Climat : Personne n’y peut rien ! arrêtons le gaspillage de notre argent

Par Christian Gerondeau et Rémy Prud’homme

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Résumé

L’opinion la plus répandue veut qu’en réduisant ses émissions de CO2 l’humanité puisse diminuer significativement la température du globe et agir sur le climat. Cette opinion n’est pas fondée. Même si les émissions anthropiques mondiales annuelles étaient divisées par deux d’ici 2050 comme le demande le GIEC, la masse considérable du CO2 présent dans l’atmosphère n’en serait que très peu affectée car les émissions mondiales annuelles ne l’accroissent que de 1/200ème, dont 1/2 000ème pour l’Union Européenne et 1/20 000ème pour un pays comme la France. La température moyenne du globe n’en serait diminuée au milieu du siècle que de quelques centièmes de degré selon les hypothèses du GIEC elles-mêmes (cf. tableau de synthèse et note explicative). La participation de la France à cette réduction serait pour sa part de 0,0007 degré C malgré tous ses efforts et toutes ses dépenses, et celle de l’ensemble des constructeurs automobiles européens de 0,002 degré C malgré le bouleversement de leur filière industrielle. La mise en place et le développement d’une « taxe carbone » dans l’illusion qu’elle pourrait agir sur le climat n’ont en conséquence aucune justification. De surcroît, l’hypothèse d’une forte réduction des émissions anthropiques mondiales de CO2 n’est pas réaliste. Les pays émergents ou en développement, qui sont déjà à l’origine de la grande majorité des émissions mondiales, ont fait savoir lors de la COP 21 tenue à Paris en 2015 qu’ils continueraient à accroître les leurs. Ils en ont reçu de facto l’autorisation, le mot CO2 ne figurant pas dans le texte de « l’Accord de Paris » à leur demande exprès. Loin d’une diminution, les émissions mondiales vont donc connaître du fait des pays en voie de développement un accroissement au cours des décennies à venir et jusqu’en 2040 au moins, comme le constate l’Agence Internationale de l’Énergie. 3 Cependant, dans le monde entier, on voit se multiplier des mises en demeure, des actions judiciaires, des manifestations destinées aux gouvernements et aux acteurs économiques, y compris de la part d’une partie de la jeunesse qui est honteusement trompée, pour que les décideurs agissent en vue d’influer sur la température et le climat de la planète. Il convient de prendre acte du fait que ceci est hors de leur portée et qu’ils n’y peuvent rien à cause de la disproportion entre la masse du CO2 atmosphérique et celle des émissions anthropiques annuelles, et cesser en conséquence les accusations adressées à leur égard à ce titre. La prise en compte de cette réalité aurait un effet bénéfique considérable sur l’économie mondiale et les économies nationales en mettant fin à de multiples actions et dépenses injustifiées et donc destructrices d’emplois. Elle relativiserait les débats qui opposent ceux qui sont convaincus que les émissions de CO2 d’origine anthropique ont une influence majeure sur le climat et ceux qui en doutent, en les amenant à constater ensemble que les possibilités d’action sur les activités humaines ne peuvent avoir d’impact significatif sur la température du globe. Elle conduirait à jeter un second regard sur les prévisions dramatiques omniprésentes qui ont cours quant à l’avenir de la planète. Nous demandons aux responsables de notre pays et du monde entier de tenir compte de la réalité, de revenir au bon sens, et d’arrêter les gaspillages de notre argent.

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Une réflexion au sujet de « Climat : Personne n’y peut rien ! arrêtons le gaspillage de notre argent »

  1. Article de bon sens : les mesures et incantations proposées n’inverseront pas le cours du climat à venir.
    Pire, à mon avis, elles accentuent la pression humaine sur la nature et la biodiversité, ce que nos propagandistes aveuglés se gardent bien de nous dire.
    Un livre reste à écrire, peut-être par vous ?, sur les désastres écologiques causés par l’urgence climatique, qui légitime tout : ouverture de nouvelles mines, éoliennes, agro-carburants, barrages, obsolescence programmée des équipements, des industries et des hommes, etc.
    Comment ne pas voir la contradiction entre transition énergétique et anthropisation accélérée de ce qu’il nous reste d’espaces vierges ou naturels ? Un seul exemple : les énergies vertes, l’agriculture bio, etc, sont des pratiques extensives qui obligent à étendre les espaces occupés par l’homme.

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