L’absorption naturelle du CO₂ atmosphérique par les terres et les océans est plus efficace qu’on ne le pensait

Adapté d’un communiqué de presse de l’Université libre d’Amsterdam


Une étude publiée le 16 mars 2022 dans la revue Nature indique que l’absorption naturelle du dioxyde de carbone atmosphérique par les terres et les océans est plus efficace qu’on ne le pensait. Les chercheurs sont arrivés à cette conclusion en établissant une nouvelle série chronologique des émissions mondiales de carbone dues à la déforestation. Jusqu’à présent, il y avait un chaînon manquant dans la compréhension du cycle mondial du carbone.

L’étude montre que les émissions de carbone dues à la déforestation entre les années 1960 et 1980 ont été inférieures à ce que les études précédentes supposaient. En combinant leur série chronologique avec d’autres ensembles de données, les chercheurs ont constaté que l’absorption de dioxyde de carbone par la nature est moins influencée par le changement climatique qu’on ne le pensait.

Des séries temporelles construites grâce à la visibilité de l’air

Pour estimer les émissions de carbone dans les principales régions de déforestation (Amérique du Sud et Indonésie), les scientifiques ont utilisé des mesures de la visibilité de l’air. Là où survient un grand nombre de feux de forêts, la visibilité décline à cause de la fumée. Les données sur la visibilité permettent ainsi de mesurer le nombre de feux de forêt dus à la déforestation dans ces régions.

« Des enregistrements cohérents de la visibilité dans les aéroports et autres sites remontent beaucoup plus loin dans le temps que les données satellitaires. En les reliant à la déforestation et aux incendies de forêt sur la base des mesures satellitaires pour les périodes plus récentes, nous avons pu établir une nouvelle série temporelle mondiale des émissions de carbone liées à la déforestation, et ainsi clarifier le rôle de la déforestation dans le climat mondial »,

Margreet van Marle, chercheuse sur le climat à l’institut de recherche néerlandais Deltares et auteur principal de l’étude

Le cycle du carbone est stable

Depuis les années 1970, les scientifiques savent qu’environ la moitié de nos émissions de carbone provenant de la combustion fossile et de la déforestation reste dans l’atmosphère, l’autre moitié étant absorbée par les océans et la Terre. Des recherches approfondies ont été menées pour déterminer si ces proportions sont susceptibles de changer à long terme, par exemple parce que le changement climatique altérerait la capacité de la végétation et des océans à absorber le CO₂. Cela aurait pu conduire à une accélération du changement climatique, car il resterait plus de CO₂ dans l’atmosphère. Des études antérieures avaient cherché à en fournir la preuve mais sans aboutir à des conclusions probantes, les émissions dues à la déforestation étant la principale source d’incertitude.

La nouvelle série chronologique montre que les émissions dues à la déforestation ont été plus faibles entre les années 1960 et 1980 que ne l’indiquaient les études antérieures. Les scientifiques pensent donc qu’une plus grande partie des émissions totales est restée dans l’atmosphère pendant cette période. Cela signifie sur l’ensemble de la série chronologique de 60 ans, il y a eu une diminution de la proportion de carbone qui se retrouve dans l’atmosphère, un signe que l’absorption de CO₂ par la nature a suivi le rythme des émissions croissantes de combustibles fossiles, et peut même être devenu plus efficace au fil du temps.

Selon Dave van Wees de l’Université libre d’Amsterdam, co-auteur principal de l’étude, si ces résultats sont robustes leur cause reste incertaine.

« Il se peut que certaines des boucles de rétroaction climatiques qui nous préoccupent, comme le dégel du pergélisol ou davantage d’incendies de forêt, laissent déjà leur empreinte mais soient compensées par d’autres mécanismes. Des recherches plus approfondies sont nécessaires pour déterminer le rôle et les tendances de chaque processus. »

Dave van Wees de l’Université libre d’Amsterdam, co-auteur principal de l’étude

Les pires scénarios ne se sont pas matérialisés

Selon Guido van der Werf, professeur à l’Université libre d’Amsterdam et spécialiste du cycle du carbone qui a mis en place l’étude, il est difficile pour l’instant de tirer des conclusions définitives sur le changement climatique futur.

 « Ce que nous avons principalement prouvé, c’est que les pires scénarios ne se sont pas encore matérialisés et que les nouvelles ne sont finalement pas si mauvaises. Mais cela ne veut pas dire que cela nous donne plus de temps pour atteindre nos objectifs climatiques. Ces “bonnes nouvelles” sont principalement basées sur les données des années 1960, 1970 et 1980. Si on prenait en compte les dernières décennies, il se pourrait que l’amélioration de l’efficacité du cycle du carbone ait diminué.»

Guido van der Werf, professeur à l’Université libre d’Amsterdam

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17 réflexions au sujet de « L’absorption naturelle du CO₂ atmosphérique par les terres et les océans est plus efficace qu’on ne le pensait »

  1. Le dernier paragraphe est la figure imposée pour éviter aux auteurs d’être censurés. Au conditionnel, on peut tout dire sans rien expliquer.

    • Pourquoi “coup dur” ? Avez-vous lu l’article et ce que dit le rapport du GIEC (publié bien avant cet article) à ce sujet ?

      Voici ce que dit la conclusion de l’article : “Our results, however, indicate that the CO2 airborne fraction has decreased by 0.014 ± 0.010 decade−1 since 1959.”

      Voici ce qu’en dit l’AR6 groupe de travail I dans le résumé technique, page 80: “The ocean (high confidence) and land (medium confidence) sinks of CO2 have increased with anthropogenic emissions over the past six decades (…). This coherence between emissions and the growth in ocean and land sinks has resulted in the airborne fraction of anthropogenic CO2 remaining at 44 ± 10% over the past 60 years (high confidence).”

      Il n’y a donc pas de contradiction. La nouvelle estimation se situe à l’intérieur des bornes d’incertitude fournies dans le rapport du GIEC.

      Si on regarde un peu plus en détail (Figure 3 de l’article, malheureusement “behind the paywall”, donc sans doute pas accessible à tous les grands scientifiques présents sur ce forum), on voit bien que toutes les études sont en très bon accord sur la “airborne fraction” à la fin de la période (autour de 0.47 ) et que c’est au début (années 1960) que les estimations divergent un peu (environ 0.52 dans la nouvelle étude de 2022, 0.42 dans l’estimation du GCP (2021), et 0.47 dans Houghton et Nassikas (2017)).

      A la limite, on peut féliciter le GIEC d’avoir été prudent en disant que sur 6 décennies, c’était assez stable dans la limite des incertitudes, et de ne pas conclure à une airborne fraction croissante suggérée par la plupart des études de qualité disponibles avant la plus récente publication (publiée après le rapport).

    • Ce ne sont pas les “travaux du GIEC”, mais des travaux de chercheurs sélectionnés par les fonctionnaires du GIEC qui vont dans le sens des théories de cette organisation onusienne, rejetant systématiquement dans les ténèbres extérieures d’autres travaux tout aussi pertinents qui s’opposent un tant soit peu à ces théories.

      • Exactement ! Le gros souci avec les “scientifiques” du GIEC c’est qu’ils ne peuvent pas avancer ou même étudier l’hypothèse d’autres origines que le CO2 “anthropique ” pour expliquer le “changement climatique ” . C’est une obligation reprise dans la “charte du GIEC ” !

  2. C’est une plaisanterie. Votre analyse et fausse. Mais on ne vas pas faire changer d’avis des convertis par les mensonges des industries et du commerce. Vous voulez continuer par exemple à intégrer des composants électroniques à des objets usuels ?
    Vous croyez en la transition énergétique alors qu’elle n’est pas possible ?

  3. Alfred Wegener était seul face à des centaines de scientifiques ne croyant pas sa théorie (en grand scientifique, vous voyez de quoi je parle n’est-ce pas?). Gallilée a failli être brûlé vif, c’est dire s’il était bien seul (un autre obscur chercheur). Et bien d’aurtes obscurs chercheurs ont continué face à des travaux d’autres Giecs composés de chercheurs non obscurs, mais pas scientifiques non plus.

  4. Giordano Bruno a péri sur le bûcher de l’Inquisition en l’an 1600 pour avoir affirmé qu’il existe d’autres mondes.
    On a, à ce jour, confirmé l’existence de plus de 5000 exoplanètes…

    La transition énergétique aura lieu… à l’occasion d’une découverte scientifique et/ou d’une innovation technologique. Et si elle apporte un véritable progrès.
    Toute tentative d’imposer une transition aux effets régressifs est vouée à l’échec. Surtout si, en plus, les technologies que l’on veut employer sont particulièrement inefficaces…

  5. Trente à 40% des terres émergées sont des roches, ou leur dérivés par altération, carbonatées. L’eau de pluie à pH 4 sur un calcaire produit in fine du CO2. On oublie systématiquement cette composante, qui s’joute au CO2 terrestre d’origine profonde, au CO2 résultant de la destruction des végétaux dès l’hiver, aux effets El Nino / La Nina et le dégagement de CO2 par les eaux froides profondes ramenées à la surface, le tout compensé par la séquestration de CO2 par la végétation au printemps et en été, à l’absorption par le phyto-plancton, etc. Et pourtant la concentration en CO2 de l’atmosphère reste stable à 0,04%. Et si cette concentration était le résultat d’un équilibre entre ce qui est émis et ce qui est absorbé, équilibre régi par des facteurs externes tels que la température, la pression partielle de gaz dans l’air, etc. de manière analogue à l’équilibre liquide/vapeur dans une chaudière à 210°C sous 16 atmosphères ? Autrement dit, le CO2 anthropique pourrait être un facteur mineurs parmi de multiples facteurs qui corrigent en + ou en – et qui répondent à une loi d’équilibre qui régule la concentration dans l’air. Tous les efforts pour limiter les émissions de CO2 ne seraient-ils pas un tonneau de Danaïdes à l’envers ?

    • Et comment le GIEC peut-il estimer (pour autant qu’il en reconnaisse l’existence) les quantités énormes de carbonate de calcium des sédiments marins décomposées en CO2 et en oxyde de calcium au contact des très fortes températures dans les zones de subduction qui couvrent des zones immenses des fonds marins de la planète?
      Une faible partie seulement de ce CO2 est recrachée par les volcans terrestres et sous-marins (cent fois plus nombreux), et le reste est dissous dans l’eau de mer sous l’effet des basses températures (environ 3°C) et des fortes pressions des abysses.

  6. bonjour à tous , bien qu’ayant eu une formation scientifique je n’ai aucune compétence en matière climatologique et c’est de façon très pragmatique que je voudrais intervenir.
    Pour moi une grande loi physique fondamentale de Lavoisier me parait trop souvent oubliée: “rien ne se perd ,rien ne se crée, tout se transforme” loi qui aboutit toujours à un équilibre physique . Ne pourrait il pas en être de même en matière de réchauffement climatique: la dilatation des océans, l’augmentation du plancton et de la végétation lors de ce réchauffement devraient compenser en grande partie l’augmentation de la concentration atmosphérique du CO2 comme la stagnation constatée de ce taux le laisse supposer?
    Il est bien certain que même si les réserves d’énergies fossiles sont encore importantes leur caractère évidemment limité constitue en fait le véritable problème avec deux réponses possibles: on continue à les ponctionner sans retenue ou l’on décide de les réguler. Et plus que le climat c’est cet enjeu qui est fondamental avec d’un côté ceux ,déclinistes collapsologues qui veulent tout arrêter tout de suite et de l’autre ceux qui ne veulent rien changer et continuer à consommer de plus en plus et sans limite. L’affrontement de ces deux extrêmes provoque des réactions irréalistes et préjudiciables comme l’avènement prématuré de la voiture électrique au bilan énergétique discutable ou l’abandon des surgénérateurs qui permettent un recyclage de certains déchets nucléaires. Les exemples sont multiples et la remise en cause du progrès technologique ( qui existe depuis que l’homme est apparu) par une grande partie des écologistes me parait une erreur fondamentale. C’est le progrès technologique qui nous permettra de sortir du dilemme actuel, pour ma part je scrute la progression de la recherche sur la fusion nucléaire qui bien que lente est bien réelle ( des chercheurs Américains ont réussi récemment pour la première fois à produire sur un temps court plus d’énergie qu’ils en ont consommée ce qui constitue un cap important, même chose pour des chercheurs Chinois qui ont atteint de très hautes températures, en attendant les prochains résultats du réacteur Iter en cours de construction) .Là alors nous pourrons dire que les voitures électriques ont toute leur place et oublier les produits fossiles ou en faire un mode énergétique marginal et mesuré.
    Plutôt que créer de la panique dans une population en mettant, à tort, chaque nouvel événement météorologique ou inattendu sur le compte du réchauffement climatique (exemples multiples comme la sécheresse dans le sud de Madagascar, la sécheresse en Californie, les feux en Australie, le retrait de côte au Sénégal…) demandons à nos décideurs d’agir de façon raisonnée et éclairée: augmentation réaliste de la part des énergies renouvelables, incitation aux économies d’énergie et taxation des consommateurs excessifs (grands yachts à moteur, avions privés, très grandes maisons dévoreuses d’énergie…)

    • J’ai récemment visionné un documentaire sur le prototype de fusion ITER. Le scientifique qui commentait la vidéo n’a pu s’empêcher de faire dans le politiquement correct en disant que l’énergie produite par les réacteurs de fusion “viendra en complément des énergies renouvelables” (!?!?!). Alors que les quantités d’énergie produites par ces engins, s’ils tiennent leurs promesses, seront infiniment supérieures à celles des éoliennes et autres panneaux P.V. et permettront espérons-le de les ranger définitivement dans le placard des accessoires inutiles générés par les lubies d’une époque révolue.

    • Bonjour,
      les Chinois , les Indiens, les Africains , d’autres pays et les Russes , soit 6 Milliards de personnes, vont se développer économiquement le mieux possible et vont utiliser à 80 % des énergies fossiles dans leurs mix énergétiques,
      nous pouvons toujours continuer avec nos discours et raisonnements Franco-Français, à lire et commenter les rapports du GIEC , ça fait passer un moment !!

  7. La véritable transition énergétique sera celle des réacteurs de fusion qui fourniront de l’énergie électrique en quantités très supérieures à ceux de fission à moindre coût.

  8. A published scientific paper that should be read.

    How much has the Sun influenced Northern Hemisphere temperature trends? An ongoing debate
    by Ronan Connolly1;2, Willie Soon1, Michael Connolly2, Sallie Baliunas3, Johan Berglund4, C. John Butler5, Rodolfo Gustavo et al – Center for Environmental Research and Earth Science (CERES), Salem, MA 01970, USA

    In order to evaluate how much Total Solar Irradiance (TSI) has influenced Northern Hemisphere surface air temperature trends, it is important to have reliable estimates of both quantities. Sixteen different estimates of the changes in TSI since at least the 19th century were compiled from the literature. Half of these estimates are “low variability” and half are “high variability”. Meanwhile, five largely-independent methods for estimating Northern Hemisphere temperature trends were evaluated using: 1) only rural weather stations; 2) all available stations whether urban or rural (the standard approach); 3) only sea surface temperatures; 4) tree-ring widths as temperature proxies; 5) glacier length records as temperature proxies. The standard estimates which use urban as well as rural stations were somewhat anomalous as they implied a much greater warming in recent decades than the other estimates, suggesting that urbanization bias might still be a problem in current global temperature datasets – despite the conclusions of some earlier studies. Nonetheless, all five estimates confirm that it is currently warmer than the late 19th century, i.e., there has been some “global warming” since the 19th century. For each of the five estimates of Northern Hemisphere temperatures, the contribution from direct solar forcing for all sixteen estimates of TSI was evaluated using simple linear least-squares fitting. The role of human activity on recent warming was then calculated by fitting the residuals to the UN IPCC’s recommended “anthropogenic forcings” time series. For all five Northern Hemisphere temperature series, different TSI estimates suggest everything from no role for the Sun in recent decades (implying that recent global warming is mostly human-caused) to most of the recent global warming being due to changes in solar activity (that is, that recent global warming is mostly natural). It appears that previous studies (including the most recent IPCC reports) which had prematurely concluded the former, had done so because they failed to adequately consider all the relevant estimates of TSI and/or to satisfactorily address the uncertainties still associated with Northern Hemisphere temperature trend estimates. Therefore, several recommendations on how the scientific community can more satisfactorily resolve these issues are provided.

    Authors –
    Ronan Connolly1;2, Willie Soon1, Michael Connolly2, Sallie Baliunas3, Johan Berglund4, C. John Butler5, Rodolfo Gustavo
    Cionco6;7, Ana G. Elias8;9, Valery M. Fedorov10, Hermann Harde11, Gregory W. Henry12, Douglas V. Hoyt13, Ole Humlum14, David R. Legates15, Sebastian L¨uning16, Nicola Scafetta17, Jan-Erik Solheim18, L´aszl´o Szarka19, Harry van Loon20, V´ıctor M. Velasco Herrera21, Richard C. Willson22, Hong Yan (y÷)23 and Weijia Zhang24;25
    1 Center for Environmental Research and Earth Science (CERES), Salem, MA 01970, USA; ronan@ceres-science.com
    2 Independent scientists, Dublin, Ireland
    3 Retired, formerly Harvard-Smithsonian Center for Astrophysics, Cambridge, MA 02138, USA
    4 Independent researcher, Malm¨o, Sweden
    5 Retired, formerly Armagh Observatory, College Hill, Armagh BT61 9DG, Northern Ireland, UK
    6 Comisi´on de Investigaciones Cient´ıficas de la Provincia de Buenos Aires, Argentina
    7 Grupo de Estudios Ambientales, Universidad Tecnol´ogica Nacional, Coløn 332, San Nicol´as (2900), Buenos Aires, Argentina
    8 Laboratorio de F´ısica de la Atm´osfera, Facultad de Ciencias Exactas y Tecnolog´ıa, Universidad Nacional de Tucum´an, Av.
    Independencia 1800, 4000 Tucum´an, Argentina
    9 Instituto de F´ısica del Noroeste Argentino (Consejo Nacional de Investigaciones Cientficas y T´ecnicas – Universidad Nacional de
    Tucum´an), 4000 Tucum´an, Argentina
    10 Faculty of Geography, Lomonosov, Moscow State University, Leninskie Gory St. 1, Moscow 119991, Russia
    11 Helmut-Schmidt-University, Hamburg, Germany
    12 Center of Excellence in Information Systems, Tennessee State University, Nashville, TN 37209 USA
    13 Independent scientist, Berkeley Springs, WV, USA
    14 Emeritus Professor in Physical Geography, Department of Geosciences, University of Oslo, Norway
    15 College of Earth, Ocean, and the Environment, University of Delaware, Newark DE 19716-2541, USA
    16 Institute for Hydrography, Geoecology and Climate Sciences, Hauptstra_e 47, 6315 A¨ geri, Switzerland
    17 Department of Earth Sciences, Environment and Georesources, University of Naples Federico II, Complesso Universitario di Monte S. Angelo, via Cinthia, 21, 80126 Naples, Italy
    18 Retired, formerly Department of Physics and Technology, UiT The Arctic University of Norway, 9037 Tromsø, Norway
    19 ELKH Institute of Earth Physics and Space Science, 9400 Sopron, Csatkai utca 6-8, Hungary
    20 Retired, formerly National Center for Atmospheric Research, Boulder, Colorado, USA
    21 Instituto de Geofisica, Universidad Nacional Aut´onoma de M´exico, Ciudad Universitaria, Coyoac´an, 04510, M´exico D.F., M´exico
    22 Active Cavity Radiometer Irradiance Monitor (ACRIM), Coronado, CA 92118, USA
    23 State Key Laboratory of Loess and Quaternary Geology, Institute of Earth Environment, Chinese Academy of Sciences, Xi’an 710061, China
    24 Department of Mathematics and Physics, Shaoxing University, Shaoxing, China
    25 Department of AOP Physics, University of Oxford, Oxford, UK
    Received 2020 December 7; accepted 2021 April 14

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