France 2023, climat et production agricole

Par MD

Introduction.
L’année dernière, un article sur le sujet avait inspiré de nombreux commentaires pertinents de la part de correspondants manifestement bien documentés. C’est pourquoi il a semblé opportun de réitérer l’exercice pour l’année 2023. Le service statistique du ministère de l’agriculture (Agreste) vient en effet de publier son bulletin mensuel de janvier 2024 qui comporte des séries chronologiques relatives à la météorologie et aux productions agricoles, jusqu’à l’année 2023 incluse.
Le présent article ne constitue qu’une illustration graphique des séries publiées par l’Agreste : il n’a d’autre prétention que de fournir un aperçu général quantitatif des productions agricoles végétales sur le territoire de la France métropolitaine, et de susciter des réactions notamment sur les aspects techniques ou économiques de l’agriculture française. Les lecteurs intéressés pourront se reporter aux nombreuses publications de l’Agreste, et en son temps au bulletin conjoncturel 2024 qui ne devrait pas tarder à paraître.

Météorologie.

Pour la météorologie, Agreste distingue six grandes régions en France continentale, plus la Corse, en s’appuyant sur les données de Météo France, qui comportent les séries longues de températures et de pluviométries de 35 stations météorologiques. Les séries publiées couvrent la période 1997-2023.
-Températures. Le graphique ci-dessous illustre les relevés de températures annuelles pour les six régions, et pour l’ensemble de la France continentale (moyenne non pondérée des six régions).

Les températures sont restées pratiquement stables entre 2022 et 2023, à un niveau record pour la période considérée. En regroupant les six régions continentales, et en raisonnant cette fois par saisons météorologiques (l’hiver de l’année n comportant le mois de décembre de l’année n-1), on obtient le graphique suivant.

Précipitations.

Après une année 2022 très déficitaire, l’année 2023 est revenue pratiquement à la normale, grâce surtout à un automne particulièrement arrosé.

Productions agricoles.

Pour les grandes cultures, les séries commencent en 1993 ; pour les autres, en 1999-2000.

Céréales.

Productions.

Rendements (rapport entre les productions et les surfaces cultivées).

L’année 2023 a connu des rendements moyens pour les trois principales céréales. Sur la période 1993-2023, les rendements sont tendanciellement en légère hausse.

Oléoprotéagineux.

Productions.

Rendements.

Betteraves.

Productions.

Les pics des années 2017 à 2019 correspondent à une augmentation considérable des surfaces cultivées. Depuis cette période, la production est revenue au niveau des années 2000.

Rendements.

Légumes.

Productions.

Fruits.


Productions (l’échelle des ordonnées pour la pomme est en rouge à droite)

Vins

Productions.

La production des vins de table et AOP semble être stabilisée depuis une dizaine d’années. La production de champagne a battu son record en 2023 (près de 3,4 millions d’hectolitres).

Conclusion.

Dans ces graphiques chronologiques, au-delà des tendances sur longue période, on constate les variations annuelles parfois considérables des productions et des rendements agricoles. L’année 2023 apparait comme une année culturale moyenne sans rien qui la distingue des dix dernières années, sur fond d’une température moyenne relativement élevée et d’une pluviométrie redevenue normale après la sécheresse de 2022.
Ces chiffres ne disent évidemment pas tout, mais ils démontrent que l’agriculture reste dans notre pays une activité mature, dont l’importance sur l’économie et l’équilibre du territoire ne doit pas être négligée. Encore faut-il que les acteurs disposent de conditions de vie qui assurent leur maintien et leur relève. Les autorités seraient bien inspirées de cesser de leur imposer des contraintes, interdictions et taxations croissantes au nom d’impératifs plus ou moins abstraits voire imaginaires. C’est ce que les fermiers néerlandais et allemands entre autres sont en train de rappeler à leurs gouvernements.

Partager

31 réflexions au sujet de « France 2023, climat et production agricole »

  1. La FRANCE grand exportateur de produits agricoles, devenu aujourd’hui importateur net , voilà encore une réussite glorieuse de l’UE et de ses innombrables contraintes !!! Les agriculteurs de ma région dont celui qui m’a succédé souffrent !!!

    • Et surtout, la France, climatiquement favorisée par Dame Nature pour son agriculture, un point fort de son économie depuis plus d’un millénaire a été dépassée dans ses productions par son voisin allemand.
      Une fois qu’on aura forcé les agriculteur à vendre leurs exploitations familiales à de grands groupes agro-alimentaires et que leurs enfants viendront grossir notre armée de chômeurs payés par l’argent public, QUI s’occupera d’entretenir le jardin de la France l’un des plus beaux de la planète ? Les employés municipaux ?

      • Le voisin allemand ne va pas bien du tout sur le plan agricole en ce moment. Avec Cem Ozdemir, un écolo pur et dur aux commandes de l’agriculture allemande, les agriculteurs allemands sont écrasés de normes et diktats en tout genre et souffrent terriblement. Ils sont actuellement en pleine révolte même si les journaux en parlent peu.

  2. Si rien ne change dans les politiques agricoles françaises et nord européennes qui sont sous les diktats des écologistes européens, il est à craindre que les productions baissent dans tous les domaines dans les années à venir.
    Si je ne parle que de la France et du nord de l’Europe, c’est parce que les réglementations, soit n’existent pas dans les autres pays européens, soit ne sont pas appliquées.
    On peut donc dire que la fête continue joyeusement dans la péninsule Ibérique, en Italie, dans les pays de l’Est d’où on nous expédie d’ailleurs du bio qui est à mourir de rire, ou à pleurer de désespoir. Mais le grand public, qui au mieux n’a pas dépassé le stade de la tomate cerise ou du pied de courgettes, ce qui fait de lui un pro, il en est persuadé (un peu comme si en changeant un pile de montre, on était horloger !) gobe dans le domaine du bio tout ce qu’on lui raconte à ce sujet. Dieu que les gens sont c… !

    En France, Allemagne, Bénélux, les normes en matière de pesticides, herbicides et engrais sont de plus en plus draconiennes et certains s’imaginent même (les affabulateurs étant relayés par la presse) qu’on pourrait faire pousser des plantes sans eau ou presque !
    La lente agonie des productions fruitières françaises et assez symptomatique. C’est un domaine où les normes ont durci rapidement alors même que les maladies et insectes nuisibles sont beaucoup plus nombreux que par le passé car cela arrive de tout les coins du monde, parfois dans une simple valise.
    On pourrait rajouter les questions de main d’oeuvre, un pays qui a 5 millions de chômeurs et 2 millions de personnes au RSA n’a personne pour ramasser certains récoltes difficilement mécanisables, et quand on trouve du monde, il y a une réglementation du travail rigoureuse et tatillonne qui est ignorée dans les pays du sud de l’Europe qui ont encore un avantage de plus.

    Les agriculteurs réclament l’application de clauses miroirs, c’est à dire l’interdiction de toute importation provenant d’un pays dont les normes culturales ne seraient pas les mêmes que dans le nôtre. On a testé cet été pour les cerises pour lesquelles une clause miroir avait été adoptée pour les importations. Celles qui venaient d’Espagne, soit disant respectant les clauses miroirs, étaient positives à des produits parfois interdits depuis 20 ans en France et encore les tests ont été très rares !

    Et que dire des vannes qui ont été totalement ouvertes avec l’Ukraine dans le cadre d’une politique de soutien financier par l’Union Européenne. Nous sommes en train d’être submergés (entre autres) par le sucre Ukrainien produit massivement grâce aux néonicotinoïdes que l’on nous interdit en France.

    On pourrait également parler des élevages de volailles. Les méga élevages dans des conditions d’entassement très loin de nos normes, sont désormais implantés dans les pays de l’Est dont l’Ukraine (où on trouve un élevage de 2 millions de poulets, hein c’est pas une blague !) et qui nous envoient leurs poulets débarrassés de droits de douane.
    Petit détail, ici en France, on abat tous les poulets d’un élevage lorsqu’un seul cas de grippe aviaire est détecté. Dans les pays de l’est, il faut entre 20% et 30% du cheptel atteint pour qu’on abatte sanitairement. En général, on se dépêche d’abattre avant l’abattage sanitaire du petit poulet, malade ou pas et on nous l’envoie ou il part en nourriture animale.

    L’élevage est également compromis, en partie par les normes issues des gros délires au sujet du méthane émis par les vaches (et le méthane des rizières au fait ?), mais également parce que dans de nombreuses régions se posent pour les éleveurs ovins et caprins la question des massacres par les loups, voir les ours ou les vautours.
    Les veaux élevés au pré sont de plus en plus attaqués également, j’ai des cousins qui en ont fait les frais et les tactiques administratives pour ne pas imputer au loup ces attaques sont assez impressionnantes. On sait limiter les indemnisations et fabriquer des statistiques acceptables dans notre pays, c’est un vrai métier.
    Certains (mes cousins) envisagent une stabulation complète à plus ou moins court terme, seule solution pour garder les jeunes bovins à l’abri des prédateurs. Dommage qu’on en faisait de la belle qualité en plein air…
    Pour les ovins, sans changement, ils nous seront à terme tous expédiés d’Angleterre ou de Nouvelle Zélande, pays sans prédateurs.
    Et ne pas venir dire que cela se passe mieux ailleurs. Ce sont des fables journalistiques, par exemple dans la presse espagnole, on peut lire que les éleveurs français n’ont pas de problèmes avec les loups et les ours et dans la presse française, on va lire que les éleveurs espagnols n’ont pas de problème avec les loups et les ours ! La réalité c’est que les éleveurs de tous les pays européens pleurent les massacres de leurs troupeaux et que les journaux grand public n’en finissent pas de mentir (pas de raison d’être surpris à ce sujet).

    Autre point, les OGM, nouveaux et anciens, une partie de l’Europe et en particulier la France s’en privent sans absolument aucune raison depuis 20 ans, nos chercheurs dans ce domaine sont d’ailleurs partis travailler à l’étranger. Or les OGM sont l’avenir de l’agriculture, on veut moins de pesticides, moins d’engrais, les OGM sont la solution. On nous affirme qu’il va faire plus chaud et qu’il y aura moins d’eau, les OGM sont la solution. On veut capter plus de CO2, les OGM sont la solution également.
    Et que ceux qui ont envie de me répondre à ce sujet commencent par prendre un livre de biologie puis un livre de génétique végétale et qu’ils commencent à la page 1. Cela leur évitera de venir me raconter les méga débilités que l’on trouve sur Internet sur les OGM.
    Je raconte souvent ce crétin croisé dans une jardinerie, qui au rayon semences, beuglait qu’on vendait des OGM stériles en rayon, en fait il désignait des graines F1 dont il avait lu que c’était des OGM stériles. Les F1 sont des graines produites de façon très classique et ancienne par croisement de deux lignées pures pour bénéficier des avantages des deux parents. La fable sur leur stérilité vient du fait qu’à la génération F2, les caractères ont une forte tendance à se disjoindre donc on a des plantes un peu différentes et rarement la même.
    Au demeurant, pour certaines cultures, la stérilité “fabriquée” d’une plante est un avantage (par exemple pour une salade ou un choux qui ne montera pas.)
    Epargnez moi également les remarques au sujet du brevetage du vivant, créer des variétés est un énorme travail qui peut prendre des années à toute une équipe. Les semences sont brevetés pour seulement 20 ou 30 ans et cela choque certains ? Les mêmes je suppose qui trouvent normal que les créateurs d’une oeuvre artistique (chanson, livre, tableau) bénéficient de droits d’auteur jusqu’à leur mort et au delà de leur mort, leurs héritiers en bénéficient à leur tour pendant 70 ans.

    Pour ce qui est des sols qui seraient malades, de l’eau qui va manquer ou je ne sais quel autre délire, quand vous entendez un de ces prêcheurs d’apocalypse à la tv, à la radio, ou dans les journaux, prenez son nom et cherchez à en savoir plus. Vous découvrirez que le prêcheur d’apocalypse est également un entrepreneur qui a monté un juteux business d’analyses des sols, de stages divers pour améliorer votre sol, de vente de produits divers, bref, c’est un (ou une) marchand de peur pour son propre intérêt financier
    Et si c’est pas un marchand de peur, il émarge ailleurs, au GIEC par exemple où émarge quelqu’un que je viens de lire et qui annonçait qu’il va falloir se préparer à vivre avec 2l d’eau par personne à Montpellier !

    • Vous dressez un constat impitoyable sur la sottise idéologique qui prédomine en matière d’agriculture.
      On peut faire à peu près le même en matière d’énergie. A cause des mêmes nuisibles.

    • Pour le “délire du méthane”, il y a certes le riz, mais aussi des forêts telles que la forêt amazonienne qui rejette des quantités significatives de méthane et qui est tout sauf « le poumon de la planète » comme le répètent des tas de perroquets à la radio. Le poumon de la planète est constitué par d’autres forêts telles celles du nord de l’Amérique, de l’Europe et de l’Asie. Les dévots du GIEC devraient être favorables à la déforestation de l’Amazonie pour compenser “le CO2 anthropique”… A quoi répondront les vrais défenseurs de l’environnement qu’il faut la conserver pour son exceptionnelle biodiversité.

  3. @XRIS
    “”””””””L’élevage est également compromis, en partie par les normes issues des gros délires au sujet du méthane émis par les vaches (et le méthane des rizières au fait ?)”””””
    Le problème du méthane , c’est le permafrost qui fond ; vachent qui pètent et rizières qui pourrissent n’ont jamaias posé de problèmes
    CO2 et CH4 sont des prétextes pour vous taxer

    Moi , ce que je j’imposerais aux agriculteurs , c’est d’avoir des tracteurs électriques ; une tonne de batterie sur ceux ci ne changerait pas grand chose à leur efficacité énergétique ; après les agriculteurs ont plein d’espace pour installer des panneaux solaires , voire des éoliennes

    • Le méthane , c’est le gaz des marais. Entre les roseaux, on aperçoit les bulles qui crèvent à la surface. Avec un briquet il est facile d’identifier ce gaz.
      Conclusion, pour limiter le dégagement de CH4, ce puissant gaz à effet de serre, il faut assécher TOUS les marais,
      Ensuite on asséchera les océans, car H2O vapeur est le principal gaz à effet de serre sur cette planète.

    • Le permafrost n’a cessé de fondre depuis la fin de la dernière glaciation à des vitesses variables en se retirant vers le Nord, puisqu’il frappait nos latitudes durant cette glaciation sur près de la moitié Nord du pays. Les surfaces des sols englacés de l’hémisphère Nord qui ont déjà fondu au cours de l’Holocène furent ainsi autrement plus importantes que celles qui restent à fondre, 90 % du Groenland, 80 % de l’Alaska, 50 % du Canada et de la Russie (plus particulièrement dans sa partie sibérienne), pour autant qu’elles finissent par fondent en totalité, ce qui est extrêmement peu probable.
      C’est pour cette raison que les alertes climatocatastrophiles sur une augmentation des émissions de méthane résultant de cette fusion des pergélisols me paraissent aussi déplacées que celles selon lesquelles des microorganismes inconnus congelés depuis le précédent interglaciaire pourraient menacer l’humanité de redoutables et incurables épidémies: Cela fait 15000 ans que ces prétendus virus et microbes se répandent dans des régions précédemment permafrostiques sans que rien de tel n’ait été observé.

  4. Une remarque : depuis plus de 30 ans (création du Giec), on nous rabâche que suite au CO2 (anthropique, bien sûr) qui crée un effet de cloche, faisant bouillir la marmite, les hivers seront de plus en plus doux. Certes, il y en a eu, en 30 ans, mais il y en a eu aussi (et encore) de très, très froids. Les USA, la Chine, sur le podium des Etats pollueurs et émetteurs de CO2, enchaînent les hivers rigoureux. Il fait entre – 14 et – 22° aujourd’hui à Des Moines (Iowa, USA).
    On a quand même un peu de recul pour remarquer que depuis 30 ans, les hivers doux ne sont pas légion, alors que la théorie du Giec dit que la Terre se réchauffe. Le grain de sable dans la machine ? C’est tout simplement naturel.

      • Presque tous vos posts commencent par “non”…
        En plus, votre réponse à Champignac est particulièrement idiote. Il est clair que vous n’avez absolument rien compris à son propos. D’ailleurs, vous ne comprenez pas grand chose à quoi que ce soit.
        Bien trop prétentieuse…

        • Merci, ohmdeboi, pour votre réponse.
          Puisque MLA aime les liens web, en voici un :
          https://rdnewsnow.com/2024/01/13/jan-12-cold-records-fall-across-alberta/?fbclid=IwAR0rP39J-UAn4XYoP6J4SYEt3BbjvfHi2TRE0MrgBGtBhSL3-FX8oTD3zUQ
          Il est bien évident que MLA suit son petit chemin sans aucune logique, elle répond toujours à côté de la plaque. On fait tous le constat que malgré un CO2 anthropique de plus en plus rejeté, il y a encore des hivers très froids. Mais les médias mettent toujours en avant les canicules. C’est imprimé dans la tête des gens. De même que les médias, quand ils évoquent le climat, parlent toujours de catastrophes. Par exemple, les pluies diluviennes de l’automne 2023 et de l’hiver 2024 ont bien alimenté la nappe phréatique, mais cela ne les empêche pas de dire qu’il y aura des risques de sécheresse en 2024. C’est cela qui interpelle sur la véracité du Giec. S’il était si sûr de lui, quel besoin de brandir le spectre de la peur en permanence ? Hier, sans « Le Dauphine Libéré », il y avait trois articles qui parlaient du RCA. Et c’est comme ça tous les jours. « Trop d’infos tue l’info. » MM du Giec, la vôtre est morte !

          • Je viens de jeter un coup d’œil sur votre lien. Tout de même, ça plaisante pas.
            Gageons que nos médias subventionnés vont bien se garder de répercuter cette info. En revanche, on aura droit aux gros titres au moindre coup de chaud… l’été prochain.

            Toute cette comédie ne résisterait pourtant pas à une émission spéciale, à une heure de grande écoute, où on donnerait quelques explications sérieuses sur ce qui se passe réellement. Il est vrai que les blagues graveleuses de Depardieu sont plus importantes.

          • Les médias vont souligner que météo et climat sont deux sujets distincts. Étrangement, ils auront oublié ce principe à la première canicule de l’année, brandissant menaces et propos culpabilisants.
            Je lisais récemment un article intitulé “bon, on se les gèle, mais n’en fait on pas un peu trop ?”, critiquant la couverture médiatique sur l’épisode météo actuel et pinaillant sur des mesures, pour marteler l’idée si essentielle (ironie) qu’à un degré près ce n’était pas “une vague de froid” (en France, mais ailleurs si, ne cherchez pas de logique).
            Ma pensée va pour les sans domicile fixe et plus généralement les gens trop précaires pour se chauffer correctement. Ce discours démagogique de petit bourgeois planqué est insupportable. Les industriels, qu’ils détestent tant, ont bien plus d’éthique en se battant tous les jours pour maintenir l’innovation, lever des fonds pour éviter la fermeture de la boîte, malgré les attaques incessantes de ceux qu’ils engraissement indirectement.

        • Tant que vous dites des trucs grossièrement faux, je dis effectivement “non”, désolée.
          Tenez, essayez de dire un truc juste, pour voir.

  5. En complément de ce bilan très intéressant, on pourrait ajouter qu’en métropole, les grandes cultures céréalières et fourragères ainsi que les prairies d’élevage représentent environ 25 millions d’hectares qui produisent au moins 200 millions de tonnes de matière première agricole végétale auxquelles il faut ajouter les systèmes racinaires pour une masse équivalente contribuant à la fertilité des sols. On peut estimer que ces 400 millions de tonnes de matière végétale constamment renouvelée représentent plus de 700 millions de tonnes de CO2 absorbé annuellement, principal puits de carbone du territoire, sans compter la filière forêt-bois d’une part, les vergers, les diverses cultures de légumes, de fleurs ou d’autres plantations et les prairies d’autres part qui absorbent de l’ordre de 200 millions de tonnes de CO2. Enfin, il convient d’ajouter à ces résultats les produits industriels stockant du carbone pour l’équivalent d’au moins 200 millions de tonnes de CO2.

    Au total, on peut estimer que l’activité humaine en métropole absorbe plus de 1,1 milliard de tonnes de CO2 chaque année. Ce résultat global est à mettre en regard avec les 620 millions de tonnes de CO2 émis directement sur le territoire ou indirectement par les diverses importations, estimation trivialement surestimée d’environ 20%, soit plutôt 500 millions de tonnes de CO2 réel. Ainsi, chaque année, l’empreinte carbone nette moyenne des Français apparaît négative, avec au minimum 9 tonnes de CO2 net absorbé par habitant, bilan résultant pour l’essentiel du travail des agriculteurs.

    Pour être complet France entière, il faudrait ajouter la forêt guyanaise, mais comme il s’agit d’une forêt naturelle mature peu ou pas exploitée, son potentiel d’absorption net du CO2 est incertain. Il conviendrait également d’ajouter les planctons marins au sein de l’immense ZEE nationale, autre puits de carbone majeur de la France en mesure de démultiplier le résultat précédent.

    • Merci pour ce bilan massique du carbone en France. S’agissant d’être complet, il ne faut pas oublier le Régent, ce gros diamant (tout ce qui nous reste des bijoux de la couronne) puisque c’est du carbone pur.

    • Il faut faire le bilan du cycle du carbone complet, M.Roger.
      Les surfaces agricoles absorbent certes du CO2 pour la croissance de la matière végétale qu’ils produisent
      Mais cette matière végétale, quand elle est consommée, par des animaux ou des humains, ou quand elle se décompose, ou quand elle est brulée sou une forme ou sous autre,…elle retourne dans l’atmosphère sous forme de CO2.
      Vous ne pouvez pas sérieusement compter que ce qui est absorbé quand ça vous arrange, et que ce qui est émis quand ça vous arrange.
      C’est fou cette incapacité des climato-sceptiques à faire un bilan complet. C’est fascinant, même.

      • @MLA
        La France possède, en superficie, la deuxième Zone Economique Exclusive mondiale, 10,8 millions de km², juste devant les Etats Unis. Les eaux occupant cette zone sont pour une grosse part situées en zone tempérée, tropicale ou équatoriale dont l’activité planctonique chlorophyllienne captatrice de CO2 est probablement bien supérieure à la totalité des activités agricoles céréalières, forestières, fourragères, maraichères, fruitières, florales, etc… de notre petit Hexagone, listées par Roger.
        Je lis sur Wikipédia que le phytoplancton “ne représente que 1 % de la biomasse d’organismes photosynthétiques sur la planète mais assure environ 45 % de la production primaire (fixation du carbone minéral (CO2) en carbone organique”
        On peut donc sans conteste convenir avec Roger que l’empreinte carbone nette moyenne des Français est effectivement négative, ne vous déplaise.

        • Et bien allez y faites le calcul global.
          Parceque votre “on peut donc sans conteste convenir que; avec Roger,……”, c’est vague et ça sent plus la conversation de bistrot que le calcul rationnel….

          • En termes de bilan quantitatif mondial, la photosynthèse planctonique fixe annuellement entre 55 et 60 milliards de tonnes de CO2. En estimant le domaine maritime français à environ 3% de la totalité de la surface des océans de la planète, on peut dire que le phytoplancton du domaine maritime de la France fixe donc annuellement 1,8 milliard de tonnes de CO2, et probablement plus puisque la plus grande partie de ce domaine est situé dans des zones tempérées ou équatoriales dont les températures favorisent la photosynthèse.
            En 2021, les émissions de CO2 de la France ont été évaluées à environ 600 millions. J’en déduis que le domaine maritime, ou plus précisément la ZEE de la France fixe environ 3 fois plus de CO2 que notre pays n’en émet.

          • Non, le planton ne fixe pas 60 milliards de tonnes de CO2 par an !
            Le planton ne fait pas que fixer du CO2, il en émet aussi.
            Les océans dans le monde absorbent, en bilan annuel net, environ 10 milliards de tonnes de CO2 par an.
            Et ce n’est pas que le planton, une partie de ce CO2 est solubilisée.
            Vous êtes décidément tous infoutus de faire un bilan du cycle du carbone complet.

    • Monsieur Roger, vos chiffres sont très piochés et très intéressants. Mais, il faut sortir de ce paradigme où on nous enferme. On se fiche totalement des « millions de tonnes de CO2 stockées » ou de la faible « empreinte carbone des Français ». Le CO2 n’a rien à voir avec le climat, il faut agir sur un autre registre. Vos arguments sont certes justes, mais ils ne font qu’accréditer la discussion éternelle et insupportable sur le CO2, alors que la question du climat est AILLEURS . Soit on change progressivement de terrain de jeu comme vous le faites, soit on rejette d’emblée les règles du jeu qu’on nous impose. Je suis pour la seconde option, mais la discussion reste bien sûr ouverte…

      • Les deux approches sont nécessaires selon les interlocuteurs. Pour ceux qui doutent, quelques vérités chiffrées facilement démontrables peuvent les aider à prendre conscience de l’arnaque climatique. Pour les cas désespérés au cerveau complètement lavé, la seconde option est sans doute nécessaire.

  6. Bonjour.Petits rappel:les vaches et les ruminants ne pètent pas,ils rotent(dégazage de la panse).Par ailleurs le glyphosate,sauf erreur de ma part, a été déclaré probablement (interprèté certainement par nos journaleux) cancérigène sous la pression d’un (expert?)ayant reçu une confortable somme (on parle de 150 000 dollars) d’un cabinet d’avocats US.Eh oui,le lobbying marche aussi dans le sens là.A ce jour combien de morts par le glypho?combien de morts par les pseudo vaccins Covid.Combien d’effets secondaires pour chacun des deux.Sacrés Français,ils ne voulaient pas entendre parler d’O.G.M.,ils se sont précipités sur les pires d’entre eux:ces machins anticovid(injectés au mépris du code de Nuremberg et du protocole d’Helsinski????)

    • Le Roundup-glyphosate est interdit à la vente en France, mais ni en Espagne ni en Italie. Les particuliers comme moi qui veulent efficacement désherber leur jardin peuvent s’en faire livrer sans difficulté via Amazon.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

captcha