux travaux du GIEC, annoncerait-il un chiffre de 2100 pour 2000? (Sans parler du fait que le rapport du GIEC date de 1990…). Et encore une fois, aucun chercheur sérieux n’a annocé 1 m d’élévation du niveau des mers en 10 ans en 1989. Il est beaucoup plus probable qu’un journaliste se soit trompé là.

          • En fait, une recherche de 2 minutes sur internet (je ne mens pas !) permet de trouver ça : https://www.snopes.com/fact-check/nations-vanish-global-warming/

            Il en ressort que voici ce qu’a dit un directeur régional du PNUE: “Entire nations could be wiped off the face of the Earth by rising sea levels if the global warming trend is not reversed by the year 2000.”

            Ca ne veut pas dire que le niveau des mers effacerait de la carte des nations entières en 2000. Ca voulait dire que si on n’arrêtait pas très rapidement le réchauffement, on arriverait à un niveau de température qui, à long terme, ferait augmenter le niveau des mers. Ce n’est pas complètement aberrant. Pour le niveau des températures de 1990, c’est sans doute un peu alarmiste, mais il est clair qu’aux températures d’aujourd’hui, le niveau des mers continuera de monter à long terme (notamment à cause des pertes de masse de l’Antarctique et du Groenland déjà en cours). Donc, comme j’ai écrit, ce qu’a dit ce directeur régional du PNUE (pas LE directeur du PNUE) a été très mal compris. Il n’a pas dit que le niveau allait monter d’un mètre en 10 ans.

            Et, encore une fois, aucun scientifique sérieux de l’époque ne l’a dit, et très clairement pas le GIEC dans son rapport de l’année d’après. Encore une fois, téléchargez le rapport, vous verrez.

            Bien sûr, la machine à désinformation que vous affectionnez tant a tourné à plein régime pour transformer cette formulation maladroite de la part de ce monsieur du PNUE, et le malentendu de la part des médias qu’elle a engendré, en conte à succès pour climato-négationnistes.

          • 70 cm de hausse du niveau marin en 2100 alors que nous en sommes seulement à 2mm/an sans qu’on ne remarque un quelconque emballement, si j’en crois la moyenne des relevés des marégraphes corrigés des données aItimétriques, il y a comme un léger problème, ne croyez vous pas ?
            La hausse réelle du niveau des océans est le talon d’Achille des théories du GIEC. Faible hausse = faible fusion des glaciers polaires et des inlandsis = réchauffement modéré ni catastrophique ni inhabituel par rapport à ce que nous connaissons de I’HoIocène.

      • @Anton

        Bon, alors, dans l’ordre de votre premier message :

        1/ La projection qui est évoquée ici est celle du cycle solaire qui aura une baisse d’activité vers 2030. Moins d’énergie émise, implique moins de chaleur terrestre. Cependant, d’autres facteurs rentrent en lice, à commencer par le champ magnétique qui a perdu 10% depuis 50 ans, impliquant que le rayonnement solaire est moins filtré. Dès lors, la diminution de l’activité solaire entraînera soit une diminution de la TMAG, soit une pause, soit freinera la faible progression actuelle….

        2/ Le cycle de 60 ans évoqué par le Pr Gervais n’est pas une théorie, mais un fait, il s’agit de cycle de variation de la température. 1880 > 1940, puis 1940 > 2000. Maintenant, ce qui est théorique c’est que ce cycle qui s’avère stable depuis quelques siècles se maintienne, et c’est là où le Pr Gervais dit attention maintenant on parle de projection. Bref, entre 2000 et 2060, on attend sur la base de ce système, une variation positive jusqu’à 2030 environ, puis une baisse de 2030 à 2060. Reste la tendance générale, la moyenne mathématique non pondérée autour de cet axe. Bref, Gervais a raison de 1880 à 1940 et de 1940 à 2000, ensuite, on attend…

        3/ Le GIEC est-il corrompu ? La réponse est oui… D’une part le Climategate qui a coûté son poste au directeur du CRU l’a démontré..; D’autre part, Micakel Shellenberger, politicien démocrate US, nommé Homme de l’année pour l’environnement par le NY Times en 2008, intervenant pour le GIEC et le Congrès, s’est repenti et explique la corruption qu’il a vu au sein de ces organismes…

        4/ Oui le GIEC c’est complétement planté…. Sur la variation de TMAG, la montée des Océans, et les catastrophes naturelles…. Et les quelques rares fois où il ne s’est pas planté dans ses prévisions, les valeurs sont dans les parties basses des relevés !

        5/ Le GIEC a prédit un réchauffement entre 1990 et 2020… Alors a/ en 1850 nous sommes au minimum de Dalton, soit la fin d’une période fraiche, il est donc évident que la température remonte depuis… b/ en 2020, la TMAG est de 14.9°C, or la température standard, normale, de la Terre est de 15°C. Dit autrement, pour le moment nous arrivons doucement à une température normale. Un 37°C pour le corps humain. c/ les modèles GIEC se sont bien planté sur les pauses qui ont eu lieu de 1995 à 2010 et de 2016 à 2020….

        6/ Enfin, pour être relecteur oui il faut faire une demande, mais cela ne suffit pas, il faut aussi justifier de son niveau de compétence….. On rappellera qu’à aucun moment les 3 rapports standards du GIEC ne répondent aux relecteurs ! Pratique totalement contraire à ce qui se fait dans le monde scientifique….

        Bien à vous,

  2. Ohmdeboi, c’est en substance ce que dit Richard Lindzen dans ses échanges avec Benoît Rittaud, plus la théorie est simple, voire simpliste, plus elle aura de succès. Les journalistes, les politiciens ont tous aujourd’hui une expertise en climatologie.

  3. C’est vrai, j’ai déjà évoqué cette idée il y a quelques semaines.

    Les écologistes ont trouvé un argument simpliste, facile à faire admettre au plus grand nombre. La rigueur scientifique n’a que peu d’importance, ce qui compte, c’est la communication.
    Cet article est très bien écrit, très intéressant, mais le public n’y sera pas réceptif, les notions évoquées sont trop complexes. La dégringolade constatée du niveau scolaire dans notre pays n’arrange pas les choses.

    Il n’y a plus qu’à attendre, que transis de froid, leur voiture électrique en panne au bord de la route, les gens se remettent à réfléchir.

    • C’est un peu ce que je pense. Aujourd’hui, personne n’est capable de prédire quoique ce soit. Cette discipline est trop complexe, n’est pas mature, et ne portera le nom de “science”, que quand elle saura faire des prédictions. Tans que les températures ne redescendent pas, même les papiers les mieux argumentés ne pourront détrôner cette supercherie, et la croyance au CO2, grand pourfendeur de climat, perdurera.
      À chaque plat de température, on a un espoir.
      C’était le cas après 1998. Je me souviens conséquemment d’une conférence de Courtillot qui disait “non ça ne monte plus”. Mais c’est remonté. Et monte toujours inexorablement à 0.13°C/décennie, ce qui n’a rien d’alarmant, au contraire, ni d’inédit, mais qui suffit au RCA à rester indéboulonnable.
      C’est le cas aujourd’hui (depuis 7ans c’est plat https://www.woodfortrees.org/plot/uah6/from:2015).
      J’avais prédit il y a quelques années que pour vaincre cette théorie simpliste et fumeuse du RCA, il faudrait soit une guerre, soit une crise financière majeure, soit un refroidissement majeure.
      Aujourd’hui on a la guerre et la crise financière. Ça ne suffit apparemment pas mais en fichent un vrai coup quand même: Les allemand re-crament du charbon, les chinois disent “merde” aux américains concernant les engagements climatiques, et le grand public commence à comprendre la nécessité d’une énergie peu chère et abondante, et s’inquiète pas mal à la pompe en ce moment.
      Donc bon, le principe de réalité fini toujours par s’imposer, comme il s’applique en ce moment avec le rétropédalage sur le nucléaire. Un refroidissement serait en effet le bienvenu. Mais il a été annoncé tant de fois que n’y comprenant pas grand chose moi-même, je deviens comme Saint-Thomas. Il serait bon pour notre parc automobile que ce refroidissement soit déjà bien engagé avant 2035 !
      Amitiés Dominique

      • Vous avez tout à fait raison.

        Les écolo gaucho progressistes sont de plus en train de se prendre les pieds dans le tapis. C’est assez drôle de les voir protester contre la vie chère, alors qu’ils en sont la cause. Des prix accessibles au plus grand nombre impliquent une énergie abondante et peu chère. En saccageant le nucléaire et en imposant la taxe carbone et les ENR, les conséquences sur le coût de la vie sont inévitables.

        Attention au refroidissement. Il va se produire tôt ou tard, mais j’ai déjà entendu des fous furieux clamer que même si ça refroidit, le réchauffement se poursuivra quand même. Comprenne qui pourra.

        E. Macron nous a affirmé qu’il n’y a pas d’argent magique. J’ignore si cela est vrai, je ne suis pas économiste. Ce qui est sûr, c’est qu’il n’y a pas -dans l’état actuel de nos connaissances scientifiques- d’énergie magique.

      • En Belgique, le gouvernement nous a demandé de diminuer notre consommation d’électricité de 5 %. Nous faisons quoi avec nos clients ? Nous refusons 5 % de commandes ?
        En même temps, le gouvernement a fait fermer la centrale nucléaire de Doel 3 qui fournissait 10 % de notre consommation. Imaginez qu’on vienne à manquer d’électricité cet hiver, certains pourraient être tentés de se réchauffer en brûlant les responsables de ce gâchis.
        Finalement, nous pouvons être heureux de ne plus connaître les hivers des années 60.

        • J’ai vu que la Belgique annonçait sa première fermeture de réacteur nucléaire.
          Juste avant l’hiver, j’ai trouvé ça surprenant.

          Peut-être y avait-il des raisons techniques… ?

          • Aucune raison technique, c’était programmé conformément à une loi votée en 2003. Un deuxième va être fermé en février 2023 (Tihange 2). Encore 10 % de notre production d’électricité qui va disparaître. Les 5 autres vont fermer au cours de 2025 dont 2 vont subir le grand carénage (si Engie veut bien mais ce n’est pas gagné) pour redémarrer, en principe, en 2026.
            Les Allemands ont fait marche arrière pour leur 3 dernières centrales au moins jusqu’à la fin de l’hiver. Nos “Verts” ont accepté, contraints par la situation, 2 prolonger ces 2 réacteurs pour 10 ans MAIS après avoir tant traîné qu’Engie estime la décision trop tardive.

  4. Je cite Mme Brigitte Van Vliet-Lanoë : ” En ce qui concerne le « chauffage central », pendant la fin du XXe siècle, nous avons subi, depuis les années 1960, 3 cycles particulièrement intenses d’activité solaire (cycles 19 et 21 et 22), ce qui s’est exprimé avec un décalage d’une trentaine d’années, par la période chaude du « Global Warming » qui s’est terminée au début du XXIe siècle. ”

    Je ne sais pas vous, mais moi, au début du XXIe siècle, je ne vois pas la fin d’une période chaude. Même pas d’un ralentissement du réchauffement, encore moins d’un début de refroidissement. http://www.columbia.edu/~mhs119/Temperature/

        • Inertie thermique….

          Celle de l’atmosphère est de quelques semaines.
          Mais celle des océans est bien plus longue, si j’ai bien tout compris…

          En tout cas, il semble que la température “globale” est plutôt en stagnation depuis quelques années. C’est peut-être pour cela que les écologistes et les médias insistent tant sur l’été chaud et sec de cette année, et qu’ils le présentent comme une “preuve”.
          A les entendre, c’est toute la planète qui était en surchauffe.

          Ce qui est factuellement faux.

          • Bon, les 2 W/m2 au pic du cycle solaire perdus depuis 1978 (https://www.swsc-journal.org/articles/swsc/full_html/2014/01/swsc130036/F6.html) se traduisent, pifométriquement, à 1 W/m2 en moyenne sur le cycle dans le cas d’une Terre noire et plate chère à Monsieur Courtillot, mais moins de 0.2 W/m2 de forçage radiatif dans le monde réel d’une Terre ronde et bleue comme une orange. Peu de chances qu’un forçage aussi faible puisse vous sauver.

            Et vous m’expliquerez un jour comment, avec l’inertie aussi forte que vous invoquez, la Terre a pu se refroidir rapidement (et revenir rapidement aussi) suite au Pinatubo.

    • Je vous vois tous brandir des chiffres…
      Ces chiffres sont-ils aussi fiables que ceux du chômage, de l’inflation, de l’insécurité?
      Concernant le GIEC : ces prévisions ont été démenties par les faits puis révisées, puis démenties, puis révisées…
      Je constate simplement que nos talentueux scientifiques (tous domaines confondus) ont réussi à faire de la science un dogme!
      L’avenir proche se chargera de mettre tout le monde d’accord… ou bien la propagande aura réussi à nous faire greloter par une température de 20°!

      • Je vous prends par la parole, Madmax. “L’avenir proche”, c’est combien d’années pour vous ? Une décennie, ça vous suffit ? Avalerez-vous votre chapeau si les années 2020 sont, en moyenne globale, plus chaudes que les années 2010 ?

        Personnellement, je suis prêt à avaler le mien si les années 2020 sont plus froides en moyenne que les années 2010.

        Comme base du jeu, je suis même prêt à accepter UAH TLT. Même si ce produit, avec sa tendance de 0.13°C par décennie, n’est pas confirmé par RSS (https://images.remss.com/msu/msu_time_series.html) avec ses 0.21°C par décennie obtenues à partir des mêmes données satellitales, et même si UAH est clairement invalidé par les mesures GNSS/RO. On se demande pourquoi personne, sauf quelques idéologues bornés, n’utilise exclusivement UAH.

        On aurait dû faire ce jeu il y a 10 ans, tiens. Ou il y a 20 ans. Ou 30 ans. Ou 40 ans. A chaque fois, le résultat aurait été pareil.

          • Merci ! Mais je suis assez certain que je ne cours que peu de risque, en l’absence d’une suite d’éruptions volcaniques majeures ou d’une très forte diminution soudaine de l’activité solaire en tout cas. On en reparlera au prochain El Niño dans quelques années (qui, lui, viendra, c’est sûr).

            Donc l’appétit, on le souhaitera surtout à Madmax.

        • Le réchauffement du climat en Europe depuis les années 70 est indéniable et n’est nié par personne…
          Seule la raison de ce réchauffement fait débat!
          Concernant la temporalité : les 5 à 10 ans qui viennent vont nous apporter certaines réponse.
          En fait, deux réflexions étaient importantes dans mon commentaire :
          – le dogmatisme scientifique qui est la négation de la science,
          – le matraquage psychologique et propagandiste qui finirait par nous faire greloter par 20°C (pour exemple : le changement des couleurs dans les bulletins météo allant pour les zones chaudes du jaune il y a encore une vingtaine d’années au rouge écarlate maintenant)…
          Et sachez que je ne cherche à convaincre personne, c’est vraiment le dernier de mes soucis… mais j’ai horreur qu’on se foute de moi (comme le font les chantres du réchauffisme anthropique depuis Jean Jouzel!

          • Et vous êtes certain que les climato-“réalistes” ne se foutent pas de vous ? Le CNRS, les universités, le CEA, l’INRAE, Météo France, toutes les sociétés savantes, toutes les Académies de Science, l’ESA, la NASA, le Comité Nobel, tous se moqueraient de vous, et seules les lobbies des combustibles fossiles vous voudraient du bien ? Arrêtez un peu.

            Doutez de tout, pas seulement de ce qui ne vous arrange pas. Doutez de vos propres doutes aussi. Demandez-vous quelle serait l’évidence qui vous ferait changer d’avis. S’il n’y en a pas, votre position n’est pas rationnelle.

          • @Madmax
            Anton ne sait raisonner qu’ainsi. Lisez ses commentaires. Pour lui, la science est un tribunal politique. Lorsqu’on réunit un maximum d’autorités — ou, plus exactement quand on s’insère politiquement au bons endroits — la conclusion émerge et s’impose, sur toute question. En gros, le critère de vérité est la pression politique, sociale et médiatique.
            Je passe sur les copié-collés de sources qui n’ont souvent aucun rapport avec la discussion lancée, sans même se rendre compte que ses propres réponses prouvent sont incompréhension ne serait-ce que des questions soulevées (voir le magistral fil de commentaires clos par une copie d’abstract sur une étude utilisant des réseaux Bayésiens, au bas d’un article récent… que voulez vous répondre ? il faudrait 5 semestres d’enseignement).
            Je passe aussi sur la théorie du complot concernant les lobbies pétroliers. Nous avons tous des actions TOTAL ici, c’est certain. 😉
            Face à un tel manque de nuance, rien ne sert de débattre.
            Vous débattez comme un athée débattrait avec un croyant pensant défendre son dieu et transmettre la bonne parole. Vous ne le convaincrez jamais de perdre sa foi.

          • Tout faux, TP. Le tribunal politique, c’est vous qui l’installez.

            Vous pensez que le CNRS, les universités, le CEA, l’INRAE, Météo France, toutes les sociétés savantes, toutes les Académies de Science, l’ESA, la NASA, le Comité Nobel à l’Académie des Sciences de Suède, etc. sont des instances politiques.

            Mais ça, il n’y a que vous qui pouvez le croire.

          • @Anton vous ne parlez que du domaine des climatologues. Il est logique qu’aucun ou presque ne mette en doute les hypothèses qui justifient le financement de leurs labos (et salaires). Il n’y a rien de choquant c’est le fonctionnement normal de la science. À condition de ne pas verrouiller toute autre hypothèse, toute question posée, notamment par des scientifiques hors du domaine, avec des arguments fallacieux et non scientifiques comme le consensus. A condition qu’il ne devienne pas dangereux économiquement et médiatiquement pour un organisme de rester neutre.
            C’est la clé de votre biais de raisonnement. La démarche scientifique est neutre. Sinon c’est de la politique ou une religion.

  5. Quand les Verdâtres vont réaliser qu’électrifier toutes les automobiles va soit générer autant de CO2, soit décupler le nombre de centrales nucléaires nécessaires, ils vont devenir… verts de rage, ou rouges de honte… ou les deux.

    Et si il se remet à faire froid dans les années qui viennent, ça va être du propre…

    • @ohmdeboi
      Je ne crois pas car leur but est l’anticapitalisme, la décroissance au niveau mondial. Le retour à un monde sans consommation énergétique, donc sans technologie ou presque. Peu réalisent que cela signifiera une explosion de la mortalité, infantile notamment, de la pauvreté partout dans le monde et donc un abandon de toute précaution en matière de pollution, faute de moyens, ou encore une chute drastique de leur propre espérance de vie. Certains le réalisent et en sont ravis, preuve si besoin qu’il n’y a rien de rationnel dans tous ces discours. L’écologie est un moyen, pas un but. Le but est de déconstruire.

  6. La presse nous bassine jusqu’à plus soif avec ce fichu mois d’octobre anormalement chaud qui est le signe – forcément – du réchauffement climatique mondial. Même si la France n’est qu’un timbre-poste sur le globe.
    Alors,
    1. ci-dessous un extrait des chroniques de Meteo-paris.com montrant qu’il a eu la même chose dans un proche autrefois. Vous remarquerez que ce coup de chaud (climat) est encadré par du froid (météo).
    29 septembre 1921 : des gelées très précoces se produisent un peu partout – on relève -4° en Haute Marne, -3° dans l’Eure, -2° dans l’Orne.
    Octobre 1921 est le plus chaud et le plus sec depuis 1757 – une vague de chaleur exceptionnelle se produit du 1er au 20 octobre 1921 au cours de la première semaine, les températures dépassent partout les 30° – le 5 octobre 1921, on atteint même 36° dans les Basses Pyrénées.
    Novembre 1921 est au contraire le plus froid depuis la fin du 18eme siècle – après qu’un véritable ouragan ait balayé les Flandres et toute la Belgique dans la Journée du 7 novembre 1921, de l’air glacial envahit tout le pays entre le 11 et le 14 novembre 1921 – les températures affichent des niveaux incroyablement bas pour la saison – on relève -10° à Vannes, -11 ° à Montélimar et Toulouse, -12° à Bordeaux – il neige dans le nord-ouest – une nouvelle vague de froid déferle sur le pays entre le 25 et 30 novembre 1921 et la neige concerne la moitié sud – la température descend à -13° à Evreux et -11 ° en banlieue parisienne.
    Source : https://www.meteo-paris.com/chronique
    2. Le coupe de chaud actuel est limité à la façade atlantique européenne. Cela est dû à une dépression étendue et stationnaire, située dans le proche Atlantique et centrée sur l’Irlande. Elle provoque, of course, des remontées d’air chaud saharien sur la France. Mais la France est le centre du monde. Pour se désintoxiquer, consulter la carte mondiale des températures.
    Attendons donc Novembre.

    • Votre rétrospective sur les températures anormales et très contrastées des mois de septembre, octobre et novembre 2021 permet de rafraîchir la mémoire, idéologiquement courte, de nos climatocatastrophistes.
      Vous auriez pu encore en rajouter une louche en évoquant aussi la sécheresse extrême accompagnée de records de chaleur accablants, de profondes perturbations dans l’agriculture et d’importants incendies de forêts qui s’est abattue sur l’Ouest de l’Europe depuis l’automne 2020 tout au long de l’année 2021, encore pire que celle que nous connaissons cette année, qu’on veut nous convaincre comme étant l’évidente conséquence du changement climatique.
      Le cumul de précipitations y fut encore plus catastrophique puisqu’en juillet 2022 à Paris nous en étions déjà à 273mm alors que celui de toute l’année 1921 fut de seulement 267mm (!).
      Une anomalie extrême que nous n’avons plus connue depuis un siècle. Si l’on sait que selon la presse belge de l’époque “Il s’agit de la sécheresse continue la plus remarquable observée depuis le début des observations météorologiques régulières (1833) en Belgique”, cela ferait de cette année 1921 la plus terrible en termes de déficit hydrique sur une durée de presque deux siècles.

      • Je me suis lamentablement trompé dans mon commentaire. Au lieu de:
        …” sur l’Ouest de l’Europe depuis l’automne 2020 tout au long de l’année 2021″…
        Il fallait lire:
        …” sur l’Ouest de l’Europe depuis l’automne 1920 tout au long de l’année 1921″…

        • Certes, mais c’était cité ”entre autres”. Car il y en a d’autres.
          Allez, cotisons nous pour envoyer ça à notre climatologue de classe internationale, Evelyne Dheliat (Ah, ses ”c’est bon pour la planète” !).
          Comme disait notre Arlette nationale : Françaises, Français, on vous ment.

          • J’ai consulté la fiche Wikipédia d’Evelyne Dhéliat. Je dois admettre que ses références scientifiques sont nulles. Ses seules références post bac se bornent à l’étude de l’anglais entre 1969 et 1970, apparemment sans diplôme.
            On ne reprochera donc pas à Mme Dhéliat de répéter sur le mode psittacique le narratif prémâché et prédigéré par le GIEC du changement climatique à l’usage des intellectuellement faibles.
            C’est sa mission d’embauche et son gagne-pain…

    • Quelle est la situation dans les autres régions du monde?
      Il me semble que cet été fut particulièrement chaud en Europe mais anormalement froid quelques milliers de kilomètres plus à l’est. Il en est peut-être de même au mois d’octobre.
      Aucune affirmation dans mon commentaire car je n’ai pas regardé les données, c’est bien une question.

      • Mais il ne peut en être autrement, puisqu’on sait par les relevés UAH que les températures globales ne progressent plus depuis 7 ou 8 ans. Ce qui a pour conséquence que si une période anormalement chaude accable une certaine partie du globe, d’autres régions subissent au même moment des températures anormalement basses.

  7. Pour en revenir à cette dépression atlantique quasi-stationnaire, elle est contrôlée par un méandre du courant-jet à l’altitude de 250 hPascals (environ 10.000 en mètres). Même topo avec le coup de chaud subi par l’ouest canadien il y a quelques années (oublié les refs mais on peut retrouver ça sur le site WUWT). Même schéma pour la canicule en France (mais pas en Europe de l’est, hé hé,…) de fin juin 2019.
    Madame Van Vliet-Lanoë évoque la question des ces cycles entre patrons linéaire et méandriforme du courant jet dans un article récent sur le site de l’ACR. Pour les curieux, explorer Goggle Scholar avec qq mots clés sur les effets de ces cycles en Asie (cycles de sécheresse dans l’Himalaya, variations latitudinales de la mousson).
    Ce truc, en apparence plutôt chaotique et encore mal compris, est responsable de beaucoup d’anomalies de température que les stupides attribuent au réchauffement climatique.
    ça, les météorologues sérieux de Meteo France le savent mais ce n’est pas ce qui en sort, caviardé par les activistes du même organisme.

  8. Anton doit être un des intervenants du site Infoclimat, ultra réchauffiste qui suspend tout les dissidents. Tu as de la chance de pouvoir t’exprimer ici en tout cas, tu devrais en parler au gros moderateur de ce site qui fout tout le monde en preview ou banni des que l’on aborde un discours modéré sur le réchauffement climatique

    • Laissez le s’exprimer ici on a la liberté de parole pas comme eux qui m’ont interdit aussi d’exprimer mes doutes infoclimat est juste une secte de l’entresoi persuadé d’être intelligent mais avec quelques meneurs soumis à leur maitres. Ici l’honneur est sauf, la dignité un principe de vie, même ceux qui croient la Terre plate peuvent parler, même s’ils sont simples d’esprits.

  9. Bonsoir.
    Dans quel monde suis je ici? J’ai le sentiment d’un monde parallèle n’est ce pas?
    Qu’est ce que c’est étrange que de voir des gens faire tout autour de chiffres maléables à la manipulation alors que la réalité terrestre existe et elle est bien présente. Regardez autour de vous au lieu de regardez votre nombril. Quand vous vous réveillerez en 2035 cela me tarde de voir l’eau devenir votre sel. La réalité biologique terrestre est tellement évocatrice de ce qui se passe bien plus que de pauvres chiffres que vous manipulez aisément. Tout en utilisant un argument d’autorité, par le nom d’une personne, comme un dogme. Vous mêmes qui critiquer un dogme scientifique vous le mettez en place ici. Selon vous on ne pourrait pas critiquer aujourd’hui et il faudrait mettre en doute. Mais quand il s’agit de vous et de ce que vous dites tout de suite il n’y a pas de doutes de permis, on ne peut pas venir vous critiquez chez vous. Quelle bizarrerie de l’espace humain. Et vous savez bien vous cachez derrière votre nombril.
    Autre paradoxe, combien de fois ais je vu des termes que l’on utilise en politique parmi vos commentaires, alors qu’on est censé parler de climat. Et des termes qui par ailleurs n’ont aucuns sens.

    PS: Au moins moi je vis la réalité en dehors d’internet pas comme vous.

  10. au Sélénite
    Moi aussi j’ai la preuve absolue du RCA (Réchauffement Climatique Anthropique:
    Il fait de plus en plus chaud dans ma salle de bain (Je vous donne pas les chiffres car selon vous, ils sont inutiles

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