Les 4 niveaux du climato-réalisme

Par Michel Wohrer 

Il est fréquent de constater, lors de discussions sur la politique climatique, que les participants climato-réalistes évoquent des arguments qui relèvent de considérations très différentes : qu’y-a-t-il de commun entre le fait de critiquer le caractère intermittent des éoliennes et celui d’évoquer l’impossibilité pour le gaz carbonique d’avoir provoqué l’optimum médiéval ? Cet article a pour objectif de chercher à clarifier les catégories d’arguments utilisés.

L’othodoxie climatique suit un raisonnement que l’on peut schématiser en 4 étapes « emboitées » en ce sens qu’elles découlent l’une de l’autre (figure ci-dessous) :

climato-realisme

La Science

C’est le cœur du raisonnement:

  • Les émissions humaines de CO2 sont à l’origine de l’augmentation de la teneur en CO2 de l’atmosphère ;
  • Cette augmentation de la teneur en CO2 est à l’origine d’un réchauffement de la planète;
  • La vapeur d’eau amplifie les effets du CO2.

Les modèles

Ils constituent l’effort de quantifier les effets attendus sur la planète de l’augmentation constatée de la teneur en CO2 de l’atmosphère et des prévisions d’émissions humaines futures.

Ils concluent pour la plupart à des augmentations catastrophiques de la température de la planète à l’horizon de la fin du XXIème siècle.

La politique

Elle conclut à la nécessité impérative de réduire les émissions de CO2.

La traduction consiste en politiques de décarbonation, par exemple:

  • L’accord de Paris en 2015 ;
  • Les politiques Net Zero pour 2050 adoptées par l’UE, la Grande Bretagne et certains états des Etats-Unis (Californie par exemple).

La mise en oeuvre

C’est le volet opérationnel des politiques de décarbonation décidées dans une partie du monde occidental. Il comprend :

  • La sobriété énergétique ;
  • L’électrification des besoins énergétiques ;
  • Le développement des énergies renouvelables (Eolien et Photovoltaïque ;
  • Le développement de l’Hydrogène ;
  • La séquestration du CO2.

Le climato-réalisme comporte à son tour quatre niveaux, selon que la contestation porte sur l’une ou l’autre des étapes suivies dans le raisonnement orthodoxe.

Le climato-réalisme de catégorie 4 : critique de la mise en œuvre

Sans remettre en cause les niveaux 1 à 3 (soit car on les admet, soit car on estime ne pas avoir les compétences pour les critiquer), on conteste les choix faits pour la mise en œuvre de la décarbonation :

  • Priorité doit être donnée au nucléaire ;
  • Les renouvelables intermittentes sont coûteuses et nuisibles ;
  • Le stockage massif d’électricité est hors de portée technologiquement ;
  • L’hydrogène est une fausse solution de stockage (rendement dérisoire, difficultés opérationnelles) ;
  • La captation du CO2 est illusoire (coûteuse et loin de la maturité industrielle) ;
  • La sobriété énergétique forcée conduit à la décroissance ;
  • Etc…

Cette contestation est par exemple portée par de nombreux ingénieurs[1], membres des grands corps, etc….

Le climato-réalisme de catégorie 3 : critique de la politique

Sans remettre en cause la science ou les modèles (à nouveau soit car on les admet, soit car on estime ne pas avoir les compétences pour les critiquer) on conteste le fait que les politiques aient fait le choix de chercher à décarboner de force les économies occidentales :

  • Le Giec est un organe politique, pas scientifique ;
  • Le catastrophisme est amplifié à chaque étape : articles scientifiques ► rapport du Groupe 1 du Giec ► Résumé pour les décideurs ► Media ;
  • L’Occident s’inflige une politique zéro-carbone dévastatrice pour son économie et inutile en matière de CO2 puisque la Chine, l’Inde et le reste de l’Asie continuent d’augmenter leurs émissions ;
  • Les dégâts de la politique climatique sont plus importants que ceux du réchauffement prévu ;
  • Il est moralement inacceptable d’empêcher les pays pauvres de se développer avec de l’électricité fiable et bon marché (notamment au charbon) ;
  • Priorité doit être donnée à l’adaptation, comme homo sapiens l’a toujours fait ;
  • Etc…

Cette contestation est portée par des politiques et des économistes : par exemple Christian Gérondeau, Rémy Prud’homme, Samuel Furfari, etc…

Le climato-réalisme de catégorie 2 : critique des modèles

Sans s’attaquer au cœur de la science elle-même , on conteste la pertinence des modèles informatiques qui sont censés représenter la planète :

  • Le climat est un phénomène chaotique qui n’est pas modélisable ;
  • La dispersion des prévisions des modèles augmente à mesure de leur sophistication ;
  • Les prévisions présentent une surchauffe par rapport aux observations ;
  • Le choix de paramètres a un impact massif sur les résultats obtenus ;
  • Procéder à une moyenne de résultats de modèles différents n’a aucun sens scientifique ;
  • Etc…

Cette contestation est le fait de mathématiciens ou de scientifiques ayant une expérience éprouvée d’automatique ou de modélisation : par exemple Steven Koonin, Judith Curry, etc…

Le climato-réalisme de catégorie 1 : critique de la science

On y tient la théorie scientifique de base – selon laquelle c’est l’accroissement de la teneur en CO2 de l’atmosphère (elle-même provoquée par les émissions humaines) qui est à l’origine de l’augmentation observée de la température moyenne de la planète – pour fausse:

  • Le CO2 ne peut expliquer les climats passés récents (petit âge glaciaire, optimum médiéval, …) ;
  • L’amplification par la vapeur d’eau est contestable ;
  • Les émissions humaines sont faibles au regard des entrées/sorties naturelles du CO2 dans l’atmosphère, dont rien ne dit qu’elles sont fixes ;
  • La teneur de l’atmosphère en CO2 est une conséquence des températures ;
  • La recherche d’autres causes possibles à l’élévation des températures de la planète est virtuellement interdite, puisque « la science est établie » ;
  • Etc…

Cette contestation est le fait d’historiens (pour les climat passés) ou de physiciens de l’atmosphère pour la théorie elle-même : par exemple Richard Lindzen, John Christy, Roy Spencer, etc…

La plupart du temps, quand un climato-réaliste conteste un niveau du raisonnement orthodoxe, il conteste logiquement les niveaux suivants.

La contestation argumentée des différents niveaux exige des compétences différentes (ingénieur, économiste, mathématicien, physicien).

Les débats entre orthodoxes et contestataires se situent souvent aux divers niveaux et il est souhaitable, lorsqu’on est climato-réaliste, de savoir s’en tenir aux niveaux auxquels on a accordé assez de travail et d’attention pour y être pertinent dans les échanges.

A la lumière de ce qui précède, à quelle catégorie de climato-réaliste appartenez-vous ?


[1]  Même un Jean-Marc Jancovici, à l’exclusion du dernier point, partage ces thèmes de contestation

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24 réflexions au sujet de « Les 4 niveaux du climato-réalisme »

  1. Pas besoin d’être physicien pour constater que le catastrophisme climatique est largement exagéré ou pour ne pas croire que le climat change aussi rapidement que ce la doxa affirme.
    Je vis depuis 66 ans au même endroit, je suis la plupart du temps dehors, notamment en forêt, je jardine, j’affirme que mes observations ne me conduisent pas à m’inquiéter d’un quelconque changement climatique.

  2. Un grand merci pour cet article.
    Personnellement, je me situe au minimum dans la catégorie numéro 3 (critique de la mise en oeuvre et de la politique)

    • Et je rajouterai que je me réjouis de vivre à notre époque. L’été 2025 fut mémorable, plus il fait chaud l’été et mieux je me porte. Nous vivons une période vraiment géniale, et mon réel souhait est que cela dure le plus longtemps possible, voire s’amplifie.

  3. Pour ma part, je me situe dans la catégorie 1 mais pas de manière ultra-catégorique (par ex. je ne pense pas que l’augmentation du taux de CO2 atmosphérique soit uniquement une conséquence de l’augmentation de la température).
    En ce qui concerne le GIEC, je ne dirai pas que c’est un organisme politique. C’est un organisme mêlant science et politique, où la politique finit par prendre le leadership (comme toujours dans ces cas là), d’autant plus facilement que les scientifiques participant à l’élaboration des rapports sont tous convaincus de la théorie de l’effet de serre anthropique.

  4. mes commentaires sont comme cela «  » » » » » » » » » » » » » »………………………….. » » » » » » » » » » » » » »
    sinon , très bon article
    8 octobre 2025 / Association des climato-réalistes
    Par Michel Wohrer
    Il est fréquent de constater, lors de discussions sur la politique climatique, que les participants climato-réalistes évoquent des arguments qui relèvent de considérations très différentes : qu’y-a-t-il de commun entre le fait de critiquer le caractère intermittent des éoliennes et celui d’évoquer l’impossibilité pour le gaz carbonique d’avoir provoqué l’optimum médiéval ? Cet article a pour objectif de chercher à clarifier les catégories d’arguments utilisés.
    L’othodoxie climatique suit un raisonnement que l’on peut schématiser en 4 étapes « emboitées » en ce sens qu’elles découlent l’une de l’autre (figure ci-dessous) :

    La Science
    C’est le cœur du raisonnement:
    • Les émissions humaines de CO2 sont à l’origine de l’augmentation de la teneur en CO2 de l’atmosphère ;
    • «  » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » »Qui pourrait contester cela en regardant l’évolution du delta C13 «  » » » »
    • Cette augmentation de la teneur en CO2 est à l’origine d’un réchauffement de la planète;
    • «  » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » »je pense que les scientifiques ne contestent pas l’effet de serre qui réchauffe la surface de la planète «  » » » »

    • La vapeur d’eau amplifie les effets du CO2.
    • «  » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » »elle n’amplifie pas , elle tient son rôle » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » »
    Les modèles
    Ils constituent l’effort de quantifier les effets attendus sur la planète de l’augmentation constatée de la teneur en CO2 de l’atmosphère et des prévisions d’émissions humaines futures.
    Ils concluent pour la plupart à des augmentations catastrophiques de la température de la planète à l’horizon de la fin du XXIème siècle.
    «  » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » les modèles on peut leur faire dire ce que l’on veut; les modèles , c’est fait pour vendre des maillots d bain » » » »
    La politique
    Elle conclut à la nécessité impérative de réduire les émissions de CO2.
    La traduction consiste en politiques de décarbonation, par exemple:
    «  » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » »La politique ne fait que profiter de l’ignorance ( scientifique) et de la bêtise des peuples «  » » » » » » » » » » » »
    • L’accord de Paris en 2015 ;
    • «  » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » »Merci Monsieur Hollande «  » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » »
    • Les politiques Net Zero pour 2050 adoptées par l’UE, la Grande Bretagne et certains états des Etats-Unis (Californie par exemple).
    • «  » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » »C’est la mort pour la planète » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » »
    La mise en oeuvre
    C’est le volet opérationnel des politiques de décarbonation décidées dans une partie du monde occidental. Il comprend :
    • La sobriété énergétique ;
    • «  » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » »Il faut l’adopter «  » » » » » » » » » » » » »
    • L’électrification des besoins énergétiques ;
    • «  » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » »Il faut l’adapter » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » »
    • Le développement des énergies renouvelables (Eolien et Photovoltaïque ;
    • «  » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » »Ecouter Jancovici , mais passez au nucléaire «  » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » »
    • Le développement de l’Hydrogène ;
    • «  » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » »N’importe quoi » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » »
    • La séquestration du CO2.
    • «  » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » »c’est du gaspi , la nature s’en charge «  » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » »
    Le climato-réalisme comporte à son tour quatre niveaux, selon que la contestation porte sur l’une ou l’autre des étapes suivies dans le raisonnement orthodoxe.
    Le climato-réalisme de catégorie 4 : critique de la mise en œuvre
    Sans remettre en cause les niveaux 1 à 3 (soit car on les admet, soit car on estime ne pas avoir les compétences pour les critiquer), on conteste les choix faits pour la mise en œuvre de la décarbonation :
    • Priorité doit être donnée au nucléaire ;
    • Les renouvelables intermittentes sont coûteuses et nuisibles ;
    • Le stockage massif d’électricité est hors de portée technologiquement ;
    • L’hydrogène est une fausse solution de stockage (rendement dérisoire, difficultés opérationnelles) ;
    • La captation du CO2 est illusoire (coûteuse et loin de la maturité industrielle) ;
    • La sobriété énergétique forcée conduit à la décroissance ;
    • Etc…
    «  » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » »On est bien d’accord «  » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » »

    Cette contestation est par exemple portée par de nombreux ingénieurs[1], membres des grands corps, etc….
    Le climato-réalisme de catégorie 3 : critique de la politique
    Sans remettre en cause la science ou les modèles (à nouveau soit car on les admet, soit car on estime ne pas avoir les compétences pour les critiquer) on conteste le fait que les politiques aient fait le choix de chercher à décarboner de force les économies occidentales :
    • Le Giec est un organe politique, pas scientifique ;
    • Le catastrophisme est amplifié à chaque étape : articles scientifiques ► rapport du Groupe 1 du Giec ► Résumé pour les décideurs ► Media ;
    • L’Occident s’inflige une politique zéro-carbone dévastatrice pour son économie et inutile en matière de CO2 puisque la Chine, l’Inde et le reste de l’Asie continuent d’augmenter leurs émissions ;
    • Les dégâts de la politique climatique sont plus importants que ceux du réchauffement prévu ;
    • Il est moralement inacceptable d’empêcher les pays pauvres de se développer avec de l’électricité fiable et bon marché (notamment au charbon) ;
    • Priorité doit être donnée à l’adaptation, comme homo sapiens l’a toujours fait ;
    • Etc…
    Cette contestation est portée par des politiques et des économistes : par exemple Christian Gérondeau, Rémy Prud’homme, Samuel Furfari, etc…
    «  » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » »On est bien d’accord «  » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » »
    Le climato-réalisme de catégorie 2 : critique des modèles
    Sans s’attaquer au cœur de la science elle-même , on conteste la pertinence des modèles informatiques qui sont censés représenter la planète :
    • Le climat est un phénomène chaotique qui n’est pas modélisable ;
    • «  » » » » » » » » » » » » » faut pas confondre climat et météo «  » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » »
    • La dispersion des prévisions des modèles augmente à mesure de leur sophistication ;
    • «  » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » parce qu’ils confondent meteo et climat «  » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » »
    • Les prévisions présentent une surchauffe par rapport aux observations ;
    • «  » » » » » » » » » » » » » » » » » » » »c’est parce qu’il faut faire vivre le GIEC et les décideurs «  » » » » » » » » » » » » » » »
    • Le choix de paramètres a un impact massif sur les résultats obtenus ;
    • «  » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » »???????????????????????? «  » » » » » » » » » » » » » » » »
    • Procéder à une moyenne de résultats de modèles différents n’a aucun sens scientifique ;
    • «  » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » cela montre que la science n’est plus de la science «  » » » » » » » » » » » » » » » »
    • Etc…
    Cette contestation est le fait de mathématiciens ou de scientifiques ayant une expérience éprouvée d’automatique ou de modélisation : par exemple Steven Koonin, Judith Curry, etc…
    Le climato-réalisme de catégorie 1 : critique de la science
    On y tient la théorie scientifique de base – selon laquelle c’est l’accroissement de la teneur en CO2 de l’atmosphère (elle-même provoquée par les émissions humaines) qui est à l’origine de l’augmentation observée de la température moyenne de la planète – pour fausse:
    • Le CO2 ne peut expliquer les climats passés récents (petit âge glaciaire, optimum médiéval, …) ;
    • L’amplification par la vapeur d’eau est contestable ;
    • Les émissions humaines sont faibles au regard des entrées/sorties naturelles du CO2 dans l’atmosphère, dont rien ne dit qu’elles sont fixes ;
    • La teneur de l’atmosphère en CO2 est une conséquence des températures ;
    • La recherche d’autres causes possibles à l’élévation des températures de la planète est virtuellement interdite, puisque « la science est établie » ;
    • Etc…
    • «  » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » »OK avec les conclusions » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » »
    Cette contestation est le fait d’historiens (pour les climat passés) ou de physiciens de l’atmosphère pour la théorie elle-même : par exemple Richard Lindzen, John Christy, Roy Spencer, etc…
    La plupart du temps, quand un climato-réaliste conteste un niveau du raisonnement orthodoxe, il conteste logiquement les niveaux suivants.
    La contestation argumentée des différents niveaux exige des compétences différentes (ingénieur, économiste, mathématicien, physicien).
    Les débats entre orthodoxes et contestataires se situent souvent aux divers niveaux et il est souhaitable, lorsqu’on est climato-réaliste, de savoir s’en tenir aux niveaux auxquels on a accordé assez de travail et d’attention pour y être pertinent dans les échanges.
    A la lumière de ce qui précède, à quelle catégorie de climato-réaliste appartenez-vous ?
    «  » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » » frederic Sommer , géologue pétrolier, donc connaisseur des climats du passé et capable d’analyser les climats du passé récent (millénaires) ; mais incapabls de prévoir la météo de la semaine et de l’hiver qui va arriver

  5. Merci pour cette nomenclature simplifiée mais finalement pertinente car tout le monde s’y retrouve à peu près.
    Si l’on prend le point de vue de la doxa, ses partisans ont tendance à tout ramener à l’étape « science » car c’est elle qui est la plus difficile à débattre au niveau du grand public.

  6. Le CO2 ne peut expliquer les climats passés récents (petit âge glaciaire, optimum médiéval, …) ;

    Et même très récents comme la période relativement froide des années 1960 que j’ai connue dans ma jeunesse, alors que le CO2 ne faisait que croître. En juillet 1961, des alpinistes professionnels sont morts de froid coincés sur versant sud du Mont Blanc (tragédie du Freney). J’étais en vacances aux Bossons cet été-là, le glacier était en progression.

  7. Il y a la catégorie 5 dont je fais partie : le climato-je m’en foutistes…les plus nombreux si l’on compte les africains, les asiatiques et quelques autres…

    • Je me situerais également dans cette catégorie si les conséquences politico-économiques n’étaient pas aussi désastreuses. Les catastrophistes du climat ne nous veulent pas du bien.
      Ont-ils conscience qu’un refroidissement aussi net que le réchauffement observé serait bien plus inquiétant ? Quel serait leur comportement face à une telle situation ?

      L’injonction, aussi stupide qu’inutile, à émettre le plus possible de CO2 ?

      • L’Amoc va se casser la gueule , le Gulf Stream donc aussi , comme les cycles solaires vont repartir à la baisse comme ils le font tous les 500 ans depuis des millénaires on est parti pour un petit âge glaciaire : faites vos provisions de bois , de briquette, de charbon ,de cubi de pétroles et de bouteilles de gaz ; je vais peut-être m’installer une éolienne dans le jardin si le maire m’autorise et mettre des panneaux solaires dans mon potager

  8. Curieuse réaction… monsieur (ou madame) le modérateur vous devriez, sinon censurer ce genre d’invectives, à tout le moins réagir.
    Pour le reste, environ 1 milliard d’individus, déboussolés mais repus, font la danse de la pluie tandis que les 7 milliards restants, laborieux et combatifs, n’attendent rien du Ciel….bref s’en foutent…tout le contraire de ce que prône Mr. Jouzel, qui, bien que défendant des positions contestables, n’en mérite pas moins le titre de monsieur. Je ne ferai ici l’insulte à la culture de quiconque de citer l’auteur de : « un problème sans solution n’est pas un problème ». Alors, oui, je me fous du changement climatique, défini comme dérèglement ou réchauffement «anormal » à corriger, bref je m’adapte… c’est ce que fait, me semble-t-il, l’humanité depuis l’aube des temps…

    • @Torra qui a écrit:  » le climato-je m’en foutistes »
      Bon , j’ai compris que vous ne voulez pas convaincre nos politiques et le milliards de terriens riches à millions d’abandonner leurs politiques pour taxer les pauvres , les faire travailler de plus en plus et remplacer les machines thermiques et les remettre au travail manuel; je ne connais pas votre age , mais peut-être que si on vous suit et les anti moteurs thermiques , il va falloir que vous retroussiez les manches avant 1935

  9. bravo pour cet article, superbement structuré, et qui comporte (d’après ma culture qui reste limitée) tous les éléments de questionnement sur le sujet. ça me démange de l’envoyer à mes amis et parents carbocroyants, ou carboabrutis. Quelqu’un, à court d’arguments, m’a opposé un jour « le principe de précaution ». Aie, aie aie! e principe de précaution tel qu’appliqué par nos politiques peut conduire à nous précipiter contre un mur qu’on ne voit pas (ou qu’on ne veut pas voir) pour éviter un possible mur qu’on a cru discerner. La covid et les vaccins par exemple. Ce qu’a écrit sur ce principe celui qui fut le président du conseil scientifique est édifiant: il protège les politiques et eux seuls

    • Il serait bon de sortir des stupides accords de Paris, et relancer nos économies de façon massive. Qu’il fasse chaud ou froid, nous aurons besoin de moyens importants, soit pour chauffer, soit pour climatiser.
      Alors prenons nos précautions. 😉

      • @Daredevil qui a écrit  » nous aurons besoin de moyens importants, soit pour chauffer, soit pour climatiser. »
        Je ne sais pas quel âge vous avez , mais il y a 70 ans le chauffage ne posait pas de problèmes ( on avait des fourneaux et des couvertures ) et la clim , n’en parlons pas

    • [ ça me démange de l’envoyer à mes amis et parents carbocroyants, ou carboabrutis. ]
      …… C’est ce que je fais depuis une dizaine d’années à une trentaine d’adresses à qui j’envoie les bulletins et quelques articles du site. Ils ne sont pas des « abrutis », ceci dit, mais ils étaient, à l’origine, pour la plupart indifférents à la propagande. Beaucoup se sont intéressés par la suite à mes envoies et par là même aux climato-réalisme. Bien sûr, on peut toujours dire que je prêche pour des gens convaincus. Mais tous ne se rendaient pas compte du caractère négatif du carbocentrisme.
      La plupart ne réalisait pas que les conséquences de cette propagande est néfaste pour l’économie, inutile, coûteuse, et ont reconnus que mon adhésion à l’Association était positif !
      Climatiquement vôtre. JEAN

    • je complète avec un argument entendu hier d’une personne instruite et cortiquée au sujet des incertitudes sur les modèles de climat:  » C’est bien sur qu’il y a des incertitudes, mais si on commence à dire qu’on a des doutes sur les résultats du GIEC, on est foutus » (on ne sera pas écoutés). Je comprends par là: l’objectif est bon et nécessaire, ça nous autorise à mentir ou à occulter les nuances.
      Un ingénieur de grande école qui reconnait que l’idéologie ou l’objectif politique prime sur sur la vérité scientifique, ça renseigne sur la nature humaine.

  10. Belle synthèse, bien structurée.
    Tout le paquet se justifie par la boîte située au coeur de l’emboîtement, qui est la prémisse.

    C’est hélas la chose la plus difficile à critiquer. Comment ? vous n’avez pas de doctorat en physique de l’atmosphère ? Vous n’avez pas 40 ans de carrière ? Comment osez vous douter d’un consensus établis par les plus grandes sommités scientifiques de ce monde ?

    Bah, comment dire ? Régler toute la question du climat avec une seule loi, la loi de stephen-Boltzmann, qui ne concerne que le rayonnement d’équilibre d’un corps, pris comme un radiateur idéal… C’est un peu court.

    Trop court en tout cas pour s’embarquer dans cette frénésie de réglements et d’interdictions. Cela serait parfaitement déraisonnable d’agir ainsi, de manière aussi légère.

    Mais chaque chose a sa raison : il y a des buts politiques en arrière-plan, évidemment.

    Et ces buts furent dévoilés depuis fort longtemps, depuis au moins le XIXe siècle : ils s’enracinent dans l’idéologie malthusienne qui a conquis les cerveaux des élites.

    C’est l’idéologe malthusienne des

  11. En quoi la transition énergétique a-t-elle un rapport avec le capitalisme ?

    Le réchauffement de la terre est une certitude, mesurée, observée calculée. Cette certitude est depuis plus de trente ans la source d’un conflit construit progressivement par un organisme onusien : le GIEC. Fondé en 1988 sous l’impulsion de M Thatcher et de R Reagan et présidé depuis sa création par des personnalités issues du milieu scientifique pas forcément spécialistes du climat mais favorables à l’économie capitaliste et le libéralisme débridé.
    A cette époque le courant écologique avait peu d’influence sur l’opinion publique, mais inquiétait les politiques qui détenaient le pouvoir mondial et la création d’un organisme ayant le pouvoir « d’informer » l’ensemble de la planète sur l’évolution du climat, ont compris avec beaucoup de pertinence, quelles avaient la possibilité de sauver le capitalisme. Il fallait trouver un point d’appuis et le premier président en fonction, B Bolin, qui avait fait des études sur les effets du CO2 sur le réchauffement de la planète à durant les dix premières années, a façonné le GIEC dans cette direction. L’évolution du GIEC dans cette perspective a donné alors, l’occasion aux écologistes de soutenir la thèse du réchauffement anthropique du au CO2. C’est devenu en 2024 une vérité à laquelle il ne faut plus toucher. Il faut éliminer tout ce qui produit du CO2, charbon, pétrole, etc…qui étaient les sources de l’énergie au service du capitalisme Le problème du changement énergétique qui se pose alors, est de savoir quelle énergie peut remplacer celle que l’on vient d’éliminer pour que la croissance soit au rendez-vous( PIB). On assiste en ce moment à une prise de conscience des partisans des différentes idéologies : Quelles énergies peut-on utiliser pour remplacer celles qu’on élimine ? On voit bien que le combat ne fait que commencer et les résultats de la COP 28 sont très significatifs à ce sujet. L’élection de D. Trump est arrivé au bon moment pour confirmer cette hypothèse et presque tous les média sont tombés du même avis pour emboîter le pas du GIEC. Il ne se passe pas un jour dans la presse, les réseaux sociaux,à la tv,… sans que soit évoqué le réchauffement climatique responsable du dérèglement de la météo. Cette situation, bien établie n’a pas d’autre fondement que de modeler l’esprit de la population mondiale. Cette supercherie, passe à l’évidence, fort bien dans l’opinion et les oppositions n’ont pas pignon sur rue et sont considérés comme mensongères. Cette situation est renforcée par le monde inféodé au GIEC . Les solutions pour résoudre le problème, préconisées par les gouvernements, sont dans l’ensemble favorables à ce que demande les décideurs : Il faut trouver une source d’énergie qui soit décarbonée pour remplacer le charbon et le pétrole(Qui risque de devenir rares) pour sauver la croissance, donc de rester dans l’économie capitaliste et l’économie de marché. Cette hypothèse, qui a pris naissance dans les années 1980, avec la présence de R. Reagan et de M. Tchatcher qui ont fondé le GIEC en1988. Depuis cette date, la machine Onusienne a fait son travail et le résultat est au jour d’huis devant nos yeux !

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