Les températures élevées de l’Europe cet hiver expliquées par l’oscillation de l’atlantique nord (NAO) en phase positive

De décembre 2019 à février 2020, le temps a été doux en Europe notamment au Nord et l’Est. Selon l’OMM (Organisation Météorologique Mondiale) la température moyenne cet hiver était près de 3°C au-dessus de la norme 1981-2010.

Figure 1 : Anomalies mensuelles de température en Europe de janvier 1979 à février 2020 par rapport à la moyenne 1981-2010. Source Copernicus

Ces températures inhabituelles s’expliquent par le fait que l’oscillation de l’Atlantique Nord (NAO) a été « positive » au cours de l’hiver 2019/20.

Evolution de l’index NAO (Source NOAA)

Or une NAO positive pendant l’hiver est généralement associée à des conditions plus humides que la normale dans le nord de l’Europe et à des conditions plus sèches que la moyenne pour le sud de l’Europe et la région méditerranéenne.

En phase positive de la NAO, le jet stream se dirige directement vers le nord de l’Europe, apportant un temps plus chaud et plus humide, tandis que le sud de l’Europe connaît des conditions plus fraîches et plus sèches.

En phase négative, le jet stream serpente davantage au-dessus de l’Atlantique Nord car il n’est pas contraint par ce dipôle de pression. Cela conduit à des conditions plus fraîches et plus sèches dans le nord de l’Europe, et inversement pour le sud de l’Europe (Figure 3).

Figure 3 : Mode NAO et jet stream

Les mêmes causes qui expliquent la bonne tenue de la banquise arctique expliquent donc aussi l’hiver doux qu’a connu l’Europe cet hiver.

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