Découverte de deux modes différents d’intensification rapide des ouragans

Communiqué publié en anglais le 26 octobre 2023 par le NCAR (National Center for Atmospheric Research) (*)

Une étude publiée le 4 octobre 2023 dans la revue Monthly Weather Review décrit deux mécanismes différents d’intensification des cyclones. Cette découverte pourrait aider les prévisionnistes à mieux prévoir les tempêtes dangereuses.


Les ouragans qui s’intensifient rapidement pour des raisons mal connues constituent une grave menace pour les populations qui y sont exposés. Les prévisionnistes ont eu du mal pendant de nombreuses années à comprendre pourquoi une dépression tropicale ou une tempête tropicale apparemment banale se transforme parfois en un ouragan majeur, entraînant des vents catastrophiques et des submersions marines.

Deux modes d’intensification rapide des tempêtes tropicales

Les scientifiques ont mis en lumière les raisons pour lesquelles il était si difficile de faire des prévisions dans ce domaine. Car il existe plusieurs mécanismes susceptibles de provoquer une intensification rapide. Les recherches menées par des scientifiques du Centre national de recherche atmosphérique (NCAR) ont utilisé les dernières techniques de modélisation informatique pour identifier deux modes d’intensification rapide entièrement différents. Les résultats pourraient permettre de mieux comprendre et prédire ces événements dangereux. 

« Essayer de trouver le Saint Graal derrière une intensification rapide n’est pas une bonne approche car il n’y a pas qu’un seul Saint Graal », a déclaré Falko Judt, scientifique du NCAR et auteur principal de cette étude. « Il existe au moins deux modes différents d’intensification rapide, et chacun suppose que soit rempli un ensemble différent de conditions. »

L’un des modes discutés par Judt et ses co-auteurs se produit lorsqu’un ouragan s’intensifie symétriquement, alimenté par des conditions météorologiques favorables telles que, des eaux de surface chaudes et un faible cisaillement du vent. Ce type de renforcement brutal caractérise certaines des tempêtes les plus destructrices de l’histoire, comme les ouragans Andrew, Katrina et Maria. Cette semaine [NDT 25 octobre 2023 ], les météorologues ont été stupéfaits lorsque l’ouragan Otis de catégorie 5 s’est abattu sur la côte ouest du Mexique avec des vents défiant les prévisions, atteignant une vitesse de 177 km/h en 24 heures seulement.

Judt et ses co-auteurs ont également identifié un deuxième mode d’intensification rapide qui avait été négligé auparavant car il ne conduit pas à des pointes de vent atteignant de tels niveaux. Dans ce deuxième mode, le renforcement peut être lié à des sursauts d’orages importants loin du centre de la tempête. Ces sursauts déclenchent une reconfiguration de la circulation du cyclone, lui permettant de s’intensifier rapidement, atteignant une intensité de catégorie 1 ou 2 en quelques heures.

Ce deuxième mode est plus inattendu car il se produit généralement face à des conditions défavorables, telles que des vents compensateurs en altitude qui cisaillent la tempête en faisant souffler le vent au sommet dans une direction différente que celui du bas.

« Les tempêtes de ce type sont en général moins violentes », a déclaré Judt. « Mais les prévisionnistes doivent être conscients que même une tempête fortement cisaillée et asymétrique peut subir une intensification rapide. »

Deux modes d’intensification rapide découverts fortuitement

Une intensification rapide se produit lorsque les vents d’un cyclone tropical augmentent de 30 nœuds (environ 55,6 kilomètres par heure) sur une période de 24 heures. Judt a découvert les deux modes d’intensification rapide alors qu’il travaillait sur un projet différent.

La découverte a été réalisée après que Judt ait produit une simulation informatique à très haute résolution de 40 jours de l’atmosphère mondiale, en utilisant un modèle de prédiction du NCAR. Cette simulation, exécutée au NCAR-Wyoming Supercomputing Center, a été conçue pour un projet international comparant les résultats des principaux modèles atmosphériques, qui ont atteint un niveau de résolution sans précédent grâce à des supercalculateurs de plus en plus puissants.

Une fois que Judt a produit le modèle, il a eu la curiosité d’examiner les tempêtes qui dans la simulation s’intensifiaient rapidement. En examinant un certain nombre de cas dans plusieurs bassins océaniques du monde, il a remarqué que l’intensification rapide s’est produite de deux manières distinctes. Cela n’était pas apparu auparavant dans les modèles, en partie parce que les simulations précédentes ne capturaient que des régions une par une ce qui ne permettait pas de suivre un spectre d’ouragans et de typhons à travers les océans du monde.

Judt et ses co-auteurs ont ensuite passé au peigne fin les observations réelles de cyclones tropicaux et ont trouvé un certain nombre d’exemples réels de ces deux modes d’intensification rapide. 

« Ce fut en quelque sorte une découverte fortuite », a déclaré Judt. « Rien qu’en regardant les tempêtes dans la simulation et en créant des tracés, j’ai réalisé que les tempêtes qui s’intensifient rapidement se répartissent en deux catégories différentes. L’une est le mode canonique dans lequel vous vous couchez le soir une tempête tropicale quand et vous réveillez le matin avec un ouragan de catégorie 4. Mais il y a aussi un l’autre mode qui va d’une tempête tropicale à un ouragan de catégorie 1 ou 2 correspond à la définition d’intensification rapide. Personne ne voyant ces tempêtes sur son radar, ce mode d’intensification rapide n’a pas été détecté jusqu’à ce que je passe par la simulation. »

Les météorologues savent depuis longtemps que des conditions météorologiques favorables, notamment des eaux de surface très chaudes et un cisaillement du vent minimal, peuvent générer une intensification rapide et amener un cyclone à la catégorie 4 ou 5 avec des vents soutenus de 209 km/h ou plus. Dans leur nouvel article, Judt et ses co-auteurs ont qualifié ce mode d’intensification rapide de « marathon », car la tempête continue de s’intensifier symétriquement à un rythme modéré tandis que le vortex primaire s’amplifie régulièrement. L’ouragan Otis relève de la catégorie « marathon rapide » car il s’est intensifié symétriquement mais à une vitesse inhabituellement rapide, augmentant de 129 km/h sur une période de 12 heures. 

Les chercheurs ont qualifié l’autre mode d’intensification rapide de « sprint » car l’intensification est extrêmement rapide mais ne dure pas aussi longtemps, avec des tempêtes culminant à une force de catégorie 1 ou 2 et des vents soutenus de 177 km/h ou moins. Dans de tels cas, des explosions d’orages se produisent, entraînant une reconfiguration du cyclone et l’émergence d’un nouveau centre, permettant à la tempête de se renforcer, même avec des conditions météorologiques défavorables. 

L’article conclut que les deux modes peuvent représenter des extrémités opposées d’un spectre, avec de nombreux cas d’intensification rapide se situant quelque part entre les deux. Par exemple, une intensification rapide peut commencer par une chaîne d’événements discrets tels qu’une rafale d’orages caractéristiques du mode « sprint », puis passer à un mode d’intensification plus symétrique caractéristique du mode « marathon ».

Les recherches futures devront s’efforcer de comprendre pourquoi des rafales d’orages peuvent provoquer une intensification rapide d’environ 10 % des tempêtes, même dans un environnement peu propice, alors que les 90 % des autres tempêtes n’ont pas ce comportement. 

« Il pourrait y avoir un mécanisme que nous n’avons pas encore découvert et qui nous permettrait d’identifier les 10 parmi les 90, a déclaré Judt. Mon hypothèse de travail est que c’est aléatoire, mais il est important que les prévisionnistes soient conscients qu’une intensification rapide est un processus typique qui peut se produire même dans un environnement défavorable »


(*) Le NCAR travaille avec la NSF et la NOAA pour développer un radar de nouvelle génération, le radar aéroporté à réseau phasé (APAR) , qui peut révolutionner notre capacité à comprendre et, à terme, prévoir les événements météorologiques à fort impact tels que les ouragans. 


À propos de l’article Marathon versus Sprint : Two Modes of Tropical Cyclone Rapid Intensification in a Global Convection-Permitting Simulation
Auteurs : Falko Judt, Rosimar Rios-Berrios et George H. Bryan
Journal : Revue météorologique mensuelle

Partager

46 réflexions au sujet de « Découverte de deux modes différents d’intensification rapide des ouragans »

  1. Il y a surtout une logique, dans tout ce fatras climatique : un ouragan qui s’abattait sur le littoral autrefois impactait une poignée d’autochtones, quand aujourd’hui il touche des milliers.
    Et les médias traquent le moindre coup de vent pour le diffuser à l’échelle planétaire, quand jadis cela ne sortait pas du village.
    En témoigne ce titre de « bombe climatique » utilisé pour la tempête Ciaran et de l’exagération de celle-ci. Les personnes qui périssent actuellement sous de vraies bombes « apprécieront ».
    Maintenant, c’est un ministre (en l’occurrence Gérald Darmanin) qui annonce aux gens de rester chez eux. Ce rôle n’est-il pas dévolu au préfet ou autre sommité locale ?
    Mais il faut bien coller au discours alarmiste climatique !

    • Et encore, il y a plein d’ouragans qui jadis ne touchaient personne ni aucune infrastructure parce que personne n’habitait à cet endroit et l’ouragan pouvait venir une fois par an c’était pas grave.

      Maintenant qu’il y a des gens et des infrastructures, ça pose problème, quand bien même on les a alertés de venir là, ça fait rentrer les assurances en jeu, et donc comme avant il n’y avait rien et que maintenant il y a quelque chose, on passe de 0 à 1, ce qui fait une sacrée augmentation du nombre d’ouragans sur cette portion de localité.

      Forcément ça fausse les statistiques.

      C’est comme les débiles qui construisent sur des zones inondables en parfaite connaissance de cause et qui vont chouiner à la première crue. Crues que l’on sait qui peuvent arriver.

      • @André
        La ville de Beira (Mozambique) qui était avant la 1ère guerre mondiale un modeste village de huttes de 7000 habitants avant la guerre de 14 a vu sa population multipliée par 70 (!!!) en un siècle. C’est maintenant une ville d’apparence occidentale avec des infrastructures modernes. Les 3 derniers cyclones Idai, Kenneth et Eloise y ont fait des dégâts considérables et des centaines de victimes.
        Ce n’est donc pas le changement climatique qui augmente les atteintes aux biens et aux personnes mais tout simplement la surpopulation.
        Même remarque pour l’état de Floride, passé de 1 million d’habitants en 1920 à 21 millions aujourd’hui. Heureusement les secours aux victimes y sont plus efficaces qu’en Afrique et, si les décès sont relativement peu nombreux à chaque cyclone, par contre les dégâts aux infrastructures publiques et privées très modernes, sans cesse plus sophistiquées et coûteuses se chiffrent en milliards de $.
        Conséquemment, les chiffres annuels publiés par les compagnies d’assurances, en constante augmentation, sont ici aussi un trompe l’oeil dont usent et abusent les écolo-catastrophiles pour asseoir leur théorie foireuse “d’événements météorologiques extrêmes” de plus en plus violents et fréquents à cause du changement climatique.

    • Après la sécheresse asymptomatique et la canicule égarée de l’été, voici la bombe climatique quasiment sans dégâts de l’automne. Si les politiciens persistent dans leurs délires, la population finira par ne plus écouter les annonces, constatant l’écart entre le réel et le catastrophisme politisé. De plus en plus de citoyens éteignent la TV pour ne plus devoir se farcir leurs mensonges. La rupture définitive n’est plus loin d’être consommée.

        • “D’un côté, on ne peut pas dire qu’il y a la sécheresse et de l’autre vidanger et perdre des millions de litres d’eau.” Eh oui, c’est quand même dommage de gâcher les réserves puis de hurler à la sécheresse. Sécheresse, climat, CO2 : la litanie des excuses foireuses est sans limite pour “noyer” l’incompétence des fonctionnaires, justifier des taxes ou dissimuler des intérêts bien compris.

          https://www.ladepeche.fr/2023/10/31/haute-garonne-est-ce-le-bon-moment-de-vidanger-le-canal-du-midi-demande-le-collectif-toulouse-au-fil-de-lo-11551991.php

          Au fait, à Toulouse, il est tombé en moins de 2 jours 28% des précipitations d’un mois de novembre normal. Dans mon petit coin de France, on a enregistré en octobre le 2e record de précipitations des 20 dernières années. La sécheresse est de plus en plus asymptomatique. Décidément, quand ça ne veut pas, hein…

          • Ici dans les Alpes du sud, après le plateau clément et sec de fin septembre – première qz d’octobre, il est tombé près de 20 cm de pluie, la neige est à 1400 m, bref une année normale. Qui va se faire sûrement engueuler par sa majesté le RCA. Pourtant avec 100 ppm de trop de CO2, autant que lors d’une transition glaciaire interglaciaire. Là ça ne va plus du tout, à quoi se fier, j’en perds mon latin. Si c’était proportionnel on devrait griller. Ben non. Étonnant.

          • Information complémentaire, il est tombé ~76 milliards de m3 d’eau au cours des 2 semaines passées sur la France métropolitaine. Avec toute cette sécheresse asymptomatique, on devrait bien trouver quelques m3 pour satisfaire les nécessiteux du canal du Midi.

        • Cyril31, comme je vous l’ai déjà expliqué, la sécheresse en France n’est en rien une fatalité. Il y a assez d’eau pour tout le monde dans ce pays. C’est un problème de gestion. Les réserves en eau sont largement supérieures aux besoins.

          — “L’état des réserves en eau en France est très rassurant : le pays dispose d’une ressource en eau disponible de 193 milliards de m3 par an alors que les besoins en eau du pays s’élèvent à 32 milliards de m3 an. La France dispose ainsi d’un stock disponible largement supérieur aux besoins en eau de la population, préservant la population d’un risque de stress hydrique.” – Le centre d’information sur l’eau

      • Lothar avait fait en France 92 morts et 2000 blessés (source Wikipedia). En Europe, 110 avec Lothar et 30 avec Martin.

        Aujourd’hui, on est à 10 morts (dont un gamin de 5 ans qui jouait dehors…), dans toute l’Europe…
        Ca peut encore augmenter. Mais pour l’instant on est loin des évènements post-apocalyptiques du changement de siècle du jugement dernier (ironie inside, oui parce que le changement de siècle c’est avant un chiffre rond et il y a eu aussi l’an 2000 bande de mécréants. Déjà à cette époque, les superstitieux inondaient les chaînes de TV)….

        Je pense que les dégâts sont tout de même importants.

    • @Lebigre : sauf que les médias parlent de bombe météorologique ou bombe cyclonique, terme qui est consacré depuis 1980 en météorologie et qui est né d’un météorologue suédois décédé dans les années 70. Donc ce n’est pas un avatar de plus de l’hystérie que vous abhorrez mais un terme qui existe depuis plus de quarante ans.
      J’ai de la famille qui est dans le 29, étant donnés les dégâts qu’ils ont subis ils trouvent “amusants” que beaucoup de sceptiques relativisent l’ampleur de cette tempête parce que eux même n’y ont pas été confrontés.

      • Vous déformez mes propos. Je n’ai pas dit que cette tempête était amusante (et je ne me réjouis aucunement de la détresse de ceux qui la subissent), mais que les médias en font des tonnes et essaient de faire passer le moindre coup de vent pour une conséquence du RCA. Les autres témoignages ont apporté un appui à ce que j’ai dit.
        L’autre logique, c’est que quand il y a l’appât du gain, on se fiche du rationnel. Le Giec et autres l’ont bien compris.

        • @Lebigre : “En témoigne ce titre de « bombe climatique » utilisé pour la tempête Ciaran et de l’exagération de celle-ci”
          Je me suis permis de passer en revue les médias classiques (le Figaro le Monde, etc) et pas un seul n’a utilisé le terme de bombe climatique mais le terme bombe météorologique ou bombe cyclonique. Je le répète c’est un terme consacré depuis plus de 40 ans au moins et qui donc n’est pas un appel au clic pour alimenter la machine à hystérie. Sachez au moins le reconnaitre.

          • Vous avez raison, c’est bien “bombe météorologique” et pas “climatique”.
            Errare humanum est !
            Bon week-end (au chaud)…

          • @Cyril31 quel rapport entre les conséquences des ouragans sur les personnes et le fait qu’ils aient été causés par les émissions humaines de CO2 ?
            Car c’est bien sûr ce second point que se joue la propagande médiatique.
            Les ouragans seraient causés par le réchauffement climatique, lui même causé par les émissions humaines de CO2.
            Tout e cette rhétorique n’a aucun lien avec le fait que, oui, des ouragans ont été violents et, oui, il y a eu des victimes.

      • ” beaucoup de sceptiques relativisent l’ampleur de cette tempête parce que eux même n’y ont pas été confrontés.”

        Qu’est-ce qui vous fait dire que des sceptiques n’ont pas été confrontés à des catastrophes naturelles ? Et concernant certains, ne seraient pas eux-mêmes des spécialistes en catastrophes naturelles ?

        Il y a des tas de gens qui ont subit des ouragans qui ne concluent pas que c’est à cause de l’activité humaine, du CO2 anthropique, et qu’il faut changer radicalement nos modes de vie, toute notre manière de faire de l’énergie, l’industrie.

        Quoi qu’il en soit, il y a eu en un siècle une diminution drastique du nombre de morts liés à des catastrophes naturelles. Merci à la technologie. Et affirmer cela, ça n’est pas dire que les gens qui ont été confrontés à ce genre de catastrophe n’ont pas souffert, n’ont pas tout perdu, et qu’il n’y a aucune gravité là-dedans. Et c’est justement parce que ça n’est pas pris à la légère, que des moyens considérable sont mis en place pour aider les gens qui ont été victime de cela, avec l’argent des contribuables, dont des sceptiques.

        A++

  2. Ben oui, et je viens juste de découvrir que MLA-Brionne-Eloi, dans son dernier commentaire ne comprend rien à ce qu’est un spectre d’absorption, ou d’émission, que 420ppm de CO2, c’est une anomalie, et qu’il en faudrait seulement 280. Là, j’abandonne. On arrive au sommet de la sottise. Elle doit s’imaginer qu’un électronicien est un benêt qui se promène avec un fer à souder. Discussion définitivement close.

    Cet article est très intéressant, car il démontre que nous sommes loin d’avoir tout compris des mécanismes météorologiques. C’est vrai, aujourd’hui, le moindre évènement est largement médiatisé dans le but d’alimenter la propagande réchauffiste. De toute façon, c’est très simple, tout est la faute du CO2. Point à la ligne.

    Au fait, ne racontez pas trop qu’en vérité, la Terre est plate. Nos élites, toutes dotées d’une intelligence supérieure, sous la pression des Platistes Décérébrés Hystériques, pourraient décider d’engager des dépenses pharaoniques pour l’empêcher de se replier sur elle-même à cause du poids des constructions en béton, ce qui provoquerait un reflux catastrophique des océans périphériques sur les terres émergées.
    On se verrait alors tous obligés de vivre comme des Congolais à 70kg de CO2 par an, dans des cabanes en bois.
    On en a bien assez comme ça avec le CO2 pullover, et l’eau dilatée qui menace déjà de nous engloutir, en 2150.

  3. Katrina et la Nouvelle Orléans
    Des mililers de morts. Plus par la rupture des digues du lac Pontchartrain que par le cylcone lui même. Mais c’est une autre histoire.
    La Nouvelle Orléans, 200 ans plus tôt : début du XIXème siècle : quelques milliers d’habitants, pas de lac Pontchartrain. Quelques dizaines de morts ? peut être, même pas.
    Les réassureurs craignent les catastrophes climatiques. C’est logique, ils n’ont pas envie de payer. Mais il ne craignent pas l’augmentation du nombre et de l’intensité des cyclones et des ouragans. Ils constatent tout simplement que de plus en plus d’humains vivent près des côtes (exemple emblématique : la Floride) et que le prix des biens exposés près des côtes est de plus en plus élevé …
    On est donc loin de l’intensification du nombre et de l’intensité des clyclones, ouragans et typhons. Il s’uffit d’ailleurs de suivre l’évolution de l’indice ACE (Acumulated Cyclone Energy) calculé par l’universite de Miami depuis 1974. Cet indice tient compte du nombre et de l’intensité des cyclones. L’indice ACE est stable voire en légère baisse depuis quelques années …

    • @FBL
      L’année cyclonique 1922 a été la plus calme qu’ait connue l’Amérique depuis 42 ans: De quoi doucher la fable des événements météorologiques extrêmes en recrudescence constante en fréquence et en violence du fait du changement climatique…
      L’ouragan le plus meurtrier en Amérique s’est produit le 8 septembre 1900 à Galveston (Texas). Le nombre le plus probable des victimes est d’environ 8000. Certaines estimations vont jusqu’à 12000 (!)
      L’ouragan Katrina à La Nlle Orléans n’aurait fait qu’un peu plus de 1800 morts.
      Ce qui alimente l’écolocatastrophisme, ce sont les statistiques des sinistres indemnisés publiées par les assureurs, en constante augmentation.
      L’explication la plus rationnelle de cette hausse est certainement plus à rechercher dans la croissance en sophistication, en coût et en quantité des infrastructures publiques et domestiques que dans celle de la fréquence et de la violence des ouragans

      • L’ouragan le plus meurtrier, c’est incontestablement le cyclone de Bhola en novembre 1970 au Pakistan oriental (Bangladesh aujourd’hui) : 500 000 morts

    • Quelle surprise ! dans l’émission “c dans l’air” du 1° novembre, Françoise Vimeu a déclaré tout de go que le réchauffement climatique n’augmentait pas la fréquence des tempêtes atlantiques ces dernières années. Mais devant l’air réprobateur des autres intervenants, elle a vite rectifié en affirmant que dans un proche avenir elles vont augmenter en force, J’ai enregistré cette intéressante l’émission.

  4. Un mathématicien dirait que le phénomène est chaotique.
    Arrivée à un certain point (seuil), l’ancienne courbe (paramètres météo, océan et atmosphère) débouche brusquement (temps) sur une des quelques nouvelles courbes possibles.
    Afin de prévoir, il faut connaître avec une grande précision les conditions initiales.
    Ceci ne milite pas en faveur de la doxa ambiante, car elle est quasi linéaire (petit flux ajoutés à un grand stock, co2 bien mélangé, vapeur d’eau négligée, peu de variabilité naturelle, irradiance solaire stable, etc.)

  5. Tempête Ciaran.

    Enedis annonce 840 000 foyers privés d’électricité sur la région. Ce serait 3 fois plus qu’en 1999.
    Y aurait-il 3 fois plus d’habitants dans ce secteur ? La tempête a-t-elle été 3 fois plus violente ?
    Ou bien ce résultat serait-il la conséquence de la dégradation des équipements, faute d’entretien… ?
    N’a-t-on retenu retenu aucune leçon de 1999 ?
    Il y a quelques années, j’ai passé plusieurs semaines en Bretagne, pour réparer des installations telecom suite à un évènement météo. J’ai pu constater à quel point les réseaux telecom sont négligés. Mais aussi le réseau électrique.
    Les deux réseaux se côtoient étroitement. Et n’allez pas croire que les téléphones portables peuvent tout résoudre.
    Les relais GSM 4G ou 5G sont alimentés par ce même réseau électrique, et sont reliés aux centraux par ce même réseau telecom quasiment laissé à l’abandon.

    Mais bon, un choix a été fait. Dilapider 40 milliards pour planter des éoliennes, plutôt qu’entretenir et sécuriser les installations existantes. Probablement que des travaux de génie civil pour enfouir les réseaux sont moins juteux que le business des ENR.

    • Certains chiffrent le délire des renouvelables à 120 milliards dilapidés en pure perte, plus que le programme des premières centrales nucléaires, pour un résultat absolument dérisoire à cause de l’intermittence fatale. Quel gâchis de ressources précieuses, mais pas perdues pour tout le monde. Un procès d’ampleur nationale pour sanctionner la prédation de l’escroquerie climatique sera indispensable, tôt ou tard.

  6. Au passage, puisque ça vient de sortir :
    un article intéressant (signalé par le site WUWT) de Stuart Harris (Univ. Calgary), publié dans le périodique Atmosphere : Comparison of Recently Proposed Causes of Climate Change
    (lien téléchargement : https://www.mdpi.com/2073-4433/14/8/1244).
    En gros, il minimise le rôle du CO2 et insiste sur le forçage de Milankovitch comme cause des changements récents (les deux derniers millions d’années où le climat terrestre s’est lentement dégradé pour arriver aux 9 grandes glaciations depuis 900.000 ans)
    En anglais, mais on peut en faire une très bonne traduction via DeepL (par petits paquets sinon c’est payant).
    L’article insiste sur le rôle selon lui prédominant du cycle de 23.000 ans qui est le cycle de la précession des équinoxes (la toupie Terre a son axe qui tourne lentement, de sorte que dans 10.000 ans, la demi-période, si le calendrier ne s’adapte pas, on aura Noël en juillet).
    Personnellement, je suis dubitatif sur ce forçage de Milankovitch. Premièrement, l’analyse harmonique des séries sédimentaires cycliques suggère que les paramètres de l’orbite (excentricité, inclinaison de l’axe de rotation et précession) sont restés à peu près les mêmes au cours des temps géologiques, y compris donc les périodes non glaciaires. On s’en sert même pour recalibrer les âges déduits des isotopes radioactifs (discipline : cyclostratigraphie). Deuxièmement, on ne comprend pas bien dans ces conditions la dérive générale glaciaire récente si ces paramètres n’ont pas bougé. Mais bon…
    Chacun se fera une idée.
    L’article contient notamment la courbe isotopique de l’oxygène dans l’océan mondial qui décrit la lente dérive climatique depuis plus d’un million d’années. Elle est connue depuis des lustres et je voulais l’intégrer et la commenter sur le site de l’ACR, car elle est tès parlante, mais on ne peut pas inclure de graphiques dans les commentaires.
    L’article est intéressant surtout dans la mesure où on voit peu à peu le monde scientifique commencer à bouger et que, malgré les risques de sanctions ”denialistes” sur le déroulement de leur carrière, les chercheurs commencent à dire ouvertement que le diable CO2 est nu. Le pauvre Verdier, commentateur météo d’A2, avait compris ça mais trop tôt…
    Le problème fondamental de ces études harmoniques (qui extraient les fréquences des séries dont le mariage donne le signal complexe qu’on observe) est qu’elles hypnotisent littéralement les chercheurs (pas tous cependant) qui ne cherchent plus à faire intervenir les forçages externes possibles (soleil, etc.). C’est là que la manie anglo-saxonne du feed-back du feed-back du feed-back s’étale pour trouver en interne les raisons des dérives climatiques sur un signal constant.
    Bref, il reste du pain sur la planche pour y vraiment comprendre quelque chose.

    • @Serge : “malgré les risques de sanctions ”denialistes” sur le déroulement de leur carrière, les chercheurs commencent à dire ouvertement que le diable CO2 est nu”
      Stuart Harris a 93 ans. Je pense que sa carrière est largement derrière lui ce qui l’autorise à dire tout ce qui lui passe par la tête.

      • Cela ne vous pose donc aucun problème éthique qu’il soit nécessaire d’attendre la retraite pour pouvoir dire enfin la vérité sans risque d’être sanctionné par la mafia au pouvoir ? Wokisme, covidisme, climatisme sont les fossoyeurs de la science.

      • Cyril, si la tête fonctionne, les 93 ans n’ont guère d’importance. Il est vrai que je n’avais pas vérifié l’âge du monsieur mais peu importe.
        Pour en revenir au CO2, je rappelle encore et encore : 100 ppm de variation pour un cycle glaciaire, 100 ppm de plus depuis le début de la révolution industrielle et toujours pas de réchauffement significatif (ou si peu). Sachant par ailleurs qu’il a fait plus chaud dans certains interglaciaires passés du Quaternaire (sans l’homme maléfique) et également au cours de l’Holocène où la teneur en CO2 était se l’ordre du niveau précédant la révolution industrielle. Ces simples observations mettent à mal le rôle du CO2 dans le climat terrestre, cela me paraît une évidence crasse. Rappel également de la glaciation ordovicienne qui s’est produite dans un monde où le CO2 était très très largement plus élevé que maintenant si l’on en croit les estimations.

        • “Il est vrai que je n’avais pas vérifié l’âge du monsieur”

          Quel rapport entre l’âge du Monsieur et ce qu’il dit ?

          C’est ce qu’il dit qui importe, pas son âge !

      • “ce qui l’autorise à dire tout ce qui lui passe par la tête.”

        Donc Stuart Harris dirait tout ce qu’il dit sans que cela passe par des démarches cognitives ? Juste par association d’idée, comme ça … Un genre de délire. Sans rien avoir méditer à l’avance ?

        Vous rendez-vous compte de ce que vous écrivez ?

    • Bonjour mr Serge Ferry,

      il me semble que dans un billet récent du cite des climato réaliste concernant les travaux de l’équipe de V. Courtillot, il y avait les 2 références suivantes

      On variations of global mean surface temperature: When Laplace meets Milankovi\’c
      https://arxiv.org/abs/2306.03442

      et

      Extending the range of milankovic cycles and resulting global temperature variations to shorter periods (1–100 year range)
      https://www.mdpi.com/2076-3263/12/12/448

      Deux papiers dans lesquels les auteurs ne font pas appel aux sédiments.

      En allant sur la page google scholar de V. Courtillot, je suis tombé également sur celui ci contenant une critique forte et sourcée des travaux d’Arrhenius:
      On the tilt of the Earth’s polar axis (climat) : Some ‘impressionist’ remarks
      https://arxiv.org/abs/2310.02768

      Passez une bonne fin de week end

      • Excusez-moi mais je ne vois pas bien le rapport avec ce que j’ai écrit plus haut. L’équipe de V. Courtillot cherche à extraire des fréquences astronomiques différentes de celle de Milankovitch dans tous les signaux disponibles pour montrer d’autres influences que celle des paramètres classiques de l’orbite terrestre censés agir sur l’insolation aux latitudes moyennes et hautes.
        Je faisais simplement remarquer que l’analyse harmonique des séries sédimentaires mettait en évidence une quasi-uniformité des cycles dits de Milankovitch au cours des temps géologiques, hors périodes glaciaires. La question de fond est donc de savoir pourquoi il y a eu cette dérive vers le froid depuis 2,5 Ma. Je crois que l’explication ne peut résider dans les variations de l’insolation dues à la façon dont la Terre oscille comme une toupie sur le plan de l’écliptique. Il y a forcément un autre mécanisme à l’oeuvre et qui est responsable des grandes glaciations (brèves à l’échelle géologique) que la Terre a connues depuis des temps très reculés. Il reste le soleil dont l’activité peut présenter des ratés mais pour le prouver il va falloir se creuser les méninges.

      • Merci pour les référence. Juste une question, c’est quoi le lod ?

        Dans “On variations of global mean surface temperature: When Laplace meets Milanković”

        — “…

        Taken together, the trend and Gleissberg components allow one to reconstruct 87% of the variance of the data for lod and 48% for temperature. The next four iSSA components, with periods ~40, 22, 15 and 9 years. The Lagrange and Laplace theories imply that the derivative of pole motion should be identical to lod variations: this strong check is passed by the trend + Gleissberg reconstructions. The annual oscillations of pole motion and lod are linked to annual variations in Sun-Earth distance, in agreement with an astronomical, but not a climatic origin. The results obtained in this paper for the observed temperature/rotation couple add to the growing list of evidence of solar and planetary forcings of gravitational nature on a number of geophysical processes (including sea-level, sea-level pressure, sea-ice extent, oceanic climate indices).”

          • suite, une ref au passage:
            LOD-climate Links: how the 2015-2016 El Niño Lengthened the Day by 0.8 ms, and Possible Rotational Forcing of Multidecadal Temperature Changes

            Lambert, S. B. ; de Viron, O. ; Marcus, S.
            Abstract
            El Niño events are generally accompanied by significant changes in the Earth’s length-of-day (LOD) that can be explained by two approaches. Considering the angular momentum conservation of the system composed by the solid Earth and the atmosphere, ENSO events are accompanied by a strengthening of the subtropical jet streams, and, therefore, a decrease of the Earth’s rotation rate. Using the torque approach, the low pressure field of the Eastern Pacific, which is close to high mountain ranges along the Western American coasts, creates a negative torque of the atmosphere on the solid Earth which tends to slow down the Earth’s rotation. The large 1983 event was associated with a lengthening of the day of about 1 ms. During the 2015-2016 winter season, a major ENSO event occurred, classified as very strong by meteorological agencies. This central Pacific event, for which the Nino 3.4 index is as high as in 1983, was also concurrent with positive phases of PDO, NAO, and AAO. It coincided with an excursion of the LOD as large as 0.8 ms over a few weeks reaching its maximum around 2016 New Year. We evaluate the mountain and friction torques responsible for the Earth’s rotation variations during the winter season and compare to the mean situations and to previous strong ENSO events of 1983 and 1998. Especially, we noticed that the contribution from American mountain ranges is close to the value of 1983. The weaker LOD excursion comes from an inexistent torque over the Himalayas, a weaker contribution from Europe, and a noticeable positive contribution from Antarctica. On longer time scales, core-generated ms-scale LOD excursions are found to precede NH surface and global SST fluctuations by nearly a decade; although the cause of this apparent rotational effect is not known, reported correlations of LOD and tidal-orbital forcing with surface and submarine volcanic activity offer prospects to explain these observations in a core-to-climate chain of causality.

            Publication:
            American Geophysical Union, Fall Meeting 2016, abstract #G41B-1032

  7. Désolé pour le hors-sujet (quoique…) mais il y a une émission à ne pas manquer demain dimanche à 21h sur la 5, elle se nomme la fabrique du mensonge et parle du déni climatique, vous êtes par conséquent tous concernés.

    • Dans cette émission, le site des climatoréalistes est nommément cité (avec sa page de garde), Nous sommes donc de fieffés menteurs ! Et en plus on y apprend les climatosceptiques sont plus de 25 % en France selon un sondage. Par contre aucun d’eux n’était invité au débat qui a suivi ce véritable pamphlet.

  8. @Serge qui a dit
    “””””””un article intéressant (signalé par le site WUWT…….. En gros, il minimise le rôle du CO2 et insiste sur le forçage de Milankovitch
    Personnellement, je suis dubitatif sur ce forçage de Milankovitch””””””
    ————————————
    En gros , si je comprends bien c’est le CO2 qui gère le climat depuis des millions d’années et pas le soleil et les cycles de Milanko

    • Non, c’est la nébulosité.
      John Clauser a déclaré l’an dernier qu’une variation de 5% de la nébulosité globale pouvait suffire à expliquer le réchauffement en cours.

  9. A propos des tempêtes

    “S’ils constituent des phénomènes naturels, les inondations, cyclones et sécheresses peuvent être amplifiés par le réchauffement climatique généré par les activités humaines. Les phénomènes de vagues-submersion sur les côtes risquent ainsi de devenir plus dangereux avec la montée du niveau de la mer liée à la fonte des glaces.”
    (source AFP) – la mantra habituelle des médias

    “le vent et la forêt qui pleurent
    Toutes leurs larmes en automne feuille à feuille”
    G. Apollinaire – Automne malade

    “Tempête en Novembre, Noël en Décembre”
    dicton populaire

    Rien de changé sous le soleil. Ce sont plutôt les climatologues qui sont malades

  10. Juste cette remarque en passant, à propos des prévisions météorologiques (publiées en septembre
    2023) dignes de la boule de Madame Soleil !
    « Après un début d’automne météorologique historiquement doux, l’automne 2023 est bien parti pour être très doux et sec à l’échelle de la France. »
    Les torrents débordent, des éboulements, il y a de la neige en Savoie comme si on était en février (je signale qu’il y a quelques années, certains esprits chagrins disaient que « nos enfants ne connaîtront pas la neige »).
    Et ils prédisent le temps dans 50 ans. Je sais, je vais avoir droit à l’éternel commentaire : « Vous confondez météo et climat. »
    Je ne confonds rien, je constate juste que les médias versent toujours dans l’alarmisme où tout doit aller dans le sens du RCA.

    • Quand il fait bon bon au printemps, c’est le Réchauffement Climatique.
      Quand il fait chaud, en été, c’est le Réchauffement Climatique.
      Quand il fait bon en automne, c’est le Réchauffement Climatique.
      Quand il fait doux en hiver, c’est le Réchauffement Climatique.
      Quand il fait froid au printemps, c’est le Dérèglement Climatique.
      Quand il fait frais en été, c’est le Dérèglement Climatique.
      Quand il fait froid en automne, c’est le Dérèglement Climatique.

      Si il fait froid cet hiver, ben… ce sera juste de la météo. Ne confondez pas…

Les commentaires sont fermés.