L’humanité est dans une «spirale d’autodestruction», prévient l’ONU

Par MD

Décidément, en ce moment nous somme gâtés. En effet, le 26 avril 2022, une information panique secouait les rédactions : nous serions entrés « à l’ère d’une spirale d’autodestruction », rien de moins. Et chaque organe de presse d’en rajouter dans l’emphase : « spirale d’autodestruction », voilà qui est scientifique, pensez donc ! A l’origine de ce nouvel accès de fièvre on trouve un numéro de la chronique « ONU Info », qui nous informe solennellement que « d’ici 2030, nous connaîtrons annuellement 560 catastrophes dans le monde, soit 1,5 catastrophe par jour en moyenne ». On fera grâce au lecteur de la suite du communiqué, qui est de la même veine. A y regarder de plus près, on découvre que l’ONU se réfère à un tout récent rapport de l’UNDRR (United Nations Office for Disaster Risk Reduction). Que s’est-il donc passé de particulier qui justifierait ce soudain affolement, c’est ce que l’on va examiner.

La base de données de l’EM-DAT.

L’UNDRR utilise la base de données d’un département de l’Université catholique de Louvain, le CRED (Centre for Research on the Epidemiology of Disaster) qui tient un inventaire des évènements extrêmes sous la dénomination EM-DAT (EMergency Event DATAbase). [Pour rappel, une analyse en avait déjà été faite dans un précédent article paru en 2000 auquel on peut se reporter]. La dernière mise à jour est datée d’avril 2022 : entre 1900 et 2021 (inclus), le CRED a recensé environ 25 400 « évènements ». Chaque évènement est caractérisé par une cinquantaine d’informations (numéro d’ordre, type d’évènement par catégories et définition précise, pays concernés, date de survenance et de fin, dégâts matériels, nombre de victimes, etc. – signalons au passage qu’un évènement transfrontalier qui concerne x pays est compté x fois). Les évènements sont répartis en deux groupes : « natural » (catastrophes naturelles) et « technological » (catastrophes industrielles).

C’est au groupe des catastrophes naturelles (les 2/3 du total environ) qu’on va s’intéresser. Ce groupe est lui-même réparti en cinq sous-groupes : « meteorological » (tempêtes et vagues de chaleur ou de froid) ; « hydrological » (inondations et glissements de terrain) ; « geophysical » (séismes et volcans) ; « climatological » (sécheresse et feux de forêts). Ces quatre sous-groupes comptent ensemble 14 700 évènements de 1900 à 2021. On mettra à part le sous-groupe « biological » (épidémies, 1 600 évènements sur la période).

EM-Data 2022 : données d’ensemble.

Le graphique ci-dessous synthétise l’état actuel (année 2021 incluse) des statistiques annuelles des catastrophes naturelles relevant des sciences de la terre (donc hors épidémies). Sur les 14 700 évènements d’ordre « naturel » répertoriés depuis 1900, 8 700 l’ont été depuis 1999. On a représenté en superposition les nombres d’Etats ayant déclaré un ou plusieurs sinistres dans l’année.

Comme on l’avait déjà fait observer, il saute aux yeux que la forte croissance observée au cours du XXème siècle est un artefact dû aux progrès considérables des moyens d’investigation et de transmission des données, plus des phénomènes régionaux comme l’éclatement du bloc soviétique, l’ouverture progressive de la Chine, la mondialisation, etc. On en veut pour preuve le parallélisme remarquable de l’augmentation des évènements avec le nombre des pays déclarants. Il y avait une cinquantaine de pays en 1975 alors que depuis 1999 leur nombre oscille entre 130 et 150 selon les années. Il en résulte que des comparaisons ou des raccordements entre les deux dernières décennies écoulées et les périodes antérieures sont mal fondées. L’exhaustivité du recensement semble être maintenant arrivé à une certaine maturité. Le graphique ci-dessous récapitule les données pour la période 1999-2021 que l’on peut valablement considérer comme homogène. La courbe en rouge représente le total des évènements naturels (hors « biological »). On a rajouté en tireté la courbe des évènements y compris ce dernier sous-groupe.

On voit qu’aucune tendance claire ne se dégage, ce qui paraît normal s’agissant de phénomènes aléatoires. On peut noter que l’année 2021 a approché le record de 2005 en nombre d’évènements. Mais c’est loin d’être le cas en ce qui concerne le nombre de décès, comme le montre le graphique ci-dessous (attention à l’échelle).

Malgré des écarts interannuels de plusieurs ordres de grandeur, il semble exister une certaine tendance à la diminution du nombre de victimes ; mais sur ce sujet précis, la prudence s’impose ; il peut suffire d’un sinistre de première grandeur pour contredire cette impression.
La base de données EM-DAT contient encore une multitude d’informations très intéressantes à analyser. Mais là n’est pas le sujet du présent article.

Communiqué du CRED (Centre for Research on the Epidemiology of Disaster) de l’UCLouvain.

L’UCLouvain a publié le 27 avril le n°66 de son « Cred Crunch » qui est une synthèse intéressante et bien détaillée des principaux résultats de l’année 2021. L’UCLouvain compare 2021 à la moyenne de la période 2001-2020 : comme on l’a expliqué précédemment, cette période étant relativement homogène en matière de recueil de données, on peut légitimement la prendre comme période de référence. Hors épidémies, l’année 2021 a été marquée par un nombre presque record d’évènements, soient 432 pour une moyenne de 357 sur la période 2001-2020. L’augmentation est due principalement aux inondations et aux tempêtes, alors qu’il n’y a eu que 3 vagues de chaleur, en diminution considérable par rapport aux années antérieures. Rapporté au nombre d’évènements, le nombre de décès (10,5 millions) a été particulièrement faible. En résumé, ce bilan synthétique et sérieux des catastrophes naturelles de l’année 2021 est dressé dans des termes objectifs, clairs et mesurés, sans excès de langage.

« Notre monde est en danger » selon un rapport de l’UNDRR.

On ne détaillera pas ce rapport (Global assessment report on disaster risk reduction) copieux, très documenté et abondamment illustré. On s’intéressera uniquement à la première figure du chapitre 2 (« Our world at risk ») qui a mis le feu aux poudres.

Le graphique commence en 1970, on ne sait d’ailleurs trop pourquoi. En comparant avec les graphiques précédents, on constate et on peut vérifier que le périmètre retenu ici par l’UNDRR (courbe en bleu) correspond au total des évènements naturels (« natural »), y compris les épidémies  biological »). La référence indiquée (« CRED, 2021 ») n’est pas la dernière mise à jour mais celle de l’an dernier qui s’arrêtait donc à 2020 : cette année-là il y avait eu 400 évènements (conformément au graphique).

On peut aussi vérifier que la ligne droite tracée en bistre n’est autre que la droite de tendance de la série 1970-2020 (la mention « UNDRR analysis » se résume à cet exercice élémentaire).Son extension à 2021 donne 480 évènements au lieu des 432 recensés : un an après, la valeur pronostiquée par le graphique est donc déjà fausse. Son extension à 2030 donne environ 560 évènements, c.q.f.d. (Nota : l’encart en bas à droite est incompréhensible la moustache 2015-2020 indique pour 2030 une augmentation de 40% par rapport à 2015 [soit 400 évènements comme en 2020], ce qui donne en effet 400 x 1,4 = 560. Et alors ?).

Malheureusement, cette droite de tendance s’applique à une série hétérogène et ne présente donc aucune valeur prédictive. L’augmentation apparente des évènements recensés pendant le siècle précédent résulte essentiellement de la montée en puissance du recensement, et son extrapolation à l’avenir est absurde.

Entendons-nous bien : il se peut très bien qu’en 2030 le monde ait à déplorer 560 catastrophes naturelles, ou 350 ou tout ce qu’on voudra. Mais ce qui est certain, c’est que personne n’en a la moindre idée, autant lire dans le marc de café.

Conclusion.
Il n’est pas question ici de sous-estimer la gravité des phénomènes naturels extrêmes et la nécessité de s’en protéger du mieux possible.  Il est justifié d’y consacrer les recueils de données, réflexions, études et réalisations dont on vient de donner un aperçu et auxquels participent des centaines de spécialistes. Les travaux de l’UCLouvain et de l’UNDRR peuvent être salués à cet égard.

Malheureusement, de ces millions de données et d’un rapport volumineux, les « autorités » semblent avoir surtout retenu un petit dessin niché dans un coin de page et comportant un pronostic absurde, mais qui aura suffi à ameuter le monde politique et médiatique. Les scientifiques méritaient mieux que ce sabotage de leurs travaux.

A quand le prochain épisode ?

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11 réflexions au sujet de « L’humanité est dans une «spirale d’autodestruction», prévient l’ONU »

  1. Les Chinois se développent et les européens surveillent les catastrophes naturelles et la population des ours polaires , la grande catastrophe c’est l’effacement de l’Europe de l’économie mondiale
    Malheureusement les européens ne savent pas qu’il y a des gens qui veulent les écraser (l’oligarchie anglo_américaine

  2. Hélas, tous les artéfacts sont bons chez les alarmistes pour aller dans le sens de l’urgence climatique.

    Néanmoins, le terme d’urgence veut dire implicitement “péril”. Il faut donc s’attacher à un des indicateurs les plus importants d’entre eux : la mortalité face aux catastrophes naturelles atmosphériques, ce à quoi s’attelle la base de données EM-DAT du CRED ici utilisée.

    OurWorldInData compile plusieurs graphiques sur ce sujet à partir de cette base de données :
    https://ourworldindata.org/grapher/decadal-deaths-disasters-type?country=~OWID_WRL

    On y observe que la mortalité aux catastrophes naturelles est en diminution constante depuis plus d’un siècle, même lors des dernières décennies.

    On y observe aussi que sont les catastrophes d’origine météorologique (que certains nomment climatiques maintenant) qui font de moins en moins de morts et donnent la tendance de cette baisse.

    Enfin, les catastrophes d’origine géologique (séismes, tsunamis…) font hélas de plus en plus de décès.

    Donc, d’après les observations sur la mortalité aux catastrophes naturelles, le péril pour l’humanité concerne les risques d’origine géologique avant même les risques d’origine météo et les tendances de mortalité montrent qu’il n’y a aucune urgence climatique en cours (à moins d’attaquer la fiabilité de cette base de données de l’UC Louvain).

    Normalement, à la vue de cet indicateur “fondamental” de la mortalité aux catastrophes d’origine atmosphérique, qui est en baisse depuis plus d’un siècle, on ne devrait même pas parler d’urgence climatique et pourtant …

    Bref, ce seul indicateur suffit à réfuter l’idée d’une “urgence climatique” en cours car c’est l’indicateur fondamental. L’indicateur du nombre d’événements est moins important car des événements auquel nous sommes résilients et qui ne font pas ou très peu de victimes n’ont que peu d’importance par rapport à ceux qui en font plus et pour lesquels nous ne sommes pas bien préparés.

    • Il n’y a pas non plus “d’urgence climatique” si l’on en croit les mesures réelles (ballons sondes, satellites) de la température atmosphérique qui n’augmente plus depuis 2016.

  3. Un esprit simple constate qu’en un siècle la population mondiale a été multipliée par 7, et en déduit que, pour un nombre identique de catastrophes de toutes natures se produisant ou s’étant produites chaque jour un peu partout dans le monde que ce soit au début du 20e siècle ou du 21e siècle, il y devrait y avoir actuellement 7 fois plus de victimes quotidiennes et 7 fois plus de chances qu’une catastrophe donnée passée inaperçue en 1922 soit médiatiquement connue, largement publiée et commentée si elle se produit en 2022.
    En outre le chiffrage de dommages matériels causés par ces catastrophes à un siècle de distance aux infrastructures publiques, aux habitations et aux bien privés est probablement encore bien plus important, surtout dans les pays développés du fait de leur nombre et de leur sophistication extreme actuels.

  4. @Zagros Justement, vous sortez un indicateur secondaire, qui n’est donc pas fondamental au regard de la problématique de l’urgence climatique. “Urgence” veut dire “péril” et l’indicateur fondamental pour mesurer un péril en cours est l’évolution de la mortalité. Tous les autres indicateurs sont secondaires, dont évidemment celui des variations de la température, du CO2, du nombre d’événements… Il va bien falloir qu’un jour on sorte de ce thermocentrisme (de cette thermophobie même) en gestion de risques pour regarder l’évolution de la mortalité et surtout comparer cette mortalité des catastrophes atmosphériques avec les autres mortalités, toutes bien plus importantes et où on peut sauver des vies par millions.
    Regardez ici, les CatNat, c’est la fin du tableau en terme de mortalité :
    https://ourworldindata.org/grapher/annual-number-of-deaths-by-cause

    Par exemple, juste pour le COVID-19, ce sont des millions de morts alors que les CatNat s’est à peine quelques dizaines de milliers de décès par an dans le monde et c’est pourtant sur cette petite base des catastrophes atmosphériques que l’on demande de changer les modèles sociétaux et économiques de la planète entière.

    Mettons plutôt l’argent dans la santé, la lutte contre les accidents ou les suicides si on veut sauver des vies par millions. Or, le maximum d’argent passe dans la lutte contre le CO2. 89 000 Milliards de $ sont estimés par la Banque mondiale pour décarboner les activités humaines en 2030, ce qui est une hérésie en terme de sauvegarde des vies humaines car bien d’autres secteurs sont prioritaires financièrement si on veut avoir des résultats notables en réduction de mortalité. C’est tellement évident que je me dis que l’on vit dans un monde de débiles pour accepter de dire qu’il y a urgence climatique mondiale, qu’elle est prioritaire dans tous les secteurs du développement et qu’elle doit s’imposer à tous les autres secteurs socio-économiques. Vraiment, clamer qu’il y a urgence climatique mondiale, c’est cracher sur les milliards de pauvres qui n’ont pas assez d’argent pour se payer des soins quand ils sont malades car là est la mortalité qui peut être réduite notablement, là devrait être l’urgence pour un humaniste.

    • A Moro
      Le graphique évoqué est très intéressant. Je serais curieux de savoir quels sont les postes directement liés à la faim dans le monde (carences nutritionnelles, diarrhées…?). J’ai connu dans les années 70 la grande hantise de la faim dans le monde. J’ai même travaillé un temps sur ce thème (spiruline). A l’époque l’engouement dans le monde scientifique était grand, un peu comme aujourd’hui avec le climat. Ce problème mondial est passé à l’arrière-plan. Il faut dire que les techniques agricoles se sont améliorées et que le quasi doublement de teneur atmosphérique en CO2 a permis d’accroître le rendement des récoltes.
      Je partage bien sûr votre point de vue sur la priorité à donner à la santé. J’y ajoute la faim, l’eau, l’électricité, et plus généralement le développement des pays en voie de développement à qui on prétend interdire d’utiliser leurs ressources « carbonées ». Heureusement certains de ces PED n’obéissent pas et ils ont bien raison !

      • @Zagros Vous avez raison, bcp de PED se plaignent d’ingérence du Nord dans leur politique énergétique et du fait que le Nord bafoue leurs souverainetés sur ce sujet ; à l’image de l’Inde et de ses 1,3 milliards d’habitants (mais aussi bien d’autres).
        Pendant la canicule en Inde de ces derniers jours, les Indiens ont demandé bcp plus d’énergie pour faire tourner leurs clims. Sous ordre du gouvernement, la compagnie ferroviaire locale a donc arrêté les wagons de passagers pour donner la priorité aux passages de wagons remplis de charbon.
        Si on regarde la presse occidentale sur cet événement, les fossiles devaient être bannies à cause du réchauffement alors que pour la presse indienne, locale, le charbon était prioritaire car il en manquait (et pas un mot sur le méchant CO2, le GIEC blabla).
        Bref, deux façons très différentes d’aborder une question de sécurité civile et bien entendu, l’Inde avait raison dans ce cas de penser que le “charbon c’est la vie” alors que les occidentaux étaient dans l’idéologie primaire anti-CO2.
        Et pourquoi l’Inde, gros producteur mondial de panneaux solaires a t-elle besoin de charbon alors que les panneaux solaires lui coûtent bien moins chers et que c’est une pays très ensoleillé, surtout en mai, avant le début de la mousson ? A écouter les écolos, les panneaux solaires ce serait pas cher et sont très productifs, surtout dans les pays ensoleillés… Mais le modèle indien basé sur le charbon prouve bien le contraire et l’Inde se bat toujours pour ne pas être pénalisée pour son charbon, ce que l’Europe ne fera pas avec la taxe carbone aux frontières et que le Président français ne manquera pas de mettre à l’agenda européen pendant son quinquennat.

  5. Merci pour cette analyse. La première figure devrait faire référence pour tout étudiant en sciences tant le biais saute aux yeux.
    Il devient de plus en plus évident que la la narration malthusienne devient si prédominante qu’elle aveugle le citoyen, le politique (il faut écouter par exemple melanchon sur les fermes industrielles), les médias (qui perdent tout sens critique), et bien plus grave à mes yeux, les scientifiques. Cette analyse des catastrophes en est l’illustration parfaite.
    Et finalement, nous ne sommes plus qu’une poignée à observer avec sidération cet incroyable fourvoiement du 21ieme siècle.

  6. Caprice de riches bobos cyclocitadins, idéologues et trop bien nourris?
    Complot contre les pauvres et les mal nourris ?
    Business très lucratif ?
    Pure sottise ?

  7. Je me suis penchée historiquement parlant sur la base de données des événements extrêmes de l’Université de Louvain et j’en ai tiré à l’époque un article dans mon blog, qui est principalement à caractère historique.
    Pour résumer, cette base de données, prétendant remonter à 1900, est fondée uniquement sur les bilans officiels consécutifs à un événement climatique extrême, elle ne se soucie aucunement de rechercher ce qui s’est historiquement passé. Or les “bilans officiels” ont eu aussi une histoire et cette histoire est très variable selon les états.
    Pour la France, que je connais nettement mieux, les premiers bilans officiels qui sont établis au cours du XXème siècle, le sont suite à des glissements de terrain consécutifs à de fortes pluies, ils sont rares et épars. Du coup, ces événements, qui ne sont pas les plus graves (historiquement parlant) apparaissent dans la base de données.

    Ni les canicules, ni les inondations, les grands froids ne soulevaient la moindre attention avant le début des années 1980 où apparaissent les premiers bilans officiels sporadiques. A partir des années 2000, l’hystérie climatique a progressivement multiplié les bilans jusqu’au moindre gros coup de vent. Mais avant rien…
    Par exemple la sécheresse de 1976 n’existe pas, il n’y a pas eu de bilan officiel. Pire la sécheresse et canicule longue et terrible de 1911 qui fit 46 000 morts en France n’existe pas. Normal, elle n’a jamais fait l’objet d’un bilan officiel, elle est une reconstruction assez récente des historiens du climat et des démographes historiques qui ont analysé les tables de mortalité.
    Pour les Etats-Unis, les terribles années de sécheresse du Dust Bowl qui s’étale de 1931 à 1937 ne sont signalé que par une seule occurence en 1936. On peut multiplier les exemples à l’infini…

    Ce qu’il faut avoir parfaitement en tête c’est qu’il ne s’agit pas d’une base de données historiques des événements climatiques extrêmes mais seulement d’une base répertoriant les bilans officiels ayant été réalisés suite à un événement climatique extrême.

    Prenez d’un côté les chroniques météo de Guillaume Sécher https://www.meteo-paris.com/chronique, le météorologiste qui fait un fantastique travail d’historien et de l’autre les données, pour la France, de la base de données de l’Université de Louvain, ce n’est pas de l’armoire que vous allez tomber, prenez un parachute !

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