PAN sur le consensus

Benoît Rittaud

Le vénérable journal satirique belge PAN sort aujourd’hui un numéro collector avec des articles de quelques usual suspects du climat tels que Drieu Godefridi, Henri Masson, H16 et moi-même.

Pan (juin 2023)

Ci-dessous un extrait de ma contribution.

On peut supposer que, juste après la condamnation de Galilée par le tribunal de l’Inquisition, les volontaires pour affirmer que la Terre tournait autour du Soleil ne se bousculaient plus trop au portillon. Sans doute les accusateurs, satisfaits de leur victoire, y virent-ils alors la preuve conclusive de la réalité du « consensus scientifique » affirmant que la Terre trônait, immobile, au centre du cosmos.

La même méthode est employée de nos jours au sujet du climat, et avec le même succès apparent. Le consensus sur le « dérèglement climatique causé par l’homme » est en effet défendu par une inlassable traque des déviants. À intervalles réguliers, on observe une opération de nettoyage destinée à retarder le moment où de grosses taches sombres viendront définitivement ternir le blanc immaculé des certitudes carboniques et de leurs nécessaires remèdes punitifs : taxe carbone, zones à faibles émissions, restriction du transport aérien, fin des moteurs thermiques…

Un nettoyage de ce genre a eu lieu en 2015, l’année de la fameuse COP21 qui se préparait alors à accoucher de la souris dénommée « accord de Paris ». Quelque temps avant l’événement, son président Laurent Fabius avait convoqué tous les présentateurs météo français pour leur enjoindre de parler davantage du dérèglement climatique dans leurs bulletins, dans le but affiché de promouvoir la COP auprès de l’opinion publique. Tous les intéressés ont baissé la tête. Tous, sauf un : Philippe Verdier, alors chef du service météorologique de France Télévisions, qui écrivit un livre relatant l’affaire et s’en prit à l’hypocrisie des « politiques climatiques ». Il fut promptement licencié pour l’exemple.

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