L’élévation du niveau de la mer selon le rapport AR6 du GIEC

Par Andy May

Cet article est le premier d’une série de trois articles initialement publiés en anglais par le site Watt’s Up With That. Le texte qui suit est la traduction en français du premier article de cette série. Les deux suivants (ici et ) seront traduits et publiés prochainement sur notre site.


Dans son dernier rapport AR6 le GIEC affirme que le taux d’élévation du niveau de la mer s’accélère. Dans ces articles, nous analysons les preuves fournies par le GIEC pour soutenir cette assertion.

Dans son Résumé à l’intention des décideurs, le GIEC  indique :

Le niveau moyen global de la mer a augmenté de 0,20 [0,15 à 0,25] m entre 1901 et 2018. Le taux moyen d’élévation du niveau de la mer était de 1,3 [0,6 à 2,1] mm an -1 entre 1901 et 1971, passant à 1,9 [0,8 à 2,9] mm an -1 entre 1971 et 2006, et augmentant encore à 3,7 [3,2 à 4,2] mm an -1 entre 2006 et 2018 ( confiance élevée ). L’influence humaine a très probablement été le principal moteur de ces augmentations depuis au moins 1971.

AR6 Summary for Policymakers , page SPM-6 (GIEC, 2021)

On lit également dans l’AR6, au chapitre 9 :

Le niveau moyen mondial de la mer (Global Mean Sea Level ) a augmenté plus rapidement au 20e siècle qu’au cours de n’importe quel siècle précédent au cours des trois derniers millénaires (confiance élevée), avec une élévation de 0,20 [0,15-0,25] m au cours de la période 1901 à 2018 (confiance élevée). L’augmentation de la GMSL s’est accélérée depuis la fin des années 1960, avec un taux moyen de 2,3 [1,6–3,1] mm an  sur la période 1971–2018 passant à 3,7 [3,2-4,2] mm an sur la période 2006-2018 (confiance élevée). 

AR6 (chapitre 9)

Et encore :

De nouvelles estimations basées sur les observations publiées par le SROCC (Special Report on the Ocean and Cryosphere in a Changing Climate, 2019) conduisent à une élévation du niveau de la mer évaluée sur la période 1901 à 2018 qui est cohérente avec la somme des contributions climatiques. Alors que l’expansion thermique des océans (38 %) et la perte de masse des glaciers (41 %) dominent le changement total de 1901 à 2018, la perte de masse de la calotte glaciaire a augmenté et représente environ 35 % de l’augmentation du niveau de la mer au cours de la période 2006-2018 ( confiance élevée) ».

(Chapitre 9, page 8)

On lit plus loin :

À l’échelle du bassin, le niveau de la mer a augmenté le plus rapidement dans le Pacifique occidental et le plus lentement dans le Pacifique oriental au cours de la période 1993-2018 (confiance moyenne). …Le signal anthropique du changement régional du niveau de la mer émergera dans la plupart des régions d’ici 2100 ( confiance moyenne ).

(AR6 Chapitre 9, page 8).

Il est surprenant que dans son Résumé à l’intention des décideurs, le GIEC arrive à la conclusion que l’influence humaine a « très probablement » été le principal moteur de l’accélération du niveau de la mer alors que dans le chapitre 9, il admet qu’il ne s’attend pas à observer un signal anthropique dans le changement régional du niveau de la mer avant 2100.

Il est possible que le niveau moyen global de la mer (GMSL) ait augmenté davantage au 20e siècle qu’au cours des 3 000 dernières années, mais comment peut-on le savoir ? Il n’y avait pas de marégraphes ni de satellites il y a 3 000 ans. Ni les marégraphes ni les satellites ne sont précis au millimètre près, et certainement pas les archives historiques et les données géologiques d’il y a trois mille ans. Les proxies géologiques du niveau de la mer sont étudiés ici par Willis Eschenbach . 

De plus, quel sens pouvons nous donner à ces assertions ? Les glaciers ont atteint leurs altitudes les plus basses de l’Holocène pendant le petit âge glaciaire entre 1600 et 1850, engloutissant des villages entiers dans le processus (Behringer, 2010, pp. 89-90). Le petit âge glaciaire a été la période la plus froide de tout l’Holocène, il y a environ 11 700 ans jusqu’à nos jours. À mesure que les glaciers du petit âge glaciaire fondent, on peut s’attendre à ce que le niveau de la mer monte un peu, mais à quel point cela est-il significatif ? En outre, est-il certain que le taux d’augmentation du niveau moyen de la mer s’accélère ?

Le GIEC arrive à la conclusion que le taux d’augmentation du niveau de la mer augmente en comparant les tendances linéaires obtenues par la méthodes des moindres carrés sur des intervalles de temps soigneusement choisis. La courbe de la figure 1 établie à l’aide des données issues de la NOAA, retrace l’évolution du niveau moyen de la mer par trimestre depuis avril 1880. L’axe des x porte le nombre de trimestres (périodes de trois mois) et l’axe des y le niveau moyen de la mer jusqu’en 2020. Cet enregistrement est construit à partir des estimations de GMSL de Church & White (2011) jusqu’en 2010 et celles fournies par le Fast-Delivery Center de l’université d’Hawaï après 2010.

Figure 1. Niveau moyen de la mer de 1880 à 2020 par trimestre (NOAA). Données collectées par Philip Townsend. La majeure partie de ce jeu de données a été fourni par Church & White (2011). Les données postérieures à 2010 proviennent du Sea Level Center de l’Université d’Hawaii (2021). La partie de la courbe relative à la période 1971-2018 mentionnée dans les citations du rapport AR6 ci-dessus, est surlignée en orange et la tendance linéaire obtenue par la méthode des moindres carrés pour cette période est affichée en haut et à droite du graphique.

Dans son rapport AR6  le GIEC a sélectionné de nombreux intervalles de temps spécifiques pour justifier l’affirmation selon laquelle le taux d’élévation du niveau de la mer s’accélère. Cette affirmation est visuellement douteuse, le graphique ne montrant  que des ondulations se superposant à la tendance linéaire. La période d’accélération apparente (de 180 à 300, correspondant à la période 1925-1952), ressemble étrangement à celle de la période 420 à 510 (1985-2007). La tendance entre avril 1880 et la fin 2020 a une pente de 1,65 mm/an avec un coefficient R2 de 0,97. Nous pourrions torturer les chiffres à l’envi sans rien trouver de significatif montrant une accélération ou une absence d’accélération. Le tableau 1 ci-dessous compare les résultats obtenus par la méthode des moindres carrés appliquée aux périodes « picorées » dans l’AR6 avec ceux appliqués à des intervalles de temps sélectionnés par moi.

Alors que l’AR6 affirme que l’accélération se produit avec une grande confiance, le rapport précédent indiquait :

« La tendance de l’évolution moyenne globale du niveau de la mer (GMSL) observée depuis 1993, n’est pas significativement plus forte que l’estimation des tendances sur 18 ans des décennies précédentes (par exemple, 1920-1950). »

AR5 : (GIEC, 2013, p. 290)

On se demande donc pourquoi le GIEC exprime dans l’AR6 un point de vue différent seulement sept ans plus tard.

Tableau 1. Taux d’élévation du niveau de la mer sur des périodes de temps « picorées » [NDT : cherry-picked]

Le rapport AR6 suggère ainsi que l’élévation du niveau de la mer accélère parce que l’ajustement linéaire par la méthode des moindres carrés donne une élévation du niveau de la mer plus forte entre 2006 à 2018 qu’entre 1971 et 2018. Pourtant, le taux d’élévation est presque aussi bas entre 2012 à 2020, qu’entre 1971 et 2018. Le taux d’augmentation le plus élevé du tableau 1 n’est que de 38 cm par siècle, ce qui n’est guère alarmant si l’on veut bien considérer que les marées mondiales, en haute mer, sont en moyenne plus de deux fois supérieures et que les marées côtières sont souvent dix fois supérieures à la valeur quotidienne. Les changements climatiques agissent sur des échelles de temps séculaires, comme nous pouvons le voir en comparant le petit âge glaciaire à la période chaude médiévale. Il est donc peu probable que les données instrumentales de 1880 à 2020 appréhendent toute la gamme des taux d’augmentation possibles du niveau de la mer. Les estimations obtenues à partir d’archives historiques et géologiques montrent que le niveau de la mer a augmenté beaucoup plus rapidement dans le passé, comme le montre la figure 2 créée par Robert Rohde.

Figure 2. Évolution du niveau de la mer pendant  l’Holocène et le dernier maximum glaciaire. Le taux d’élévation du niveau de la mer était beaucoup plus élevé qu’aujourd’hui il y a 14 000 ans jusqu’à il y a environ 7 000 ans. Les variations depuis 4 000 ans sont trop faibles pour être mesurées (Source : Robert Rohde).

Le niveau de la mer est estimé à l’aide de marégraphes installés sur les côtes du monde entier. Les meilleurs de ces marégraphes ont une précision ± 5 mm en moyenne mensuelle (NOAA, 2020). Les mesures par satellite sont problématiques sachant qu’elles nécessitent des conditions météorologiques parfaites et qu’elles s’efforcent de mesurer l’altitude d’une surface en mouvement. Le rapport AR6 admet que les estimations par satellite de « l’accélération » de l’élévation du niveau de la mer sont beaucoup moins précises que les enregistrements des marégraphes qui sont fournis en masse. Ceci est discuté dans les pages 9 à 96 du rapport AR6, dans lesquelles nous voyons que les satellites montrent une accélération dans les intervalles de temps 1993 à 2015 et 2006-2015 (respectivement 3,16 mm/an et 3,58 mm/an). Il s’agirait d’une accélération de moins d’un demi mm/an en l’espace d’environ une décennie. D’autres estimations par satellite sont similaires. Or les estimations satellitaires du niveau de la mer ne sont pas précises au demi-millimètre près (Frederikse, et al., 2020).

La différence entre un taux moyen mondial estimé de 3,8 mm/an [altimétrie satellitaire] et 1,8 mm/an [marégraphes] est-elle statistiquement significative compte tenu des données utilisées ? D’autant que ces mesures sont faites sur quelques décennies ? Cela semble peu probable, mais examinons les données de plus près.

Le rapport AR6 suggère que le taux d’élévation du niveau de la mer augmente en raison de l’influence humaine. Selon ce rapport, cette augmentation est probablement due aux émissions de gaz à effet de serre (GES) qui provoquent un réchauffement de la surface, qui fait ensuite fondre les glaciers qui reposent sur la terre. Cela soulève deux questions :

  1. L’augmentation du taux d’élévation du niveau de la mer est-elle statistiquement significative ?
  2. Si oui, le réchauffement dû aux émissions humaines de GES pourrait-il en être la cause ?

Dans le rapport à l’intention des décideurs de l’AR6 (SPM-14), on lit : 

Le réchauffement du système climatique a provoqué une élévation du niveau moyen mondial de la mer par la perte de glace sur terre et l’expansion thermique due au réchauffement des océans. L’expansion thermique explique 50 % de l’élévation du niveau de la mer entre 1971 et 2018, tandis que la fonte des glaciers a contribué à 22 %, les calottes glaciaires à 20 % et les modifications du stockage des eaux terrestres à 8 %. Le taux de perte de la calotte glaciaire a été multiplié par quatre entre les deux périodes 1992-1999 et 2010-2019. La fonte de la calotte glaciaire et la perte de masse des glaciers ont été les principaux contributeurs de l’élévation moyenne mondiale du niveau de la mer au cours de la période 2006-2018 ( confiance élevée ).

GIEC (AR6 (SPM-14)

Ainsi, le réchauffement des océans depuis le petit âge glaciaire, contribue à la moitié environ de l’élévation du niveau des mers. La fonte des glaces fournit la majeure partie du reste.

Dans le rapport AR6 :

D’ici 2100, l’élévation globale moyenne du niveau de la mer (GMSL) devrait augmenter de 0,28 à 0,55 m ( intervalle probable ) avec le scénario SSP1-1.9 et de 0,63 à 1,02 m ( intervalle probable ) avec le scénario SSP5-8.5 par rapport à la moyenne 1995-2014 (degré de confiance moyen ). Selon les scénarios d’émissions de CO2 plus élevées, il existe une profonde incertitude dans les projections du niveau de la mer pour 2100 et au-delà en raison de l’incertitude sur les réponses de la calotte glaciaire au réchauffement. Dans un scénario à faible probabilité et à fort impact et dans un scénario d’émissions élevées de CO2 , l’évolution des calottes glaciaires qui sont entachées d’une profonde incertitude pourraient entraîner une élévation du niveau de la mer (GMSL) allant  jusqu’à environ 5 m d’ici 2150. Compte tenu des décisions à prendre sur le long terme pour l’adaptation, l’incertitude pesant sur les dates auxquelles tel ou tel niveaux d’augmentation du niveau de la mer seraient atteints est problématique .

AR6 page TS-44 :

Certains modèles climatiques du GIEC prédisent jusqu’à 5 mètres d’élévation du niveau de la mer d’ici 2150, alors que le taux actuel d’élévation du niveau de la mer est inférieur à 40 cm par siècle. Considérant que les modèles du GIEC n’ont pas prédit le climat avec précision après 30 ans d’essais (McKitrick & Christy, 2018), nous sommes sceptiques sur ces prévisions

Dans le rapport AR6 :

Il est pratiquement certain que le niveau moyen mondial de la mer continuera d’augmenter jusqu’en 2100…Au-delà de 2100, la GMSL continuera d’augmenter pendant des siècles en raison de l’absorption continue de la chaleur des océans profonds et de la perte de masse des calottes glaciaires du Groenland et de l’Antarctique et restera élevée pendant des milliers d’années ( confiance élevée ).

AR6 Chapitre 9, pages 9-9.

La première affirmation est probablement vraie, la Terre se réchauffe encore après la sortie du petit âge glaciaire et on peut douter d’une inversion de la tendance au recul des glaciers avant 2100. La deuxième affirmation est de la pure spéculation ; il est sans intérêt de se projeter au-delà de 2100.

En résumé, les assertions du rapport AR6 sont basées sur de simples ajustements linéaires appliqués à des intervalles de temps choisis [cherry picked] pour s’ajuster aux données des 140 dernières années. Elles intègrent également des prévisions sur le réchauffement des océans et la fonte des glaciers terrestres. Le problème est que le taux d’élévation du niveau de la mer est si faible aujourd’hui et si linéaire que les tentatives du GIEC pour prédire des taux élevés d’élévation du niveau de la mer sont statistiquement ineptes et presque comiques.

Dans les prochains articles, nous examinerons la complexité de la mesure de l’élévation du niveau de la mer, et montrerons que l’élévation du niveau de la mer est bien inférieure aux prévisions grossières du GIEC dans son rapport AR6.

La bibliographie est téléchargeable ici .

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24 réflexions au sujet de « L’élévation du niveau de la mer selon le rapport AR6 du GIEC »

  1. Dommage que May n’ait pas simplement présenté un graphique du taux d’élévation qui est bien plus parlant qu’un graphique du niveau. On trouvera une représentation de l’évolution du taux par exemple chez Dangendorf 2017 (https://www.pnas.org/doi/pdf/10.1073/pnas.1616007114), figure 1B ou ici une version épurée de la courbe GIA only : https://www.zupimages.net/up/20/50/t08h.png.

    Et en effet, difficile d’attribuer quoi que ce soit au CO2.

    • Merci pour la ref.
      La lecture attentive du paragraphe ”Materials and Methods” est aussi très instructive.
      En tout cas, pour le CO2, c’est clair.

  2. La précision des marégraphes a été considérablement accrue par l’adjonction de balises altimétriques GPS, ce qui permet d’ajouter ou de soustraire aux relevés marégraphiques les mouvements verticaux du substrat côtier sur lequel ils sont installés afin d’obtenir une valeur réelle et non relative de l’évolution du niveau marin.
    Peu de marégraphes en sont encore équipés mais les enregistrements qu’ils fournissent ne peuvent plus être écartés d’un revers de main par les tenants inconditionnels des relevés satellitaires.
    3,8mm/an au lieu de 1,8 à 2mm/an selon la moyenne mondiale des marégraphes, comment les scientifiques attachés à l’exploitation de ces satellites, et le GIEC avec eux, peuvent-ils encore continuer à se cramponner mordicus à leurs résultats manifestement erronés et continuer à nous les servir quotidiennement grâce aux média avec une obstination qui frise l’autisme ?
    Une “pierre d’achoppement” de plus dans le camp des réchauffistes onusiens qu’aucun journaliste scientifique “mainstream” n’osera pointer, malheureusement, pour les raisons que l’on sait.
    En résumé, pour les fonctionnaires du GIEC les relevés satellitaires de température UAH, pas assez catastrophistes, sont à rejeter impitoyablement, tandis que seuls les relevés satellitaires du niveau marin sont acceptables à leurs yeux, pour des raisons exactement contraires.

    • Jack, il n’est pas tout à fait vrai que les climatologues ignorent les reconstructions UAH. En réalité, les reconstructions UAH sont une reconstruction parmi d’autres, et c’est systématiquement la reconstruction avec les tendances les plus faibles. Les climatologues ont tendance à traiter UAH en conséquence : comme un produit “extrême”, un “outlier”. Les autres reconstructions sont les satellites sondeurs infra-rouge (AIRS), les radiosondes, les données GNSS-RO, et les reconstructions RSS (qui utilisent les mêmes données que UAH mais en tirent un reconstruction de tendances de température très différente).

      Chacun des jeux de données a des avantages et inconvénients, et il n’est pas correct de dire que UAH serait “le meilleur”, d’autant plus que UAH, encore une fois, utilise les mêmes données que RSS. Ces données ne sont d’ailleurs pas du tout des mesures satellitales de température. Il s’agit de relevés d’émissions micro-ondes, qui nécessitent une modélisation mathématique et des hypothèses assez lourdes pour en déduire une estimation des tendances de température assez incertaine. Le jeu de données le plus prometteur est obtenu à partir des radiooccultations des satellites de navigation (GNSS-RO) – mais les séries de données de ce type ne sont pas encore très longues. Voir par exemple les figures 2.12 et 3.10 du dernier rapport du GIEC, groupe de travail 1.

      En tout cas, je vous incite à vous poser la question de savoir pourquoi sur les sites climatosceptiques on ne parle que de UAH et quasiment jamais des autres reconstructions.

      • Une des raisons qui pourrait inciter à privilégier UAH est que la série LT est cohérente, après adaptation pour la surface, avec l’évolution du taux d’élévation des océans et d’ailleurs avec tous les paramètres de diverses origines disponibles.

        RSS est en fait le vrai outlier, il n’est cohérent ni avec les indices de surface (en tenant compte de l’amplification troposphérique) ni avec UAH et les différents proxies de la température.

        HadCRUT et ses semblables qui sont tous basés sur la même méthodologie, c’est à dire conservation des tendances à courts termes, ne sont par construction pas fiables pour les tendances à longs termes.

        Ce défaut méthodologique surprenant est encore une spécificité peu imaginable en dehors de la climatologie.

      • Je ne suis pas assez qualifié pour juger de la pertinence des courbes de températures UAH par rapport à d’autres systèmes de mesure des températures globales. Un article du Dr Spencer publié par WUWT en 2019 me parait le plus intéressant à cet égard.
        https://wattsupwiththat.com/2019/04/25/uah-rss-noaa-uw-which-satellite-dataset-should-we-believe/
        Je note cependant que deux systèmes de données totalement déconnectés UAH (satellites) et HadCRUT4 (stations de surfaces) s’accordent pour constater depuis 2015 jusqu’à ce jour une “pause” manifeste dans la hausse des températures. Tandis que les grosses caisses de résonnance médiatiques associées au GIEC ne cessent de nous harasser avec des records de température sans précédents pour nous convaincre, avec un certain succès sur les publics peu avertis, de l’apocalypse thermique en cours.
        Pour ce qui est de la hausse du niveau des océans, plus à la portée de mon intellect, les données satellitaires sont en total désaccord avec les données marégraphiques qui ont pour elles une antériorité de presque 2 siècles, une bonne précision et le nombre appréciable d’appareils actuellement installés un peu partout sur la planète . Cette discordance inquiétante, indéfendable, surtout pour un programme scientifique qui a coûté aux contribuables américains près d’un milliard de $, “the elephant in the room”, personne n’ose l’attaquer à la racine pour des raisons qui n’ont rien à voir avec la Science. Elle est pourtant le tendon d’Achille des théories du GIEC. Pas d’accélération dans l’élévation modeste depuis 150 ans du niveau des mers = pas de réchauffement catastrophique (1°C sur un siècle) = pas d’influence notable du taux élevé en CO2 de l’atmosphère dans ce réchauffement.

        • Vous avez envie de savoir. Très bien. Mais tant que vous vous cantonnez à des sources connues de désinformation du genre Wattupwiththat, vous ne risquez pas d’avancer. Vous ne pensez pas que des sites d’institutions de recherche reconnues comme le CNRS (www.insu.cnrs.fr/fr/changement-climatique) ou la NASA (climate.nasa.gov/) devraient être le point de départ de votre recherche d’informations ? Pourquoi cette obstination à éviter des sources d’information fiables ?

          • Renvoyer à Bon pote via le CNRS en guise de source fiable, fallait oser !

            Et justement, il y a une page sur le niveau des océans. On y lit :

            “Depuis un siècle, on constate une accélération de la remontée du niveau marin.”

            Belle désinformation !

            https://www.zupimages.net/up/20/50/t08h.png

            Depuis un siècle, le taux a des hauts et des bas, maximum dans les années 1940, minimum dans les années 1960. Le CNRS y voit une accélération depuis un siècle !!!

          • Lisez ce que j’ai écrit: “Cette discordance inquiétante, indéfendable …/… personne n’ose l’attaquer à la racine pour des raisons qui n’ont rien à voir avec la Science”.
            Ces “raisons” me poussent justement à collecter mes informations ailleurs que dans le “consensus à 97%” par exemple chez climato-réalistes ou WUWT. Comme disait je ne sais plus qui, “quand tout le monde pense pareil, eh bien ça signifie que plus personne ne pense”.

    • Dans la Baie de Marseille le niveau de la Mer a Baissé significativement depuis 1900, donnant naissance à une mini plage dans les Ilets d’Endoume et je possède les photos comparatives !

  3. Phi, regardez la courbe 2.28, page 354 de l’AR6 WGI. A l’échelle de plusieurs millénaires (sur la figure citée, les derniers 2500 ans), le dernier siècle est clairement exceptionnel. C’est à ça que le CNRS se réfère.

  4. Jack, si tout le monde (sauf quelques illuminés) est convaincu que la Terre est ronde, c’est donc forcément faux, c’est ça ?

    Ah pardon, j’oubliais que d’éminents membres du conseil scientifique de l’association des climato-réalistes font des calculs basés sur l’hypothèse que la Terre est plate et noire.

  5. “Le” niveau de la mer, que deviennent les dorsales océaniques et les différences dues à la température et salinité de l’eau? l’eau froide est plus dense que l’eau chaude, plus ‘eau est salée plus elle est dense et il y a donc 12 cm de différence entre l’Atlantique et la Méditerranée. Et on glose sur des millimètres…

    Et surtout, face à l’apocalypse à venir à cause de la montée du niveau marin, de combien était-il monté lors de l’Optimum médiéval? on ne sache pas que les républiques maritimes, Venise, Gênes, celles de la Ligue Hanséatique, aient été englouties par les flots… On oublie que les continents sont mobiles à cause du mouvement des plaques océaniques: p.ex. toute la côte orientale des Amériques est une marge continentale passive et a donc tendance à s’affaisser, sans parler de toutes les îles et région de la “ceinture de feu du Pacifique” avec tremblements de terre et activité volcanique intenses, les deltas s’affaissent à cause du tassement des sédiments qui les composent. Mörner faisait remarquer que nous ignorons comment se déforment les fonds océaniques sous la pression de l’eau….

    • Et pourquoi personne ne discute des éventuels impacts de la poussée d’archimède dans l’augmentation du niveau de la mer? Que cela soit les événements géologiques qui soulèvent le fonds des océans, ou font tomber des falaises entières mais aussi l’impact des constructions humaines, ports, ponts ou quartiers entiers de villes côtières construits sur la mer comme à Monaco, les millions de litres de béton coulés dans la mer doivent bien avoir un impact non?

  6. Dans tous les domaines en relation avec le RCA, on peut constater de graves incohérences et cela n’a rien de surprenant. Ici, il est question du niveau des océans, je décrirais l’incohérence y relative de la manière suivante : alors que les climatologues relient, avec raison, le taux d’élévation du niveau à la température, ils sont incapables de faire correspondre le taux observé à l’évolution des températures qu’ils supposent. La rapide augmentation du taux dans les années 1920, l’élévation du niveau proche de 3 mm par an dans les années 30 à 40 et surtout la décroissance du taux autour des années 1950 avec même une brève baisse du niveau dans les années 1960, tout cela est parfaitement cohérent avec les observations des glaciers par exemple mais parfaitement inexplicable sans une remise en cause radicale de la doxa.

    On admirera d’autant plus les efforts pathétiques d’Anton pour défendre une cause perdue depuis longtemps.

    • Phi, les glaciers ont des temps de réponse de l’ordre de quelques décennies (en moyenne, dépendant beaucoup de la géométrie du glacier (y compris sa taille)). Ils expliquent plus de 40% de l’augmentation du niveau des mers depuis 1900 (voir la Table 9.5, page 1289 dans votre rapport préféré). Donc c’est tout à fait normal et parfaitement cohérent que les variations de température, notamment dans l’hémisphère Nord où il y a la majorité des glaciers de montagne, se réflètent dans les courbes du niveau des mers global au cours du dernier siècle. Regardez les reconstructions.

      Bien sûr, comme il ne restera bientôt plus beaucoup de masse dans les glaciers de montagne, leur contribution aux changements futurs va diminuer. En fait, elle diminue déjà (19% de la montée entre 1993 et 2018). Les calottes de glace ont pris “le relais” depuis les années 1990.

      La cause perdue, c’est bien la vôtre.

      • Vous m’avez apparemment mal lu, j’ai écrit : les climatologues relient, avec raison, le taux d’élévation du niveau à la température…

        Je ne mets justement aucunement en doute ce lien.

        Pourquoi mentionnez-vous le temps de réponse des glaciers ? Il n’y a aucun délais entre une variation de température et la réponse des glaciers en terme de débit. Vous confondez probablement avec l’avance et le recul des langues.

        Vous poursuivez : “Donc c’est tout à fait normal et parfaitement cohérent que les variations de température… …se réflètent dans les courbes du niveau des mers global…”

        C’est tellement normal et attendu que je ne dit rien d’autre sur ce fil! Le taux d’élévation du niveau marin est une représentation valide de l’allure de l’évolution des températures.

        Or, l’allure de la courbe des taux est incompatible avec les indices de températures promus par le Giec. Si l’allure générale de l’évolution des températures est celle de l’évolution du taux, il devient extrêmement peu probable que le CO2 ait un effet mesurable sur les températures de surface. Et bien entendu, les modèles et autres divagations pataphysiques sont à l’eau.

  7. Et pourquoi le CNRS affirmerait qu’on constate depuis un siècle une accélération de la remontée du niveau marin sur la base d’une sous-figure du WG1 ne représentant même pas la vitesse mais la cote et s’étendant sur 2500 ans alors que cet organisme dispose de données annuelles dont on peut tirer directement l’accélération ?

    Je ne m’étendrai pas sur la forme en crosse de cette figure sinon pour faire remarquer que le changement de comportement correspond à un changement à la fois de source et de définition. Simultanéité qui invalide évidemment toute tentative de comparaison des deux périodes.

    • Dans la Baie de Marseille le niveau de la Mer a Baissé significativement depuis 1900, donnant naissance à une mini plage dans les Ilets d’Endoume et je possède les photos comparatives !

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