Catastrophes naturelles mondiales : état des lieux

Par MD

Introduction.

Dans un communiqué du 1er janvier 2024, la déléguée de l’UNDRR (United Nations office for Disasters Risk Reduction), une Japonaise, a cru devoir déclarer : « there is no such thing as a natural disaster » et : « Nous entendons souvent parler de catastrophes naturelles dans la presse ou de la part des ONGs et des organisations internationales (même des agences de l’ONU mal informées !) La vérité est qu’il n’y a pas de catastrophe naturelle ». On appréciera la parenthèse sur l’ONU mal informée (« less-well informed agencies ») : suivez mon regard !
Décidément l’UNDRR se complait dans les excès de langage : contrairement à l’affirmation de sa déléguée, les catastrophes naturelles sont malheureusement une réalité. Par une ironie du destin, le jour même où était publiée sa déclaration, un tremblement de terre frappait son pays.
Il était superflu de recourir à cette formule provocante pour rappeler que les risques peuvent se transformer en catastrophes faute de prévention et de bonne gouvernance dans l’alerte, l’utilisation du territoire, les normes de construction et autres, tout le monde le sait.

C’est l’occasion de se pencher à nouveau sur la base de données des catastrophes tenue à jour par l’université de Louvain, et dont les données sont ouvertes au public par le « Centre for research on the epidemiology of disasters » (CRED) sous la dénomination EM-DAT. Plusieurs articles lui ont été consacrés depuis 2020. Les données viennent d’être mises à jour jusqu’à la fin de l’année 2023.

Base de données EM-DAT.

La présence du terme « epidemiology » ne doit pas tromper : il s’agit bien des catastrophes en général, parmi lesquelles figurent les épidémies au sens médical du terme.
Rappelons que la base de données répertorie les catastrophes (« disasters ») selon les critères suivants : dans un État donné : un « évènement » (on conservera ce terme dans la suite) ayant provoqué au moins 10 décès, ou 100 personnes affectées (dommages aux personnes ou aux biens), ou une déclaration d’état d’urgence, ou un appel à l’assistance internationale.
Pour prévenir les interprétations et extrapolations mensongères, le CRED réaffirme fermement que les données antérieures à l’année 2000 ne sont là qu’à titre historique et ne sont pas à prendre en compte dans les analyses temporelles « Pre-2000 data is particularly subject to reporting biases ». On s’intéressera donc exclusivement aux données de la période 2000-2023.

Classification des évènements.

Le CRED distingue conventionnellement deux groupes :
1/« technological » accidents industriels et de transports, qui ne sera pas abordé.
2/« natural » qui relèvent des sciences de la vie et de la terre, groupe lui-même réparti en cinq sous-groupes :
– « meteorological » (tempêtes, cyclones, vagues de chaleur ou de froid) ;
– « hydrological » (inondations, glissements de terrain) ;
– « geophysical » (séismes, volcanisme) ;
– « climatological » (sécheresses, feux de forêts ou de brousse) ;
– plus un sous-groupe « biological » (épidémies) qui ne sera pas abordé.

Nombres d’évènements.

Le graphique ci-dessous représente les nombres de catastrophes naturelles recensées entre 2000 et 2023, avec en superposition les nombres d’États où ont été déclarés au moins un évènement dans l’année. Par simplification, on adoptera le terme de « pays déclarant », même si les sources d’informations du CRED sont diverses et complémentaires.

Ce qui frappe au premier regard dans ce graphique est, au-delà des écarts interannuels parfois notables, l’absence de tendance sur la période. Le second graphique en donne une autre illustration.

Ceci est d’autant plus remarquable que la recension des évènements a dû plutôt s’améliorer pendant ce quart de siècle en raison des progrès technologiques d’observation et de transmission, sans parler d’une propension croissante à n’omettre aucun évènement marquant.

Critère du nombre d’évènements : réflexions et analyses.

Le critère du nombre d’évènements est souvent critiqué, non sans raison. Première raison évidente : il dissimule l’extrême diversité des dommages aux personnes et aux biens selon les localisations, les durées et les superficies.
Mais il y a une autre raison d’ordre méthodologique : la nomenclature du type « 1 événement = 1 État » entraîne des doubles comptages en cas de phénomènes ayant affecté de vastes périmètres et donc de nombreux États. Pour s’en assurer, on peut se reporter à la codification EM-DAT des évènements : elle comporte deux séries de quatre chiffres : l’année de survenance et un numéro d’ordre, et en suffixe le code ISO-3 de l’État. Pour les années 2000 à 2002, EM-DAT attribuait encore – sauf exceptions – des numéros d’ordre différents à un phénomène ayant affecté simultanément plusieurs États (exemple : 2000-0187-ROU et 2000-0191-HUN désignent la crue du Danube ayant inondé simultanément la Roumanie et la Hongrie en avril 2000). À partir de l’année 2003 incluse la règle a changé : le même numéro est attribué à tous les États pour désigner un phénomène commun, seul le suffixe ISO-3 diffère (exemple : 2023-0724-DEU et 2023-0724-ESP désignent la tempête ayant frappé l’Allemagne et l’Espagne en 2023) : on peut ainsi repérer et corriger les doubles comptages. À titre d’exercice, voici le graphique comparant les nombres de phénomènes répertoriés, respectivement bruts et corrigés des doubles comptages (la figuration en tiretés de 2000 à 2002 signale l’ancienne convention).

On observe que la correction ne change guère la hiérarchie des années, ni la tendance générale qui reste remarquablement stable : sur cette période de 24 années, on a enregistré (correction faite) environ 7 500 évènements, soit 300 par an en moyenne, sans aucune tendance à la diminution ni à l’augmentation.
Les biais pour doubles comptages concernent surtout trois types d’évènements : les tempêtes et cyclones, les inondations et les vagues de froid et de chaleur, ce qui était intuitif a priori. On en trouvera deux exemples ci-après.

Critère du nombre de décès.

Dans la base EM-DAT, chaque évènement est caractérisé par le nombre de décès, de blessés et de personnes « affectées », la superficie concernée, les coûts des dommages, etc. Toutefois ces rubriques sont lacunaires, et éventuellement sujettes à caution compte tenu des imperfections et des hétérogénéités dans les recensions : EM-DAT consacre d’ailleurs une intéressante rubrique aux divers biais qui peuvent entacher le recueil des données. Cela étant, comme ces biais se perpétuent au fil des années, ils ne devraient pas notablement altérer les tendances.
Parmi ces paramètres, le nombre des décès semble être l’indicateur le plus fiable : il donne une mesure de la gravité des évènements. Par définition il n’est pas sujet aux doubles comptages. Il n’est cependant pas complètement représentatif car environ 1/3 des évènements répertoriés dans la base n’ont pas été déclarés comme ayant entraîné des décès, même s’ils ont provoqué des blessés, des sinistrés et des dégâts matériels plus ou moins importants. On a cependant retenu ce critère dans les graphiques suivants.
Par analogie avec les nombres d’évènements, le graphique ci-dessous illustre les nombres de décès sur la période. Les « pays déclarants » sont ici seulement ceux dans lesquels des évènements ont entraîné des décès.

Le nombre de décès illustre bien l’extrême diversité de gravité des évènements. Pour le graphique suivant, on a fait choix d’une échelle semi-logarithmique.

On voit que les pics de létalité les plus importants correspondent le plus souvent à des phénomènes tectoniques (« geophysical », séismes terrestres ou tsunamis : Iran en 2003, Indonésie en 2004, Pakistan en 2005, Chine en 2008, Haïti en 2010), suivis par les « meteorological » : cyclones (2008 : cyclone « Nangis » au Myanmar, 140 000 décès) et vagues de chaleur (2003 en Europe, 70 000 décès ; 2010 en Russie, 55 000 décès ; 2022 en Europe, 60 000 décès).

Graphiques de synthèse par type d’évènement sur la période 2000-2023.

A titre d’exemples, on a sélectionné un certain nombre de types d’évènements et établi pour chacun d’eux un graphique chronologique superposant les nombres d’évènements – respectivement bruts et corrigés des doubles comptes – et les nombres de décès (ceux-ci en échelle semi-logarithmique).

La vague de froid de 2012 (n°2012-0019) avait concerné 26 États d’Europe, ce qui explique le pic. En janvier 2023, une vague de froid a frappé l’Afghanistan, entrainant 70 décès.

La vague de chaleur de 2022 en Europe (n°2022-0465) est un autre cas intéressant de multiple comptage : la version antérieure EM-DAT n’avait répertorié que 5 États principaux, soit 5 évènements ; la nouvelle version a été corrigée à 32 États, soient 27 évènements rajoutés subrepticement et rétrospectivement. Ce qui montre une fois de plus les limites de pertinence de cet indicateur.

En août 2023, un incendie particulièrement grave a eu lieu dans l’ile de Maui (Hawaï) qui a ravagé la ville de Kula et occasionné 120 décès, soit la moitié du bilan mondial 2023, et le second plus meurtrier de la période 2000-2023. Cet épisode a donné lieu à de nombreuses rumeurs sur son origine et ses conséquences.

En 2023, il y a eu relativement peu d’inondations, mais l’une particulièrement grave au Congo (près de 3 000 décès).

Les doubles comptages concernent surtout les régions à géographies politiques très morcelées comme l’Europe (au sens large) et les Caraïbes. Une forte tempête méditerranéenne a frappé la Syrie le 10 septembre 2023 (12 000 décès) entrainant des inondations et des glissements de terrain.

Le séisme qui a frappé la Turquie et la Syrie en février 2023 (7,8 sur l’échelle de Richter) a entraîné 55 000 décès et 120 000 blessés. C’est le plus important depuis celui de Haïti en janvier 2010.

Tendances sur la période et année 2023.

Au vu des graphiques précédents, rien ne permet d’affirmer que les catastrophes naturelles deviennent de plus en plus fréquentes et de plus en plus graves comme le prétendent certains commentateurs. Aucune tendance n’est discernable sur ce quart de siècle. Les écarts interannuels parfois considérables s’apparentent plutôt à des tirages au hasard, même si le hasard frappe plus fréquemment certaines régions du monde plus exposées du fait de leur géographie ou de leur géologie.
On ne peut pas dire que l’année 2023 ait été particulièrement notable, à part quelques évènements marquants qui ont été signalés en légendes des graphiques. Du reste chacun peut en juger par lui-même (en gardant présent à l’esprit que le CRED pourra rétrospectivement apporter quelques compléments ou ajustements mineurs à la base EM-DAT).

Conclusions.

Il existe nombre d’autres sources de données plus spécialisées pour chaque type de catastrophes naturelles, avec des durées d’observation et des périmètres géographiques différents. L’intérêt de la base EM-DAT est son universalité. Cet outil statistique est certainement perfectible mais il reste très utile pour l’analyse globale des catastrophes naturelles ; encore faut-il qu’il ne soit pas dévoyé par les institutions alarmistes.
Qu’on l’admette ou non, les catastrophes ont fait, font et feront partie du quotidien de l’humanité. Leur distribution aléatoire échappe à la volonté humaine. En revanche, chacun sait que l’on peut encore notablement améliorer la prévention en vue d’atténuer les dégâts et les souffrances qu’elles occasionnent : c’est ce que voulait signifier le commentaire insolite de la déléguée de l’UNDRR. Mais les progrès dans la prévention ne résulteront ni du déni des réalités, ni des cris d’orfraie au moindre caprice météorologique. Il y faut de l’ordre et de la méthode ; malheureusement ce n’est pas l’esprit du temps.

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65 réflexions au sujet de « Catastrophes naturelles mondiales : état des lieux »

  1. Ces données sont importantes. On observe le recul des vagues de froid et la stabilité des vagues de chaleur. Autrement dit, la hausse moyenne des températures représente non des températures chaudes plus élevées mais seulement une élévation relative des températures froides, c’est-à-dire des écarts plus faibles entre minimum et maximum. L’observation est cohérente avec la hausse plus marquée des températures en Arctique que pour le reste de la planète. Une moindre variabilité des températures devrait conduire à des phénomènes météorologiques ou climatiques moins violents et/ou moins fréquents. Le réchauffement est une bonne nouvelle pour l’humanité. C’est d’ailleurs ce que la science historique nous apprend : les périodes chaudes sont des périodes de prospérité (optima climatiques minoen, romain, médiéval et actuel), tandis que les périodes froides voient s’accumuler les désastres. Le verdissement de la planète en témoigne, tout comme la hausse des rendements agricoles mondiaux.

    https://blogs.mediapart.fr/climat-science/blog/170820/l-optimum-climatique-medieval-ce-grand-oublie

    PS : les enregistrement des records de températures sont faussés par l’emplacement des capteurs sur les tarmacs d’aéroports ou au milieu de zones récemment urbanisées. Les ilots de chaleur urbaine représentent de l’ordre de 0,6 °C de hausse artificiellement ajoutée, hausse qui disparaît miraculeusement quand on limite les mesures aux capteurs isolés dans la nature, loin des constructions humaines.

    • Ah, les “ilots de chaleur urbaine” qui serait responsable d’une grande partie de la hausse des températures globales..
      Cette vieille ritournelle climato-sceptique…
      Ritournelle à peu près aussi vielle que celle du Groenland qui aurait été tout vert à l’époque des Vikings..

      Alors quand vous dites “la hausse disparaît miraculeusement quand on limite les mesures aux capteurs isolés dans la nature, loin des constructions humaines”, tenez, regardez, pour ne prendre qu’un contre-exemple (j’en ai plein d’autres à votre dispo) , la station météo de Bourg-sur-Orvin dans l’Aube (59 habitants).
      Vous pensez qu’il y un effet d’lot de chaleur urbaine,. A Bourg-sur-Orvin, M.Roger ?
      https://storage.gra.cloud.ovh.net/v1/AUTH_555bdc85997f4552914346d4550c421e/ClimatHD/ressources/PASSE/CHA/TEMPE/PASSE_CHA_TEMPE_TM_ANN_IMAGE_10057001.png

      Et plus globalement, vous pouvez expliquer comment l’effet de chaleur urbain se traduit sur les mesures satellitaires de votre ami Roy Spencer, M.Roger ?
      (sachant que les villes, c’est de l’ordre de 3% de la surface terrestre)
      https://www.drroyspencer.com/wp-content/uploads/UAH_LT_1979_thru_December_2023_v6_20x9.jpg

      Bonne journée, M.Roger;

      • Si vous mettez en doute le fait que le Groenland n’a pas été plus chaud que maintenant à l’époque des Vickings, c’est que vous avez d’autres sources que les sources archéologiques et historiographiques connues, qui sont abondamment cités par exemple par Postel-Vinay dans son dernier livre, et qui font effectivement état d’une évolution climatique favorable à l’installation durable des Vickings dans cette région. Mais peut-être sortez-vous vos sources de votre imagination fertile, comme beaucoup de climato-dogmatiques, qui n’aiment pas l’idée que le réchauffement climatique puisse avoir des causes naturelles et ne soit pas forcément catastrophique pour l’homme ? Mais après tout, à quoi bon perdre son temps avec une Tartuffe qui semble tellement peu avoir confiance en ses propres convictions qu’elle en est réduite à venir polluer le site des climato-réalistes avec ses arguments bidons ?

        • “Pensez” vous que le Groenland était tout vert à l’époque des Vikings, M.Dionysiac ?
          Je vous pose la question parceque j’ai déjà lu ça sur d’autres forums clims-dénialistes, mais encore sur celui ci.

    • Et ce graphique montre d’ailleurs assez bien que le réchauffement soit-disant global de la planète induit par l’augmentation de la teneur en CO² atmosphérique ne semble visiblement par avoir trop avoir affecté les Tropiques au cours de ces 25 dernières années.
      https://mythesmanciesetmathematiques.files.wordpress.com/2023/01/image003.png
      Cela dit j’imagine que les partisans de la thèse réchauffiste ont à coup sûr une explication claire et logique à nous apporter. Je sais peut-être la déforestation des forêts tropicales.
      https://cdn.statcdn.com/Infographic/images/normal/25012.jpeg

      • Alors, au contraire, on voit très bien sur vos courbes que le réchauffement est global, puisque ça monte à toutes les latitudes.
        Et pour expliquer les différences de pente selon les latitudes, et bien, c’es très simple: il suffit de regarder une carte du Monde, et de voir qu’il y a plus de continents à certaines latitudes et plus d’océans à d’autres.
        Et comme le réchauffement est plus rapide sur les continents que sur les océans, et bien il est plus rapide aux latitudes où il y a plus de continents qu’aux latitudes où il y a plus d’océans.
        https://data.giss.nasa.gov/gistemp/graphs_v4/

        • Observez bien les courbes, Marie-Laure, çà chauffe très fort au pôle nord (bleu foncé), mais très peu au pôle sud (bleu clair).

          “Et comme le réchauffement est plus rapide sur les continents que sur les océans,”

          Le continent au pôle nord et l’océan au pôle sud ?

          dur, dur, la climatologie expérimentale

          • Ne savez vous pas que la banquise arctique régresse, Serac ?
            Tenez regardez: elle est passé de 7.5 millions de kms2 à 4, 5 millions de km2 a son minimum annuel
            https://nsidc.org/arcticseaicenews/files/2023/10/monthly_ice_09_NH_v3.0-1-1024×791.png
            Et ne savez vous pas que quand de la glace (blanche) est remplacée par de l’eau (sombre), cela diminue l’albedo donc exacerbe le réchauffement
            Cela s’appelle une rétroaction et plus spécifiquement dans ce cas on parle d’amplification arctique.
            Dur, dur de réfléchir de manière un peu multi-factorielle, hein, Serac ?

          • Haha l’hôpital qui se fout de la charité.

            Marie Laure merci pour votre persévérance, des esprits non endoctrinés sauront identifier qui fait de la climatologie expérimentale.

          • Bien vu Sérac.

            C’est quand même embêtant de confronter la théorie aux observations.
            Si celles-ci infirment la théorie, il faudra les changer jusqu’à ce qu’elles la confirment.

        • “ça monte à toutes les latitudes”. Ah oui vous trouvez que la courbe violette tout en bas a eu tendance à monter au cours de ces 25 ou 30 dernières années ? Si c’est le cas je pense qu’il vous faudrait songer à changer de lunettes ou bien à vous en faire prescrire si vous n’en portez pas encore.
          Et pour ce qui est des Tropiques, même si on remonte au tout début des relevés de mesures satellitaires on ne peut pas vraiment dire que ça ait grimpé des masses. Ça représente quoi 0,3 ou 0,4 de hausse pour des zones où la moyenne mensuelle oscille entre 25° et 27°C ? Par contre une hausse 4 fois plus élevée pour des zones où les températures moyennes mensuelles sont deux fois moins élevée, là c’est déjà un peu moins négligeable.

          Et sinon merci pour le lien. J’ignorais que les Tropiques et la zone située en dessous (23.6S-90S) n’avait entre 1880 et 1970 pas été le moins du monde affectées par le réchauffement soi-disant global induit par l’augmentation de la teneur en CO² atmosphérique. Je me coucherais moins bêtes ce soir.
          https://data.giss.nasa.gov/gistemp/graphs_v4/

        • Exact, c’est surtout aux latitudes les plus au nord que la T° a le plus augmenté, au-delà du 64e parallèle. C’est probablement sur le continent Arctique que le taux de CO2 est le plus élevé.
          Il va falloir contraindre les ours blancs et les pingouins à accélérer la décarbonation de leur industrie. Le problème, pour les pingouins, c’est qu’ils n’ont toujours pas vélos adaptés à leur morphologie.

          Mais merci pour cette remarque hautement pertinente.

          • Vous n’avez encore rien compris, Gonçalves.
            Regarder la courbe de l’onglet “Annual Mean Temperature Change over Land and over Ocean” du lien ci-dessous
            https://data.giss.nasa.gov/gistemp/graphs_v4/
            puis relisez ce que j’ai écris, regardez une carte du monde la répartition entre continents et océans selon les latitudes, et réfléchissez.
            je sais, ç’est beaucoup vous demander, mais faites un effort, Gonçalves !.

          • Ne savez vous pas que la banquise arctique régresse, Ohmdeboi ?
            Tenez regardez: elle est passé de 7.5 millions de kms2 à 4, 5 millions de km2 a son minimum annuel
            https://nsidc.org/arcticseaicenews/files/2023/10/monthly_ice_09_NH_v3.0-1-1024×791.png
            Et ne savez vous pas que quand de la glace (blanche) est remplacée par de l’eau (sombre), cela diminue l’albedo donc exacerbe le réchauffement
            Cela s’appelle une rétroaction et plus spécifiquement dans ce cas on parle d’amplification arctique.

          • “Ne savez vous pas que la banquise arctique régresse, Ohmdeboi ?”

            A mon humble avis, Ohmdeboi, Marie Laure ne sait pas analyser objectivement une courbe (la même qu’elle vient de m’asséner). La banquise arctique a fortement régressé pendant une vingtaine d’années (1990 -2010), mais sa superficie est devenue stable (et loin d’être négligeable) depuis 12 ans. La fusion totale annoncée ne s’est pas produite. Si on fait abstraction de cette droite de régression tracée en bleu à travers tout (extrême-droite mathématique), on se rend compte que la variation est loin d’être linéaire, alors que la teneur en CO2 de l’atmosphère progresse de manière continue (courbe de Keeling). Mais qu’elle ne se fasse pas de souci, à part quelques attardés, le monde entier est persuadé que les pôles fondent à la vitesse V et que par notre faute le déluge est proche. Sauve qui peut et éloignez vous des côtes, comme dans cet exercice dans le midi méditerranéen;

    • @Roger: “Les enregistrement des records de températures sont faussés par l’emplacement des capteurs sur les tarmacs d’aéroports ou au milieu de zones récemment urbanisées.”
      C’est parfaitement exact. Et je m’étonne que l’Indicateur Thermique National de MétéoFrance qui sert, entre autres, à déclarer l’état de canicule en France, n’ait pas été radicalement modifié à cet égard, puisque les 30 stations météo sélectionnées sur la France métropolitaine lors de la création de cet indice (juste après la guerre si ma mémoire est bonne), sont TOUTES sans exception situées en zone urbaine, périurbaine ou au voisinage d’un aéroport.

      En examinant avec complaisance, sans un oeil critique acerbe, l’évolution de cet indicateur depuis l’après guerre jusqu’à nos jours, il est facile d’inquiéter les ignorants et les militants sur une hausse catastrophique des températures moyennes de l’hexagone.

  2. Je suis assez étonné de la sous-classification des événements catastrophiques dits “naturels” selon des critères propres au CRED.
    En effet, une inondation arbitrairement classée “hydrologique” pourrait tout aussi bien être qualifiée de “météorologique” ou de “climatologique”. Et une grosse partie des feux de forêts dont plus de 80 % ont une origine humaine accidentelle ou criminelle dans nos régions du moins, ne devraient même pas figurer parmi les événements naturels, mais bien plutôt dans les “technologiques”.
    Vraiment bizarre…
    Mais cela n’enlève rien à la pertinence de cet article sur l’évolution dans le temps en termes de fréquence ou de bilan humain, quoique sur une période assez brève, des événement catastrophiques.
    J’observe cependant qu’en 23 ans la population mondiale est passée de 6 milliards à 8 milliards d’êtres humains, soit une augmentation de 33 %. Ce qui devrait en toute logique augmenter dans la même proportion le bilan des victimes de ces catastrophes qui frappent toutes, à priori, au hasard, mais qu’on ne retrouve pas dans les graphiques proposés sur le nombre des décès. Cela devrait détruire définitivement le pessimisme climatocatastrophique affiché par les média mainstream d’une “augmentation inquiétante” en fréquence et en violence des événements météorologiques extrêmes prétendument causée, cela va de soi, par le changement climatique.

  3. Je me suis penché sur le sujet en 2020 pour encadrer un groupe de quatre étudiants (c’était leur projet diplômant). Sources et périodes différentes (étudiants américains), même constat. Les étudiants étaient étonnés du résultat, ayant été formatés et surtout trompés par les communications médiatiques de l’ONU. Merci pour cette belle synthèse.

  4. Il faut savoir que n’enregistrant que des bilans officiels, l’EM-DAT, qui a tout de même le tort de prétendre remonter jusqu’à 1900 (même si des réserves sont mentionnées), vaut à peu près zéro pour la France avant les années 1990-2000.
    J’ai eu l’occasion de travailler sur le bilan de la canicule de 2003, on nous a demandé un comparatif avec des canicules précédentes en France. Et bien c’est simple, sur l’EM-DAT, il n’y avait rien !
    Par exemple la canicule de 1976, pourtant bien présente dans les souvenirs de ma génération, ne s’est tout simplement jamais passée. Et cela ne s’est jamais passé car il n’y a pas eu de “bilan officiel”.
    Il a fallu faire appel à des démographes et aux stat du ministère de la Santé pour tenter de reconstituer un bilan de 1976. Ce bilan étant officieux, il ne figure pas dans les données de l’EMDAT.

    • La pire des canicules du siècle passé c’est celle de 1921.
      Celles que nous avons subies ultérieurement furent moins sévères, ainsi:
      “Le 13 juillet 1921, on observe également une chaleur torride et un maximum de 44°8 aurait été mesuré à Bourg. Il s’agit de la valeur non officielle la plus élevée mesurée à l’ombre, en France ”
      https://www.meteo-paris.com/chronique/annee/1921

      • Plus proche de nous, la canicule de l’été 1947 a été très sévère (une excellente année pour le vin). Agé alors de trois ans, en voulant me rafraîchir au seul robinet d’eau froide de la maison, j’ai attrapé une pneumonie qui a bien failli m’emporter car la antibiotiques n’étaient pas encore disponibles en pharmacie. Et cela a recommencé en 1949. Cette fois je m’en souviens car mon jeune frère né cet été là n’a pas dépassé l’âge de 8 mois (faute d’antibiotiques là aussi). La mortalité infantile était encore une réalité dans les pays développés il y a 75 ans.

  5. Et si le problème le plus grave auquel le monde doit faitre face d’ici 2100 était démographique avant d’être écologique ?
    Le premier ministre japonais a déclaré (en parlant de la démographie de son pays : “notre nation est au bord du grouffre”
    Le premier ministre italien : “l’effondrement de la natalité est le plus grave problème du pays. Il est d’une aurgence absolue”.
    Début 2024, nous sommes 8 milliads humains.
    En 2022, Yanick Jadot, candidat à la présidentielle, annonçait que la population de la planète atteindrait 12 milliards en 2100.
    Déjà en 2020, l’Université de Washington annonçait de 6,8 à 8,7 milliards
    En 2022, un économiste James Pomeroy annonçait 4 milliards.
    En 2023, le Club de Rome annonçait de 6 à 7,3 milliards

    Dès 2023, la baisse est sensible (chiffres hors immigration) : moins 2,08 milmions en Chine, moins 850.000 au Japon, moins 700.000 en Russie, moins 400.000 en Italie pour ne citer que quelques exemples.
    Les conséquences ? impossiblité de financer les systèmes par répartition (retraites, sécurité sociale) vieillissement de la population et problème du financement de la dépendance, baisse de la population active.

    Pour reprendre l’expression du premier ministre italien : “le problème de la natalité est d’une urgence absolue”. Et le premier minsitre japonais : “nous sommes au bord du gouffre”.

    • La hausse ou la baisse de la natalité ne sont pas des problèmes en soi. Ce sont des problèmes seulement pour les Etats hyper-endettés et/ou abusivement collectivistes. En cas de baisse démographique, la dette publique du passé pèsera lourdement sur les générations futures moins nombreuses obligées de rembourser des montants individuellement plus importants. La dette publique doit être strictement limitée dès aujourd’hui pour protéger les générations futures. Ce n’est pas le CO2, cette bonne blague, qui menace les générations futures, c’est uniquement la dette publique.

      Le financement de la dépendance relève des familles, donc des établissements financiers privés, et présente une problématique d’épargne équivalente à celle des retraites, indépendante des évolutions démographiques. En effet, la retraite par répartition est avantageusement remplacée par la retraite par capitalisation pour laquelle la démographie est neutre, puisque c’est le capital épargné individuellement tout au long de la vie qui finance la retraite et non plus les cotisations des actifs qui sont immédiatement dépensées comme dans le système par répartition, ce dernier étant une banale pyramide de Ponzi qui nécessite de faire rentrer toujours plus de nouveaux pigeons pour financer les premiers entrés moins nombreux, jusqu’à son effondrement inévitable lorsque la population décroît.

      L’assurance santé relève également des assurances privées. Il ne s’agit plus ici d’une question d’épargne mais de dépenses immédiates que les assureurs compensent par les variations annuelles de cotisations réparties sur la population assurée. Ils font ça très bien. Par ailleurs, la sécurité sociale confond abusivement deux problématiques, un versant assurantiel qui relève du privé et un versant de solidarité qui relève du public pour financer la santé des indigents et des illégaux. Ce deuxième versant relève non de l’assurance privée mais de l’impôt général qui doit faire l’objet d’un débat démocratique pour ajuster la générosité du secteur public en fonction de ses moyens limités. Egalement, la santé des indigents peut être utilement financées par la générosité privée, via des fondations dédiées.

      La baisse de la population active n’est pas un problème puisqu’on ne travaille que pour servir autrui. Si la population à servir est moins nombreuse, la baisse de la population active est naturellement absorbée. En outre, l’automatisation progressive des productions de biens et services avec des robots et des IA facilite les transitions, à la hausse comme à la baisse.

      Bref, les variations démographiques sont seulement une problématique de réforme de l’Etat et rien d’autre, accessoirement un problème militaire quand il faut trouver des poitrines pour ensanglanter la terre de nos aïeux, problématique élégamment résolue par la dissuasion nucléaire.

    • Sandrine Rousseau, dans une récente interview, s’est félicité de la baisse inquiétante de la démographie en France, qui serait selon elle “bonne pour la planète”. Le journaliste a omis de poser la question du non-financement des retraites qui en serait la première conséquence grave. Ce à quoi elle aurait immédiatement répondu de manière pavlovienne que l’immigration y suppléerait.
      En résumé, la naissance d’un bébé de souche en France, c’est une catastrophe écologique, mais par contre faire venir des antipodes des personnes dont l’empreinte carbone est voisine de zéro dans leur pays d’origine, pour les intégrer (si possible) en France où ils vont s’empresser d’adopter assez vite un mode de vie dont l’empreinte carbone 10 fois plus élevée empoisonne la planète, ce serait selon elle une chose excellente !
      Ces gens n’en sont pas à une contradiction près, mais leur dialectique marxiste très habile ne trompe que les intellectuellement faibles, malheureusement fort nombreux.

    • “Pour reprendre l’expression du premier ministre italien : “le problème de la natalité est d’une urgence absolu”

      Historiquement parlant, c’était déjà le cas dans l’Italie fasciste. Et j’ai lu quelque part qu’elle avant progressé ensuite grâce à un effort personnel de Mussolini.

  6. Et bien voilà un article qui a de quoi rendre quelque peu perplexe. Comment se fait-il que l’on ne puisse en effet observer de hausse significative du nombre de catastrophes naturelles alors que d’une part, comme l’a souligné Jack, le nombre de personnes exposées à des risques à pas mal augmenté au cours de ces 25 dernières années et que d’autre part, comme l’a fait savoir l’auteur, les probabilités pour que l’une d’entre elles soient omises, sont assurément plus faibles aujourd’hui.
    Après qui sait, peut-être que si nous avions respecté les accords de Kyoto…

  7. Intéressant, mais j’aimerais bien comprendre la différence entre une catastrophe météorologique et une catastrophe climatologique…

    En tout cas, les médias les plus tapageurs ne s’encombreront pas de ces questions pour faire du buzz et participer à la propagande catastrophiste.

    • Je pense que tous auront noté que maintenant la météorologie a pratiquement disparu du langage médiatique. Il n’existe plus désormais que des “évènements climatiques” et la “science du climat”.
      Je me souviens d’ailleurs d’une météorologue de Météo-France qui déplorait lors d’une émission de radio que les crédits, à périmètre constant bien sûr, étaient réorientés vers les prévisions climatiques au détriment de la météorologie plus quotidienne.

  8. Ces courbes rejoignent les rapports annuels des sociétés d’Assurance. Le nombre de catastrophes naturelles est globalement stable à +/- 400 / an, voire en légère baisse. Le nombre de morts a chuté, passant de plus de 50 000 dans les années 1970 à moins de 20 000. Reste le montant des dégâts qui est plus élevé, et donc le remboursement pour les compagnies d’assurance et de réassurance. Cela est dû principalement à 3 phénomènes : a/ augmentation de la population et donc des zones urbaines b/ augmentation des construction sur des zones à risques c/ coût des matières premières et applications des normes environnementales qui ajoute en moyenne +20% au coût d’un bien.

    Bref, aucun impacte, aucun chiffre opposable créant un lien entre la petite variation thermique constaté et la fin du monde à travers les catastrophes climatiques. Sauf pour les adorateurs de la déesse Gaïa, qui considèrent que cette dernière punit l’humanité !

    https://www.fnac.com/a17655071/Jacques-Laurentie-Climat-de-peur#omnsearchpos=2

    • Une quatrième raison de l’augmentation des montants des dégâts indemnisés par les compagnies c’est la sophistication continuelle des infrastructures, qu’elles soient domestiques ou publiques. Une maison moderne, bien nantie en électroménager, systèmes de chauffage/climatisation, télévision, automates, télécommunications, informatique, domotique, surveillance et télésurveillance extérieure et intérieure, etc… ça fait beaucoup plus d’équipements coûteux à indemniser en cas de sinistre qu’il y a un demi siècle.

    • J’adore la couverture de votre bouquin, avec l’ours blanc dressé sur ses pattes de derrière. J’en ai vu un dans cette position juste en face de moi, c’était très impressionnant, alors qu”il était empaillé (aéroport d’Anchorage).

    • J’ai lu votre livre, « Climat de peur », que l’on devrait distribuer dans toutes les écoles ! Bravo pour cette analyse objective.
      Ce qui est incroyable, c’est le martelage systématique du RCA dans les médias. Quasiment tous les jours dans « Le Dauphiné Libéré », le sujet est évoqué, parfois deux ou trois fois. Tantôt c’est « réchauffement », puis « changement », ou « dérèglement ». Cela permet d’adapter sa prose à tous les types de climat.
      Il y a aussi le « plan jeune climat ». Alors que l’on sait que le web, les portables, génèrent une belle pollution, personne ne s’offusque qu’ils soient utilisés en masse. Mieux encore, on les encourage, avec force pubs !
      Tout est économique et le climat se débrouille très bien sans l’Homme.

      • Exemples de martelage systématique, lu et entendu dans divers médias rien qu’hier :
        – “retour brutal de douceurs intenses” (devant une carte rougissante affichant des prévisions de 5 et 15 °C du nord au sud)
        – “attention aux douceurs extrêmes sur tout le pays”
        – “demain, climat printanier exceptionnel”
        – “risque élevé de sécheresse” (sans précision après avoir parlé de la France entière, en réalité un seul département est concerné)

        Fait rassurant, on observe de plus en plus de réactions dédaigneuses ou ouvertement moqueuses face à cette pseudo-information frelatée. Ces médias creusent leur tombe. Qu’ils continuent ! Ils ne nous manqueront pas quand ils auront disparu.

  9. Une question n’est jamais évoquée au sujet des catastrophes naturelles: celle de l’adaptation ….et de la désadaptation de la gestion de l’espace depuis 50 ans.

    Les feux de forêts ont diminué en nombre et en impact dans le midi de la France depuis 50 ans parce que la prévention et l’organisation de la lutte contre les incendies se sont beaucoup améliorées régionalement.

    A l’inverse l’urbanisation croissante s’est souvent faite n’importe comment, souvent en plus dans un cadre où l’entretien des berges, des petites rivières et des digues s’est considérablement dégradé. D’où le bilan catastrophique à la Faute sur Mer par exemple au passage de la tempête Cynthia.

    Très pratiquement, une de mes connaissances a acheté ( après moult hésitations) une maison en bord de Seine. Curieusement toutes les maisons du voisinage, construites dans les années 1900,1930 et 1950 sont dotées d’un perron, la partie habitable étant située systématiquement à plus de 1,5 m du sol…..sauf la sienne construite en 1985 dont le rez de chaussée est à 20 cm du sol. Cherchez l’erreur : c’est ce qu’on peut qualifier de “désadaptation de l’urbanisme contemporain” qui a négligé certains fondamentaux ….Les gaulois étaient plus intelligents et construisaient sur pilotis !

    Il est intéressant de relever qu’ Emmanuel Macron, dans sa dernière conférence de presse au sujet des inondations dans le Nord, a fait la promotion de l’ADAPTATION.

    Il a ajouté qu’il fallait écouter les “anciens” qui savaient par exemple très bien comment faire pour améliorer les conditions d’évacuation des crues vers la mer ( sic… ce qui, au passage, en dit long sur la perte de compétence et (ou) de moyens des services publics en charge de ces questions).

    Ainsi, l’ADAPTATION est le terme à promouvoir. C’est un concept pratique, local, à notre portée, faisable, réparateur et efficace dans une vision positive de l’avenir.

    Ce terme est manifestement détesté par idéologues de l’hystérie climatique pour qui trouver des solutions pratiques n’est pas l’objectif ! Au contraire, cela ruine leur vision conceptuelle du monde et de son avenir.
    Ils ne veulent que “déconstruire” , c’est à dire casser. Avec l’alibi infantile de “sauver la planète”, ils n’ont que le projet de la décroissance avec sa perspective de ruine économique et sociale dans une vision auto destructrice sinistre.

    • Non seulement l’adaptation n’est pas incompatible avec l’atténuation, mais il va bien falloir faire les 2, mon capitaine.

      Si vous avez un début de cancer du poumon parceque vous fumez un paquet de clope par jour depuis 20 ans, vous ne vous dites pas: “De toutes façons, c’est trop tard, il va falloir que je vive avec, donc un peu plus, un peu moins, je continue à fumer voire même j’augmente la dose..”
      Non, si vous êtes un peu intelligent, vous arrêtez de fumer ET vous vous soignez. Pas l’un ou l’autre.

      Donc en l’occurrence:
      1. Il va falloir atténuer le réchauffement climatique en limitant nos futures émissions de GES
      2. Il va falloir s’adapter aux conséquences du réchauffement du aux émissions passées et encore à venir.

      Et je suis étonnée que vous ayez l’air de découvrir ce terme d’adaptation. C’est pas nouveau, Ca fait longtemps que l’Adaptation et l’Atténuation sont les 2 volets des actions territoriales sur le sujet.

    • “Ainsi, l’ADAPTATION est le terme à promouvoir. C’est un concept pratique, local, à notre portée, faisable, réparateur et efficace dans une vision positive de l’avenir.”

      Comment ça Pascal vous voulez dire que la priorité ne devrait pas être d’essayer de contenir le réchauffement planétaire à 1,5°C à l’horizon de 2100 par rapport à l’ère préindustrielle ?
      Mais alors comment comptez-vous justifier tous ces milliards d’euros investis pour la transition énergétique ? Toutes ces tonnes de béton coulés dans le sol pour y planter des éoliennes d’une durée de 20 ans et dont les immenses pales ne sont pas recyclables ? De toutes ces quantités d’eau et de lithium nécessaires à la production des batteries de nos voitures électriques qu’on ne sait pas davantage recycler ? Et que dire de tous ces champs recouverts de panneaux solaires qui auraient pu servir à nourrir la population ?

      Non vraiment Pascal je pense qu’il vaut mieux éviter d’aborder le sujet de “l’adaptation”, beaucoup trop sensible, surtout à quelques mois des élections européennes. La composition du Parlement risquait alors de changer de manière assez radicale.

    • Bon et bien il semblerait que contrairement à ce que je prévoyais, nos politiciens soient finalement prêt à mettre enfin le sujet de l’adaptation au premier plan.
      “Souvent qualifiée de « parent pauvre » des politiques climatiques, l’adaptation est un enjeu essentiel. Le gouvernement lancer mardi 23 janvier le débat autour du futur plan national d’adaptation au changement climatique (PNACC 3) mardi 23 janvier.”
      https://www.la-croix.com/planete/adaptation-au-changement-climatique-il-faut-revoir-toutes-les-politiques-avec-ce-prisme-20240122

      Et admettre l’échec des politiques d’atténuation : “Car malgré les efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre, les experts scientifiques tablent aujourd’hui sur une trajectoire comprise entre +2,8 °C et +3,2 °C dans le monde, correspondant à +4 °C en France en 2100. « Ce serait irresponsable de penser que tout va bien se passer et qu’on tiendra l’Accord de Paris [à moins de 2 °C, NDLR]. Il faut sortir du déni », insiste Christophe Béchu”.
      https://www.lesechos.fr/politique-societe/societe/le-gouvernement-peaufine-son-plan-dadaptation-de-la-france-a-un-rechauffement-de-4-c-2047506

      Et moi qui pensais que 1,5°C était un seuil limite à ne surtout pas dépasser, jamais je n’aurais pu imaginer que l’on puisse s’adapter à une hausse comprise entre +2,8° et +3,2°C. Surtout que je pensais bien naïvement, à l’instar du secrétaire général de l’ONU monsieur António Guterres, que nous étions entré dans “l’ère de l’ébullition mondiale”.

  10. ” Il n’existe plus désormais que des “évènements climatiques”

    Chaque tempête hivernale reçoit désormais un prénom, alors que jadis c’était réservé aux plus dramatiques, comme le cyclone Bhola en novembre 1970 (500 000 morts).

    • Il y aurait fort à parier que dans un proche avenir, les météorologues se verront enjoints d’attribuer un prénom inclusif, en respectant la parité, à la moindre perturbation atmosphérique touchant le territoire.

  11. Question pour MLA ou Maxah.
    Comment expliquer que la T° a baissé sur l’Arctique depuis 2016, malgré ” l’amplification arctique ” ?
    Même en 2023, année encore plus “chaude”, la T° de l’Arctique a été moins élevée qu’en 2016. Vérifiez donc sur ClimateReanalyzer, c’est très net. Pourtant, théoriquement, une fois amorcé, le phénomène devrait s’auto-entretenir jusqu’à l’emballement thermique. Ce n’est pourtant pas ce que l’on observe.
    Pour rappel, la banquise devait soit-disant totalement disparaître en 2016, au moins pendant l’été, ce qui ne s’est pas produit. Pourquoi ? Votre raisonnement ne serait-il pas justement un peu trop mono-factoriel ?

    Il y a une nette discordance entre les faits observés et vos affirmations péremptoires. Mais cela ne semble pas vous déranger outre mesure. Pas le moindre doute, ni le moindre questionnement. Fascinant.

      • L’année 2016 était jusqu’à présent la plus chaude enregistrée. C’était de plus l’année de la disparition annoncée de la banquise, qui est toujours là. Je l’ai donc prise pour référence dans le but d’observer ce qui se passe en Arctique depuis cette date. Je ne vois pas ce qu’il y a d’incorrect scientifiquement dans ma démarche.

        D’après votre courbe, on a observé un pic minimum de banquise en 2012. C’est très intéressant. Si on compare l’hiver 2012 à l’hiver 2023, on constate également un net refroidissement sauf sur le nord du Groenland. En été 2023, la T¨° était la même, sauf sur le nord du Groenland et la Baie de Baffin, où il a fait beaucoup plus froid, ou plutôt moins chaud.
        J’ai comparé tous les étés de chaque année depuis 2013, avec l’été 2012. Il n’y a pas eu d’emballement thermique, bien au contraire. En comparant les hivers avec celui de 2012, on observe que ceux de 2014 et 2018 ont été moins froids et beaucoup plus froids les autres années.
        Pour le mois de décembre 2023, on observe une T° bien plus élevée par rapport à décembre 2012. Mais plus froide qu’en décembre 2016, bien que 2023 soit en moyenne plus chaude de 0.15°C que 2016.

        Depuis disons une bonne dizaine d’années, on n’observe donc pas d’emballement thermique. Attendons les relevés de janvier et février 2024 pour voir si cette tendance se confirme… dans l’immédiat.

        Simples observations qui ni ne m’arrangent, ni ne me dérangent.
        Sans autre commentaire.

  12. @Pascal BLAMET22 janvier 2024 at 17 h 06 min

    “”””””””Il est intéressant de relever qu’ Emmanuel Macron, dans sa dernière conférence de presse au sujet des inondations dans le Nord, a fait la promotion de l’ADAPTATION.””””””
    Moi je veux bien m’adapter au réchauffement ou changement climatique , par contre je n’arrive plus à m’adapter aux idées de nos politiques et j’aimerais bien qu’avec les élections diverses et variées qui arrivent on assiste à un vrai changement politique qui ne prenne pas seulement place en France , mais dans toute l’Europe et pourquoi pas la Terre entière , même si cela provoquera quelques cyclones

    fritz

    • Adieu les élections, bientôt elles ne seront plus nécessaires:
      Déclaration de l’ineffable Klaus Schwab, président du World Economic Forum, le champion de la mondialisation, à Serguei Brin, co-fondateur de Google, il y a quelques jours:
      “Les nations n’auront bientôt plus besoin d’organiser des élections car l’Intelligence Artificielle permettra de savoir à l’avance ce que les électeurs vont voter”.
      L’I.A. pour remplacer les élections, c’est bon pour la planète, quand on voit tout ce papier gaspillé en centaines de millions de bulletins de vote ! On n’arrête pas le progrès !
      Il est utile de savoir que le père de K.Schwab, Eugen Schwab, était un nazi bon teint.
      https://www.aubedigitale.com/le-fem-plaide-pour-le-remplacement-des-electeurs-par-lia-pourquoi-avons-nous-besoin-delections/

  13. Yves COCHET ancien ministre de l’environnement (2001-2002) :

    “Le chaos est possible en 2020, probable en 2025 et certain en 2030” (interview au journal 20 minutes le 25/9/2019

    “l’eau du robinet, l’électricicté, les transports, la chaleur, les services publics en général auront certainement disparu dans les années 30” France Info le 4/10.2019

    • “”””””””“l’eau du robinet, l’électricicté, les transports, la chaleur, les services publics en général auront certainement disparu””””””””
      Les services publics certainement pas , la chaleur non plus puisqu’on du CO2, l’électricité non plus puisqu’on a des panneaux et des éoliennes et l’eau du robinet non plus puisque quand il fait chaud , cela s’évapore plus et il pleut plus comme à l’équateur
      Pour les transports il faudra passer aux hybrides
      Mais Cochet ne valait pas mieux que carlo ripa di meana

  14. @Marie Laure A 24 janvier 2024 at 18 h 49 min

    Bonjour Marie Laure

    Vos courbes mensuelles du NSDIC, je les suis attentivement depuis plusieurs années sur ce site. Pour moi, la banquise arctique, tout comme le Groenland, c’est du déjà vu (et photographié).

    deux remarques

    1 La présentation est biaisée, puisque l’origine des ordonnées est différente de zéro (fusion totale de la banquise en tant que référence)

    2 La stabilisation de la superficie depuis un dizaine d’années est visible sur quasiment toutes les courbes mensuelles. Etonnant, non ?

    • Ce qui est linéaire , c’est votre compréhension de l’évolution des climats avec celle du CO2 atmosphérique ; alors avec la fin de La Nina et le développement économique et de la population terrestre , on en a encore pour quelques années

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