Le recyclage des plastiques n’est pas la bonne solution pour sauver les océans

Lors de la 14e Conférence des Parties de la Convention de Bâle sur le contrôle des mouvements transfrontières de déchets dangereux et leur élimination, l’ONU a décidé d’ajouter les déchets plastiques à la liste des matières réglementées. Cela aura pour conséquences l’arrêt des exportations de déchets de consommation en plastique vers les pays en voie de développement. Expert finlandais en santé publique le Dr Mikko Paunio a salué la décision de l’ONU comme « une victoire majeure pour l’environnement ». Car en effet elle pourrait éviter que ces déchets plastiques exportés ne se retrouvent dans les fleuves et les océans d’Asie. Dans un document intitulé Crise du recyclage des plastiques, Sauvons les océans récemment  publié par la Global Warming Policy Foundation, le Dr Paunio expose ses préoccupations sur cette question. Le texte qui suit est la traduction de cet article.

Résumé

L’ONU vient de décider d’ajouter les déchets plastiques mixtes et contaminés à la liste des matières réglementées par la Convention de Bâle. Cette décision aura des implications majeures.

Premièrement, c’est une victoire décisive pour l’environnement car cela empêchera une grande partie des exportations de déchets plastiques vers les pays en développement, déchets qui se retrouvaient dans les océans, de sorte que la décision de l’ONU supprime une des causes majeures de l’accumulation des déchets marins.

Cela signifiera d’autre part que la solution du problème du traitement des déchets plastiques reviendra aux pays qui les produisent.  Cela sera d’autant plus difficile que l’Union Européenne a mis en place de nouvelles règles strictes sur le recyclage des plastiques qui viendront  compliquer la résolution du problème, sans parler des nouvelles règles de mise à la décharge.

En conséquence, les pays de l’Union Européenne vont se trouver confrontés à une montagne de déchets plastiques et n’auront à leur disposition que peu de moyens pour y faire face. L’UE s’est toujours montrée profondément opposée à l’incinération des déchets en raison du dogme vert selon lequel le recyclage est vertueux en lui-même et participe à la lutte contre le changement climatique. Même s’ils devaient changer d’avis sur ce point, les problèmes majeurs subsisteraient, car leur capacité d’incinération disponible est loin d’être suffisante.

Il faut d’urgence augmenter les capacités d’incinération pour éviter que le problème des déchets plastiques ne se transforme en catastrophe.

Introduction

Un mois après la publication de mon rapport Save the Oceans: stop Recycling Plastic, le National Audit Office du Royaume-Uni a publié un rapport qui aboutissait à des conclusions similaires aux miennes :

. . . le système semble être devenu un moyen confortable pour le gouvernement d’atteindre les objectifs sans faire face aux problèmes de recyclage sous-jacents. . . elle dépend de l’exportation de matériaux vers d’autres parties du monde sans contrôles adéquats pour s’assurer que ce matériau est réellement recyclé, et sans se demander si d’autres pays continueront de l’accepter indéfiniment. Bien cela fasse maintenant 20 ans que le système a été mis en place le Ministère ne sait pas quelle elle est la valeur ajoutée par le système ni son approche de la lutte contre les risques de fraude et d’erreur est proportionnée aux enjeux. Notre sentiment général est que, sur la longue période, le gouvernement a laissé le système aller de l’avant sans se poser les questions importantes.

Le rapport a également confirmé que la pollution marine par les plastiques est un sujet important dans le contexte du recyclage des plastiques.

En bref, en exportant le plastique et d’autres types produits à recycler, le Royaume-Uni, comme de nombreux autres États, a satisfait aux exigences de l’Union Européenne en matière de recyclage sans prendre en considération la protection de l’environnement, la durabilité à long terme de la politique choisie ou de sa viabilité économique.

À la mi-août, le journal The Independent a révélé que des milliers de tonnes de déchets toxiques étaient retournés au Royaume-Uni, sous la désignation de «plastiques recyclables » afin de cacher leur véritable nature. Cela a confirmé une autre préoccupation que j’avais soulevée dans mon rapport, après que l’Association internationale des déchets solides eût noté cela comme une manifestation probable du refus de la Chine d’accepter de nouvelles importations de produits à recycler.

À la fin de l’été 2018, les médias britanniques se sont passionnés par les énormes difficultés intrinsèques du recyclage des déchets plastiques mélangés. Au début de l’automne, un gros titre de l’The Independent déclarait :

Tout ce qu’on vous dit sur le plastique est faux : la réponse n’est pas le recyclage.

Le recyclage est une solution de facilité pour les gouvernements et les grandes entreprises, mais la vérité est que nous devons prendre des mesures très différentes si nous voulons arrêter d’empoisonner irréversiblement la planète.

The Independent

Plus tard, à l’automne, l’Agence de l’Environnement du Royaume Uni a mis sur pied une équipe d’enquêteurs, dont trois policiers à la retraite, afin de traiter les plaintes selon lesquelles des organisations criminelles et des entreprises abusaient du système de gestion des déchets. L’équipe a été chargée entre autres choses d’enquêter sur l’affirmation selon laquelle les déchets plastiques britanniques n’étaient pas recyclés mais rejetés dans les rivières et les océans. Même The Guardian semblant revenir à la raison,  titrait :

L’industrie britannique du recyclage des plastiques est l’objet d’une enquête pour fraude et corruption

The Guardian

Le Guardian semble maintenant accepter que le recyclage des plastiques a lamentablement échoué, que le système est corrompu et qu’il laisse s’écouler dans les rivières et les océans les déchets plastiques.

A peu près au même moment, j’étais informé par des représentants de  l’industrie du recyclage de la décision de la Chine d’interdire presque toutes les importations de produits à recycler à partir du 1er janvier 2018, et que l’industrie avait commencé à réduire ses exportations de déchets plastiques. Au second semestre, le plastique commençait à s’accumuler rapidement au point qu’à la fin du mois d’octobre 2018, le Daily Telegraph avertissait que d’énormes tas de détritus faisaient leur apparition dans tout le pays et que l’un de ces tas était si grand qu’il pouvait être vu de l’espace.

Le plastique devient trop cher à recycler, des councils à travers la Grande-Bretagne préviendront que les efforts des propriétaires pour trier leurs déchets pourraient être vains. L’avertissement du Local Government Association intervient au moment où The Telegraph révèle que des montagnes de déchets plastiques se trouvent sur un aérodrome abandonné parce que le conseil local n’a pas les moyens de l’expédier pour être recyclé.

Les quantités toujours croissantes de déchets plastiques accumulés dans les États membres de l’UE a de nombreuses répercussions : des passeurs tentent de les éliminer illégalement; une partie de ces déchets est introduite dans des décharges en Europe de l’Est, et de grandes quantités finissent en Méditerranée.

Une leçon du passé

Avant de décrire l’effondrement actuel de l’industrie mondiale du recyclage du plastique, il est important d’en décrire les prémices:  la fameuse crise des déchets à Naples. La présentation qui en a été faite par les médias grand public était que cette crise résultait de l’implication de la mafia dans l’industrie de la gestion des déchets dans la région de la Campanie. En réalité, la cause réelle en a été la décision des autorités locales d’adopter une politique anti-incinération des déchets à la fin des années 1990.

La théorie était que les déchets devraient être séparés mécaniquement en une fraction combustible de déchets mixtes (les granulés de plastique) en vue d’être incinérés avec des combustibles traditionnels, et une autre fraction organique pour le compostage (digestion anaérobie). Cependant, la directive de 2000 sur l’incinération des déchets de l’Union Européenne, avec ses coûteuses exigences réglementaires, a rendu peu économique la co incinération des granulés.

En l’absence  d’autres procédés pour traiter les matériaux, les autorités se sont retrouvées face à un problème: au fil du temps, toutes les décharges légales se sont trouvées remplies granulés de plastique, puis des décharges illégales ont vu le jour. Mais celles-ci se sont rapidement remplis et, en 2008, la situation était devenue critique. Sept millions de tonnes granulés se sont accumulées et les décharges étant pleines n’acceptaient plus de livraisons. Les transporteurs ont donc commencé à refuser de faire la collecte des déchets des foyers et des entreprises. Dans cette situation, la seule façon de se débarrasser à la source des déchets était de les brûler à l’air libre. En conséquence, la région Campanie est devenue fortement polluée par les dioxines et les furannes et des restrictions ont dû être imposées aux célèbres produits laitiers de Campanie. L’armée italienne a dû être appelée pour aider à calmer une situation devenue chaotique.

Un grand incinérateur de déchets a finalement été ouvert à Accurro en 2009. Il pouvait traiter 600 000 tonnes de déchets par an, mais cela ne suffisait pas. Finalement, les granulés de plastique ont dû être expédiées à grands frais vers d’autres pays européens pour incinération, et il a fallu de nombreuses années pour mettre fin complètement à cette situation.

La crise globale des déchets

La crise de la Campanie est un avertissement clair aux gouvernements des problèmes engendrés par la poursuite aveugle des injonctions de l’idéologie verte. Il est devenu clair qu’une crise beaucoup plus grande pourrait survenir à l’échelle mondiale. L’industrie mondiale du « recyclage » des plastiques est déjà au bord de l’effondrement du fait de l’interdiction des importations par la Chine. Non seulement le plus grand exportateur de déchets plastiques ( l’Union européenne ), mais aussi le reste du monde anglophone, le Japon et même le Brésil voient maintenant se former rapidement des montagnes de déchets plastiques. Dans tous ces pays, les gens qui ont trié de bonne foi trié leurs déchets plastiques en vue de leur recyclage peuvent à juste titre se sentir trahis.

Les pays riches ont tenté de faire face à l’interdiction d’importation de la Chine en exportant des déchets vers des pays comme le Bangladesh, l’Indonésie, la Malaisie, les Philippines et le Vietnam. Cependant, la gestion des déchets dans ces pays est souvent archaïque provoquant  de graves problèmes de pollution marine. Ainsi, même si ces importations génèrent pour ces pays d’appréciables revenus, la situation devient si critique que des barrières législatives ont été élevées pour les empêcher.

L’une des manifestations de la gravité de la situation est le conflit diplomatique qui a explosé entre les Philippines et le Canada. Les deux pays d’affrontent  à propos d’une importante cargaison de déchets municipaux qui se trouve à Manille depuis son arrivée en 2013. Plus de 100 conteneurs que les Canadiens avaient déclarés contenir du plastique recyclable, se sont révélés être pleins de déchets ménagers, des bouteilles et des sacs en plastique, des journaux et des couches pour adultes usagées. En l’absence de perspective de résolution, le président des Philippines Duterte, a déclaré au Canada la « guerre aux ordures ».

Un développement important de cette crise, qui a reçu peu d’attention internationale, est la décision silencieuse de centaines de municipalités des États-Unis de cesser complètement de recycler les déchets solides. Il ne s’agit pas d’ «Oukazes Trumpiens », mais bien de décisions prises par les administrations démocrates et républicaines au niveau local à travers le pays.

Changement de politique

L’article publié en2015 dans la revue Science par Jambeck et al. qui fait date a défini les principaux systèmes de mesure de la pollution plastique marine bien que, comme indiqué dans mon rapport précédent , il n’ait pas mentionné le rôle important joué par le recyclage dans e problème. Cet article a suscité beaucoup d’intérêt de la part des médias et a propulsé la gestion des déchets à au sommet des agendas politiques, donnant ainsi le coup d’envoi à plusieurs développements internationaux majeurs.

Le paquet “Stratégie Plastique et Economie Circulaire “

Avec sa stratégie pour le plastique, l’Union Européenne a affirmé être à l’avant-garde du recyclage du plastique, bien que à la lecture du dernier paragraphe du document, il semble que la Commission soit vaguement consciente de ses turpitudes.

Le document clé sur lequel s’appuie le paquet économie circulaire de 2018 a modifié plusieurs autres directives (par exemple, celles concernant les emballages, les déchets et les décharges) . La stratégie plastique repose beaucoup sur le papier Jambeck, et n’a donc pas directement abordé le problème des déchets plastiques marins. Au lieu de cela, motivé principalement par des préoccupations liées au changement climatique, elle exige que d’ici 2030, 55% des emballages en plastique soient recyclés, ce qui est de nature à augmenter les déchets plastiques marins plutôt qu’à les réduire. De plus, le niveau de recyclage requis est si élevé qu’il sera presque certainement impossible à atteindre. Il en résultera probablement des troubles sociaux et un gaspillage d’argent substantiel, avec des impacts environnementaux négatifs.

La Directive « Paille » 

En avril 2019, l’Union Européenne  a interdit les articles en plastique à usage unique tels que pailles, tiges à ballon, fourchettes, couteaux,  baguettes et  assiettes. La directive s’est inspirée d’une enquête menée sur les plages européennes. En d’autres termes, la législation de l’Union Européenne  vise les déchets qui jonchent les plages; elle n’aborde pas le problème majeurs des déchets plastiques marins, dont l’Union Européenne  est une cause majeure. Le principe du «pollueur-payeur» ne s’applique pas à l’UE elle-même. L’interdiction entrera en vigueur à partir de 2021, mais quand la panique et des agendas aussi stricts qu’arbitraires inspirent une législation, les résultats finaux sont généralement loin d’être bons. Nombreux sont ceux qui prévoient déjà le chaos et même la perturbation du libre-échange, qui est censé être l’une des raisons d’être de l’Union.

Une proposition de la Norvège

La convention de Bâle est le traité qui réglemente le commerce des déchets dangereux. En juin 2018, la Norvège a proposé un amendement au traité qui ajouterait les déchets plastiques mélangés et contaminés à la liste des matières couvertes par la convention. Et parce que l’UE a interdit les exportations de déchets dangereux ou de déchets nécessitant une attention particulière, cet amendement pourrait efficacement empêcher une grande partie des exportations européennes de déchets plastiques.

La position confuse de l’Union Européenne sur l’incinération

Ainsi la réponse politique de l’Union Européenne au problème des déchets plastiques marins a donc été d’adopter des politiques qui non seulement ne contribueront guère à réduire les déchets plastiques mais qui de plus aggraveront probablement le problème.

L’exemple de la crise de la Campanie, qui n’a été résolue que par un usage intensif de l’incinération, pourrait donc avoir valeur d’exemple. L’incinération est une option supérieure à toutes les autres pour la gestion des déchets notamment en termes d’atténuation du changement climatique: elle évite en effet le lancement de projets complexes et consommateurs de ressources comme par exemple, la transformation des déchets en diesel ou autres produits. En même temps, l’incinération réduit directement l’usage du charbon pour produire de la chaleur et de l’électricité. Le recyclage est aussi la pire solution sur d’autres fronts, du fait notamment que les usines de recyclage libèrent des micro plastiques dans leurs flux d’eaux usées tout en ne délivrant que des matériaux recyclés de qualité médiocre impropres à  leur utilisation dans des applications importantes comme les emballages alimentaires.

La Commission ne s’est que très rarement montrée favorable à  l’incinération. Dans un document intitulé « Une planète propre pour tous », publié avant la COP 25 à Katowice, elle a plaidé pour une économie neutre en carbone alimentée par la biomasse, tout en ayant du mal à expliquer d’où cette biomasse pourrait provenir. La réponse se trouve dans un document d’accompagnement, qui explique qu’il s’agira en fait de déchets brûlés et suggère que la capacité d’incinération des déchets devrait atteindre 100 millions de tonnes en 2050.

Cependant la plupart du temps la Commission s’est montrée fortement opposée à l’idée. Par exemple se référant à la proposition sur l’économie circulaire, elle a déclaré que parmi les approches possibles de la gestion des déchets, le recyclage devait être privilégié, apparemment pour des raisons d’atténuation du changement climatique, bien qu’elle n’ait présenté aucune preuve à l’appui de cette affirmation. Elle a également déclaré que le retraitement des déchets en carburant ne constituait pas du recyclage, mais tout comme l’incinération des déchets, une « récupération des matériaux ». En conséquence,  elle a déclaré que son nouveau fonds de cohésion ne financera pas les usines d’incinération des déchets.

La Commission est parfois allée encore plus loin dans son opposition. En 2018, le commissaire au budget, Gunther Öttiger, a proposé une taxe d’incinération des déchets. Cela aurait apporté 40 milliards d’euros supplémentaires dans les coffres de l’UE, un coup de pouce bienvenu avec la perte de la contribution britannique qui se profile à la suite du Brexit. Cette taxe aurait également tué l’industrie de l’incinération des déchets en Europe. Dans une situation où des montagnes de plastique se développent et où l’Europe pollue les océans avec ses déchets plastiques, cela aurait transformé une crise en catastrophe.  Heureusement, la proposition a été rapidement tuée par deux professeurs hollandais qui ont fait observer qu’une famille devrait recycler le plastique pendant  60 ans pour compenser l’équivalent carbone du voyage d’un passager d’Amsterdam à Los Angeles. Ils ont également noté que l’atténuation du changement climatique par le recyclage du plastique est encore moins efficace et plus coûteuse que par les énergies renouvelables.

Les déchets : un tsunami à venir

Récemment cependant, il est apparu que l’ONU s’est emparé de cette question en l’arrachant des mains de l’UE. Le 10 mai 2019, la 14e Conférence des Parties à la Convention de Bâle a pris la décision historique d’accepter la proposition norvégienne de répertorier les déchets plastiques contaminés, les soumettant ainsi à une réglementation beaucoup plus stricte. Comme indiqué ci-dessus, cela devrait mettre effectivement un terme à l’exportations d’un volume important de déchets plastiques par l’Europe vers les pays en voie de développement (et finalement vers les fleuves et les océans d’Asie). Il s’agit d’une victoire importante pour l’environnement, et en particulier pour les océans, qui au moins ne seront plus remplis par des déchets européens.

Il va sans dire que la majeure partie de l’industrie du recyclage s’est opposée avec véhémence à la proposition norvégienne et que les États-Unis, un grand recycleur de déchets plastiques, s’y sont également opposés, bien qu’ils ne soient pas parties à la Convention de Bâle. La Chine pourrait bien avoir soutenu l’initiative, car elle n’importe plus de produits recyclés. La Finlande et certains autres États membres de l’UE ont fait de même. Les ONG vertes y étaient favorables, bien qu’elles soient des acteurs discrets du processus, craignant sans doute que les problèmes créés par le recyclage des plastiques ne soient portés à la connaissance du public.

Cependant, du fait même de cette nouvelle réglementation des déchets plastiques, ces problème feront de toutes façons la une. L’incapacité dans laquelle se trouve l’Union Européenne d’exporter tous ses déchets, à l’exception des plus propres d’entre eux, ajoute aux problèmes rencontrés par l’industrie du recyclage, qui a déjà du mal à faire face à la perte du marché d’exportation chinois et au durcissement incessant des restrictions sur la mise en décharge. De plus elle manque déjà  (dans des proportions considérables) des capacités d’incinération nécessaires pour traiter les niveaux actuels de déchets, sans parler des volumes supplémentaires qui résulteront des exigences strictes du paquet Economie Circulaire et de la décision de la Convention de Bâle.

Cela placera l’industrie du recyclage, les écologistes et leurs partisans dans les médias mainstream dans une position très difficile. L’industrie du traitement des déchets ne pourra plus à la fois déverser les déchets dans les pays pauvres et prétendre qu’ils « recyclent ». Le coût du recyclage de dizaines de millions de tonnes de déchets plastiques sales produit par l’Europe sera astronomique, tout en produisant toujours en grande quantité de déchets en sous-produits qui devront de toute façon être incinérés. Les politiciens et les médias pourraient bien être forcés d’avouer le mauvais sort qu’ils ont fait subir aux contribuables pendant si longtemps

Quoi qu’il en soit, les États membres de l’Union Européenne vont devoir augmenter rapidement leur capacité d’incinération. S’ils ne le font pas, ils provoqueront une catastrophe environnementale qui fera ressembler la crise de la Campanie à une promenade de santé dans un parc.


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