Bulletin des climato-réalistes n° 65

  • Moins de 10% des Européens préoccupés par le climat
  • Selon l’AIE, les pays du sud ne pourront pas se passer du charbon

L’ALARMISME DÉCRÉDIBILISE LA PAROLE SCIENTIFIQUE

Des scientifiques qui prêchent le catastrophisme

Frits Bolkestein, ancien ministre néerlandais de la Défense et commissaire de l’Union Européenne, n’est pas tendre avec le catastrophisme ambiant et les scientifiques qui s’y adonnent. Selon lui, l’un des nœuds de l’affaire est la chasse aux subventions. Cliquez ici pour accéder à la traduction en français de l’article paru dans la revue Elsevier.

Des chercheurs trop pressés de publier

Dans son essai Mal science, de la fraude dans les labos, Nicolas Chevassus-au-Louis, docteur en biologie et historien, indique que 2 % des scientifiques reconnaissent avoir inventé ou falsifié des données et 14% avoir eu connaissance de cas de fraude. Invité de l’émission « La Tête au carré » sur France Inter, il est revenu sur la réputation largement usurpée des revues Science et Nature, qui passent d’ordinaire pour les deux meilleures revues scientifiques de référence.

Des citoyens ordinaires guère préoccupés par le climat

Selon une étude intitulée « Perception du changement climatique en Europe », le climat ne préoccupe qu’une minorité d’Européens : 2% au Royaume Uni , 3% en Allemagne, 6% en France et 10% en Norvège. Bien loin derrière le chômage ou la crise des réfugiés.

LA SCIENCE N’ÉTANT PAS ÉTABLIE, IL FAUT CONTINUER À CHERCHER

Poursuivons les recherches !

Tel est le message de Scott Pruitt, le nouveau patron de l’Agence américaine de  protection de l’environnement (EPA) sur l’antenne de CBNC. Sceptique sur la contribution des activités humaines au réchauffement climatique, il estime néanmoins que la recherche doit se poursuivre. Commentant ces déclarations, la climatologue Judith Curry n’y trouve aucun motif de désaccord.

…notamment sur le cycle du carbone

Le Centre national d’études  spatiales va lancer en 2020 une nouvelle mission satellitaire, Micro Carb. Pour François Buisson, le chef du projet, il est nécessaire de « mieux comprendre les mécanismes d’échange entre les sources et les puits de carbone ». Il est vrai que le cycle du carbone est loin d’être compris et qu’il est même largement entaché d’incertitudes.

LA NATURE EST RÉSILIENTE

Les coraux s’adaptent

Le Centre de recherches insulaires et observatoire de l’environnement rapporte que le blanchissement des coraux qui s’est produit en 2016 en raison du fort El Niño a permis d’identifier certains d’entre eux capables de résister à « une variation critique des paramètres environnementaux ». The Economist publie une vidéo qui montre qu’en République de Palaos (Pacifique Ouest) les coraux prospèrent, dans des eaux qui sont parmi les plus chaudes et les plus acides du monde. Signalons enfin que le blanchissement des coraux ne signifie pas leur mort, comme l’explique cet article sur la Grande Barrière de Corail.

Sierra Nevada : la neige à 185% de son niveau moyen

C’est le Département des ressources en eau de la Californie qui l’indique. Un tel niveau n’avait pas été atteint depuis 1983 : l’heure ne semble donc plus à l’inquiétude et à la « sécheresse perpétuelle » un peu hâtivement pronostiquée pour la Californie il y a peu.

DÉDIABOLISER LE CHARBON

l’AIE (Agence internationale de l’énergie) admet que de nombreux pays ne pourront se passer du charbon

Le rapport 2016 de l’agence prévoit qu’en 2040 plus de 500 millions de personnes seront toujours privées d’électricité, et 1,8 milliards resteront tributaires du bois comme combustible domestique dont les fumées sont aujourd’hui à l’origine de 3,5 millions de décès prématurés. Dans ces conditions, l’AIE reconnaît que de nombreux pays (et notamment l’Inde) ne pourront se passer du charbon.

Le mix énergétique en 2050 selon Bernard Tardieu

Bernard Tardieu, président de la commission « énergie et changement climatique » de l’Académie des technologies, donne sa vision du marché de l’énergie en 2050 dans Connaissance des Énergies :

« En 2050, le prix du charbon est bas et celui-ci joue toujours un rôle important. Toutes les anciennes centrales à charbon à bas rendement ont été remplacées par des centrales à haut rendement »

 « C’est du charbon, ne soyez pas effrayés »

Pour remédier à la pénurie d’électricité en période de forte chaleur le gouvernement Australien propose de subventionner la construction de centrales au « charbon propre ». Le Monde rapporte que pour dénoncer « l’opposition pathologique idéologique » au charbon, le ministre australien de l’Économie a lancé au Parlement  « c’est du charbon. ne soyez pas effrayés », tout en en brandissant un morceau.

Le coup de grisou de l’administration Trump

Selon The Conversation, Donald Trump veut redynamiser les anciennes régions industrielles sinistrées par le déclin de l’industrie minière, en rendant le charbon plus propre et en développant les technologies de capture et de stockage du gaz carbonique.

ÉVÉNEMENTS

Colloque organisé par la Société de Géographie

Un colloque intitulé « Des énergies carbonées aux énergies renouvelables et au nucléaire » est  organisé par la Société de Géographie

le  vendredi 17 mars 2017.

Vincent Courtillot y interviendra de 10 h 15 à 10 h 30 sur le thème :

« Les sources, la compréhension et la modélisation du changement climatique : questions encore ouvertes »

Cliquez ici pour accéder au programme.

Un article de Jean-Pierre BARDINET

« Quelques remarques sur les politiques climat-énergie »

publié par le magazine Metamag.

Un nouveau livre de Michel Gay

« Au diable les énergies renouvelables ! »

Michel Gay montre dans cet essai pourquoi les énergies renouvelables constituent une impasse à la fois technique, financière et écologique.

Disponible sur Amazon à partir du 15 mars 2017

 

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