Des scientifiques de 13 pays écrivent au secrétaire général des Nations unies contre l’alarmisme climatique

Un courrier signé par 500 scientifiques et professionnels, dont 40 pour la France, vient d’être adressé à António Guterres, secrétaire général des Nations unies, ainsi qu’à Patricia Espinosa Cantellano, secrétaire exécutive de la Convention-cadres des Nations unies sur les changements climatiques.

Lancée par Guus Berkhout, géophysicien professeur émérite à l’université de La Haye (Pays-Bas), cette initiative est le fruit d’une collaboration de scientifiques et associations de treize pays. Publiée au moment où l’agenda international place une nouvelle fois le climat en tête des préoccupations, cette « Déclaration Européenne sur le Climat » est destinée à faire savoir qu’il n’y ni urgence ni crise climatique. Elle appelle donc à ce que les politiques climatiques soient entièrement repensées, et reconnaissent en particulier que le réchauffement observé est moindre que prévu, et que le gaz carbonique, loin d’être un polluant, est bénéfique pour la vie sur Terre.

Ci-dessous une traduction de cette lettre (suivie de la lettre originale en anglais). À faire circuler aussi largement que possible.

Professeur Guus Berkhout
Catsheuvel 93, 2517 KA La Haye
guus.berkhout@clintel.org


Le 23 septembre 2019.

S. António Guterres, Secrétaire général des Nations Unies,
Siège des Nations Unies,
New York, NY 10017, États-Unis d’Amérique.

Patricia Espinosa Cantellano, Secrétaire exécutive,
Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques,
Secrétariat de la CCNUCC, Campus des Nations Unies, Platz der Vereinten Nationen 1,
53113 Bonn, Allemagne.

Vos Excellences,

Il n’y a pas d’urgence climatique

Un réseau mondial de plus de 500 scientifiques et professionnels expérimentés du climat et des domaines connexes a l’honneur d’adresser à Vos Excellences la Déclaration européenne sur le climat, jointe en annexe, dont les signataires de la présente lettre sont les ambassadeurs nationaux.

Les modèles de circulation générale du climat sur lesquels la politique internationale est actuellement fondée sont inadaptés. Il est donc cruel aussi bien qu’imprudent de préconiser le gaspillage de milliers de milliards de dollars sur la base des résultats de modèles aussi imparfaits. Les politiques climatiques actuelles affaiblissent inutilement le système économique, mettant des vies en danger dans les pays à qui est refusé l’accès à une énergie électrique permanente et bon marché.

Nous vous exhortons à suivre une politique climatique fondée sur une science solide, sur le réalisme économique et sur une attention réelle vis-à-vis de ceux qui sont frappés par des politiques d’atténuation coûteuses et inutiles.

Nous vous demandons d’inscrire cette Déclaration à l’ordre du jour de votre prochaine session à New York.

Nous vous invitons également à organiser avec nous début 2020 une réunion de haut niveau, constructive, entre des scientifiques de réputation mondiale des deux côtés du débat sur le climat. Cette réunion rendra effective l’application du juste et ancien principe, aussi bien de bonne science que de justice naturelle, selon lequel les deux parties doivent pouvoir être pleinement et équitablement entendues. Audiatur et altera pars !

Bien respectueusement,

Les ambassadeurs de la Déclaration européenne sur le climat :

Guus Berkhout, professeur (Pays-Bas)
Richard Lindzen, professeur (États-Unis)
Reynald Du Berger, professeur (Canada (francophone))
Ingemar Nordin, professeur (Suède)
Terry Dunleavy (Nouvelle-Zélande)
Jim O’Brien (République d’Irlande)
Viv Forbes (Australie)
Alberto Prestininzi, professeur (Italie)
Jeffrey Foss, professeur (Canada anglophone)
Benoît Rittaud, maître de conférences (France)
Morten Jødal (Norvège)
Fritz Varenholt, professeur (Allemagne)
Rob Lemeire (Belgique)
Viconte Monkton of Brenchley (Royaume-Uni)
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Il n’y a pas d’urgence climatique

Ce message urgent a été préparé par un réseau mondial de 500 scientifiques et professionnels. Les sciences du climat se doivent d’être moins politisées, tandis que la politique climatique se doit d’être davantage scientifique. Les scientifiques doivent aborder de façon ouverte les incertitudes et les exagérations dans leurs prévisions d’un réchauffement planétaire, et les dirigeants politiques doivent évaluer de façon dépassionnée les bénéfices réels et les coûts envisagés à l’adaptation au réchauffement climatique, ainsi que les coûts réels et les bénéfices envisagés de l’atténuation.

Des facteurs naturels aussi bien qu’anthropiques provoquent un réchauffement

Les archives géologiques révèlent que le climat terrestre varie depuis que la planète existe, avec des phases naturelles froides et chaudes. Le Petit Âge glaciaire n’a pris fin que tout récemment, vers 1850. Il n’est donc pas étonnant que nous vivions aujourd’hui une période de réchauffement.

Le réchauffement est beaucoup plus lent que prévu

Le monde s’est réchauffé à un rythme inférieur à la moitié de ce qui était intialement prévu, et inférieur à la moitié de ce à quoi on pouvait s’attendre en se fondant sur le forçage anthropique net et le déséquilibre radiatif. Cela nous indique que nous sommes bien loin de comprendre le changement climatique.

La politique climatique s’appuie sur des modèles inadéquats

Les modèles climatiques présentent de nombreuses lacunes, et ne sont guère exploitables en tant qu’outils décisionnels. De plus, ils exagèrent probablement les effets des gaz à effet de serre tels que le CO2. Enfin, ils ignorent le fait qu’enrichir l’atmosphère en CO2 est bénéfique.

Le CO2 est l’aliment des plantes, le fondement de toute vie sur Terre

Le CO2 n’est pas un polluant. Il est essentiel à toute la vie sur Terre. La photosynthèse est un bienfait. Davantage de CO2 est une bonne chose pour la nature, cela fait verdir la Terre : le CO2 supplémentaire dans l’air a favorisé un accroissement de la biomasse végétale mondiale. Il est par ailleurs bon pour l’agriculture, accroissant les rendements des récoltes dans le monde entier.

Le réchauffement climatique n’a pas provoqué davantage de catastrophes naturelles

Il n’y a aucune preuve statistique que le réchauffement climatique intensifie les ouragans, les inondations, les sécheresses ou autres catastrophes naturelles analogues, ni qu’il les rendrait plus fréquentes. En revanche, les mesures d’atténuation du CO2 sont, elles, aussi dévastatrices que coûteuses. Ainsi, les éoliennes tuent les oiseaux et les chauves-souris, et les plantations d’huile de palme détruisent la biodiversité des forêts tropicales.

L’action politique doit respecter les réalités scientifiques et économiques

Il n’y a pas d’urgence climatique. Il n’y a donc aucune raison de s’affoler et de s’alarmer. Nous nous opposons fermement à la politique néfaste et irréaliste de neutralité carbone proposée pour 2050. En attendant que de meilleures approches voient le jour, ce qui se produira certainement, nous avons amplement le temps de réfléchir et de nous adapter. L’objectif de la politique internationale doit être de fournir une énergie fiable et bon marché, de façon permanente, et dans le monde entier.


Version originale (anglais)

Professor Guus Berkhout
Catsheuvel 93, 2517 KA The Hague
guus.berkhout@clintel.org 

23 September 2019

Sr. António Guterres, Secretary-General, United Nations,
United Nations Headquarters,
New York, NY 10017, United States of America.

Ms. Patricia Espinosa Cantellano, Executive Secretary,
United Nations Framework Convention on Climate Change,
UNFCCC Secretariat, UN Campus, Platz der Vereinten Nationen 1,
53113 Bonn, Germany

Your Excellencies,

There is no climate emergency

A global network of more than 500 knowledgeable and experienced scientists and professionals in climate and related fields have the honor to address to Your Excellencies the attached European Climate Declaration, for which the signatories to this letter are the national ambassadors.

The general-circulation models of climate on which international policy is at present founded are unfit for their purpose. Therefore, it is cruel as well as imprudent to advocate the squandering of trillions on the basis of results from such immature models. Current climate policies pointlessly, grievously undermine the economic system, putting lives at risk in countries denied access to affordable, continuous electrical power.

We urge you to follow a climate policy based on sound science, realistic economics and genuine concern for those harmed by costly but unnecessary attempts at mitigation.

We ask you to place the Declaration on the agenda of your imminent New York session. 

We also invite you to organize with us a constructive high-level meeting between world-class scientists on both sides of the climate debate early in 2020. The meeting will give effect to the sound and ancient principle no less of sound science than of natural justice that both sides should be fully and fairly heard. Audiatur et altera pars

Please let us know your thoughts about such a joint meeting.

Yours sincerely, ambassadors of the European Climate Declaration,

Professor Guus Berkhout The Netherlands
Professor Richard Lindzen USA
Professor Reynald Du Berger French Canada
Professor Ingemar Nordin Sweden
Terry Dunleavy New Zealand
Jim O’Brien Rep. of Ireland
Viv Forbes Australia
Professor Alberto Prestininzi Italy
Professor Jeffrey Foss English Canada
Associated Professor Benoît Rittaud France
Morten Jødal Norway
Professor Fritz Vahrenholt Germany
Rob Lemeire Belgium
The Viscount Monckton of Brenchley UK

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There is no climate emergency

A global network of 500 scientists and professionals has prepared this urgent message. Climate science should be less political, while climate polities should be more scientific. Scientists should openly address the uncertainties and exaggerations in their predictions of global warming, while politicians should dispassionately count the real benefits as well as the imagined costs of adaptation to global warming, and the real costs as well as the imagined benefits of mitigation.

Natural as well as anthropogenic factors cause warming

The geological archive reveals that Earth’s climate has varied as long as the planet has existed, with natural cold and warm phases. The Little Ice Age ended as recently as 1850. Therefore, it is no surprise that we now are experiencing a period of warming. 

Warming is far slower than predicted

The world has warmed at less than half the originally-predicted rate, and at less than half the rate to be expected on the basis of net anthropogenic forcing and radiative imbalance. It tells us that we are far from understanding climate change.

Climate policy relies on inadequate models

Climate models have many shortcomings and are not remotely plausible as policy tools. Moreover, they most likely exaggerate the effect of greenhouse gases such as CO2. In addition, they ignore the fact that enriching the atmosphere with COis beneficial.

CO2 is plant food, the basis of all life on Earth

CO2 is not a pollutant. It is essential to all life on Earth. Photosynthesis is a blessing. More CO2 is beneficial for nature, greening the Earth: additional CO2 in the air has promoted growth in global plant biomass. It is also good for agriculture, increasing the yields of crop worldwide.

Global warming has not increased natural disasters

There is no statistical evidence that global warming is intensifying hurricanes, floods, droughts and suchlike natural disasters, or making them more frequent. However, CO2-mitigation measures are as damaging as they are costly. For instance, wind turbines kill birds and bats, and palm-oil plantations destroy the biodiversity of the rainforests.

Policy must respect scientific and economic realities

There is no climate emergency. Therefore, there is no cause for panic and alarm. We strongly oppose the harmful and unrealistic net-zero CO2 policy proposed for 2050. If better approaches emerge, and they certainly will, we have ample time to reflect and adapt. The aim of international policy should be to provide reliable and affordable energy at all times, and throughout the world.

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