Plaidoyer pour les biocarburants

(*) Henri Voron

La biomasse agricole transformée en biocarburants : à partir de produits sucrés ou amylacés : un peu d’histoire

À la naissance de l’industrie automobile, le pétrole et ses dérivés n’étaient pas très utilisés. C’est donc très naturellement que les motoristes se tournaient vers ce qu’on n’appelait pas encore des biocarburants. Nikolaus Otto, inventeur du moteur à combustion interne, avait conçu celui-ci pour fonctionner avec de l’éthanolRudolf Diesel, inventeur du moteur du même nom, faisait tourner ses machines à l’huile d’arachide. Entre 1911 et 1912, il déclarait que « le moteur Diesel pouvait être alimenté avec des huiles végétales et serait en mesure de contribuer fortement au développement de l’agriculture des pays qui l’utiliseront ». Le « prophète » Rudolf Diesel poursuivait en prédisant que « l’utilisation d’huiles végétales comme combustible liquide pour moteurs peut sembler insignifiante aujourd’hui mais que ces huiles deviendront bientôt aussi importantes que le pétrole ». La Ford T, produite de 1903 à 1926, roulait avec de l’alcool éthylique. 

La filière « alcool » à partir de produits sucrés ou amylacés : pour les moteurs avec allumage dans le cylindre

Le bioéthanol ou agroéthanol est un biocarburant utilisable dans certains moteurs à essence. Le terme bioéthanol est un amalgame entre le préfixe bio du grec bios, vie, vivant et du terme éthanol. Cet éthanol d’origine végétale n’est rien d’autre que de l’alcool éthylique, le même que celui que l’on trouve dans toutes les boissons alcoolisées.

Il peut être mélangé à l’essence dans des proportions allant de 5 à 85 %. Il existe plusieurs types de carburants contenant de l’éthanol, selon la proportion choisie. On les désigne par la lettre E suivie du pourcentage d’éthanol dans le mélange : par exemple du E85 représente un carburant contenant 85 % d’éthanol et 15 % d’essence de pétrole. En France, la plupart des stations-services en proposent. Pour un prix égal à la moitié du carburant pétrolier classique, dans les 0,85 €. En revanche, une adaptation du moteur « conventionnel » est indispensable, pour un cout de 1 000 euros environ. L’usager trouve aussi du SP95 – E10, qui contient donc 10 % d’éthanol. Mais il n’est que légèrement moins cher que le super. Et aucune modification du moteur n’est nécessaire.

En 2020, la production mondiale de bioéthanol s’est élevée à 108 milliards de litres, dont 5,4 milliards dans l’Union européenne. La France est le premier pays producteur de bioéthanol en Europe, à hauteur de 12 milliards de litres. Le bioéthanol y était produit à 58 % à partir de céréales, 38 % à partir de betterave et 4 % à partir d’éthanol vinique, un sous-produit du vin. Cette même année, les ventes de SP95-E10, contenant jusqu’à 10 % de bioéthanol produit à partir du sucre des betteraves ou de l’amidon des céréales, ont progressé de 15 % et atteignent 47 % du marché de l’essence.

La filière « biodiesel » à partir des produits gras pour les moteurs à combustion spontanée à haute température, type Diesel.

Le biogazole, ou biodiesel[1]  est une énergie renouvelable, utilisée comme alternative au carburant pour moteur diesel classique, le gazole. Il peut être utilisé seul dans certains types de moteurs. Le « B100 », pour « 100% de biocarburant », ou pour le moteur « Elsbet »[2]. Il est aussi mélangé avec du diesel d’origine fossile en pourcentages variables. Il est obtenu à partir d’huile végétale, y compris huiles de cuisson usagées, transformée par un procédé chimique simple et non polluant, appelé « estérification » faisant réagir cette huile avec un alcool.

En 2018, la production française de biogazole s’est élevée à 1,7 million de tonnes. La programmation pluriannuelle de l’énergie prévoit, par application de la loi de 2015, de stabiliser le taux d’incorporation des biocarburants de première génération à 7 % pour la prochaine décennie.

Le biogaz, méthane provenant de la fermentation anaérobie des végétaux

Rappelons ici que tout le gaz naturel, tout le méthane fossile du monde, s’est formé depuis des millions d’années, dans des zones hydromorphes, marécageuses, en l’absence d’oxygène, sous l’influence de bactéries spécialisées. C’est une « fermentation anaérobie » qui a produit et produit le méthane, hier comme aujourd’hui. Bien entendu, ce phénomène continue de nos jours, dans les décharges d’ordures ménagères ou dans la panse des ruminants, notamment.

La méthanisation de biomasse humide est techniquement possible et bien maitrisée. On sait faire. Elle se développe lentement en France. Pour l’instant, 50 % du gaz produit provient des ordures ménagères ou du traitement des boues des usines d’épuration des eaux usées. Donc d’origine urbaine. La part de l’agriculture reste modeste. On ne compte pas encore mille méthaniseurs dans le monde agricole et la production de ce biogaz « purement agricole » reste aujourd’hui symbolique. L’injection de ce gaz dans les réseaux de distribution existant est problématique : pas de réseau à proximité, nécessité de purifier le biogaz, etc. Son usage directement par l’exploitant agricole ne semble pas très rentable par rapport aux investissements nécessaires et par rapport au rendement énergétique à en attendre, soit pour se chauffer, soit pour produire son électricité.

En 2021, les 1 075 méthaniseurs en service permettent de couvrir 0,6 % de la consommation d’électricité française et 0,5 % de celle de gaz naturel. La production française d’énergie totale à partir de biogaz a été 7 térawattheures en 2019. L’avenir dira si cette source de bioénergie s’avère une voie d’avenir, autre que symbolique ou très localisée.

Les avantages des biocarburants

Les agro-carburants permettent aux pays qui les produisent de devenir moins dépendants sur le plan énergétique. Par ailleurs, ces productions sont source de création d’emplois.

En Europe, et tout particulièrement en France, la part des véhicules Diesel dans le parc automobile reste importante. Le Diester© qui se substitue au gazole permet donc de réduire les importations de gazole et d’améliorer la balance commerciale de la France, tout en évitant des rejets de CO2 supplémentaires dans l’atmosphère.

Le processus de fabrication des biodiesels génère des sous-produits ou coproduits. Il s’agit en particulier des tourteaux, très demandés pour l’alimentation des porcs et des volailles, coproduits issus de l’extraction de l’huile des graines, et de la glycérine, coproduit issu de la transestérification de l’huile végétale en ester. La commercialisation de ces coproduits peut partiellement amortir les coûts de production des biodiesels et permettent à d’autres secteurs économiques de croître parallèlement à la production de biocarburants. La glycérine est utilisée par l’industrie chimique, la cosmétique, la pharmacie pour de très nombreuses applications.

Les acteurs économiques favorables aux biocarburants soutiennent que la priorité est toujours donnée à la production alimentaire. En effet, une graine de colza contient autour de 44 % d’huile qui sert à l’alimentation ou à l’énergie et 56 % de tourteau, qui sert à l’alimentation animale, et donc indirectement à l’alimentation humaine. Les agro-carburants représentent aujourd’hui un vrai débouché pour l’agriculture européenne, structurellement excédentaire en produits alimentaires, et devant subventionner massivement les exportations, de céréales notamment, ou de mettre en place des systèmes contraignants pour ne pas produire tels que quotas, jachères obligatoires, cultures pour les biocarburants obligatoires, etc…). Ceci en temps normal, hors période de crise ou de guerre. En aucune façon, la production d’agro-carburants ne « concurrence » les productions alimentaires au niveau français et européen.

Les aspects législatifs et réglementaires en droit européen et français

La directive (UE) 2018/2001 du Parlement européen et du Conseil du 11 décembre 2018 relatif à la promotion de l’utilisation de l’énergie produite à partir de sources renouvelables (EnR). Cette refonte de la directive 2009/28/CEfixe un objectif collectif contraignant d’au moins 32% d’EnR dans la consommation finale brute d’énergie de l’UE d’ici 2030. Le texte fixe des sous-objectifs pour le secteur des transports : dans chaque Etat membre, au moins 14% de la consommation d’énergie finale doit provenir de sources renouvelablesdans tous les modes de transport en 2030, contre 10% pour 2020.

L’ordonnance du 3 mars 2021 porte transposition du volet durabilité des bioénergies de la directive (UE) 2018/2001 du Parlement européen et du Conseil du 11 décembre 2018 relative à la promotion de l’utilisation de l’énergie produite à partir de sources renouvelables. C’est l’article 39 de la loi n° 2019-1147 du 8 novembre 2019 relative à l’énergie et au climat qui a habilité le Gouvernement à prendre par ordonnance les dispositions législatives nécessaires à cette transposition.  Elle définit en outre des critères de durabilité et de réduction des émissions de gaz à effet de serre pour les biocarburants, les bioliquides et les combustibles issus de la biomasse. Ainsi, l’ensemble des installations de production de bioénergies sont soumises aux exigences de durabilité et de réduction d’émissions de gaz à effet de serre, qu’elles bénéficient ou pas d’une aide, en cours ou révolue.

La France est le premier pays producteur de bioéthanol en Europe. Sur les 43,4 millions d’hectolitres produits en 2011 en Europe, 12 millions d’hectolitres ont été produits sur le territoire français. Le bioéthanol y était produit à 58 % à partir de céréales, 38 % à partir de betterave et 4 % à partir d’éthanol vinique.

En 2018, les ventes de SP95-E10, contenant jusqu’à 10 % de bioéthanol produit à partir du sucre des betteraves ou de l’amidon des céréales, ont progressé de 15 % et atteignent 47 % du marché de l’essence, qui ne représente cependant que 21 % du marché des carburants en France, loin derrière celui du diesel. Le Superéthanol-E85, qui incorpore jusqu’à 85 % d’éthanol, progresse encore plus vite : +55 % en 2018 ; sa part de marché est passée en un an de 1,3 % à 2,3 %.

Cet objectif peut parfaitement être atteint au niveau des 27. Une fois n’est pas coutume, cette norme est à la fois ambitieuse, mais possible, réaliste, bonne pour l’agriculture européenne et ses agriculteurs et bonne pour l’environnement. Un texte intelligent ! On attend la riposte des écologistes, puissants à Bruxelles, qui vont sans doute dénoncer une agriculture intensive pour produire des carburants.

Conclusion : plaidoyer pour les biocarburants.

Avec les biocarburants, l’agriculture retrouve sa vocation première qui a toujours été la production de nourriture et d’énergie. Notamment par le bois énergie, et les animaux de traction : chevaux et bœufs. Il n’y a donc rien de nouveau sous le soleil.

Le soleil, justement, qui par son rayonnement et par le phénomène banal mais exceptionnel qu’est la photosynthèse, est capable de produire ici et maintenant, beaucoup plus d’énergie que celle qu’on en tire. Ceci est particulièrement vrai de la zone intertropicale, où le soleil est presque au zénith toute l’année, où les températures sont élevées et la pluviométrie très abondante. Un hectare de canne à sucre peut y produire facilement 10 tonnes d’équivalent pétrole, tout en laissant des sous-produits comme la bagasse ou la mélasse, susceptibles d’alimenter le bétail. Les Brésiliens sont champions dans ce domaine. Pour le palmier à huile des rendements de 5 à 8 tonnes d’huile de palme pure sont couramment observés, à quoi s’ajoute une masse équivalente d’un excellent tourteau de palme pour le bétail.

A un moindre degré de rendement, une forte production de biocarburants est possible dans les pays tempérés comme la France. Liée à une forte production de sous-produits intéressants pour le bétail (drêches, tourteaux, etc…). A la très grande différence de l’éolien et du solaire, c’est une énergie stockable. Et on peut stocker ces carburants dans les mêmes réservoirs que ceux qui existent déjà pour les produits pétroliers. Le mode de distribution par « station-service » conventionnelle, reste également le même. De plus, selon les modèles, les moteurs à explosion existants, ou futurs, peuvent utiliser les biocarburants à l’état pur, ce qui est plus rare, mais surtout en mélange, sans changement, ou avec des ajustements modestes, comme cités ci-dessus pour le bioéthanol.

Le vrai problème est politique. La mouvance écologiste n’aime pas les biocarburants, car ils sont le fruit de l’agriculture intensive, coupable de tous les maux selon eux. Bien qu’ils soient neutres pour le taux de CO2 de l’atmosphère, malgré les impostures qu’ils profèrent régulièrement. Notamment pour condamner production et consommation d’huile de palme par l’Indonésie et la Malaisie. Qui, selon eux, consommeraient plus d’énergie fossile que leur production d’huile végétale pour les façons culturales ! Autre contrevérité de la mouvance écologiste, l’huile de palme ne contiendrait pas assez d’acides gras insaturés[3], meilleurs pour la santé pour leurs propriétés antioxydantes. Ce qui est une seconde imposture. Les teneurs en acides linolénique et linoléique, acides gras insaturés, sont identiques dans l’huile de palme et l’huile de colza.

Seconde conclusion : la guerre en Ukraine devrait entrainer le renforcement massif de la production de biocarburants dans l’Union européenne

La date noire du 24 février 2022 est advenue depuis deux ans et demi déjà.  La Russie a envahi l’Ukraine dans les effroyables conditions que tout le monde connait. Et le monde « libre », en tout cas l’Europe, et surtout les Allemands, gavés à l’idéologie écologiste, se sont aperçus qu’il fallait revenir au gaz, russe en l’occurrence, et au charbon russe, et donc à des émissions massives de CO2 ! Après avoir dépensé de milliards d’euros en moulins à vent et panneaux solaires. Et après avoir fermé presque toutes leurs centrales atomiques. L’échec retentissant de « l’ Energiewende » qu’avaient prévu tous les ingénieurs compétents dans ce domaine, est une faute contre toute l’Europe. L’Allemagne, gouvernée largement par la mouvance écologiste, a menacé l’unité de l’UE et surtout ses vraies valeurs politiques, économiques et morales.  Notamment par son opposition à l’énergie nucléaire. 

Par ailleurs, le monde entier s’est aperçu que l’Ukraine et la Russie sont des greniers à blé ! Et qu’en cas de guerre et de boycott volontaire de son commerce mondial, des émeutes urbaines risquaient de revenir, notamment en Afrique du Nord, où le pain et le couscous constituent la base de l’alimentation des populations concernées. Et la hausse de leur prix écorne fortement leur pouvoir d’achat. Sans parler des engrais azotés, produits par cracking du méthane russe et des engrais potassiques, russes également. Ni des tourteaux de tournesol ukrainiens que l’Europe importait pour ses propres animaux.

Il faudrait qu’au lieu d’imposer des « jachères », ainsi que la réduction des surfaces cultivées, la politique agricole de l’Union Européenne, malthusienne et « décroissantiste »[4], encourage vivement les agriculteurs des 27, avec les mêmes subventions qu’aujourd’hui, à produire le double ou le triple d’énergie, sous forme de biocarburants, dans les années à venir. Il y va de notre indépendance énergétique. Les prix seront élevés, les agriculteurs bien rémunérés, et ils auront participé à la baisse du prix à la pompe.

Tout le monde y serait gagnant. D’abord les agriculteurs, retrouvant, dans ce débouché ancestral de l’énergie d’origine agricole ou forestière, un marché leur assurant des revenus décents. Puis, tous les Français qui font régulièrement le plein à la pompe. Nombreux sont ceux qui ne peuvent pas payer deux euros le litre de carburant sans voir s’effondrer leur niveau de vie. Un minimum de production nationale de biocarburants ferait baisser les prix. Pour les idéologues et autres Greta qui veulent sauver le climat de la planète, une évidente baisse des émissions de gaz « satanique », remplacé masse pour masse, par du CO2 pris dans l’air par les plantes à vocation énergétique. Enfin, pour les Etats, une moindre dépendance à l’énergie, ou au blé acheté à l’extérieur.

Pour la France, cinquième puissance agricole du monde, et qui produit environ 70 millions de tonnes de céréales par an, soit une tonne par Français, la « famine » n’est pas une menace ! En alimentation directe, sous forme de pain, viennoiserie, biscuit, bière, etc… le Français moyen consomme directement environ 50 kg de céréales  par an, et il en produit une tonne par an. Restent donc 950 kg pour l’exportation et la nourriture des porcs et des volailles, et des vaches à haute performance laitière. Elle doit garder sa vraie vocation économique et morale. Produire et exporter par millions de tonnes, le blé, l’orge, le maïs, ainsi que le maximum de biocarburants dont le Monde a tant besoin, ceci dégageant au passage une grosse production de tourteaux pour nos animaux d’élevage, volaille et porc, notamment. Malheureusement les innombrables normes environnementales de l’Union Européenne découragent cette dynamique. Au nom du « climat ». Alors que les productions végétales utilisent massivement le dioxyde de carbone de l’air.

La France dispose de surfaces agricoles importantes et fertiles, d’un bon climat, de blés dits « de force » de très bonne qualité boulangère, de professionnels reconnus depuis des siècles, un savoir-faire inégalé et une excellente organisation de la filière du champ vers la coopérative ou vers les transformateurs en farine ou en malt, et les filières vers l’exportation. Ainsi que les filières produisant des biocarburants.

(*) Henri VORON est ingénieur agronome, Ingénieur en chef du génie rural, des eaux et des forêts.


[1] En France, lorsqu’il est utilisé pour de l’incorporation au gazole, on emploie aussi le terme de diester. Formé par la contraction de diesel et ester, c’est une marque déposée en 1990 par Sofiprotéol, acteur financier et industriel de la filière française des huiles et protéines végétales Terres OléoPro

[2] Source Wikipédia  « Biocarburants »

[3] Les acides gras sont de longues chaines de CH2-CH2-CH2 se terminant par COOH. Pour les acides gras insaturés, on trouve des doubles liaisons CH2 – CH = CH – CH2. Donc une « insaturation » en hydrogène ayant des vertus antioxydantes. On appelle parfois ses acides gras insaturés des omégas 3 ou omégas 6… ce n’est pas très scientifique, mais c’est mieux en termes de marketing.

[4] C’est le programme « Farm to Fork ». Une catastrophe économique, sociale et politique pour l’Europe, si ce programme devait être intégralement mis en place.

Partager

28 réflexions au sujet de « Plaidoyer pour les biocarburants »

  1. Quid de la corrosion ? Les bio-carburants sont beaucoup plus corrosifs que les huiles minérales…. Il y a de nombreuses études sur le sujet. Si on veut corroder les éléments métalliques de son moteur et entrainer une usure prématurée : l’utilisation de bio-carburant est fortement recommandée.

  2. Monsieur Voron, vous me permettrez d’être à 180 degrés de votre enthousiasme. Lâcher la bride aux productions agricoles à but de synthèse de carburants risque fort de détourner l’activité de sa fonction première, nourrir les gens. Beaucoup a déjà été écrit sur le sujet. De plus on ne va pas être très regardant sur l’emploi massif de pesticides puisque le produit ne se mangera pas. Donc pourrir les sols. Les grands groupes agricoles auraient là un filon bien plus rémunérateur et surtout plus sûr.

      • @Frederic Sommer
        A propos de la déforestation de Brésil, on apprend en catimini que le bûcheronnage du bois de balsa (Ochroma pyramidale), autrefois assez confidentiel pour des usages restreints comme le modélisme, a explosé du fait de la consommation énorme exigée pour la fabrication des pales des éoliennes. Cerise sur le gâteau offert ainsi à l’humanité par l’écologie, au moins la moitié de ce matériau est fournie aux industriels de l’éolien par des bûcherons clandestins et illégaux d’Amérique du Sud, principalement en Equateur et au Pérou
        https://eia.org/wp-content/uploads/2024/10/EIA_US_Wind_Turbine_Timber_Report_1024_FINAL.pdf

    • Je partage votre scepticisme.
      Utiliser les terres agricoles pour faire rouler les bagnoles, je ne sais pas si c’est une si bonne idée.
      Utiliser les piles rechargeables, c’est déjà une sacrée idiotie, faudrait voir à ne pas la remplacer par une autre tout aussi néfaste.

    • Tout à fait d’accord avec Serge Ferry.
      Il y a, à l’époque actuelle, un complet mélange des « genres » (littéralement et à tous les sens du terme, suivez mon regard…) qui se voudrait original et « moderne », mais est surtout l’expression d’un grand désordre des esprits : c’est ce que l’on appellerait en symbolique la pyramide posée sur la pointe, l’inversion des valeurs aurait dit Nietzsche, sauf que Nietzsche se situait essentiellement sur le plan de la morale et que son inversion voulait précisément remettre le monde à l’endroit (ce qu’est censée être une ré-volution, en théorie seulement, bien sûr) : une inversion d’une première inversion platonicienne, et chrétienne à sa suite… De nos jours, nul souci de remettre le « monde à l’endroit » puisqu’avant notre grande époque de progrès inégalé et d’égalité indépassable, le monde aurait de tout temps été… à l’envers.
      Bref : à l’agriculture le soin de nourrir l’humanité, aux industries de l’énergie fossile ou aux forces naturelles intelligemment exploitées et utilisées mécaniquement (il y a longtemps que les bateaux à voile -qui ont fait leur preuve, à la différence des éoliennes- ou que les barrages existent) le soin de nous donner de l’énergie. D’autant que les énergies fossiles ne manquent pas, que la prospection n’est pas finie, et que la modernisation des moteurs est synonyme d’économie croissante de consommation…
      A défaut de ce respect des « limites » (comme auraient dit les Grecs), tous les désordres sagement évoqués dans les réactions à l’article se produiront immanquablement… d’autant que l’un des avantages donnés en priorité dans l’article est précisément d’ « éviter les rejets de CO2 » (nous y revoilà) : mais justement le CO2 n’est pas un problème (je crois que la chose est suffisamment démontrée dans le site !) : l’auteur a dû se tromper de site ! Quant à la souveraineté énergétique, plus on en parle et plus elle s’éloigne, puisqu’il est reconnu par le biais des COP, entre autres, que la politique énergétique des nations prétendument souveraines (ou ce qu’il en reste) est remise entre les mains d’une « gouvernance climatique mondialisée » via l’ONU et le GIEC (voir le site très éclairant de France-Infox qui permet de connaître et d’apprécier en toute clarté l’idéologie « climatiste » : https://www.franceinfo.fr/vrai-ou-fake/les-climatosceptiques-adaptent-leurs-discours-pour-saper-la-legitimite-de-la-cop30-releve-une-enquete-d-un-reseau-europeen-de-verification-des-faits_7607279.html …).
      En quoi la France actuelle, qui n’a plus de voix indépendante depuis longtemps, coincée entre l’Europe européiste, les Etats-Unis, la Chine, les marchés, les agences américaines de notation, la méga-dette, et j’en passe, peut-elle prétendre être désormais maîtresse de sa politique énergétique (et pas seulement énergétique) ? Même le « Choose France » est un aveu flagrant de perte de souveraineté linguistique, là même où l’on prétend défendre la France et son industrie, car la langue, c’est avant tout de la politique (les anglo-saxons, et les Québécois !, le savent avec raison beaucoup mieux que nous) !

    • La production agricole dans le monde a nettement plus progressé que la population depuis plus de cinquante ans.
      Il n’y a d’ailleurs plus de famines sauf peut-être quelques exceptions locales et limitées dans le temps liées le plus souvent à des conflits.
      Il y a donc de la marge pour produire des agrocarburants sans pour autant affamer les populations.
      Au Brésil, le méthanol est largement utilisé grâce au climat tropical qui permet des rendements élevés. La forêt amazonienne en a certes un peu pâti mais elle conserve encore 80% de sa superficie d’il y a 50 ans.
      Fournir la totalité des besoins mondiaux en carburants avec des agrocarburants n’est évidemment pas envisageable (de même que les ressources en minerais sont insuffisantes pour un parc auto mondial 100% électrique). Mais on peut faire plus qu’aujourd’hui sans nécessairement être moins sévères sur l’emploi des produits phytosanitaires pour le cultures destinées aux agrocarburants.
      Aujourd’hui en France, l’essence E85 représente 1,5% de parts de marché. Ca progresse et ça atteindra probablement 5 voire 10% dans quelques années.
      Le gazole représente encore près de 50% de parts de marché, sa part va vite baisser, mais ce serait dommage de l’abandonner complètement, le diesel reste le plus efficace pour les gros rouleurs. Avec une part de marché réduite à 10%, on pourrait passer du B7 actuel au B50 (mélange 50/50 gazole/diester) plutôt qu’au B10 qui commence à être disponible, sans provoquer de tension sur l’alimentaire tout en réduisant sensiblement la pollution émise par ce type de motorisation.
      Pour les camions, c’est le B100 (100% diester) qui semble se développer. Pour le coup ça me paraît excessif, il me semble que le B50 serait déjà suffisant pour réduire ce qui reste d’émissions polluantes des camions (même avec le gazole conventionnel, les camions aux normes Euro6 sont déjà presque « propres »).

      • Je serais volontiers d’accord avec vous.
        En France, un pays de tradition très profondément agricole, l’agriculture sous la pression des règlements européens en matière d’écologie et de la paupérisation incessante de nombreux agriculteurs, ne cesse de régresser. Des milliers d’ha tombent en friche chaque année, devenus totalement inutiles. Redonner par l’agriculture non alimentaire une raison d’espérer à de nombreux jeunes en reprenant l’exploitation familiale, si elle leur permet une vie meilleure que celle de leurs parents, me semble tout à fait souhaitable.
        D’autant qu’une embellie éventuelle sur l’agriculture alimentaire leur permettrait de jouer sur les deux tableaux en fonction des cours de leurs productions.

        • Oui, pourquoi pas ? On a bien eu les vaches nourries aux protéines animales (bon, ça s’est terminé par la vache folle, mais il n’y a que les esprits chagrins pour le rappeler), alors quoi de plus « naturel » que les moteurs nourris au colza ?
          Dernièrement j’ai trouvé des rats dans mon moteur : on m’a expliqué qu’ils appréciaient les fibres végétales rentrant de plus en plus dans la composition des pièces automobiles, voire du tableau de bord. Rien ne pouvant les chasser durablement (à part les peaux de serpents, paraît-il, et surtout pas les ultra sons !), j’ai été quitte pour louer un garage clos et couvert alors que j’avais déjà un espace couvert réservé dans ma copropriété, pour lequel je paie d’ailleurs toujours la taxe foncière…
          Après tout, on fait bien du café décaféiné, du lait végétal, du vin sans alcool et des steaks au soja… alors du carburant à l’huile de palme… j’ai bien lu que cela pouvait entraîner des problèmes au moteur (voir les commentaires avertis ci-joints), et mon garagiste m’a bien dit de n’employer surtout que du diesel le plus basique possible, sans aucun ajout (ça tombe bien, c’est le moins cher), mais de tels conseils ne peuvent venir forcément que de vieux réacs : c’est bien connu, on n’arrête pas le « progrès » !
          D’ailleurs je constate que le principal argument pour promouvoir cette option énergétique n’est pas tant le progrès en soi que cela représenterait, mais surtout comme moyen d’atténuer l’effet délétère de l’hyper réglementation écologiste européenne qui étrangle lentement mais sûrement et l’agriculture et l’industrie : l’homme occidental s’ennuie beaucoup alors il s’amuse à se créer des « problèmes » pour inventer des solutions, une sorte d' »escape game » à l’échelle planétaire (car évidemment il faut en faire profiter tout le monde, même ceux qui n’ont rien demandé et qui commencent tout juste à « émerger »).
          Ennui, masochisme ou ultime machiavélisme économique ( et politique) occidental pour s’assurer un durable leadership par la suite sous couvert de bons sentiments à en revendre et de « sauvetage de la planète » ? Même Total se « verdit » !
          L’enfer est pavé de bonnes intentions…

          • Pas très fûté votre commentaire…
            Le gazole B7 (jusqu’à 7% d’agrocarburant) est depuis bien longtemps le gazole basique, il n’a jamais engendré de problèmes.
            Je doute fortement que le B10 déjà disponible puisse en poser.
            A voir pour un éventuel B50 futur, mais je serai étonné qu’il en pose de sérieux.
            Et dans la mesure où l’emploi raisonné d’agrocarburants n’impacte pas négativement l’alimentaire et profite à nos agriculteurs, c’est tout bénéf pour notre économie et c’est ça de moins qui profite aux pétromonarchies et pétrodictatures.

          • Merci Hug de vos lumières… très intéressant… sincèrement.
            Mais je répondais surtout ici au commentaire de Jack : « En France, un pays de tradition très profondément agricole, l’agriculture sous la pression des règlements européens en matière d’écologie et de la paupérisation incessante de nombreux agriculteurs, ne cesse de régresser. Des milliers d’ha tombent en friche chaque année, devenus totalement inutiles. »
            Le problème évoqué en l’occurrence, ne semble pas tant être celui « des pétromonarchies ou pétrodictatures » dont vous parlez, que de l’Union Européenne elle-même et de sa politique écologiste asphyxiante et suicidaire : on donne d’un côté ce que l’on prend de l’autre, parce que l’on prend de l’autre… sans parler de « l’argument CO2 » que n’évoque pas Jack il est vrai, mais qui est invoqué dans l’article de base et auquel personne ne croit dans ce site.
            Quant à savoir à « quelle dictature on va échapper » pour justifier (a posteriori, forcément) la promotion de telle ou telle ressource énergétique, ne vous inquiétez surtout pas : dans notre économie mondialisée, avec un effacement réel de la puissance européenne qui n’est plus qu’une « puissance de consommation » (c’était le rêve du grand commercial dans l’âme qu’était Jean Monnet d’ailleurs pour la création du Marché Commun : « …un marché de 160 millions de consommateurs [non de citoyens] » (sic)), on tombe désormais automatiquement d’une dictature dans une autre, de Charybde en Scylla : des pétromonarchies à l’Empire du Milieu ou à celui de l’Oncle Sam, au choix…

  3. «  » » » » » » » » »Seconde conclusion : la guerre en Ukraine devrait entrainer le renforcement massif de la production de biocarburants dans l’Union européenne » » » » » » » »
    On croit rêver en lisant cela ! En fin de compte ( ou conte comme vous voulez) , il faut entretenir la guerre en Ukraine pour passer aux biocarburants pour faire rouler les chars d’assaut
    Est-ce Monsieur Voron est à Belem et est-ce qu’il va tenir son discours ?

    • Ca me rappelle l’idée lumineuse de Joe Biden alors président des USA qui demandait au militaires d’accompagner la transition énergétique vers le zéro carbone en faisant passer un maximum de leurs véhicules, engins et aéronefs vers le tout électrique. Ce à quoi des esprits facétieux lui ont répondu que c’était une excellente idée, mais qu’il faudrait alors avant tout conflit prévoir d’équiper tous les champs de bataille de bornes de recharges en nombre suffisant…

  4. L’adjonction de composés d’origine biologique aux carburants entraîne une instabilité du mélange et un risque élevé de prolifération de bactéries qui bouchent les filtres et injecteurs.
    La Marine Nationale prohibe l’usage de gazole non 100% minéral sur les navires… Il y a bien une raison ?

    Gazole de navigation F76 :
    Mélange d’hydrocarbures issus du raffinage du pétrole brut. L’ajout d’huiles végétales ou d’esters
    méthyliques d’acides gras n’est pas autorisé.

  5. Merci pour cet article qui consacre entre autres le le volontarisme et le pragmatisme. Autant d’attitudes appartenant à une époque aujourd’hui révolue, celle des « 30 glorieuses », oubliée par les « vieillards » repus que nous sommes devenus, gavés à la dette publique détenue à plus de 55% par l’étranger , infertiles et tétanisés par notre fin prochaine.
    « Faites leur manger le mot et ils avaleront la chose ». Ainsi, pesticides (anglicisme détestable) pour produits phytosanitaires, principe de précaution, ineptie paralysante introduite dans la constitution, chassant le vertueux principe de prévention, OGM décrits dans la littérature officielle comme présentant un risque potentiel et non une chance, … longue est la liste des entraves suggérées quand elles ne sont pas générées par les lois ou les décrets. Destruction systématique des industries sidérurgique, métallurgique, chimique, textile, pharmaceutique, agroalimentaire et bientôt nucléaire, inexistence de la « Startup Nation » (!) dans l’IA, insignifiance dans les brevets en vigueur, (deux fois moins que l’Allemagne mais surtout près de 3 fois moins que la Corée du Sud qui ne compte que 52 millions d’habitants)…
    Plus de la moitié de la planète ne se paye pas ce luxe de l’Apocalypse à crédit. La messe est dite…

    • « Ceux qu’il veut perdre, Jupiter les rend fous »
      La fin de règne de la République et de ses acteurs du moment obnubilés par l’écologie et par des conquêtes sociales que la plupart de nos voisins, mieux lotis en termes de qualité du personnel politique, ont abandonnées sous la pression insoutenable (sauf en France) des chiffres « qui ont la tête dure » comme disait je ne sais plus qui, est une démonstration brillante de cet adage vieux comme le monde, repris sous cette forme par l’Eglise: « Quand Dieu veut punir les hommes, il obscurcit leur jugement ».
      La punition est pour bientôt…

  6. En plein accord avec la remarque de Serge Ferry.
    Détourner massivement les sols agricoles de l’alimentation me semble extrêmement dangereux.
    Seul intérêt à mon sens ; si on interdit – enfin – l’usage de l’hexane pour extraire les huiles pour l’alimentation, il restera beaucoup d’huile non extraite dans les tourteaux. Du coup, l’extraction à l’hexane pourrait dans un deuxième temps être employée pour l’usage biocarburant.
    Merci pourt votre attention.

  7. La production agricole pour l’alimentation diminue en France et les importations nécessaires augmentent. Il n’est peut-être pas judicieux de dévier une partie de notre production en biocarburants alors que les vrais carburants sont accessibles et moins onéreux. D’autant que si les biocarburants sont un prétexte à moins émettre de CO2, selon une croyance écolo, c’est sans doute faux : https://www.transportenvironment.org/te-france/articles/les-biocarburants-emettent-globalement-plus-de-co2-que-les-carburants-fossiles-quils-remplacent

    • @Michel
      Il faut vraiment être écolo débile pour croire qu’on pourra remplacer les carburants fossiles par les biocarburants; ne parlons pas de la production des machines agricoles qu’il faudra par rapport à quelques quelques sondes de forages en plus , et ne parlons pas des changements climatiques qui seront consécutifs aux changements de terre de nos régions
      Faudra passer à l’électrique ( solaire , éolien et nucléaire) quand le fossile ne suffira plus ; mais la génératoion future s’en occupera

      • « … mais la génération future s’en occupera… » : je ne dirais pas ça, Frederic, mais plutôt qu’en traitant dès à présent la transition avec souplesse et sur le long terme, et non à marche forcée comme on le fait à présent, en laissant le choix de l’électrique, de l’hybride ou du thermique aux automobilistes (choix doublé des progrès constants de la motorisation), à la fois on diminue le CO2 (pour ceux dont c’est la phobie), on diminue la pollution aux micro particules (encore que les voitures électriques, plus lourdes, émettent des microparticules par les rejets de la gomme de leurs pneus ou de leur système de freinage) et l’on prolonge d’autant les réserves d’hydrocarbures (dont la prospection n’est pas achevée), sans étrangler l’industrie automobile européenne, et particulièrement française, qui a alors le temps de s’adapter progressivement au nouveau marché sans foncer droit dans le mur de 2035 comme actuellement…
        C’est l’imminence annoncée -proclamée même de manière irrationnelle pour ne pas dire hystérique- de la « Fin du monde » qui génère de l’angoisse aussi bien pour ceux qui y croient que pour ceux qui n’y croient pas, mais en subissent de plein fouet les contre-coups notamment économiques et financiers pour faire face à une urgence créée de manière totalement artificielle…

    • @Michel

      Article intéressant, mais la crédibilité de cet organisme me semble douteuse.
      Affirmer que les voitures électriques rechargées à l’énergie solaire seraient une meilleure solution me semble relever davantage de l’idéologie que d’un raisonnement techniquement réaliste.
      Au final, comme nous n’avons, pour l’instant, rien d’autre de plus efficace que le pétrole, toutes ces propositions plus ou moins fantaisistes finiront aux oubliettes.

      L’énergie est un sujet trop sérieux et trop complexe pour être laissé aux mains d’idéologues tous plus incompétents les uns que les autres. Pour rappel, initialement, nous devions cette année arrêter une vingtaine de réacteurs nucléaires, selon la loi de transition énergétique de 2015…

  8. Hors sujet mais là ils exagèrent.
    Le 11 novembre, France Info (”l’information n’est pas une opinion”) publie un article intitulé ”Cop30 à Belem : voici comment le thermomètre mondial s’emballe, malgré les objectifs de l’accord de Paris”. Suit la montée de températures dites mondiales depuis 1900 jsq 2025 (+ 1,36°C). Puis les températures toujours mondiales prévues par les modèles (lesquels ?) en 2030 (+1,5 °C/1900) et en 2050 (+2 °C/1900). Outre le fait que les températures moyennes mondiales ne veulent rien dire, comment sont-elles déterminées, sachant d’autre part que les stations d’enregistrement ne couvrent qu’une petite partie de la planète et qu’elles sont changeantes (pannes, déplacements) au cours du temps, ceci étant en principe compensé par des ”ajustemements” qui ont fait couler beaucoup d’encre tant la volonter de réchauffer est évidente de la part des offices météo (l’Australie en étant un exemple notoire). Bon, en gros c’est à peu près du vent, de la politique déguisée en science. Mais le plus drôle est la liste des études sur lesquelles s’appuie cette montée des moyennes. En fait, pas d’articles précis mais une liste d’organismes pluridisciplinaires ! Ben tiens donc ! Les journalistes qui ont écrit ce billet sont vraiment de belles feignasses, de la catégorie des ”fact-checkers” (avec suffisance ”on vous explique”). Pas d’étude biblio approfondie, du bla-bla. Voilà le ”journalisme” de France Info. La presse dite ”mainstream” gémit de perdre de l’audience. Le remède est simple, faire du journalisme vrai, le pour et le contre avant la synthèse, comme dans les bonnes vieilles dissert’s. L’opinion (pardon, l’info) du journaliste, le quidam ordinaire s’en fiche. Pardon pour cette crise d’urticaire mais cela devient insupportable.

    • France Infox n’est pas le seul média à se livrer à cette imposture pseudo journalistique. Et le climat n’est pas le seul sujet qui fait l’objet de ces pratiques scandaleuses. La réponse de la population se traduit par une dégringolade des audiences.

      Je n’irai pas plus loin dans mon développement, je ne voudrais pas passer pour un complotiste d’extrême-droite aux yeux des fact-checkers reconnus, multi primés et multi cités, selon les critères d’autorité validés par Anton en personne.

    • « Les températures mondiales ne veulent rien dire ». Je vois de plus en plus souvent cette phrase, d’où sort-elle ? Oui on ne peut pas mesurer la température moyenne mondiale avec une précision absolue, mais on peut en avoir une bonne estimation. On très très largement assez de sondes pour ça.

  9. @Lucien qui a écrit «  » » »« … mais la génération future s’en occupera… » : je ne dirais pas ça, Frederic, » » » » » »
    Je ne me fais pas de soucis pour eux ; il reste plein de pétrole de gaz de charbon, et du vent , du soleil et de l’uranium il y en a pour des siècles et du soleil grandissant peut-être pour des millénaires

  10. Il y a les énergies intensives : nucléaire, fossile. Sur peu de surface on satisfait beaucoup de besoins.
    Et les énergies extensives. Sur beaucoup de surface la satisfaction des besoins est toujours moindre.
    Bref, la première tacle les gros chiffres tandis que la seconde ne sert qu’à tamponner.

Répondre à Lucien Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

captcha