« Les océans sont en feu »

Lundi 10 avril, sur le plateau du 12/13 de France TV Info, le journaliste Jules Lonchampt affirmait que les températures de la surface de la mer auraient doublé depuis les années 80. Le magazine en ligne Futura Science titrait dans un article du 16 avril, « Les océans sont en feu ». Cette bouffée d’alarmisme semble avoir pour origine les propos de scientifiques interrogés par CNN le 1er avril 2023 selon lesquels la température globale moyenne des océans en 2023 est inhabituellement élevée avec une barre symbolique des 21°C franchie le 16 mars dernier, et se hissant même à 21,1 °C depuis le 1er avril, ce qui serait record depuis le début des mesures, en 1981.

A l’appui de ces assertions, un graphe interactif du site Climate reanalyser (Figure 1) qui montre le décrochage des températures en 2023 par rapport à 2022, et l’écart d’environ un demi degré par rapport à la moyenne 1982-2011.

Figure 1. Températures de surface 60S-60N. Source : Noaa, Climate Change Institute, Université du Maine (présentation retraitée par The Guardian)

Trois points doivent être précisés :

  • il s’agit des températures entre les latitudes 60N et 60S qui excluent donc l’Arctique et l’Antarctique ;
  • c’est dans le courant du mois de mars que la température des océans est la plus élevée au moment où l’été bat son plein dans l’hémisphère Sud ;
  • il s’agit de mesures de températures de surface qui excluent les changements de circulation qui se produisent en profondeur et ne sont pas liés directement lié aux processus opérant à la surface ou près de celle-ci.

La température moyenne de surface de la mer (SST) a augmenté de moins de 1°C en 170 ans

Les enregistrements à long terme de la SST, utilisant des observations faites à partir de navires, remontent à plus de 150 ans. Depuis 40 ans, les mesures utilisent des satellites et des bouées.

La courbe de la figure 2 ci-dessous (fournie par Copernicus) montre l’évolution de la température de surface de la mer (SST) depuis le début des relevés en 1850. Cette courbe comporte plusieurs segments. Stabilité de 1850 à 1900, réchauffement au début du 20e siècle jusqu’aux années 1940, suivi de trois décennies de légère diminution. À la fin des années 1970, la température de surface de la mer a recommencé à augmenter. Sur l’ensemble de la période, la SST moyenne globale a augmenté de près de 0,9°C.

Figure 2. Température annuelle moyenne mondiale à la surface de la mer (°C), par rapport à la période de référence 1991-2020. Sources de données : HadSST4.0.1.0 (1850–2021, noir ; les nuances de gris indiquent l’incertitude[1]), ERSSTv5 (1880–2021, orange) et ESA CCI/C3S SST Climate Data Record v2.1 (1991–2021 , rouge).

Rappelons que la tendance linéaire au réchauffement au dessus des océans relevée par satellite depuis janvier 1979 est de +0,11°C par décennie (données UAH).

L’influence des événements El NiñoLa Niña

La période 2015-2016 a connu un des El Niño les plus intenses depuis le début des mesures en 1950. Cet événement est à l’origine du pic de température mondiale de 2016 qui apparaît clairement sur le graphique de la figure 1 (courbe orange).

Les années 2020 et 2021 ont été caractérisées par une situation La Niña modérée dont les effets se sont quelque peu atténués à la fin de 2022. Selon le dernier rapport de la NOAA (17 avril), les températures de surface de la mer équatoriale (SST) sont aujourd’hui proches de la moyenne dans la majeure partie de l’océan Pacifique et les conditions neutres devraient se poursuivre pendant le printemps.

L’arrivée entre mai et juillet 2023 d’un nouvel évènement El Niño prévue par la NOAA avec une probabilité de 62 %, pourrait influencer les températures de l’année 2024. Mais on ne sait pas quelle sera la force du prochain El Niño (certains modèles prédisent qu’il pourrait être puissant, d’autres suggèrent qu’il sera plus modéré).

La figure 2 montre tous les épisodes El Niño et La Niña depuis 1950.

Figure 3 : Index El Niño (1950-2022)

Si l’on considère l’ensemble de la période 1950-2022, les variations récentes des épisodes El Niño et La Niña n’apparaissent pas anormales.

Influence de la latitude et de la profondeur

Les informations qui suivent sont toutes extraites du rapport L’état du climat en 2022 rédigé par le professeur Ole Humlum.

Températures des océans en fonction de la latitude

Sur la base des observations des flotteurs Argo (Roemmich et Gilson 2009), le diagramme de la figure 3 ci-dessous montre qu’en moyenne, la température des océans mondiaux jusqu’à 1900 m de profondeur a augmenté depuis environ 2010. On peut également voir que cette augmentation est depuis 2013 principalement due aux changements océaniques se produisant près de l’équateur, entre 30°N et 30°S. En revanche, pour les océans circumarctiques, au nord du 55°N, les températures océaniques intégrées en profondeur ont diminué depuis 2011. Près de l’Antarctique, au sud de 55°S, les températures sont restées globalement stables.

Figure 4 : Températures moyennes de l’océan de janvier 2004 à août 2020 à une profondeur de 0 à 1900 m dans des bandes latitudinales sélectionnées, (données Argo). La ligne fine indique les valeurs mensuelles et la ligne pointillée épaisse indique la moyenne mobile sur 13 mois. Source : Atlas marin Argo.

Températures des océans en fonction de la profondeur

La figure 4 ci-dessous montre les températures océaniques moyennes mondiales à différentes profondeurs. 

Figure 5 : Températures de l’océan de janvier 2004 à août 2020 à différentes profondeurs entre 65°N et 65°S (données Argo). La ligne fine montre les valeurs mensuelles et la ligne pointillée montre la moyenne mobile sur 13 mois. Source : Atlas marin mondial Argo

Dans les 100 mètre supérieurs, les températures ont augmenté depuis 2011 environ. Au cours de la période d’observation les températures ont peu varié dans la couche 200-400 m de profondeur, mais ont augmenté en dessous de 400 mètres. Fait intéressant, les données suggèrent que cette augmentation a commencé à 1900 m de profondeur vers 2009, et à partir de là, s’est progressivement propagée vers le haut. A 600 m de profondeur, l’augmentation de la température a commencé vers 2012, soit environ trois ans plus tard qu’à 1900 m de profondeur.

La chronologie de ces changements montre que les températures moyennes dans les 1900 m supérieurs des océans ne sont pas seulement influencées par les conditions qui se déroulent à la surface ou près de la surface de l’océan, mais aussi par des processus opérant à des profondeurs supérieures à 1900 m. En conséquence, une partie du réchauffement océanique actuel semble être due aux changements de circulation qui se produisent à des profondeurs inférieures à 1900 m, et n’est donc pas directement lié aux processus opérant à la surface ou près de celle-ci.

Températures des océans par région et profondeur

La figure 5 ci-dessous montre la variation des changements nets de température océanique entre deux périodes de 12 mois, pour différentes profondeurs et pour trois bandes latitudinales différentes, représentant respectivement les océans Arctique (55-65°N), les océans équatoriaux (30N –30°S) et les océans Antarctique (55–65°S). On peut voir que le réchauffement global net de surface affecte les océans équatorial et antarctique, mais pas les océans arctiques. En fait, le refroidissement net est prononcé jusqu’à 1400 m de profondeur pour les océans du nord. Cependant, une grande partie de la superficie terrestre de la Terre se trouve dans l’hémisphère nord, de sorte que la surface (et le volume) des océans arctiques est beaucoup plus petite que les océans antarctiques, qui sont à leur tour plus petits que les océans équatoriaux. En effet, la moitié de la surface de la planète (terres et océans) se situe entre 30°N et 30°S.

Figure 5 : Changement global de la température nette de l’océan depuis 2004 de la surface à 1900 m de profondeur. Source : Atla marin mondial d’Argo

Néanmoins, le contraste des changements nets de température pour les différentes bandes latitudinales est instructif. Pour les deux océans polaires, les données Argo semblent suggérer l’existence d’une bascule bipolaire, comme décrit par Chylek et al. (2010). Il est aussi intéressant de constater que la température de l’océan près de la surface dans les deux océans polaires contraste avec le développement global de la banquise dans les deux régions polaires.

Résumé du rapport du professeur Ole Humlum concernant la température des océans

À l’échelle mondiale, depuis 2004, les 1 900 m supérieurs des océans ont connu un réchauffement net d’environ 0,07 °C. Le réchauffement net maximum (environ 0,2°C) affecte les 100m supérieurs. Cela se voit principalement dans les régions proches de l’équateur, où la plus grande quantité de rayonnement solaire est reçue. À de plus grandes profondeurs, un léger réchauffement net (environ 0,025 °C) s’est produit entre 2004 et 2020. Cette évolution des températures océaniques moyennes mondiales se reflète dans les océans équatoriaux, entre 30 °N et 30 °S, qui, en raison de la forme sphérique forme de la planète, représentent une immense surface. Cependant, simultanément, les océans du nord (55–65°N) ont en moyenne connu un refroidissement marqué jusqu’à 1400 m de profondeur, et un léger réchauffement en dessous. Les océans du sud (55–65°S) ont en moyenne connu un léger réchauffement à la plupart des profondeurs depuis 2004, mais principalement près de la surface.

Partager

46 réflexions au sujet de « « Les océans sont en feu » »

  1. ” les températures de la surface de la mer auraient doublé depuis les années 80 ”
    Question toute bête : elles ont doublé par rapport à quoi ?
    Climatiquement vôtre. JEAN

    • Donc, si on en croit les lumières du Giec et consort, avant 1980, océans et mers à 21°, aujourd’hui le double : 42° ! C’est avec ce genre d’info alarmiste mais totalement irréaliste qu’ils se discréditent.
      Comme celle-ci entendu à la radio cette semaine : “Le loup de plus en plus fréquent en ville, signe du réchauffement climatique.” La bêtise n’a plus de limite.
      Bonne journée…

    • Il parle du doublement du nombre de canicules marines, il ne dit absolument pas que les températures ont doublés. Il suffit de cliquer sur le lien pour se le confirmer. Les climato réaliste ne sont pas vraiment des lumières.

  2. “L’arrivée entre mai et juillet 2023 d’un nouvel évènement El Niño prévue par la NOAA avec une probabilité de 62 %, pourrait influencer les températures de l’année 2024. Mais on ne sait pas quelle sera la force du prochain El Niño (certains modèles prédisent qu’il pourrait être puissant, d’autres suggèrent qu’il sera plus modéré).”

    En gros, on n’en sait rien. Le P.I.K. avait annoncé un El Niño pour 2020 avec probabilité de 80 % et nous avons eu La Niña !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

  3. Un petit commentaire de “Anton” ?

    Allez “Anton” vient ici pour nous dire que
    “Mais non vous n’êtes que des négationistes, la preuve !
    => la température des océans a bien doublé entre 1980 et 2023, d’après une étude récente, <> (bien entendu), et intitulée <>, écrite par collapsollogue & Al. , et sans aucun rapport avec le lobby du nucléaire ou de l’éolien ”

    pfff

    • @deacon : je ne vois pas ce qu’Anton vient faire ici. Un journalise s’est trompé en parlant de doublement de la température et donc le GIEC et par voie de fait Anton, se plantent ?
      On observe une accélération de l’augmentation de la température en particulier dans les faibles profondeur 0 à 200m.
      Le gros malin au dessus qui aime se baigner à 21°C n’a qu’à réfléchir à la capacité d’adaptation des poissons, crustacés et autres coraux à cette hausse – plus de 1°C par siècle – qui est très (trop) rapide à leur échelle.
      On verra deux phénomènes : rapidement la diminution de leur taille de part la hausse des températures et la baisse de la concentration en oxygène dans l’eau puis la disparition des espèces les moins résistantes.
      Se baigner dans une eau morte, trop peu pour moi.

      • Non, c’est bien plus grave, parce que les “journalistes qui se trompent”, qui occultent ou mentent par omissions c’est quasi quotidien. Ca entre comme dans du beurre dans les méninges molles du public ignare et crédule , ça fait vendre du papier et ça entretient la PEUR, justement l’un des buts avoués des réchauffistes di GIEC qui se gardent bien d’émettre la moindre rectification…
        Des hausses de plusieurs degrés il y en a eu un certain nombre depuis la dernière glaciation. Rien que pour celle de l’Optimum Climatique Médiéval qui fut peu intense et brève:
        – Yudawati-Cahyarini et coll., 2021L’océan Indien « plus chaud qu’aujourd’hui » pendant la période chaude médiévale
        – Zhou et al., 2017 La mer de Chine plus chaude de 3.3°C pendant l’époque Médiévale
        – Miles et al., 2020 Le Nord de l’Islande ~2 °C plus chaud (moins de glace de mer) pendant la période chaude médiévale.
        – Zhang et coll., 2021 En Chine la période chaude médiévale (960 à 1279 EC) fut plus chaude de 2 à 3°C qu’aujourd’hui
        Etc…
        D’autres études montrent des réchauffements encore plus forts allant jusqu’à 7°C au début de l’Holocène. Eh bien malgré de tels réchauffements, la faune marine s’est adaptée et les a traversés sans dommages particuliers.
        Quand à la “rapidité” du réchauffement actuel, 1°C en un siècle, même le GIEC ne sait absolument rien de la vitesse des réchauffements précédents (puisqu’il les ignore systématiquement…) pour les comparer. Je vous conseillerais d’aller sur le site “abrupt climate change” qui parle de réchauffements de plusieurs degrés lors du Dryas récent, dont un de 10°C (!) au Groenland en l’espace de QUELQUES années.

        • @Jack : ce qui serait utile ça serait de fournir les liens parce que je ne retrouve que la première étude.
          En ce qui concerne la mer de Chine du Sud, j’ai trouvé cette étude de 2015 (https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0012825214002232?via%3Dihub) qui montre que la température de surface (SST) moyenne de la mer vers l’an 1000 était de 0,5°C supérieure à l’an 2000 (dernière date en référence) et pas du tout 3°C. On peut voir que la température de surface aurait augmenté d’environ 2,5°C entre 500 et 1000 de notre ère ce qui donne 0,5°C par siècle.

        • @Jack : Et dans Yudawati-Cahyarini et coll., 2021, il est proposé une reconstruction de la SST du détroit de Makassar. On voit que la température entre 900 et 1300 oscille entre 28°C et 29°C alors qu’elle est de 28,5°C à la fin du XXème siècle.
          Encore une fois dire que l’océan indien est plus chaud est donc faux parce qu’il ne s’agit que d’une zone très localisée. De plus la température lors de ce fameux optimum est au mieux équivalente à celle de la fin du siècle dernier. Dans ce détroit, la température a oscillé entre 27°C et 29°C. Ici aussi on est loin d’avoir 1°C de hausse ou de baisse par siècle.

      • @cyril31
        Cette rhétorique est louable mais non scientifique et peut-être non rationnelle. De tous temps les températures ont varié. Des espèces ont du s’adapter. Certaines ont disparu et d’autres ont pris l’espace.

        Quelles que soient leurs causes, anthropiques ou non, il n’y a absolument aucune évidence concernant l’accélération inédite, brutale, catastrophique des variations de température. Ceux qui ont tenté d’affirmer l’inverse se sont discrédités, car l’incertitude des chiffres et l’incomplétude des données avant 1850 relègue toutes ces tentatives d’études au statut hypothèses très aléatoires.

        Sur cette question, les climatologues et même les rédacteurs du résume (politique) du GIEC, destiné aux décideurs, marchent sur des œufs. Ils n’ont pas exclu Mann et d’autres de leur communauté, car ce sont de formidables communicants. Ils ont contribué à faire le buzz et permettre de faire croître exponentiellement les financements de projets de recherche dans ce ce domaine. Mais bon, vous remarquerez que les chercheurs sérieux n’insistent pas trop quand même sur tout ce qui précède 1850, afin de ne pas se retrouver discrédités dans dix ans si la bulle catastrophiste explose.

        • @TP : Je viens simplement de démontrer, article scientifique à l’appui, que ce qu’avançait Jack est faux et que le fameux optimum médiéval est insignifiant
          Donc vous pouvez garder votre rhétorique paternaliste et non argumentée pour vous.

          • Cyril31, tu n’as rien démontré.
            Tu critique une reconstruction du climat passé sur la zone où l’étude a été faite.
            Oui c’est local car l’étude est localisée, mais cela ne veut pas dire que ce n’était pas pareil dans d’autres zones.
            C’est beau le déni des optima climatiques, et ça arrange bien vos histoires…
            “Sans précédent !”🙄
            “Du jamais vu !”🙄

            Et Anton, tes commentaires sur le niveau supposé médiocre en anglais des visiteurs de ce site, tu peux te les garder.
            Je savais bien que tu viendrais troller ici.

          • @Cyril31
            Désolé de vous avoir vexé par le ton employé, mais observez l’indentation des messages, vous comprendrez celui auquel je répondais.
            Mon message serait tout aussi approprié pour une prétendue preuve de l’optimum médiéval, bien que des faits historiques tendent à rendre l’hypothèse d’une ampleur au moins comparable à la période actuelle plus crédible que le rabotage consciencieux des Mann et autres.
            La démarche consistant à faire du “cherry-picking” d’études, ou de données, allant dans un certain sens politique n’est pas pas scientifique. Affirmer cela n’est pas du paternalisme, c’est juste réaliste.
            Bien cordialement.

  4. Allez “Anton” vient ici pour nous dire que
    “Mais non vous n’êtes que des négationistes, la preuve !
    => la température des océans a bien doublé entre 1980 et 2023, d’après une étude récente, revue par les pairs (bien entendu), et intitulée “Décroissance et privations pour tous sauf pour moi et mon vélo”, écrite par collapsollogue & Al. , et sans aucun rapport avec le lobby du nucléaire ou de l’éolien ”

  5. Comme derrière beaucoup de médias gratuits, derrière Futura Sciences, il y a une société de webmarketing (traduire : publicité), en l’occurence, la société Mediazeen.
    Le journal est gratuit, non pas parce qu’il est animé par des bénévoles, mais parce qu’il vend des espaces publicitaires.
    Pour vendre beaucoup et plus cher des espaces publicitaires, il faut beaucoup de “clics” sur des articles et actuellement la meilleure façon d’avoir beaucoup de “clics”, c’est soit faire peur, comme avec le climat, soit dénoncer un scandale, que ce soit vrai ou pas, cela n’a pas d’importance. Ce qui est important c’est que l’on clique dessus.

    Il y a bien longtemps que je ne clique plus sur Futura Sciences pour ne pas leur donner l’occasion de faire de l’argent grâce à mes clics.
    Dans le domaine de la faune et de la flore ou de l’agriculture ou de l’élevage ou encore de l’histoire, cela ne vaut en général pas grand chose, vous avez de la prose de vulgarisateurs à trois sous.
    Et si ça vaut quelque chose, l’article est tellement succinct que de toutes façons quand vous avez lu le titre, vous avez tout lu.

  6. Plus c’est gros, mieux ça passe…
    Et le GIEC et ses prétendus “experts” laissent dire puisque ça fait tourner leur sinistre moulin à catastrophes.
    Affoler les gogos par journalistes interposés dont c’est l’occupation favorite, puisque ça fait vendre du papier, est un art consommé.

  7. Le journaliste aurait pu dire, “la température moyenne de la mer est la plus élevée jamais calculée”, cela aurait été juste au vu des courbes, mais beaucoup moins alarmiste que ce “doublage” des températures, sans préciser l’unité surtout (K, °C ou °F) Peut-être a-t-il sa propre échelle de température le degré Lonchampt dont le 0 est à 20°C ?

  8. Si les grands spécialistes présents ici s’étaient donné la peine de visionner la vidéo avant de commencer à râler, ils auraient entendu que le journaliste a dit : “Les experts du Giec parlent de canicules marines. Elles auraient doublé depuis les années 80.” – Dans le SPM (résumé pour du rapport spécial sur l’océan, la cryosphère et le niveau des mers (“SROCC”) de 2019, on trouve effectivement, sous le point A.2, la phrase suivante : “Marine heatwaves have very likely doubled in frequency since 1982 and are increasing in intensity (very high confidence).” Le rapport donne des références pour ça : Frölicher et al. 2018; Oliver et al. 2018 (voir page 607 du SROCC).

    Après, le texte qui accompagne la vidéo dit effectivement : “Les experts du Giec parlent de canicule marine. [Les températures] auraient doublé depuis les années 80”. Visiblement en croyant bien faire, la personne qui a écrit ce petit texte a rajouté “[Les températures]”, mais ce n’est pas ce que le journaliste a dit. Donc c’est une erreur, bête, sans doute d’un assistant sous-payé, erreur regrettable mais franchement pas à la hauteur de votre indignation feinte.

    Bref, tout ça pour ça… c’est vraiment déplorable.

    • @Anton : rohhh pinaise et j’ai même pas été voir la vidéo (m;_ _)m
      Bon effectivement il dit doublement des canicules marines. Bref tempête dans un verre d’eau.

      C’est du même accabit que les incroyables “silences significatifs du GIEC” qui ne sont que les fruits d’une lecture en diagonale de monsieur Prud’homme, qui n’a d’ailleurs jamais donné suite à ma réponse, m’accusant de travestir les textes et ses propos.

  9. Tiens, pour ceux qui comprennent l’anglais, voici une petite video d’une séance de la chambre des Représentants où le Rep. D. LaMolda pose la question qui tue à l’équipe qui va fabriquer les lois sur la transition énergétique (régulation des transports). Quelle est la teneur en CO2 de l’atmosphère ? Les réponses des collègues, gênés, vont de 5 à 8% !
    Tête desdits collègues lorsqu’ils apprennent que la catastrophe climatique correspond au passage de 0,03 à 0,04%, et qu’en-dessus de 0,02%, la végétation commence à souffrir.
    https://www.youtube.com/watch?v=bJfrKNR3K2k

    • Si je devais me faire l’avocat de la défense je dirais que 5% c’est environ la part que représente le CO² parmi les gaz à effets de serre (la vapeur d’eau étant de loin le principal gaz à effet de serre), disons qu’ils se sont tout simplement trompés de diviseurs.

    • Le gaz sarin est mortel à une concentration de 0,01ppm soit 40 000 fois moins que la concentration actuelle du CO2 dans l’air.
      On peut arrêter avec cet argument ridicule qui consiste à dire que 400ppm c’est insignifiant.

      • Et bien j’ignorais que le gaz sarin était tout comme le CO² naturellement présent dans l’atmosphère. Merci Cyril pour ce parallèle tout à fait séant et approprié, grâce à vous je me coucherais moins bête ce soir.

        Cela dit au cas où vous ne l’auriez pas compris, il était en fait surtout question ici de pointer l’ignorance crasse de ces politiciens qui souhaitent mettre en place des mesures lourdes de conséquences sur le plan social et économique.

        Par contre il est vrai que 400 ppm c’est loin d’être insignifiant puisque si cette valeur devait passer en dessous des 200, la végétation serait alors nettement moins luxuriante qu’aujourd’hui et les conditions de vie terrestre sera alors bien plus rudes et difficiles.

        • On peut même aller plus loin. Les données météo (les températures brutes, non trafiquées) depuis les années 70 ne montrent aucune tendance haussière, sauf pour les stations mal placées près du béton ou du goudron, et peut-être à l’exception des 25 dernières années où on constate une hausse minuscule. Ce qui correspond à environ 80 ppm de hausse CO2 sur presque un siècle. Donc, quand on pense à tout ce carbone végétal (hydrocarbures, charbons) enfoui dans les séries géologiques et qui ne sert à rien laissé là où il est, on se dit qu’après tout si on en brûlait encore un peu plus, de façon à gagner encore 100 ppm de CO2, la végétation pousserait encore mieux. Et le climat ne s’en porterait pas plus mal, par extrapolation simple de ce qu’on constate. Allez, chiche !

        • Oui, cet argument qui consiste à dire que le CO2 ne peut pas avoir d’effet parce que 400 ppm, c’est dans l’absolu, cet argument est particulièrement stupide. Voir ça : https://www.youtube.com/watch?v=81FHVrXgzuA (en Anglais bien sûr mais comme ici nous avons affaire à de grands scientifiques qui ont l’habitude de cette langue, ce n’est pas un problème).

          • Anton, reprenons.
            1. Glaciaire-interglaciaire, gros changement climatique (on en conviendra), 100 ppm de variation CO2
            2, Depuis, 100 ppm de mieux, résultat climatique néant (données météo), ou ridiculement faible dans les 25 dernières années, à supposer qu’on puisse en démontrer un lien de cause à effet
            3. Un gamin de 10 ans comprendrait qu’il y a qqch qui cloche dans les ”raisonnements” sur le rôle du CO2 sur le climat. Pourquoi ? Parce qu’à la base il y a confusion entre cause et consequence
            4. Au vu de ce qui précède, et par extrapolation des 100 ppm ”pour rien” (ci-dessus), un gamin de 10 ans comprendra que rajouter maintenant 100 ppm de mieux n’aura qu’une conséquence sur la végétation et pas sur le climat car le CO2 n’a jamais eu aucun rôle climatique. Donc exploitons les carbones fossiles pour redonner une teneur en CO2 suffisante à l’atmosphère pour que la végétation pousse mieux. Et arrêtons les punitions économiques stupides d’une ”élite” européenne moutonnière
            5. Souvenez vous de la brève, intense et brutale glaciation fini-ordovicienne sur l’Afrique alors au pôle sud, faite avec, à la louche, environ 15 fois le taux de CO2 actuel. Aïe ! (contorsions des géologues, grosse littérature, pour retomber sur leurs pattes, enfin certains, ceux convaincus du rôle climatique du CO2)
            6. Au Crétacé supérieur, 400-600 ppm CO2 selon divers auteurs, forêt tempérée froide épaisse (gros troncs en place) à environ 80° de latitude nord (Ellesmere, Canada). Données polliniques indiquant un couvert végétal normal ailleurs. Ah, ben, ça alors, pas grillés à 500 ppm (voir salades catastrophistes des journaux sur le prochian été) ?
            Au Paleogène, profil d’altération latéritique (tropical) sur les pentes du Mont Ventoux (”Petit Colorado Provençal”), marécages dans le Bassin de Paris, etc. etc. voir littérature idoine pour ailleurs
            7. Donc pour des valeurs élevées en CO2, on a au choix tropiques ou gla-gla.
            8. Pas de références, vous les retrouverez vous-même, Internet en est bourré.
            9. Ce tissu de stupidités étant étalé au grand jour, je vous laisse retourner à votre obsession, les rapports du GIEC, ce condensé de bonne science.
            10. Et pendant ce temps VMD (du Giec, pas moinsse) cacarde ses convictions réchauffistes, Richet (IPG Paris) est viré de Copernicus suite à un peer-reviewing in house du microcosme réchauffiste. Etc. Etc.
            11. Rassurez-vous, il n’y a pas que le climat, l’eau sur Mars c’est pire
            12. Besoin d’air
            13. Les gars, ne vous laissez pas faire, fouinez la biblio sur internet. TOUTE la biblio. Et avec l’esprit LIBRE.

    • Vidéo assez drôle, qui me rappelle une expérience. J’ai assisté à une soirée littéraire récemment, l’auteur particulièrement sensible à la problématique du climat n’a cessé d’en parler tout au long de la soirée, se plaignant des sceptiques qui malgré les preuves évidentes continuaient de relativiser ou de minimiser ce risque majeur pour l’humanité. Est arrivé le moment où était évoqué l’argumentation nécessaire pour convaincre ces inconscients, enfin ceux qui restent accessibles à la raison, pour les autres c’est hélas peine perdue. Après ces moments intéressants ou le public faisait preuve d’empathie avec l’auteur, j’ai engagé la discussion avec certains des plus motivés. Aucun d’entre eux, je dis bien aucun, ne disposait d’une connaissance même vague du sujet, que ce soit une description grossière de l’effet de serre, des valeurs en cause (alors le taux de co2 atmosphérique…), rien vous dis-je. Par contre les solutions étaient nombreuses, renoncer aux véhicules thermiques, aux voyages en avion, réduire le chauffage, etc…Finalement je suis resté sceptique ou réaliste, irrécupérable effectivement.

      • En toutes choses vous trouverez des ignorants. Vu la direction que prennent nos sociétés “modernes” vous avez même de plus en plus de chance d’en trouver. Il n’est pas raisonnable, si vous souhaitez être crédible et progresser, de vous confronter aux ignorants pour vous rassurer quant à vos opinions. Assistez à une conférence de climatologues et répétez l’exercice. C’est ça la démarche scientifique vertueuse.

        • Oui Maxah, et surtout choisissez-les bien, les climatologues…
          Profils climato-carbo-catastropho-réchauffistes “chaudement” recommandés.

          • @ohmdeboi : des profils qui travaillent dans le domaine de la climatologie suffiront, sans apriori sur leurs thèses.

        • Bonjour Maxah, mon propos n’était pas de me moquer des ignorants, sur quel sujet que ce soit personne n’a la science infuse. Ce qui m’ennuie ce sont les gens qui se sentent investis d’une mission alors qu’ils n’ont pas fait le minimum d’effort pour se cultiver même superficiellement sur le sujet. En ce qui me concerne je ne cherche pas à me rassurer, j’ai passé l’âge. Je lis et j’écoute tous les points de vue, je ne conteste pas le réchauffement actuel, je ne remets pas en cause le caractère radiatif des GES dont le CO2. Par contre ne comptez pas sur moi pour rejoindre la foule des paniqués du climat, persuadés que la température moyenne de la terre va grimper de 4 degrés, ni ceux qui pensent que renoncer à la voiture thermique va servir à quoi que ce soit. Le véritable problème de la société d’aujourd’hui c’est la crédulité. Et la sottise des cuistres, nous en avons un beau spécimen sur ce site, celui qui s’essaie aux néologismes.

        • @Maxah si le catastrophisme ambiant disparaît, la climatologie s’effondre. On parle de centaines de milliards d’euros. Jamais un domaine n’a connu une croissance financière aussi rapide dans toute l’histoire des sciences.
          Nous comprenons donc bien que ce n’est pas dans les conférences de climatologues que seront remises en cause les hypothèses (croyances ?) à l’origine du GIEC et de la climatologie.
          D’ailleurs, les appels à projet ne le permettent pas : pour être financé il faut étudier ces hypothèses.

    • Le Pape s’est engagé dans la cause écologique carboréchauffiste sur les conseils d’un groupe d’écolos dont font partie deux militants connus de la cause, MM Geffrey Sachs et Hans Schellnhuber. Une autre personnalité avait été initialement conviée à la première réunion au Vatican sur le sujet du réchauffement, le Pr de Larminat, un mathématicien français climatosceptique auteur de “Changement climatique, identification et projections”.
      Quand Sachs et Schellnhuber ont su que Larminat allait assister à cette réunion, ils ont obligé le Vatican à annuler très cavalièrement son invitation sans motif valable. L’étroitesse d’esprit de ces écolos effrayés à l’idée d’être contredits avec des arguments de poids n’a rien d’étonnant: On commence à y être habitué

  10. Hahahaha ! X)

    Merci !! J’étais fatigué du boulot, mais lire cet article et tous vos commentaires complètement lunaires à base de données polliniques du Crétacé, d’optimum médiéval et de Pape carboréchauffiste sur un article qui parle du réchauffement des Océans (mal, mais c’est le sujet à la base) m’ont remis le sourire 🙂

    Bon, c’est dans l’idée assez dommage de voir autant de gens adeptes de l’autruchisme (oui j’invente des mots) (comme vous) (oui je sais les autruches n’ont jamais mis la tête dans le sable) (laissez moi, je suis fatigué je vous dis)

    Mais ça fait plaisir de voir des acharnés essayer de discuter avec des climato-sceptiques et des complotistes, perso j’ai abandonné…
    Courage @Anton, courage @Cyril31 !
    (Mieux vaut en rire les gars, je crois que vous perdez votre temps à leur demander de lire des courbes quand les articles dépassent les 500 mots…)
    (Oui, ce commentaire n’est absolument pas constructif, mais j’avais très envie de parler du Pape carboréchauffiste)

    Tchusss

  11. Il est quand même étrange que l’ensemble des médias aient un biais climato-maniaque, du Monde à l’Express en passant par Les Échos , Bloomberg et j’en oublie , pour ne pas mentionner France 2, France Inter etc etc…

    Je ne me rappelle pas avoir jamais vu une telle unanimité dans la propagande médiatique. Les journalistes touchent-ils des primes pour relayer toutes ces contre-vérités en ” boucle”?
    Quel est le rôle des Chefs de rédaction? des propriétaires de journaux?

  12. Je suis surpris que les structures de résistance à la doctrine de l’anti-CO2 n’exploite pas ce constat pour faire enfin la démonstration de la primauté INDISCUTABLE du Soleil dans la variabilité climatique.
    On peut attaquer en justice les rapports ARx du GIEC qui constituent des bases POLITIQUES d’actions de Gouvernance économique ou sur les libertés individuelles, en diabolisant les énergies fossiles et les activités qui en dépendent.
    Dans ces rapports on met en avant des études bidonnées de détection des sensibilités du climat en fonction des diverses sources.
    Le Soleil n’y est traité que pour sa valeur « brut » d’impact TSI … mais jamais pour son impact radiatif « net :
    W = TSI ( 1 – a ) … ou a est le coefficient d’albédo.
    Or celui-ci est mesuré en baisse ce qui entraine une forte contribution au réchauffement océanique intertropical et en conséquence à la température atmosphérique. La stricte corrélation SST – Temperature en est une confirmation magistrale.
    En résumé le facteur Soleil via son relais Océanique est 10 fois supérieur à toute autre source potentielle de « Forçage énergétique « 

Répondre à ohmdeboi Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

captcha