23 années de pause des températures de la stratosphère selon le rapport 2017 du GWPF

La Global Warming Policy Foundation (GWPF) a publié son rapport sur l’état du climat pour 2017. Etabli par Ole Humlum, Professeur émérite à l’Université d’Oslo, ce rapport est un examen complet du climat mondial.

En voici les 10 principales conclusions :

1. Il est probable que 2017 ait été une des années les plus chaudes depuis le début des mesures instrumentales en 1850, moins chaude cependant que 2016.

2. À la fin de l’année 2017, la température moyenne à la surface de la planète avait retrouvé les niveaux antérieurs à l’épisode El Niño. Cela montre que la hausse récente des températures mondiales a été causée principalement par ce phénomène océanographique dans le Pacifique. Cela suggère aussi que le  « hiatus » se poursuivra dans les années à venir.

3. Il apparaît toujours un écart systématique entre les estimations de température basées sur les stations météorologiques de surface et celles basées sur les relevés satellitaires. Ce écart s’accentue depuis 2003, les stations de surface indiquant des températures plus élevées.

4. La «pause» de la température globale depuis 2002 est constatée à toutes les altitudes, y compris dans la tropopause. Dans la stratosphère, la « pause » des températures a commencé en 1995, soit 5 à 7 ans avant celle de la basse troposphère près de la surface de la planète. La stabilisation de la température stratosphérique perdure ainsi sans interruption depuis environ 23 ans, sans aucune qu’aucune explication ne soit proposée par la communauté scientifique.

5. Le récent épisode El Niño de 2015-16 est l’un des plus forts enregistré depuis le début des mesures en 1950. Un épisode froid La Niña semble être apparu fin 2017, qui s’il se confirme, influera sur les températures mondiales en 2018.

6. Depuis la mise en service des bouées Argo en 2004, les océans se sont légèrement réchauffés dans la couche située entre le surface et 1900 m de profondeur. Le réchauffement maximal (entre la surface et 120 m de profondeur) affecte principalement les océans près de l’équateur où le rayonnement solaire entrant est maximum. Un refroidissement net est constaté pour l’Atlantique Nord depuis 2004.

7. Les données des marégraphes du monde entier indiquent une élévation moyenne mondiale du niveau de la mer de 1-1,5 mm par an, tandis que les estimations dérivées des relevés satellitaires suggèrent une augmentation d’environ 3,2 mm par an. La différence notable entre ces deux ensembles de données n’est toujours pas expliquée.

8. Depuis 1979, l’étendue de la banquise a montré des tendances opposées, diminuant dans l’Arctique et augmentant dans l’Antarctique . Se surimposant à ces deux tendances générales, on observe des variations de périodicité plus courte (5,3 ans dans l’Arctique, 4,5 ans dans l’Antarctique). Ces deux variations ont atteint leurs minima simultanément en 2016, ce qui explique le minimum atteint par la surface cumulée de la banquise (arctique et antarctique). Une évolution vers une extension semble amorcée dans les deux hémisphères depuis 2017.

9. L’étendue de la couverture neigeuse dans l’hémisphère nord a subi d’importantes variations locales et régionales d’une année sur l’autre. Cependant, depuis 1972, la tendance générale est à la stabilité.

10. L’énergie cyclonique accumulée (ACE) par les tempêtes tropicales et les ouragans a montré depuis 1970 d’importantes variations annuelles, sans qu’aucune tendance à la hausse ni à la baisse ne soit perceptible. L’indice ACE de 2017 marque une augmentation depuis 2016, mais reste dans la fourchette des valeurs observées depuis 1970.

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