L’année 2019, la 3ème la plus chaude depuis le début des mesures, n’est que d’environ 0,36 degrés au-dessus de la moyenne de 30 ans

Par Roy Spencer

Traduction d’un article publié le 6 décembre sur le site de Roy spencer

Nous sommes rentrés dans une période de l’année où l’on nous abreuve de déclarations climatiques alarmistes, comme celle récemment publiée par Forbes  qui  ne craint pas d’affirmer que « l’année 2019 conclut la décennie la plus chaude jamais enregistrée dans l’histoire humaine ». Étant donné que la température de surface moyenne mondiale est d’environ 60 degrés. F (15,55 °C) je pense que les journalistes soucieux de précision gagneraient à utiliser une terminologie plus adéquate que «le plus chaud».

Aussi je n’hésite pas à vous l’annoncer : « 2019 sera la 3ème année la moins froide » de nos 41 années de mesures par satellite de la basse atmosphère.

Les températures mesurées par satellite pour la décennie 2010-2019 sont en moyenne supérieures de 0,15° Celsius à celles de la décennie précédente (2000-2009). C’est moins du tiers d’un degré F (0,068 °C), que personne, sur une période de 10 ans ne peut percevoir.

La carte des écarts cumulatifs de température de 2019 par rapport à la moyenne de 30 ans (1981-2010) (Figure 2) montre l’image classique de températures tantôt supérieures tantôt inférieures à la normale, avec peu d’indication visuelle permettant de savoir que la température mondiale de l’année 2019 n’est que d’environ 0,36 degrés Celsius  au-dessus de la moyenne de 30 ans.

Ecarts de température de surface moyens en 2019 par rapport à la moyenne de 1981-2010 du système mondial d’assimilation de données NCEP CFSv2 (avec l’aimable autorisation de Weatherbell.com ).

L’utilisation du terme « le plus chaud » pour décrire le réchauffement récent masque le fait que le taux de réchauffement que nous avons connu au cours des dernières décennies est minuscule par rapport aux brusques changements de température ( plusieurs dizaines de degrés ) que la plupart des gens expérimentent tout au long de l’année, parfois en l’espace de moins d’une semaine.

Alors, sommes nous censés être saisis d’effroi  à l’idée que la température moyenne  a augmenté au plus d’une petite fraction de degré en dix ans?  Le terme « le plus chaud » figurant dans les gros titres des journaux peut-il sérieusement nous émouvoir?

Que le journalisme  à sensation utilise des expressions telles que « le plus chaud », « urgence climatique » et maintenant « catastrophe climatique », explique pourquoi le public reste largement indifférent à la question du réchauffement climatique, surtout lorsqu’on lui demande d’ouvrir son portefeuille pour résoudre le problème.

Le récit alarmiste tend aujourd’hui à se détourner de la température pour se concentrer désormais sur les incendies de forêt, les sécheresses, les inondations, les ouragans, les tempêtes de neige et l’élévation du niveau de la mer. Pourtant, aucun de ces événements n’a empiré au cours des 100 dernières années, à l’exception de l’élévation du niveau de la mer qui se poursuit au rythme d’environ 1 pouce (2,5 cm) par décennie sans changement depuis que celui-ci est surveillé  (depuis les années 1850, bien avant que les activités humaines puissent être mises en cause ).

Et permettez-moi de préciser que je ne suis pas un négateur du changement climatique d’origine humaine. Je n’exclus pas qu’au moins une partie du réchauffement que nous avons connu au cours des 50 dernières années soit due à l’augmentation du dioxyde de carbone. Je considère simplement que la fraction de réchauffement attribuable aux activités humaines est incertaine et probablement largement bénigne.

Ceci est parfaitement cohérent avec la science, car le déséquilibre énergétique mondial nécessaire pour expliquer le réchauffement récent (environ 1/250ème des flux naturels d’énergie entrant et sortant du système climatique) est beaucoup plus petit que la connaissance que nous avons de ces flux, que ce soit par la théorie ou par les observations.

En d’autres termes, le réchauffement récent pourrait bien être principalement naturel.

Nous ne pouvons tout simplement pas le savoir.

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