Le phénomène météorologique La Niña de retour après une décennie d’absence

Traduit de l’anglais par Serge Montagnac (obs-psr@orange.fr)

Source :  Organisation météorologique mondiale (OMM) (publié en anglais sur WUWT)

Beaucoup connaissent El Niño, le phénomène de réchauffement des océans qui affecte les conditions météorologiques mondiales mais qu’en est-il de La Niña, qui est liée à des températures plus fraîches de la mer ?

Selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM), La Niña est de retour dans l’océan Pacifique équatorial central et oriental, après près d’une décennie d’absence.

Cela devrait entraîner des températures de surface de la mer entre deux et trois degrés Celsius plus froides que la moyenne, a déclaré le Dr Maxx Dilley, Directeur adjoint en charge du Département des services climatologiques à l’OMM.

Ces refroidissements de ces vastes zones océaniques ont un effet significatif sur la circulation de l’atmosphère qui les traverse. Et les changements atmosphériques affectent à leur tour les régimes de précipitations dans le monde.

Dr. Maxx Dilley, Directeur adjoint en charge du Département des services climatologiques à l’OMM

Les résultats probables de La Niña varient dans le monde entier, mais il semble que la Corne de l’Afrique connaîtra des précipitations inférieures à la moyenne, tout comme l’Asie centrale.

Ailleurs, les modèles météorologiques de l’OMM prévoient des précipitations supérieures à la moyenne pour l’Asie du Sud-Est, certaines îles du Pacifique et le nord de l’Amérique du Sud.

L’agence des Nations Unies a également averti que l’Afrique de l’Est devrait connaître des conditions plus sèches que d’habitude, ce qui, combiné aux impacts existants de l’invasion de criquets pèlerins, pourrait aggraver l’insécurité alimentaire régionale.

Selon le dernier rapport de l’agence américaine NOAA (mis à jour le 16 novembre 2020), la probabilité que les conditions La Niña se maintiennent jusqu’en janvier-mars 2021 est de 95% et celle de continuer jusqu’aux mois de mars-mai 2021 de 65%.

Ceci est important car La Niña contribue aux températures, aux précipitations et aux tempêtes dans de nombreuses régions du monde.

L‘article complet de l’OMM est à lire ici.

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