Feu de forêt à Ribaute : les facteurs à l’origine du sinistre

Alors que le département de l’Aude se remettait à peine des dégâts causés par un précédent feu survenu début juillet qui avait détruit quelque 2 000 hectares de forêt, un nouvel incendie s’est déclaré mardi 5 août à Ribaute (Aude) entre Narbonne et Carcassonne. L’incendie qui n’a été fixé que jeudi 7 peu avant 20h, a ravagé près de 17 000 hectares de végétation. Il a coûté la vie à une personne et fait 23 blessés. Le bilan matériel provisoire fait état de 35 habitations détruites (et 20 autres endommagées), 18 hangars et 3 chalets entièrement détruits et 54 véhicules calcinés. 1.500 foyers restaient privés d’électricité jeudi soir.

Parti d’un seul et même foyer, cet incendie est le plus important survenu sur le pourtour méditerranéen français après celui de 1949.

Vent, température, sécheresse, une combinaison de facteurs météorologiques et géographiques défavorables

D’une ampleur inédite, le feu a parcouru, au plus fort du brasier, six kilomètres chaque heure. Les conditions climatiques répondaient à la « règle des trois 30 » : température au-delà de 30 °C, vent soufflant à plus de 30 km/h et taux d’humidité inférieur à 30%.

D’abord, la tramontane, vent régional du sud de la France, a renforcé la puissance de l’incendie. Mardi, des rafales jusqu’à 60km/h ont soufflé dans l’Aude, permettant aux flammes d’avancer bien plus vite que d’habitude. « Avec le vent, on a vu le feu sauter d’un versant à l’autre d’une colline » a déclaré un expert.

Se sont ajoutées à cela des températures élevées et un terrain sec. 

Un terrain difficile à défendre

Le relief de la zone a également entraîné un phénomène de convection. Dans ces paysages très vallonnés, le vent accélère entre deux collines, l’air se réchauffe et provoque l’embrasement de la végétation. De plus, la topographie du terrain très escarpé complique l’intervention des pompiers au sol. « C’est le feu qu’on craignait, on sait que c’est dans un endroit dangereux, compliqué d’accès et difficile à défendre », alerte le directeur de l’agence de l’Aude de l’ONF ». 

Un niveau de sécheresse record

Selon le dernier bulletin météorologique de la situation hydraulique, « au 1er juillet 2025, l’indice d’humidité des sols superficiels affichait des records de baisse sur l’Aude, l’Ariège, les Hautes-Pyrénées et les Pyrénées-Orientales ».

Le tout, après un mois de juin « historiquement très chaud et sec », toujours d’après Météo-France, et alors que « le déficit de pluviométrie (dépassait) 75 % » sur le territoire. Les sols y sont « plus secs que la normale » et la végétation, dans ces conditions, sert désormais de combustible à l’incendie.

Une végétation très inflammable

Enfin, les espèces d’arbres ont empiré la situation. Les pins d’Alep ou les chênes verts qui font de 5 à 20 mètres de haut, forment des torchères de 20 à 30 mètres de hauteur.  Dans cette zone méditerranéenne, les arbustes, la broussaille, les très grands pins et même les plantes gorgées d’huiles essentielles comme le romarin sont des combustibles hautement inflammables.

Le vin ou les flammes : la France brûle sans ses vignes

 « Cet incendie, ça fait 20 ans qu’on l’annonce » a déclaré Franck Saillan, patron du syndicat des vignerons de l’Aude ajoutant que si cet arrachage méthodique se poursuit, « un jour, le feu ira de Carcassonne à la mer ».

Cet énorme feu remet cette question centrale sur le devant de la scène, dans les régions méridionales. Pour les vignerons de 2025, l’importance du feu et sa propagation sont la conséquence directe de l’arrachage de 5000 hectares de vignes (soit 7,81 % des parcelles )dans le cadre d’un plan du gouvernement pour diminuer la surproduction de vin selon les chiffres cités par Ouest-France.

Début juillet, après un feu qui avait déjà détruit plus de 2000 hectares près de Narbonne, une réunion d’urgence avait eu lieu à la chambre d’agriculture régionale. Laquelle s’était conclue par un communiqué révélateur: « Les friches agricoles, en constante progression du fait de la déprise rurale, sont devenues des foyers à haut risque. En Occitanie, leur prolifération est directement liée à l’abandon des terres par des agriculteurs découragés »

La vigne est connue pour son rôle de pare-feu naturel. « Dans la culture de la vigne, l’entretien du sol, qui supprime les herbes sèches et les débris végétaux, permet de limiter la propagation du feu », explique à Éric Serrano, ingénieur et directeur régional de l’Institut Français de la Vigne et du Vin (IFV). « C’est aussi l’un des végétaux qui a le moins besoin d’eau pour survivre et qui la conserve le plus à l’intérieur. En ce sens, la vigne est moins sensible à la brûlure ».

Or les parcelles arrachées ont souvent laissé place à des friches agricoles. « L’herbe a poussé, il y a des souches… Tout pour raviver les flammes et permettre la propagation de l’incendie », alerte Jérémy Faure, vigneron et responsable viticulture pour les Jeunes Agriculteurs Occitanie.

Les feux de forêt sont-ils plus fréquents et plus violents ?

La France est le quatrième pays européen le plus boisé. En métropole, la forêt couvre 17,5 millions d’hectares soit 32 % du territoire, selon l’Institut national géographique et forestière (IGN). Les risques de feux de forêt sont donc importants dans notre pays. On rappellera les feux de forêt remarquables depuis 1949 .

Les grands feux de forêts depuis le milieu du siècle dernier

Ce recensement a été établi sur la base des informations fournies par le journal Libération.

1949, Landes de Gascogne : 50 000 hectares

L’incendie le plus massif qu’ait connu la France au XXe siècle est celui des Landes de Gascogne en 1949, surnommé «le grand feu» ou « le feu du siècle ». Parti le 19 août 1949 d’une scierie à Saucats, au sud de Bordeaux il a brûlé environ 50 000 hectares.  82 personnes ont péri dans les flammes, principalement en tentant de les combattre (pompiers, militaires, agents des Eaux et forêts…).

1976, partout sur le territoire français : 90 000 hectares

1976, détient toujours le record en nombre de surfaces incendiées : près de 90 000 hectares ont brûlé un peu partout sur le territoire français, selon les statistiques de l’Office national des forêts.

Le plus gros incendie de l’été frappe les Pyrénées-Orientales, Corbère-les-Cabanes, fin juillet. Les flammes dévorent alors 6 600 hectares de végétation. Mais les esprits sont surtout marqués par le feu survenu en Charente-Maritime où, au cœur du mois d’août, le geste d’un pyromane transforme la forêt de La Palmyre en un brasier géant.

1989, Bouches-du-Rhône et Gironde : 9 000 hectares

Le 20 juillet, un premier incendie gigantesque a réduit en cendres presque 4 000 hectares de pins près de l’étang de Lacanau, en Gironde. Mais cet été-là, le plus grand feu se déclare dans les Bouches-du-Rhône, à Saint-Marc-Jaumegarde, le 28 août. Le feu embrase la montagne Sainte-Victoire et ravage 5 000 hectares de végétation, en seulement trois jours.

1990, Var : 27 000 hectares, 70 000 hectares sur l’ensemble du territoire métropolitain

Deux très gros incendies se sont succédé dans le massif des Maures, dans le Var : celui de Collobrières fin août, puis celui de Vidauban un mois plus tard. Ce sont au total près de 27 000 hectares de forêt, de maquis et de garrigue qui ont brûlé entre Marseille et Nice sur la période, et plus de 70 000 hectares sur l’ensemble du territoire métropolitain.

2003, Var : 20 000 hectares

L’été 2003 est marqué par une canicule historique. Des fortes chaleurs favorisant la propagation du feu. Cet été-là, 20 % des Maures et de l’Esterel sont détruits, soit quelque 20 100 hectares sur les 100 000 que comptent les deux massifs.

Le même été, la Corse subit trois grands feux, brûlant au total plus de 13 000 hectares.

2009, Corse : 5 300 hectares

Fin juillet 2009, la Corse est frappée par plusieurs incendies, qui se déclarent presque simultanément dans la vallée de la Gravona, au nord d’Ajaccio, et dans les régions de Sartène et Aullène. Plus de 5 300 hectares partent en tout en fumée.

2016, Bouches-du-Rhône : 4 800 hectares

Début août, différents incendies se déclarent dans des communes des Bouches-du-Rhône, notamment vers Vitrolles et Les Pennes-Mirabeau. Attisés par le fort mistral, les feux se propagent jusqu’au nord de Marseille, mais s’arrêtent finalement aux portes de la deuxième ville de France. Au total, les Bouches-du-Rhône comptent cet été-là près de 335 départs de feu enregistrés, et 4 800 hectares brûlés

2017, Sud-Est : 7 000 hectares

A la fin du mois de juillet 2017, une série d’incendies se sont déclarés à la fois en Haute-Corse, dans le Vaucluse, les Bouches-du-Rhône et le Var. brûlant 7 000 hectares. Dans le Var, en particulier, la station balnéaire de Bormes-les-Mimosas se retrouve léchée par les flammes, forçant l’évacuation de 10 000 personnes.

2021, Var : 6 800 hectares

Le 16 août le massif des Maures, dans le Var, un départ de feu est signalé à proximité de l’aire d’autoroute de Gonfaron, à cause d’un jet de cigarette. Actif pendant trois jours, le feu brûle 6 800 hectares dans l’arrière-pays de Saint-Tropez.

2022, Gironde : 30 000 hectares

A l’été 2022, la Gironde est en proie aux «mégafeux», dont deux principaux : celui de La Teste-de-Buch, dans le bassin d’Arcachon, et celui de Landiras et Hostens, au sud de Bordeaux. Le département comptabilisera, pendant près d’un mois, près de 600 départs de feu, détruisant 30 000 hectares de forêts. A l’échelle nationale, entre fortes chaleurs et sécheresse persistante.

Aucune tendance à la hausse n’est observable sur les 25 dernières années.

Le diagramme suivant qui retrace l’évolution des surfaces annuelles brulées sur 25 ans montre une grande variabilité annuelle, mais aucune tendance à l’augmentation.

Source : Office national des forêts (rapporté par Libération)

Les 3 diagrammes suivants issus de la commission européenne (EFFIS) qui couvre la période 1980-2022, le confirme : qu’il s’agisse du nombre d’hectares brulés (a), du nombre de feux (b), et du nombre d’hectares brulés par feu (C) aucune tendance à la hausse n’est observable.

Surfaces brulées (a), nombre de feux (b) and surface brulée par feu (c) en France de 1980 à 2023. Source : Commission européenne (EFFIS)

Un manque de moyens matériels patent

L’incendie qui s’est déclaré mardi 5 août dans l’Aude place à nouveau sur le devant de la scène l’état de la flotte aérienne française de lutte contre les feux de forêts. Le nombre d’appareils disponibles est toujours jugé limité, tandis que leur état vieillissant inquiète.

La Sécurité civile dispose actuellement sur le territoire national de huit avions Dash, spécialisés notamment dans l’attaque des feux naissants, et de onze avions Canadairs en activité sur les douze que compte normalement la flotte, le dernier étant hors service par suite d’une intervention en Corse, mi-mai.

Jeudi 7 août 2025, au troisième jour de l’incendie, le dispositif aérien était de quatre Canadairs et trois hélicoptères bombardiers d’eau,

« Après les feux de l’été 2022, Emmanuel Macron avait annoncé que seize seraient commandés d’ici 2029. Aujourd’hui, seulement deux commandes ont été passées. Deux autres devaient suivre mais Gabriel Attal, alors Premier ministre, a annulé les crédits »,indique la députée Sophie Pantel (PS).

En plus du nombre, l’état de la flotte inquiète. Un rapport d’information déposé début juillet  pointait l’âge des appareils : « La situation la plus critique est celle des Canadairs, dont la moyenne d’âge est aujourd’hui de 30 ans », indiquait le rapport parlementaire.

Conclusions

À propos de ce feu hors-norme, Madame Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition écologique a déclaré : « Le dérèglement climatique est une réalité mais nous travaillons chaque jour à amortir son impact tout en continuant à baisser nos émissions de gaz à effet de serre pour protéger les Françaises et les Français. »

Les pouvoirs publics seraient avisés, sans attendre que la réduction de nos émissions de gaz à effet de serre ait produit ses effets hypothétiques, de mettre en œuvre rapidement des mesures renouant avec les pratiques ancestrales utilisées  depuis la nuit des temps pour lutter contre les feux.

Par exemple, et sans prétention à l’exhaustivité :

Activer les obligations légales de débroussaillement

Dans les zones à risque, les propriétaires d’habitations situées à moins de 200 mètres d’un massif forestier doivent débroussailler sur 50 mètres de profondeur, cette distance pouvant être portée à 100 mètres par décision du maire, depuis la loi du 10 juillet 2023. Encore trop souvent négligé, le débroussaillement joue pourtant un rôle décisifpour se protéger du feu. Les retours d’expérience montrent quedans 80 à 90% des cas, il permet d’assurer la sécurité des personnes, même en cas de passage du feu (source : Collectivités forestières Occitanie Pyrénées Méditerranée).

Rétablir le rôle écologique du feu

Dans les écosystèmes méditerranéens, le feu jouait autrefois un rôle écologique essentiel. Il nettoyait les sous-bois, régulait la densité des combustibles et favorisait la régénération naturelle. En supprimant ces petits feux, on interrompt un cycle naturel qui limitait la charge inflammable. 

Autoriser le sylvopastoralisme

Autoriser le pâturage des troupeaux dans les garrigues, car en broutant, le troupeau nettoie la végétation basse et crée un coupe-feu naturel. Cette méthode ancestrale se heurte à l’interdiction par l’Office national des forêts du pâturage des garrigues afin de protéger les pins d’Alep, au risque de laisser s’accumuler broussailles et herbes sèches.

Éduquer et prévenir

On rappelle qu’en France métropolitaine, 9 feux 10 sont d’origine humaine, l’unique cause naturelle étant la foudre. Dans 70% des cas, ces feux ont pour origine une activité économique (chantiers de BTP, activités agricoles, réseaux électriques…) ou une activité du quotidien (mégots de cigarettes, barbecues ou feux de camps, incendie de véhicule ou de poubelle…). Les 30% des feux d’origine anthropique restants sont dus à des actes de malveillance.

Il y a donc un volet éducation et prévention. Toute la population doit apprendre à vivre avec un risque d’incendie élevé. Des gestes qui devraient être une évidence, comme ne pas jeter un mégot par la fenêtre en pleine canicule, ne le sont pas encore pour tous.

L’attribution systématique des feux au réchauffement climatique est contre-productive car elle accrédite dans l’opinion le caractère inéluctable et croissant des feux de forêt et conduit à rechercher de fausses bonnes solution dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

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12 réflexions au sujet de « Feu de forêt à Ribaute : les facteurs à l’origine du sinistre »

  1. Ah, la comm, comme d’hab!
    j’ai une petite expérience pratique sur le débroussaillement et sur les feux de foret dans la région sud est ou je réside. J’ai vu les efforts importants de débroussaillement autour des routes des Bouches du Rhône, et retenu que les années 2023 et 2024 avaient été très calmes, ce que vos graphiques montrent sans ambiguité. Effet de prévention et peut être de conditions météo favorables. Mais ministres et media n’en parlent pas.
    J’ai aussi dans mes dossiers un règlement des eaux et forets , d’il y a 20 ans, d’une commune du Var précisant les distances de débroussaillement autour des constructions ET des voies d’accès, privées et publiques: 10 m pour les voies, ce que la commune en question ne fait jamais. Aujourd’hui la règle dans ce département aurait réduit cette distance à 2 m (source métropole de Toulon). Un court sondage sur le net ne me l’a pas montré alors que l’exigence de 50 m pour les constructions des particulier saute aux yeux de partout.
    deux poids, deux mesures? et une comm. officielle toujours sur le mode « diode » (ça passe dans un sens, pas dans l’autre)

  2. Fritz l’horrible
    En plus que de penser qu’une bonne partie des incendies est liée à des manques de précautions des promeneurs ( à pied ou en voiture ) , je pense qu’une bonne partie des incendies soient liés à des écolos promeneurs ( à pied ou en voiture ) qui veulent se battrent contre l’effet de serre du CO2
    Lire absolument la conclusion de l’article qui est irréprochable
    «  » » » » » » »On rappelle qu’en France métropolitaine, 9 feux 10 sont d’origine humaine, l’unique cause naturelle étant la foudre. » » » » » » » »

  3. C’est comme pour la soi-disant disparition des espèces, ours polaires et autres : elles ne sont pas victimes du climat mais de la chasse. Et quand on lit ceci, sans commentaires.
    https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/pollution/plus-d-un-francais-sur-cinq-jette-des-dechets-sur-l-autoroute-selon-une-etude_187437
    Le réchauffement climatique anthropique est devenu une religion. A force de marteler que « c’est comme ça et pas autrement », ça s’imprime dans le cerveau.
    Si les politiciens, les écologistes militent pour une pollution plus « verte », pourquoi rien n’est dit sur la pollution numérique qui explose ? Et plus encore avec l’essor de l’intelligence artificielle qui est un gouffre énergétique. De partout, on nous renvoie à des liens Internet : « Téléchargez ceci ou cela, etc. » Tout simplement parce que c’est l’économie qui dirige. L’UE, les USA veulent garder la mainmise sur les pays pauvres en voulant leur vendre de nouvelles technologies.

  4. On entend, de ci de là, parler d’actes malveillants. Entre autre des visées d’achat de terrains afin d’y installer des panneaux solaires qui n’intéresse pas les viticulteurs, alors…
    Par ailleurs, l’arrachage des vignes est consécutif à la demande des producteurs eux mêmes !!

  5. Faut-il défricher ou laisser les « zones à fauchage raisonné » ?
    Faut-il envoyer notre ministre Ruinachier en immersion dans le monde agricole ?
    Qui défrichera les méga champs solaires lorsqu’ils auront vidé les campagnes de leurs habitants ?
    Autant de questions qui resteront sans réponse tant que nous n’aurons pas viré tous ces socialo centristes qui coulent la France depuis belle lurette !

  6. 30% seulement seraient d’origine criminelle..!
    Mais tant qu’on a pas pu prouver la malveillance, par défaut, on attribue à la négligence. Mais nombreuses personnes mal intentionnées peuvent très facilement simuler une négligence. Rien n’est plus facile pour quelqu’un ayant un intérêt à déforester sauvagement, que de faire un simulacre de barbecue de campeur pour arriver à ses fins.
    NB : il y a corrélativement dans cette vallée deux grands projets de PV et éoliens qui sont très contestés en ce moment. Bien sûr cela n’a absolument rien à voir. Et c’est une concomitance tout à fait fortuite…;)

  7. Merci pour la qualité des articles. Je souhaite apporter une précision sur l’interdiction de l’ONF concernant le pâturage en forêt. L’ONF exerce certaines fonctions régaliennes. Quand l’ONF interdit certaines pratiques il ne fait qu’appliquer les articles législatifs et réglementaires du Code Forestier. Ce qui est une obligation pour lui.
    En ce qui concerne le feu dans l’Aude il doit être précisé que jusqu’au début des années 2010 il y avait à l’aéroport de Carcassonne 2 avions Trackers (ou bombardiers d’eau) d’une capacité de plus de 3000 litres de retardant,stationnés pendant toute la campagne de D.F.C.I. (défense des forêts contre l’incendie) de la Zone sud. Ils pouvaient intervenir rapidement sur les feux en quelques minutes. Ces avions vieillissant ont été réformés à la fin des années 2010. Dommage parce qu’ils avaient une action particulièrement efficace dans les feux naissants et dans la lutte en générale en tandem avec les Canadairs et les Dashs.

  8. On peut ajouter également la manie de laisser pousser les plantes pour la « biodiversité ». Montées en paille, elles font un excellent combustible à la moindre période un peu sèche.

  9. Je fais ici un aparté qui n’est cependant pas très éloigné du sujet, concernant les prévisions météo de canicule.
    Tout le monde aura remarqué que les prévisions de température en France sont données pour des villes, à partir desquelles le public pourra s’estimé concerné selon sa proximité avec telle ou telle ville: Brest, Nantes, Orléans, Strasbourg, Lyon, Bordeaux, Nice, Toulouse, Marseille, etc…
    Or pour la quasi totalité de celles-ci, il existe un Effet d’Ilot Urbain (Urban Heat Island) qui est d’autant plus accentué que l’agglomération visée est importante et la température élevée. Un Article du Figaro estimait il y a quelques années que l’écart entre la température mesurée à Paris intra muros et celle d’un petit bourg à 50 km de là l’écart de température pouvait dépasser 10°C !!!
    Ainsi donner les températures caniculaires subies dans les villes françaises cet été comme un exemple de l’emballement du réchauffement en cours est particulièrement mensonger puisque les maxima prévus ou publiés sont pour plupart exagérés par l’UHI, un effet purement artificiel du aux activités humaines: Densification de l’habitat, bétonisation ou bitumisation des sols, défrichage à vues immobilières, circulation automobile (échappement des moteurs), climatisation des véhicules (quasi totale) ET des habitations en progression très rapide, etc…. Cet effet n’a STRICTEMENT RIEN à voir avec le réchauffement climatique, il ne fait que l’exacerber.
    L’étude publiée en avril 2025 par Spencer, Christy et Braswell dans le Journal of Applied Meteorology and Climatology, intitulée « Urban Heat Island Effects in US Summer Surface Temperature Data, 1895–2023 » nous dit que :
    -1) 65 % de la tendance linéaire au réchauffement aux États-Unis entre 1895 et 2023 serait attribuable à l’effet UHI dans les zones suburbaines et urbaines.
    -2) 8 % du réchauffement observé dans les zones rurales serait également lié à l’urbanisation.
    -3) La majorité de ce réchauffement dû à l’UHI s’est produite avant 1970.
    -4) Le réchauffement est non linéaire : il est plus rapide lorsque la densité de population passe de très faible à modérée, puis se stabilise à des niveaux très élevés.
    Habitant à la campagne à environ 20km de Marseille, je constate régulièrement ces jours-ci environ 32°C vers 14h00 chez moi et 37 à 38°C une demi heure plus tard en centre ville, conforme aux prévisions météo.
    L’honnêteté des présentateurs météo devrait les obliger à préciser que les températures données pour les villes en France sont faussées artificiellement à la hausse par l’Effet d’Ilot Urbain

    • Merci pour la justesse de vos propos. Je réside à La Motte-Servolex (Savoie) et entre mon jardin et le centre-ville, à quelque 500 m, il peut y avoir 3° de différence.
      Les présentateurs météo TV sont obligés de suivre les directives étatiques. Sinon, c’est le risque, comme Verdier qui avait été licencié pour avoir bravé la doxa climatique, de pointer à Pôle emploi ! Laurent Cabrol avait aussi émis des doutes, il avait été vite recadré.
      Il n’y a pas besoin d’être grand clerc pour comprendre que la machine alarmiste est en route et surfera sur les hautes températures (en taisant les basses) tant que ça durera. Et chut : il ne faut pas dire que ce réchauffement est naturel.

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