Vortex polaire et vagues de froid, quel lien avec le réchauffement climatique ?

Fin décembre 2022, la tempête Elliott, surnommée le « blizzard du siècle » ou « bombe cyclonique » qui a affecté une bonne partie des États-Unis fait partie de ces événements censés ne se produire « qu’une fois par génération », selon le Service national de météo (National Weather Service, NWS). Cela faisait trente ans que les États-Unis n’avaient pas été touchés par une tempête hivernale aussi importante.

Un phénomène du même type s’était produit en février 2021. Plusieurs villes sud des États-Unis avaient enregistré des températures les plus basses jamais relevées. La neige est également tombée au sud du Texas et jusqu’à la frontière mexicaine, un événement jamais observé depuis 1949.

À l’origine de ces phénomènes, une plongée d’air très froid, issu des zones polaires, s’écoulant vers le sud sur le continent nord-américain, propulsé par un puissant jet stream, un courant d’air d’altitude.

Sans se risquer à dire que ces vagues de froid sont dues au réchauffement global, certains médias le suggèrent de façon plus ou moins subliminale. Ainsi, dans un article publié le 28 décembre 2022 par le journal l’Humanité, un climatologue a déclaré, que « sans le réchauffement climatique, la vague de froid que connaissent les États-Unis Unis aurait probablement été pire ».

Vortex polaire et jet stream

Le vortex polaire arctique est une bande de vents forts soufflant d’Ouest en Est qui se forme dans la stratosphère entre environ 16 et 48 kilomètres au-dessus du pôle Nord chaque hiver. Les vents enferment une vaste réserve d’air extrêmement froid. Plus les vents sont forts, plus l’air à l’intérieur est isolé des latitudes plus chaudes et plus il fait froid.

Modèles de vortex polaires fort (gauche) et faible (droite). Source : NOAA (« Understanding the polar vortex »)

Lorsque le vortex polaire arctique est fort et stable (sphère de gauche), il pousse le jet stream polaire, vers le bas dans la troposphère, l’obligeant à se déplacer vers le nord. L’air polaire le plus froid reste dans l’Arctique. Lorsque le vortex s’affaiblit, se déplace ou se divise (sphère de droite), le jet stream polaire ondule, permettant à l’air chaud de se répandre dans l’Arctique et à l’air polaire de s’enfoncer dans les latitudes moyennes.

Le vortex polaire est souvent confondu avec le jet stream polaire, mais les deux se trouvent dans des couches complètement séparées de l’atmosphère. Le jet stream polaire se produit dans la troposphère, à des altitudes comprises entre 8 et 14 kilomètres au-dessus de la surface. Il marque la frontière entre les masses d’air de surface, séparant l’air plus chaud des latitudes moyennes et l’air polaire plus froid. C’est le jet stream polaire qui joue un si grand rôle dans le climat hivernal aux latitudes moyennes, et non pas le vortex polaire.

Le vortex polaire et notre climat hivernal

Le vortex polaire n’influence pas toujours le climat hivernal aux latitudes moyennes. Quand c’est le cas, cependant, les effets peuvent être extrêmes. 

Lorsque le vortex polaire est particulièrement fort, le jet stream polaire a tendance à rester plus au nord et à présenter un écoulement laminaire, avec moins de méandres. À la surface, cet état stratosphérique stable est souvent associé à un Arctique encore plus froid que d’habitude et à un temps plus doux que d’habitude aux latitudes moyennes.

Inversement, le vortex polaire est parfois perturbé lorsque des ondes atmosphériques particulièrement fortes dans la troposphère se brisent vers le haut dans la stratosphère. Le vortex ralentit et peut vaciller, glisser hors du pôle, se diviser en plusieurs lobes ou, dans les cas les plus extrêmes, inverser temporairement sa direction. Quelle que soit leur forme, ces perturbations ont une chose en commun : un pic des températures dans la stratosphère polaire, appelé réchauffement soudain de la stratosphère. Dans les semaines qui suivent ce bouleversement stratosphérique, le jet stream polaire développe souvent une forme ondulée, avec des creux profonds et des crêtes abruptes qui pouvent devenir presque stationnaires pendant des jours. La nature exacte de l’interaction – comment le jet stream polaire « est affecté » par la perturbation dans le vortex polaire et pourquoi il réagit comme il le fait – n’est pas entièrement comprise. Sous les crêtes à haute pression, l’air chaud inonde le nord dans certaines parties de l’Arctique, entraînant souvent une fonte extrême, tandis que l’air polaire remplit les creux à basse pression, amenant les conditions hivernales plus au sud que la moyenne.

La plupart du temps, lorsque cela se produit, et cela se produit en moyenne environ tous les deux ans dans l’Arctique, une partie des latitudes moyennes est affectée par une vague de froid. La perturbation du vortex a poussé le jet stream polaire à devenir plus ondulant pendant plusieurs semaines et, en combinaison avec d’autres conditions météorologiques, a créé des conditions favorables à une sévère vague de froid dans le centre des États-Unis. 

Vagues de froid extrême et changement climatique, un lien ténu

Certaines recherches récentes [1]ont suggéré que le réchauffement climatique pourrait contribuer à des vagues de froid plus intenses et prolongées dans certaines régions, en raison de changements dans les schémas de circulation atmosphérique et océanique. Ces études cherchent à vérifier l’hypothèse selon laquelle le déclin de la banquise arctique pourrait impacter le climat à nos latitudes en modifiant la sinuosité du jet stream polaire. Le mécanisme serait le suivant : à mesure que la banquise arctique fond et que l’atmosphère polaire se réchauffe, les vents tourbillonnants qui confinent l’air arctique froid s’affaiblissent, le laissant se déverser plus au sud.

Selon une autre hypothèse, défendue dans une publication de 2016 de la revue Nature[2] l’emplacement « préféré » du vortex polaire peut être sensible aux variations régionales de la couverture de la banquise. Une autre étude établit un lien [3]entre l’étendue moyenne de la banquise en février dans les mers de Barents et de Kara dans l’est de l’Arctique et un déplacement du vortex polaire vers l’Eurasie entre les années 1980 et les années 2000. Le déplacement du vortex s’est accompagné d’hivers plus froids que la moyenne à travers la Sibérie et les latitudes moyennes de l’Eurasie centrale.  

Inversement, de nombreuses études [4]montrent que la variabilité naturelle, plutôt que le changement climatique, est le principal moteur des vagues de froid extrême. C’est le point de vue d’Amy Butler, experte en stratosphère à la NOAA, qui fait observer que l’historique des observations de la stratosphère est trop bref (la stratosphère n’est directement étudiée que depuis les années 1950), ce n’est pas suffisant pour comprendre les effets de la variabilité naturelle sur le vortex polaire. Elle estime que l’effet du réchauffement climatique [sur le vortex polaire] est actuellement faible par rapport au « bruit » de la variabilité naturelle. Amy Butler a déclaré :

« Je ne pense pas qu’il existe de preuve convaincante d’une tendance à long terme du vortex polaire. Ce que nous voyons dans les données, c’est cette période très intéressante des années 1990, pendant laquelle aucun réchauffement stratosphérique soudain n’a été observé dans l’Arctique. En d’autres termes, le vortex était fort et stable. Mais à partir de la fin des années 1990, et au cours de la décennie suivante, il y eu un réchauffement stratosphérique soudain presque chaque année. Il y avait donc une fenêtre de temps au début des années 2010 où il semblait qu’il pourrait y avoir une tendance vers des états plus faibles, plus perturbés ou décalés du vortex polaire arctique. Mais cela n’a pas continué, et de plus en plus, il semble que ce qui semblait être le début d’une tendance n’était que de la variabilité naturelle, ou peut-être juste un rebond du calme des années 1990. »

Ajoutons que les oscillations périodiques des océans jouent un rôle. Ainsi dans le Pacifique, lorsque les conditions « La Niña » prévalent, il existe une probabilité de 60 à 75 % de réchauffement stratosphérique soudain. Un chercheur [5]a effectué une reconstruction historique des vortex polaires, à l’aide de l’indice NAO (Oscillation nord-atlantique). Cette reconstruction n’a montré aucune tendance à long terme sur plusieurs décennies.

Des modèles qui se contredisent

Certaines simulations climatiques prédisent que la poursuite du réchauffement conduira à un affaiblissement du vortex polaire. Mais d’autres simulations de modèles prédisent que le réchauffement et la perte de glace de mer conduiront à un renforcement du vortex polaireUne des raisons de ce désaccord est que l’impact du réchauffement de la surface de l’Arctique et de la perte de banquise est très sensible aux conditions initiales (où et quand exactement se produit la perte de la banquise), qui varient beaucoup d’une simulation à l’autre.

Cependant, la sensibilité au moment et à l’emplacement de la perte de banquise n’est qu’une partie de la complexité. Certains chercheurs ont « poussé » les modèles pour examiner les scénarios de réchauffement les plus extrêmes, sur les horizons temporels les plus longs afin de voir si un signal cohérent émergerait des simulations. Mais les modèles sont restés divisés affirme Amy Butler. 

Dans le cadre d’une étude appelée Polar Amplification Model Intercomparison Project (PAMIP), ayant duré plusieurs années, les chercheurs ont fait tourner plus d’une douzaine de modèles climatiques à raison de 100 fois chacun. Un premier ensemble de modèles a simulé l’atmosphère arctique sans perte prononcée de banquise, en utilisant les températures océaniques et l’étendue de la banquise à partir de 2000. Un autre a maintenu les températures de l’océan au même niveau, mais a réduit la couverture de glace dans les proportions provoquées par un réchauffement climatique de 2° Celsius, lorsque l’Arctique serait libre de glace en été.

En plus de n’avoir trouvé qu’un effet minime de la perte surface de banquise sur le jet stream polaire, les modèles n’ont mis en évidence aucun signe cohérent d’une rétroaction accentuant la réduction de la superficie de la banquise. En revanche, les perturbations du vortex polaire stratosphérique, qui se produisent tous les 2 ans en moyenne, permettent finalement à l’air froid plus bas dans l’atmosphère de se répandre vers le sud, provoquant des tempêtes hivernales extrêmes. Les chercheurs en ont conclu que l’accent mis sur la banquise était « une sorte de perte de temps », ce qui fait dire à Gurung Magnusdotti, co-auteur de l’étude, qu’il « est dangereux de mettre l’accent sur un seul domaine et un seul point ».

Vers une vague de froid en février 2023 ?

La thèse de l’influence du réchauffement de l’arctique sur les vagues de froid apparaît ainsi hautement spéculative. Mais le débat est loin d’être clos et il est d’autant plus intéressant à suivre que plusieurs modèles de prévision météorologiques font apparaître un affaiblissement du vortex polaire pour début février 2023 : celui-ci se décalerait sur la France, avec la possibilité d’une vraie vague de froid.


[1] Evidence for a wavier jet stream in response to rapid Arctic warming (Janvier 2015)

Recent amplification of the North American winter temperature dipole (août 2016)

Warm Arctic episodes linked with increased frequency of extreme winter weather in the United States (mars 2018)

[2] Persistent shift of the Arctic polar vortex towards the Eurasian continent in recent decades (2016)

[3] The role of Barents–Kara sea ice loss in projected polar vortex changes

[4] Minimal influence of reduced Arctic sea ice on coincident cold winters in mid-latitudes

Weakened evidence for mid-latitude impacts of Arctic warming

[5] Estimating the Frequency of Sudden Stratospheric Warming Events From Surface Observations of the North Atlantic Oscillation

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38 réflexions au sujet de « Vortex polaire et vagues de froid, quel lien avec le réchauffement climatique ? »

  1. Les réchauffistes sont vraiment impayables
    Quand il fait trop chaud, c’est la faute au “réchauffement”…et quand il fait trop froid, c’est aussi la faute au réchauffement…et si, cet été, on a une saison chaude pourrie, ça sera aussi la faute au RC…Et, si tout est normal, cette normalité sera alors suspectée d’étre “anormale” donc aussi la faute au RC
    à suivre…

    • Très juste, votre commentaire.
      C’est bien pour cela qu’ils ont modifié le mot “réchauffement” par “changement”, bien pratique pour justifier les aléas climatiques qui existent depuis toujours.
      Dans l’interview de Richard Lindzen, celui-ci dit avec humour : “… et le diabète et les ongles incarnés…”
      Il ne se passe pas un jour sans que les médias nous parlent de climat, RCA, et quand une info est diffusée incessamment, ce n’est plus de l’info mais de la propagande.
      En attendant, la facture de chauffage explose avec le froid actuel. On n’a pourtant pas entendu dire, quand il faisait doux en décembre, que c’était une bonne chose pour le porte-monnaie. Tout doit tendre dans le sens de l’alarmisme…
      Couvrez-vous, mes amis !

  2. Encore un phénomène compliqué et mal compris à ajouter à une liste déjà longue de phénomènes compliqués exposés auparavant sur ce site.
    Que retenir ? Peut-être tout simplement que nous ne comprenons encore pas grand chose. Et je dis cela avec beaucoup de respect vis-à-vis des chercheurs et de leur travail. Quand Maxah affirme que nous faisons de la climatologie pour prévoir le temps dans 100 ans, c’est à mourir de rire. Les chercheurs s’efforcent déjà de comprendre comment fonctionne la machine climatique de notre planète, et force est de constater que ce n’est pas si simple. La science, c’est déjà essayer de comprendre, avant de prétendre faire des prédictions érigées en vérités absolues.
    Depuis que je m’intéresse à ce sujet, je m’aperçois que vouloir appliquer des modèles théoriques, certes pertinents, à un système dynamique extrèmement complexe relève de la pure spéculation.

    Je me demande quand même ce que les molécules de “CO2 anthropique ” viennent faire dans ce bazar. Les pauvres, elles doivent quand même avoir le tounis…

  3. Le climat est une affaire trop complexe pour être modélisé, du moins dans l’état actuel des choses, quand on voit la disparité et la contradiction des prévisions. Il y a manifestement des facteurs non pris en compte. Même si un modèle est recalé sur les mesures réelles, ce qui est le B-A-BA de la physique, et ce qui est rarement appliqué à ce jour, notamment chez les bénéficiaires du GIEC qui préfèrent répondre à la commande, il n’est pas encore sûr que ce modèle soit utile. Dès lors tous ces discours sur les avantages et inconvénients de tel ou tel modèle sont insupportables. Contentons-nous de mesurer les températures réelles, de faire si possible des moyennes et de comparer avec les statistiques passées. C’est moins glorieux mais c’est plus fiable.
    Nous sommes témoins d’une seconde pause dans le récent réchauffement, pause depuis 2016. Toute la question est de savoir si le réchauffement va repartir ou au contraire si on va vers une redescente. Aucun modèle n’avait prévu les deux pauses, 1998 à 2013 et 2016 à 2023. Je n’attends donc pas de réponse d’un quelconque modèle sur ce qui va suivre. Seules les statistiques nous disent qu’un refroidissement est plus probable et même proche. Et qu’on ne nous bassine plus avec le CO2 qui n’y est pour rien. Ce lavage de cerveau a assez duré et n’impressionne plus que les faibles d’esprit.

  4. Un couple possédant un chien se sépare.
    Oui mais à qui est le chien ?
    Réponse : c’est au deux et donc CO2.
    Donc c’est sûrement le chien qui a provoqué le changement climatique dans le couple et les études semblent montrer que les chiens au sein d’un couple seraient indirectement responsables de l’élévation du taux de CO2.
    C’est dingue.

  5. Je pense que vous ne faites pas forcément exprès mais vous faites des sophismes pour vous rassurer.

    Quand on lit vos commentaires votre raisonnement est le suivant : parce que certains phénomènes météorologiques ne sont pas encore bien compris et modélisés numériquement, alors il est difficile de modéliser le climat de manière holistique, donc on ne peut pas conclure que le CO2 anthropique participe massivement à réchauffer l’atmosphère.

    Tout ce qui est rare est cher, un cheval bon marché est rare, donc un cheval bon marché est cher.

    • Maxah, Les commentateurs soulignent la complexité du climat et l’impossibilité de maîtriser les tenants et aboutissants. La météo est instable elle l’a toujours été et le restera. Les évolutions récentes du climat, les événements météo et la hausse des températures n’ont rien d’exceptionnels. Ils sont simplement instrumentalisés à l’excès par une science opportuniste et par des médias à la recherche de sensationnel. Les vagues de froid actuelles ou récentes aux Usa, au Québec ou en Sibérie perturbent le catastrophisme réchauffiste. D’ailleurs je note que les défenseurs de cette thèse manquent d’arguments, pas de référence à un article sérieux paru dans une publication prestigieuse, en fait personne ne maîtrise rien. Il vous reste comme argument celui de la météo (court terme et localisé) à ne pas confondre avec le climat (long terme et global). Argument qui sera contré par un rappel au cirque médiatique de l’été chaud de 2022 présenté comme annonciateur de l’apocalypse. Le professeur Faust ne disait-il pas « toutes mes connaissances ne me servent qu’à mesurer mon ignorance ».

      • Je ne sais pas de quels commentateurs vous parlez.

        L’écrasante majorité des scientifiques du climat affirment que la hausse actuelle est exceptionnelle. Vous pouvez répétez l’inverse tant que vous voudrez jusqu’à vous en convaincre. Pour le moment l’état de l’art sur le sujet vous donne tort.

        • Il n’existe aucun état de l’art antérieur à 1850 qui permette de trancher, pour des raisons statistiques élémentaires. Les données sont incomplètes et leur incertitude dépasse les tendances. Sur une si courte période, la notion d’exception n’est donc pas à prendre au sens scientifique.
          Les travaux de Mann ont été réfutés par deux commissions scientifiques indépendantes. Ses méthodes ont été abandonnées depuis une bonne quinzaine d’années. D’autres climatologues — sérieux — ont tenté de retrouver la fameuse courbe en crosse de Hockey en employant des méthodes de normalisation standard et des protocoles de traitement des données non biaisés. Ils n’y sont pas vraiment parvenus. Malheureusement, dans le grand public le mal est fait. Votre commentaire le démontre.

          En outre, il existe des faits historiques qui montrent que la notion de “variation exceptionnelle” est discutable, par exemple concernant l’époque médiévale :
          – au moyen age, le sud de l’Angleterre était réputé pour sa production importante de vin blanc. Cette production a disparu pendant plusieurs siècles, avant de réapparaître dans les années 50. Le climat rend cependant encore ce secteur difficile à rentabiliser de nos jours dans cette région, malgré les engrais et les machines modernes.
          – le nom Groenland fut donne en l’an 965 par le Viking Thorvaldsson. Gorenland signifie “terre verte”.

          Ces faits, locaux, ne veulent rien dire scientifiquement, certes. Mais ils montrent qu’il n’existe aucune évidence, faute d’études numériques fiables.
          Se pencher sur la coupe des arbres ou étudier certains éléments chimiques sont des démarches intéressantes mais les résultats obtenus sont loin d’atteindre le niveau de précision nécessaire à une comparaison avec les données satellitaires récentes.

          • TP, il existe des preuves irréfutables que le climat durant l’Optimum Climatique Médiéval, avant et après l’an mil fut soumis à des températures globales nettement plus chaudes qu’actuellement, du fait de la découverte dans les Alpes de nombreuses souches d’arbres à des altitudes inhabituelles, entre 300 et 700 mètres au dessus de la limite actuelle des forêts, datées du haut Moyen Age, enfouies sous les moraines plus récentes des glaciers du Petit Age Glaciaire.
            Ce qui a fortement suggéré que ces glaciers poussés par le refroidissement intense du P.A.G. et que nous connaissons encore de nos jours avaient pour la plupart totalement disparu à cette époque, remplacés par des forêts.
            Bien entendu, ces découvertes récentes, incontestables, sont superbement ignorées par les réchauffistes du GIEC, ou balayées avec des arguments fallacieux et pitoyables.

  6. Vous vous surpassez, Maxah !
    On n’y comprend rien, mais ça n’empêche pas d’avoir une certitude… ?
    C’est que l’on appelle de la science à deux balles (à bon marché).
    La sottise n’est manifestement pas une rareté, et nous coûte très cher.
    Ca, c’est une vraie certitude peer-reviewée et scientifiquement démontrée.

  7. Tiens, il a neigé au Sahara !
    Refroidissement climatique, ou caprice de la météo ?
    Le taux de CO2 anthropique aurait-il brutalement chuté ?

  8. En des mots plus simples Ohmdeboi, c’est pas parce que on modélise mal les vortex polaires qu’on modélise mal l’ensemble des phénomènes climatiques comme vous aimez tant vous convaincre : en l’occurrence aujourd’hui la science affirme que le CO2 anthropique relâché massivement depuis 100ans est responsable d’une augmentation de l’effet de serre expliquant la majorité sinon l’entièreté de la hausse moyenne des températures actuelles toutes choses égales par ailleurs.

    Je n’arrive vraiment pas à comprendre sur quelle base solide vous rejetez cet élément.

    A part faire des pirouettes (de type sophisme) comme quoi il n’y pas que le CO2 qui joue et que subséquemment certaines variations ne s’expliquent pas par ce facteur ou bien que certains phénomènes sont mal compris, je ne vois jamais d article scientifique solide démontrant que la thèse énoncée ci-dessus est fausse sachant que des articles démontrant l’inverse se trouve par paquet de 10.

    C’est souvent à ce moment que vous répondez : oui mais les scientifiques sont tous payés pour dire ça: regardez AlGore et Greta Thunberg. Et fin du débat.

    Quant à la neige au Sahara je n’en sais pas grand chose si ce n’est que le CO2 n’est certainement pas la variable qui justifie ce phénomène et vous le savez bien…

    • @ Maxah
      Les faits sont là: on observe effectivement un réchauffement minime de quelques dixièmes de degrés, qui s’est stabilisé, et qui ne provoque aucune catastrophe. Et qui vous dit que la planète n’était pas “anormalement” froide ? Et que dans ce cas, elle ne ferait que rétablir un “équilibre” (relatif) qui a été “perturbé” par une cause inconnue ?
      Ce n’est pas une affirmation, mais une hypothèse, tout à fait envisageable. Une vraie démarche scientifique consisterait à l’étudier avec sérieux, et sans préjugé. Mais obsédés par le CO2, ni vous ni le GIEC n’en êtes capables. Vous êtes enferré dans une idée fixe que vous voulez à tout prix ériger en vérité absolue et indiscutable, et vous appelez ça de la science. Moi j’appelle ça de l’idéologie.

      Au fait, une ânerie, même vendue par paquet de 10, ça reste une ânerie.

      • Des hypothèses on peut en faire des dizaines et je ne vois pas pourquoi vous dites qu’elles ne sont pas étudiées. Vous croyez que les milliers de chercheurs font quoi de leurs journées de travail?

        Je réitère sincèrement ma recommandation de la semaine dernière : allez toquer à la porte d’un centre de recherche sur le climat. Vous pouvez contacter des gens relativement simplement grâce à Linkedin, ils sont en général très accueillants et passionnés et pourront vous montrer tout ce qu’ils étudient. Vous serez sans aucun doute étonné si vous pensez effectivement que tout ça n’est pas étudié…

        Avec un peu de chance vous allez me contacter :p

      • Pour répondre au fait que l’augmentation observée est stabilisée aujourd’hui… no comment. Tout montre le contraire, vous faîtes juste une mauvaise analyse (intentionnelle ou non) d’un signal relativement bruité en prenant les pics qui vont bien pour faire croire à une stabilisation.

  9. Vous avez tout compris Ohmdeboi ! Tout phénomène météorologique ne pouvant servir de faire valoir à la thèse réchauffiste ne peut être du qu’à un simple caprice de la météo.
    Comme l’a très bien rappelé Maxah, il nous faut interpréter chaque phénomène météorologique à partir de l’axiome suivant : “le CO2 anthropique participe massivement à réchauffer l’atmosphère” (et cela est bien entendu forcément une mauvaise chose). Quelque chose à ajouter Maxah ?

    • Et tout phénomène météorologique pouvant servir de faire valoir à la thèse réchauffiste ne peut pas être dû à un simple caprice de la météo.
      Amen.

      • Ce n’est peut-être pas un axiome, mais votre croisade à imposer la divine augmentation de température inégalé dû au CO2 anthropique (comme si du CO2 peut-importe les isotopes qui le composent était différent, si vous croyez cela, un cours de chimie vous ferait du bien), cet assertion-là n’est autre qu’un postulat utile à votre cause, mais lorsque l’on confond une théorie scientifique, tout valide qu’elle peut-être avec un fait scientifique, vous devriez vous gardez un petite gêne pour être aussi arrogant. Vous et vos acolytes vous nous ramenez à l’époque de Galilée avec la religion très majoritaire, dans toutes les couches de la société, de tout son poids écrasait la science par conviction inébranlable, comme pour vous et le GIEC.Votre définition de la science, montre votre jeunesse, l’observation est la première qualité d’un scientifique, pas faire des prédictions (même si c’est à la mode en climatologie depuis quelques décennies) votre conception de la science en viens a insulté des scientifiques tel Charles Darwin, Isaac Newton et Marie Curie pour ne nommer que ceux-là.

  10. Maxah,

    La science n’affirme pas, elle démontre, ou pas. Pour ce qui est de l’effet de l’augmentation du taux de CO2, rien n’est démontré justement. D’une part, l’effet de serre est un phénomène thermodynamique beaucoup trop complexe pour être modélisé. Il est paramétré dans les GCM selon l’astuce arbitraire inaugurée par Manabe dans son article de 1967. Que des personnes affirment ceci ou cela sur la base de listings recrachés par des supercalculateurs n’engage qu’eux-mêmes.

    D’autre part, les observations ne permettent pas de démontrer que la hausse actuelle des températures soit exceptionnelle. Les seules données thermométriques sont trop courtes sans même parler de la construction fumeuse des indices utilisés. Pour ce qui est des proxies de la températures, ils sont systématiquement incohérents avec ces indices et ne montrent pas de réchauffement exceptionnel au XXème siècle.

    • Vous avez l’air d’en savoir plus que le prix de Nobel… Vous affirmez beaucoup de chose sur la base des travaux de qui? Je vous conseille de cessez de rester dans l’anonymat et de publier des études.

      • Vous utilisez constamment l’argument d’autorité, donc, vous devriez nécessairement connaître les points clés de l’état de la science du climat.

        Que l’effet de serre ne soit pas modélisé, vous le savez bien sûr.

        Qu’aucun proxy de la température ne détecte le caractrère prétendument excerptionnel du réchauffement récent, vous le savez aussi, bien entendu.

        Pourquoi voulez-vous que je publie ce que tout scientifique du domaine est censé savoir depuis longtemps ?

      • @Maxah, je vous cite : “Vous avez l’air d’en savoir plus que le prix de Nobel… Vous affirmez beaucoup de chose sur la base des travaux de qui? Je vous conseille de cessez de rester dans l’anonymat et de publier des études.”

        Je vous retourne l’argument : citez UN article démontrant que les émissions humaines de CO2 sont la cause majeure de l’augmentation des températures. Je me permets de poser la question car, dans un autre message, il m’a semblé lire le mot “consensus”… le besoin de consensus montre que cet article n’existe pas. C’est un peu contradictoire, non ?

        Ce qui est prouvé est que le CO2 est un gaz “à effet de serre”. Mais les valeurs comptent en science. Surtout lorsqu’on étudie un système chaotique et multi-facteurs aussi complexe que le climat. De plus, le taux de CO2 dans l’air et émissions humaines de CO2 sont deux facteurs distincts.

        Concernant votre référence systématique aux “scientifiques du climat”, pour information la climatologie est une discipline apparue à peu près au même moment que le GIEC. Son objet colle parfaitement aux statuts du GIEC : il s’agit principalement d’évaluer numériquement les conséquences de l’hypothèse anthropique des variations du climat.
        Une écrasante majorité de climatologues étudie la sensibilité climatique. Ces chercheurs évaluent numériquement l’hypothèse d’un lien de causalité entre le CO2 (ou parfois les émissions humaines de CO2) et les variations de température, ou la variation d’autres quantités. Les modèles ont donc pour but d’évaluer des quantités, ils ne démontrent pas l’hypothèse causale sur laquelle ils sont construits ; sinon il s’agit d’un raisonnement circulaire. Cette nuance est d’une importance majeure.

        Il ne s’agit donc pas de physique de l’atmosphère mais de sciences de données, de modèles, de statistiques. Ceux que vous nommez “spécialistes du climat” sont pour leur immense majorité des spécialistes des données climatiques. La climatologie est multi-disciplinaire par essence. En physique, aucun chercheur ne traite le climat dans sa globalité. Il existe une multitude de sous-domaines spécialisés ayant trait au climat.

        • Je vous remercie pour cette brillante mise au point qui, je l’espère, permettra à certains de se coucher un peu moins bête ce soir.
          “Et pourtant elle tourne…”

  11. Question : comment expliquer les records de froid extrême (ça c’est froid…) que connaissent actuellement la Chine, la Corée et le Japon ? Merci.

    • La réponse est très simple.
      Si l’on parvient à trouver un lien (même tordu) avec le réchauffement climatique, c’est un événement qui est appelé à se renouveler et à s’intensifier.
      Si l’on n’en trouve pas, c’est un phénomène météorologique et il ne faut pas confondre météo et climat.

      Cette réponse est très pratique car on peut l’utiliser pour n’importe quel “record”. Il suffit de bien calibrer la période de référence (voire de bien choisir la zone géographique) pour qu’elle débute après l’événement le plus important déjà mesuré.

      Ce qui m’amuse, c’est une information du type “le 24 avril le plus chaud à Paris depuis 1901”. A chaque fois, je me dis que l’on peut retourner le constat en disant “même avec le réchauffement climatique exceptionnel que nous vivons, cela fait plus de 100 ans que ce record n’a pas été battu”.

    • DEREGLEMENT climatique…
      Soit le climat se réchauffe, soit il se dérègle.
      Dans les deux cas, c’est la faute du CO2 anthropique et nous courrons à la catastrophe.
      Aucune autre hypothèse n’est entendable. Le CO2 anthropique est le mal absolu.

      Va falloir aussi interdire les bulles dans le champagne….

    • Le dérèglement climatique 🙂

      L’axiome c’est :
      1/ quand il y a une phénomène météo de chaleur, c’est le réchauffement climatique.
      2/ quand il y a un phénomène météo de froid, c’est le dérèglement climatique.
      3/ Et de plus, tout phénomène de refroidissement ne doit pas remettre en cause les thèses du réchauffement climatique dû à nos activités (4%).

      C’est ce qu’affirment les merdias donc c’est que c’est vrai ^^

    • Et bien c’est simple, vu que le CO2 anthropique participe massivement à réchauffer l’atmosphère et bien…et bien…et bien bah je sais pas trop en fait, cela doit donc sûrement être du à un caprice de la météo.
      Une correction à apporter Maxah ?

  12. Dimanche 22 janvier 2023, Mohe, la ville la plus septentrionale de la Chine, a connu sa température LA PLUS BASSE DEPUIS LE DEBUT DES RELEVES, selon la station météorologique locale. La ville, située près de la frontière russe, a enregistré une température de -53 °C, battant ainsi le précédent record de -52,3 °C établi en 1969.
    https://www.bbc.com/news/world-asia-china-64378176

    Cette ville est à peu près à la latitude d’Amsterdam

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