Par le Pr Ole Humlum (professeur émérite de géographie physique à l’Université d’Oslo.
Rapport édité par le GWPF (Global Warming Policy Foundation), traduit en français par la rédaction du site des climato-réalistes.
( Accès à la version française du rapport au format .pdf)
Résumé
Ce rapport se concentre sur des observations, et non sur les résultats de modèles numériques. De nombreux diagrammes de ce rapport se concentrent sur la période commençant en 1979, année du début de l’ère satellitaire, depuis laquelle il existe un large éventail d’observations avec une couverture presque mondiale.
Températures de l’air
En 2019-2020, la baisse de la température moyenne mondiale entamée en 2017 et 2018 a été interrompue par un nouvel épisode El Niño modéré.
De nombreuses régions arctiques ont connu des températures de l’air record en 2016, mais depuis lors, y compris en 2020, les conditions ont généralement été un peu plus fraîches. Le pic de température dans l’Arctique en 2016 peut avoir été causé par la chaleur libérée par l’océan Pacifique pendant le fort El Niño de 2015-16, et ensuite transportée vers la région arctique.
Depuis 1979, les températures de la basse troposphère ont augmenté tant sur les terres que sur les océans, mais plus nettement sur les terres. Une grande partie de ce réchauffement a été causée par l’insolation solaire, mais il pourrait bien y avoir plusieurs raisons supplémentaires, telles que des changements dans la couverture nuageuse et dans l’utilisation des terres.
Océans.
Le niveau de la mer
Le niveau mondial des mers est surveillé par altimétrie satellitaire et par des mesures directes effectuées par des marégraphes le long des côtes. Alors que l’enregistrement par satellite suggère une élévation du niveau de la mer d’environ 3,3 mm par an, les données des marégraphes le long des côtes du monde entier suggèrent une élévation stable et moyenne du niveau de la mer de 1 à 2 mm par an. Les mesures n’indiquent aucune accélération (ou décélération) récente de l’élévation du niveau de la mer. La différence marquée (un rapport d’environ 1:2) entre les deux ensembles de données n’a toujours pas d’explication acceptée par tous, mais il est connu que les observations par satellite rencontrent des complications dans les zones côtières. Cependant, pour la planification côtière locale, ce sont les données marégraphiques qui sont pertinentes, comme détaillé plus loin dans ce rapport.
Banquises
En 2020, l’étendue de la couverture de glace de mer mondiale est restée bien en dessous de la moyenne de l’ère satellitaire (depuis 1979), mais une tendance à la hausse est désormais perceptible. À la fin de l’année 2016, l’étendue de la glace de mer mondiale a atteint un minimum marqué, causé au moins en partie par le fonctionnement de deux différents modèles de variation naturelle de la banquise, respectivement dans les hémisphères Nord et Sud. Ces deux variations ont connu des minima simultanés en 2016, avec les conséquences qui en résultent pour l’étendue mondiale de la glace de mer. Une tendance de sens opposé, vers une étendue de la banquise stable ou plus importante aux deux pôles a probablement commencé en 2018 et s’est accentuée en 2019 et 2020, notamment pour la banquise de l’Antarctique. La réduction marquée de la banquise de l’Antarctique en 2016 s’explique par des conditions de vent inhabituelles.
Couverture neigeuse
Les variations de l’étendue de la couverture neigeuse à l’échelle mondiale sont dues à des changements dans l’hémisphère nord, où se trouvent la plupart des grandes masses terrestres. L’étendue de la couverture neigeuse dans l’hémisphère sud est essentiellement contrôlée par la calotte glaciaire de l’Antarctique, et elle est donc relativement stable. La couverture neigeuse moyenne de l’hémisphère nord est également stable depuis le début des observations par satellite, bien que des variations interannuelles locales et régionales puissent être importantes. Si l’on considère les changements saisonniers dans l’hémisphère Nord depuis 1979, l’étendue de la couverture neigeuse a légèrement augmenté en automne, est restée stable en hiver, et a légèrement diminué au printemps. En 2020, la couverture neigeuse saisonnière de l’hémisphère Nord était légèrement inférieure à celle des années précédentes.
Tempêtes et cyclones
Les données les plus récentes sur le nombre de tempêtes tropicales mondiales et l’énergie cyclonique accumulée (ACE) se situent bien dans la fourchette des observations depuis 1970. En fait, la série de données ACE montre une variabilité dans le temps, avec une périodicité significative de 3,6 ans, mais sans tendance claire vers des valeurs plus élevées ou plus faibles. Une série ACE plus longue pour le bassin atlantique (depuis 1850) suggère toutefois un cycle naturel d’environ 60 ans. Le nombre de cyclones ayant atterri sur le territoire continental des États-Unis reste dans la fourchette des données enregistrées depuis 1851.