Climat et CO2 : l’évidence contre le dogme

Pascal Richet, Institut de physique du globe de Paris

Depuis sa domestication il y a 400 000 ans, le feu a très largement déterminé l’évolution de l’homme et celle des sociétés humaines par le biais de sa maîtrise de plus en plus poussée. Alors que la cuisson des aliments a conduit à une régression des mâchoires et à un développement du cerveau, les arts du feu ont peu à peu donné naissance à la civilisation moderne. Éclairage artificiel, céramiques, métallurgie, mortiers de chaux puis de ciment, machine à vapeur, moteurs à explosion et à réaction, production d’électricité, toutes ces avancées familières ont été indissolublement liées au feu, et donc à la production de dioxyde de carbone (CO2) par la combustion de bois, gaz, pétrole ou autres substances.

L’augmentation de la population mondiale et une élévation de niveau de vie ont bien sûr conduit à des émissions croissantes de CO2 dans l’atmosphère. Selon le dogme dominant, l’effet de serre associé à ce gaz a en retour fait attribuer à ses teneurs croissantes un dérèglement climatique aux conséquences catastrophiques les plus variées. Décarboner les activités humaines en quelques décennies afin de lutter contre ce dérèglement est ainsi devenu un impératif. Tirer un trait sur des millénaires d’ingéniosité humaine est cependant un défi formidable, comme l’illustre un coût estimé par la banque mondiale à 89 000 milliards de dollars pour la seule période 2015-2030 !

Devant la nature colossale des investissements annoncés, et celle des ressources minérales et énergétiques à engager, il est utile de s’assurer que les effets du CO2 sont bien ceux qui sont décrits. Au premier plan se trouvent les modèles informatiques de climat auxquels on se fie surtout de nos jours, qui souffrent pourtant de nombreuses limitations. La principale est qu’ils couvrent des périodes de temps beaucoup trop brèves pour rendre compte des grands cycles de glaciations-déglaciations, les changements climatiques les plus tangibles, qui se produisent sur des dizaines de milliers d’années. La situation est analogue à celle qu’on rencontrerait si l’on prenait une vaguelette comme fondement d’une théorie des marées sans considérer des cycles entiers de marées montantes et descendantes d’ampleurs variables.

Les modèles climatiques ont par ailleurs relégué à l’arrière-plan des archives beaucoup plus parlantes. Les plus précieuses sont les glaces polaires car les instruments d’analyse modernes permettent de déchiffrer les messages climatiques de l’histoire de la planète qu’elles ont conservé à mesure que la neige se compactait en glace en emprisonnant de minuscules bulles d’air. Il est par exemple possible de mesurer précisément la teneur en CO2 (et en méthane, CH4) de ces bulles en fonction de la profondeur de la glace dans les carottes extraites, et donc de leur âge. Et comme la température de dépôt de la neige peut aussi être déterminée par des méthodes isotopiques, on dispose d’un enregistrement continu de ces paramètres sur des périodes se comptant par centaines de milliers d’années.

Les glaces extraites à la base antarctique de Vostok constituent une référence « incontournable » pour les climatologues car elles couvrent les quatre cycles de glaciation-déglaciations qui se sont succédé depuis 423 000 ans. Leurs analyses ont confirmé que ces cycles sont avant tout gouvernés par des variations de la chaleur reçue du soleil quand l’orbite terrestre varie elle-même sous l’effet d’interactions gravitationnelles complexes. Dans le cadre de ces cycles astronomiques, dits de Milankovitch, la question est alors de savoir quel rôle amplificateur a pu jouer le CO2 atmosphérique. On peut y répondre en examinant très simplement les relations de cause à effet pertinentes à la lumière des principes de la logique établis par Aristote il y a 2500 ans.

Selon le principe de non-contradiction, une chose ne peut pas être à la fois elle-même et son contraire. Il s’ensuit en particulier qu’un effet ne peut pas être antérieur ou plus bref que sa cause, auquel cas la cause n’en serait plus une. Or les données paléoclimatiques montrent que les périodes de teneurs en CO2 élevées sont non seulement systématiquement plus longues que celles de températures élevées, tout en débutant plus tardivement qu’elles, mais qu’elles ne révèlent pas de fluctuations de teneurs en CO2 de courtes durées analogues à celles que montrent les températures. Il se trouve que l’atmosphère renferme une quantité infime de CO2 par rapport aux océans et que la solubilité du CO2 dans l’eau décroît quand la température augmente. Les teneurs en CO2 de l’atmosphère se sont donc simplement ajustées au cours du temps aux variations de températures avec des décalages dus à la lenteur relative de l’homogénéisation chimique des océans. Un argument fort renforce cette conclusion. Le méthane est un produit de l’activité biologique,  qui croît elle-même avec la température. Si le CO2 contribuait au réchauffement de l’atmosphère, ses teneurs seraient  corrélées à celles du méthane. Or ce n’est pas du tout le cas, d’où l’on conclut que ces teneurs en méthane n’ont dépendu que des seules températures.

Ces conclusions ne contredisent  en rien l’existence d’un léger réchauffement au cours de ces dernières décennies. Les carottes glaciaires révèlent en effet l’existence de brefs épisodes de réchauffement, très nombreux, auxquels aucune attention n’est curieusement apportée, et dont la cause peut être attribuée à de tout autres facteurs tels que des fluctuations de l’activité solaire. En bref, ce qui se passe en quelques décennies offre peu d’informations sur l’évolution du climat, dont l’unité de mesure est plus proche des dizaines de milliers d’années.

Que les effets du CO2 sur le climat soient minimes n’est en rien une conclusion inédite. Les auteurs qui l’ont déjà établie sur d’autres bases se heurtent cependant au prétendu consensus qu’on leur oppose sur la question. Mais cette notion de consensus n’a aucune pertinence ici car l’histoire des sciences n’est qu’une longue promenade dans le cimetière où les idées longtemps admises sans discussion reposent désormais en paix. Elle sert plutôt de justification pour bannir du débat toute idée hétérodoxe. Comme l’auteur de ces lignes en fait en ce moment l’expérience, le trait le plus inquiétant du débat climatique est la volonté de disqualifier d’entrée l’adversaire en l’entraînant sur d’autres champs étrangers au problème plutôt que de lui opposer des commentaires critiques auxquels des réponses seraient apportées en laissant le public trancher. De manière surprenante, les débats francs et honnêtes sur lesquels le progrès scientifique a reposé au cours de l’histoire sont remplacés par des actions de nature totalitaire telles que diffamation et tentatives de réduire au silence ou de réprimer les opinions divergentes sous la menace de l’ostracisme.

Sur ce point comme sur beaucoup d’autres, il conviendrait pourtant de garder en tête la réflexion que fit au début du VIe siècle le philosophe et homme d’État romain Boèce : « La philosophie grecque elle-même, en effet, n’aurait jamais été tenue dans un si grand honneur, si elle n’avait pas été nourrie des conflits et des dissensions des plus grands savants. »

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35 réflexions au sujet de « Climat et CO2 : l’évidence contre le dogme »

  1. Joli texte, vraiment bien écrit.
    Il va falloir de nouveau séparer l’Église et l’État.
    Vu le temps que ça a mis la dernière fois, ça promet…
    D’autant que cette fois-ci, l’État n’est même pas conscient de la nature religieuse de cette nouvelle église. Et les fidèles non plus (très majoritaires au demeurant). Au moins en Afghanistan, la religion est clairement identifiée, mais ils ne s’en sortent pas quand même.
    Je suis très inquiet.
    Nos initiatives courageuses me rassurent quelques fois. Mais la progression inexorable de cette religion m’inquiète toujours.

  2. Nous pouvobs nous poser la question suivante sur L’UE : l’objectif n’est il pas tout simplement de se délier de sa dépendance au pétrole essentiellement etranger ? Je ne serais pas si surpris de voir d’ici quelques mois les dirigeants faire machine arrière sur le nucléaire, admettant avec un air grave qu’il constitue la meilleure alternative, incontournable ; et relancer les investissements. Un problème serait alors les millions de personnes manipulées pour atteindre cet objectif économique. Ces gens croient sincèrement aux bienfaits de la décroissance, de la régression dans tous les domaines. Ces gens n’abandonberont pas leurs croyances, surtout si la communauté scientifique de la climatologie, qui en vit, au sens propre, continue d’user et d’abuser de discours catastrophistes pour que ses labos ne ferment pas faute de financements.

    • Le retour à la raison sur le nucléaire est incontournable puisque la volonté d’interdire la fabrication de véhicules à carburants d’ici 2035 pour les remplacer par des millions de véhicules électriques va créer une demande énorme en énergie électrique à laquelle vont se rajouter l’interdiction maintenant inscrite dans la loi de chauffer les nouvelle constructions au gaz et aussi le développement très rapide de la climatisation estivale des habitations et des bureaux.
      Je ne parle qu’anecdotiquement du développement de l’hydrogène pour la propulsion automobile qui est selon moi une impasse thermodynamique qui accroitrait la demande d’électricité destinée uniquement aux véhicules entre 4 et 5 fois par rapport à celle nécessaire au simple rechargement de batteries, si d’aventure on persistait dans cette voie absurde…

  3. Bonjour Monsieur Richet et bienvenue dans le cercle des climato réalistes
    Je suis content que vous soyez convaincu que l’augmentation du CO2 atmosphérique observé depuis le début de l’ère industrielle est la conséquence de la combustion des fossiles et n’a rien à voir avec le réchauffement des océans observé depuis le PAG; les isotopes sont là pour le prouver
    Je suis tout à fait d’accord avec votre analyse sur la relation entre température et teneur de l’atmosphère en CO2 pendant les cycles glaciaires passés ; merci à Monsieur Jouzel pour son travail
    Je suis tout à fait d’accord qu’en dehors des cycles de Milankovitch , des cycles d’activité solaire ont provoqué des optimum climatique qui ont favorisé le développement de l’espèce humaine
    Je suis tout à fait d’accord pour admettre que l’effet de serre existe, qu’il réchauffe un peu la surface, mais ne fait que changer le gradient thermique dans l’atmosphère
    Mais tout ceci passe au dessus de la tête de 99 % de la population , y compris de celle qui a fait des études supérieures ; pour moi le problème c’est pourquoi les scientifiques de haut niveau , ceux qui forment le consensus adhèrent aux théories du GIEC ?
    Pour moi le problème , c’est le futur énergétique de la planète : le fossile , pétrole gaz et charbon fait si je ne me trompe près de 80% de l’énergie primaire sur Terre ; les réserves ne sont pas éternelles et il faudra bien un jour voir la transition : économie , renouvelable , et bien sûr le nucléaire
    Je ne comprends pas l’attitude de nos dirigeants ni même celle de nos pétroliers ; nos réserves ne sont pas éternelles , je le répète , mais il y en a pour allons pour 50 ans , plus si on fait un effort de récupération assistée ; faudrait profiter de cette manne pour développer le nucléaire du futur et ne pas mettre dans la tête des gens que cette source d’énergie est dangereuse : elle a fait beaucoup moins de victimes que le pétrole , le gaz et l’hydraulique ; et quand je vois l’attitude du patron de TOTAL ENERGIES qui fonce à tête baissée dans le renouvelable et ne parle pas de nucléaire , je suis un peu inquiet pour mes actions
    Frederic Sommer
    Géologue pétrolier à la retraite

    • La raison d’être d’une entreprise est de faire des profits (si possible en créant de la valeur) donc le patron de TOTAL fait/dit ce que ses clients attendent de lui. Rien de plus, rien de moins.

    • Bonjour,
      Bien que non scientifique de métier, je me permets d’attirer votre attention sur quelques pistes de recherche :
      1) La théorie du pétrole abiotique qui aborde l’origine non fossile du pétrole avec pour conséquence une réserve quasi inépuisable. On peut se demander par exemple comment l’on peut trouver du pétrole à -10000m, profondeur qui n’a probablement jamais connu de forme de vie décomposable en pétrole.
      2) L’énergie nucléaire ne serait pas si dangereuse qu’on veut nous le faire croire.
      https://www.youtube.com/watch?v=gpjFWdNjVO4
      3) Enfin je vous suggère également un autre sujet de recherche : les eaux primaires. Cet examen approfondi tend à démontrer que l’eau est inépuisable car il y aurait sous terre plus d’eau que dans les océans. Le principal contributeur du site ci-dessous a transformé des endroits arides en oasis.
      http://www.primarywaterinstitute.org/

      Nous vivons dans un monde de mensonges. À nous d’arrêter de les relayer.

    • “Je ne comprends pas l’attitude de nos dirigeants ni même celle de nos pétroliers ; nos réserves ne sont pas éternelles , je le répète , mais il y en a pour allons pour 50 ans”

      Je pense que les estimations sur les réserves de pétrole sont bien moindres que celles données par les pétroliers. Je suppose que cela expliquerait cette litanie sur le CO2…

  4. Bonsoir,
    J’aimerais bien qu’on m’aide à comprendre ce qui s’est passé en 2020 . Si mes informations sont exactes, l’année 2020 ( cas d’école rêvé des idéologues de la décroissance, avec une chute drastique de la production mondiale ) a donc produit beaucoup moins de CO2 . Or la teneur en CO2 dans l’atmosphère a continué à augmenter selon le même rythme que les années précédentes. C’est cette teneur en CO2 qui est présentée comme la cause du réchauffement climatique ….donc que l’homme produise ou pas du CO2, cela n’a pas d’influence sur le réchauffement climatique ???
    Où est l’erreur ???
    Merci pour la réponse

    Léopold DARRITCHON
    Professeur d’économie à la retraite

    • Espérons que votre simple bon sens ne tardera pas à se propager parmi les personnes dont les capacités de réflexion ont complètement été sclérosées par la peur distillée par les médias.
      Derrière ce prétexte de changement climatique se profile en réalité une autre réalité que vous invite à découvrir sur cette page. Pour rappel, la technocratie est née aux USA dans les années 30 et avait dés le début pour objectif d’instaurer un gouvernement non démocratique.
      https://www.technocracy.news/the-fraud-of-climate-change-and-the-drive-for-control/

    • Pour faire simple, la quantité de CO2 et la température sont mues par une règle simple d’équilibre entre température et CO2 (vient de loi de Henry). En gros plus il faut chaud, moins l’océan capte de CO2 et vice versa.
      Ainsi quand bien on cesserait totalement d’émettre du CO2 supplémentaire la quantité de CO2 restera identique dans l’atmosphère car elle est déterminée par le niveau de température du moment sur la terre. Seule la composition isotopique changera dans le temps court. La proposition d’isotopes issues de la combustion des fossiles disparaîtra au bout de 5 ans. A plus long terme, les plantes principalement C3 (les plus gourmandes en carbone) aspireront le surplus de CO2. Une estimation du surplus de consommation des plantes en CO2 avait circulé un moment je ne retrouve plus le lien mais il était fait état de mémoire de +0,5 ppm an

    • Bonjour ,
      En 2020, la baisse de 7% des émissions de CO2 anthropique est beaucoup trop faible pour être visible sur des relevés , nous avons toujours beaucoup consommé de charbon (ex: électricité en Chine), de pétrole et de gaz pour faire fonctionner nos sociétés.
      Seul les carburants routiers ont un peu baissé ( il y a eu toujours beaucoup de camions pour la nourriture),
      Ça a baissé aussi dans l’aéronautique,mais quand tout fonctionne normalement les avions ne représentent que 2% de la consommation des énergies fossiles ,alors même avec un baisse de 60% ,ca ne change presque rien .
      Conclusion, nous avons émis beaucoup de CO2 en 2020 même avec 7% de moins !
      Bien à vous

  5. Mr Darrichton,
    J’ai déjà laissé un commentaire comme le vôtre sur ce site, sans résultat. Il importe qu’une explication logique soit donnée au fait que la chute des émissions humaines de CO2 au plus fort de la crise sanitaire, soit 7% sur l’année 2020 avec un creux remarquable de moins 17% en avril 2020 ne transparaisse aucunement dans les courbes de la concentration en CO2 de l’air publiées mensuellement par la NOAA: Pas la moindre inflexion notable, tandis que le zigzag du au différentiel d’activité chlorophylienne entre les deux hémisphères continue, lui, imperturbable, avec la régularité d’un métronome.

  6. J’aurais souhaité laisser un commentaire au dernier article sur les inondations catastrophiques en Allemagne et en Belgique. Pardonnez-moi de le faire en hors-sujet de cet article. Je veux simplement rappeler les prévisions très fantaisistes faites par MeteoFrance, toujours prompt à nous “gonfler” avec le réchauffement, le 30 avril dernier pour les 3 mois suivants , mai, juin et juillet 2021. Elles sont savoureuses:
    “Pour le trimestre mai-juin-juillet 2021, un scénario avec une température moyenne sur le trimestre supérieure aux normales devrait dominer sur la majorité de la France. Pour les précipitations, des conditions plus sèches que la normale sont les plus probables sur notre pays.”
    Amen !

  7. Jack, Mr Darrichton
    Roy Spencer est un scientifique respectable ; il vous a expliqué que la réduction des émissions humaines suite au covid est négligeable vis à vis des variations d’échanges de la biosphère ; celles -ci peuvent expliquer de loin la progression du taux d CO2 atmosphérique

  8. Merci pour vos réponses, mais ça me laisse quand même dubitatif !!
    Le néo climato-septique que je suis a été fortement impressionné par le livre de Christian GERONDEAU que je viens de lire et que je conseille vivement à ceux qui seraient tentés d’y voir plus clair dans la nouvelle religion des alarmistes .
    Je croyais qu’il n’y avait que les canards que l’on gavait (produit de ma région) ….je m’aperçois que les humains aussi se font gaver …..apparemment ça marche puisque cette stratégie a été reprise pour la COVID !!
    Cordialement
    Léopold DARRITCHON

  9. Et moi, j’ai un argument tout a fait anti-technocratique, simplet, voire paysan: si l’effet de serre (au sens premier, banal) existait de façon significative, les paysans s’en serviraient. Or ils ne s’en servent pas. En tous cas pas de celui hyper malin qui ”piège les infrarouges”. En effet, si les serres étaient autrefois en verre, piègeant effectivement de possibles infrarouges, c’est parcequ’on ne savait pas en construire d’autres. Le verre était la seule matière transparente aux rayons lumineux. Depuis l’invention du polyéthylène, du plastique, toutes les serres agricoles sont en film plastique. C’est moins cher, c’est plus simple d’emploim, ça ne casse pas, ça se remplace facilement. Or le polyéthylène est transparent aux infrarouges! Ceux-ci, rėverbérés par la terre, ne sont pas piégés mais traversent librement la pellicule plastique. Pourtant il fait de facto plus chaud dans la serre et les tomates et salades y poussent bien mieux que dehors. Pourquoi? Parceque la serre fonctionne surtout comme une barrière aux échanges thermodynamiques de convection; les rayons du soleil chauffent l’air emprisonné dans la serre, et cette chaleur ne peut facilement s’échanger avec les couches supérieures froides, par absence de convection. C’est cela le vrai “effet de serre”. Oh les infrarouges rouges, dans le cas d’une serre en verre, peuvent aussi contribuer! Mais les expériences paysannes ont démontré que cette “contribution” était insignifiante, indétectable. D’où la disparition des serres en verre, hormis les lieux historiques (jardins botaniques etc.). La convection est le facteur écrasant qui détermine la température des différentes couches atmosphériques. Point.

    • Je pense que vous avez raison, la convection des masses d’air en absence de gaz a effets de serre explique comment une atmosphére froide peut réchauffer la surface de la terre,le fameux “efffet de serre” complexe et non compris par la plupart des médias.Souvent assimilé a la serre du jardinier qui est une enceinte fermée qui se réchauffe au moyen des IR du soleil piégés qui ne peuvent ressortir. Dans l’atmosphére c’est un espace ouvert les IR du soleil réfléchis (albedo) par la terre sont renvoyés vers l’atmosphére terrestre et l’infini,une partie d’entre eux sont absorbés par les molécules de co2 qui sont a l’état de trace dans l’air qui se réchauffe un peu .(Conforme au 2eme principe de la thermodynamique qui précise que la chaleur va du corps chaud vers le corps froid et non l’inverse )

  10. Pourquoi les températures en Arctique ,l’été là où le rayonnement solaire est permanent et à son maximum, restent en dessous de la moyenne de saison alors que les émissions de CO2 anthropique sont de plus en plus importantes ?
    Peut-être que ce gaz à effet de serre est vraiment mineur ! L’augmentation des températures moyennes en Arctique de 2 à 3 degrés a été constatée l’hiver pendant l’obscurité totale .
    http://ocean.dmi.dk/arctic/meant80n.uk.php

  11. Texte très bien écrit. Les attaques qui ont été faites sur votre publication sont assez éclairantes sur l’état d’esprit des sciences du climat. “Science is settled”, et on ne va pas perdre du temps avec des études faites par des ‘non spécialistes’, non publiant sur le ‘sujet’, et qui par ailleurs entraine une forte suspicion sur le rôle moteur du CO2 dans la machine climat.

    J. Curry disait si justement; la sensibilité climatique est connue -au mieux- avec un facteur 3 (!), là où les physiciens sont près à remettre toute la théorie de la physique quantique car la 15ième décimale du moment magnétique du muon diffère de la théorie. Deux mondes différents, qui explique sans doute pourquoi les physiciens ont la dent dur contre les sciences de climat.

    Comme vous le soulignez, les efforts à produire pour décarboner (décarboner… le C02 est le carburant de la vie végétale) sont colossaux (2035, soit 14 ans !), avec un Europe qui est considérablement à la traine technologique dans le Monde dont le centre de gravité est maintenant le Pacifique.

    En tout cas, chapeau bas Mr. Richet pour votre article courageux. Je suis moi même géoscientiste, et je ne contribue en rien à faire vaciller le dogme.

  12. Comme disait Jules César, “les hommes croient volontiers en ce qu’ils désirent” citation en exergue du dernier livre de Benoît Rittaud, “Loin” au demeurant passionnant. En l’occurrence réfuter la responsabilité de l’homme dans le réchauffement climatique permet de continuer à mener le même mode de vie qu’avant sans mauvaise conscience.

  13. Belle désinformation. Presque tout est vrai dans cet article bien écrit. À un détail près : l’augmentation du CO2 atmosphérique actuel n’est pas le produit de la moindre solubilité du CO2 dans l’eau. Ceci n’est qu’un effet auto amplificateur bien connu. Les méta analyses du giec savent depuis bien longtemps inclure le flux naturel de CO2 entre le réservoir océanique et atmosphérique à leurs calculs ce ne sont pas des amateurs qui découvrent la question de la solubilisation du CO2 dans la problématique climatique…
    Enfin si ce que vous dites est vrai pour les glaces de Vostok, j’invite tout le monde ici à observer les fameux graphiques de variations du CO2 et des températures sur les 450000 dernières années. Portez votre attention sur les valeurs de l’axe des ordonnées qui montre les variations du taux de CO2 dans ces glaces. Au cours des cycles astronomiques, jamais le CO2 n’a atteint les 400ppm. Si on suit votre raisonnement, cela suggérerait que nous serions dans un cycle astronomique bien trop supérieur aux cycles précédents, ce qui ne s’est jamais vu. Et je ne parle pas du fait que vous occultiez les échelles de temps. Les cycles astronomiques expliquent les variations sur des dizaines de milliers d’années, pas sur 50 ans… la cause est donc à rechercher ailleurs.

  14. Vous confondez tout! L’albedo est la quantité d’énergie solaire incidente totalement réfléchie qui elle en effet est totalement perdue (env 30%). Les IR retenus partiellement par les GES dont le CO2 sont les rayonnements réunis par la surface du sol chauffée par le rayonnement incident non réfléchit (les 70 autres %).
    Le CO2 est à 400 ppm, c’est faible mais pas “traces”. Et cela a suffit comme nous le montrent les données expérimentales, pour induire une augmentation de température. Les climatologues ont montré depuis longtemps à l’aide des mathématiques que la Terre aurait une température moyenne de -18°C en absence de CO2.

  15. Bonjour, vous écrivez : “Le CO2 est à 400 ppm, c’est faible mais pas “traces”. Et cela a suffit comme nous le montrent les données expérimentales, pour induire une augmentation de température.”.
    Pourriez vous fournir une source ? Je ne connais pas pour ma part de travaux ou données observées mentionnant ce lien de cause à effet autrement que comme une hypothese.

    • Bonjour,
      Ce que j’entends par là : l’augmentation de CO2 atmosphérique actuelle est de source humaine et non naturelle (tel que l’échange océan/atmosphère bien que cet échange y participe mais par rétro action positive et non comme cause originelle).
      Pour preuves : http://acces.ens-lyon.fr/acces/formation/formaterre/formaterre-2014/ateliers/2_rechauffementclimatique/ife-comment-tracer-les-emissions-co2-profs.pdf
      Petite vulgarisation d’enseignants chercheurs de l’ENS Lyon que les rapports isotopiques du Carbone atmosphérique. Simplement, les scientifiques savent déterminer l’origine du carbone atmosphérique de part l’étude des rapports entre les deux isotopes du carbone 13C et 14C. En effet la combustion du carbone donnera un rapport isotopique bien différent du carbone océanique.

      Preuve que les modèles 2005 du GIEC sont robustes et fiables : https://www.liberation.fr/checknews/2019/04/19/les-predictions-climatiques-d-il-y-a-dix-ans-sont-elles-confirmees-aujourd-hui_1719635/

      Voir le graphique “Global mean temperature near-term projections relative to 86-05.” : il montre que les modèles de prédictions du GIEC ont été confirmés par les observations sur la période 2005-2018. Les données du GIEC sont déjà des méta analyses de centaines de laboratoires de climatologie au travers le monde.

      Enfin, argument massif du rapport 2013 du GIEC : http://www.meteofrance.fr/climat-passe-et-futur/comprendre-le-climat-mondial/387

      Deuxième graphique de cette page : Il montre que le GIEC a évidemment pris en compte les phénomènes naturels connus pour faire des projections. Ainsi les modèles sans l’action anthropique fonctionnent jusqu’à la mi 20ème siècle et ne fonctionnent plus ensuite. Si on ajoute les émissions anthropiques, les modèles deviennent en cohérence avec les observations. [Source du graphique : Rapport GIEC 2013]

      Et enfin, aucun cycle naturel (astronomique) n’a montré une telle augmentation de CO2 corrélée aussi à une telle augmentation de Température (+0.85°C en 50 ans !). Or ces paramètres astronomiques n’ont pas changé et ces cycles sont extrêmement précis et stable depuis aussi longtemps que remontent nos données dans les bulles d’air des glaces. Ces variations à la fois de CO2 et de T°C récente ont donc une cause autre.

      Vous pouvez considérez que ces données scientifiques ne constituent pas une preuve. Mais dans ce cas là, on aimerait une autre explication tout aussi robuste scientifiquement qui expliquerait cette soudaine envolée des températures et du CO2 atmosphérique.

      • Votre réponse est assez préoccupante, voire un peu effrayante car j’imagine que nos décideurs raisonnent d’une façon similaire. La question est simple, vous y opposez un cours de collègues de l’ENS sur les hypothèses des climatologues, et gouv.fr. Ces liens n’ont bien sûr aucune valeur de démonstration scientifique des hypothèses qu’ils presentent. Faire référence ensuite aux modèles prédictifs est un raisonnement circulaire. Admettons que les données mesurées après 2005 démontrent qu’un des modèles avait le bon paramétrage en terme de sensibilité climatique. Cela ne prouve ni le sens du lien de cause à effet entre CO2 et température, encore moins l’unicité de la cause.
        Et non, une molécule de CO2 reste une molécule de CO2 qu’elle que soit son origine.
        Quant aux mesures, elles sont lisibles au regard des incertitudes depuis tout juste un siècle et demi. Le reste n’est que de la theorie, notamment concernant les cycles courts de changement apparus dans un passé lointain.
        Comprenez bien que je ne suis pas contre le principe de précaution, mais les décisions doivent être rationnelles et la science neutre. Sinon le risque est de changer le monde pour des croyances. Le fait qu’elles soient soutenues par des scientifiques convaincus de leurs hypothèses ne change rien à l’affaire. Entre autres, nous risquons de négliger de vraies urgences écologiques, établies, pour ce combat contre le CO2 dans un système non stable et compkexe comme le climat. Si des milliards sont dépensés pour des éoliennes, ils ne le sont pas pour nettoyer les déchets plastique.

        • Je suis assez étonné, mes liens ne contiennent pas de .gouv.fr sauf si vous considérez le rapport du giec comme gouvernemental… Avez vous compris le sens et le rôle du GIEC ?

          J’entends que votre point de blocage est l’absence de preuves scientifiques du lien CO2 atmosphérique et augmentation de T°C. Comment expliquez vous alors l’immense corrélation entre Co2 atmosphérique et évolution de température enregistrée dans les glaces depuis 500 000 ans ? Supposez vous par ailleurs que le CO2 n’absorbe pas les IR réémis par le sol ? Ceci me semble déjà prouvé scientifiquement.
          Si vous refusez encore de voir ces multiples preuves allant toutes dans le même sens, il serait temps d’exprimer à votre tour une théorie plus robuste pour expliquer cette augmentation de CO2 et l’augmentation de Température ?

          Les scientifiques n’ont rien à gagner à soutenir une théorie sans fondement. En revanche, scientifiques ou non, un certain nombre d’humains ont bien compris que si le réchauffement climatique anthropique est confirmé et compris par tous, la décroissance productiviste qui devra en découler, qu’elle soit volontaire ou forcée, est inévitable. Et beaucoup d’entre nous – les plus avantagés, fortunés, consuméristes – ont bien compris ce qu’ils avaient à perdre dans la lutte active contre le réchauffement climatique et ses conséquences. Parfois, l’intérêt personnel prime sur l’honnêteté intellectuelle du scientifique.

          • Les victimes de cette indécente exploitation de la cause écologique à des fins malthusuanistes, anticapitalistes, seront les plus démunis. Vous avez bien résumé les choses, on comprend bien que le GIEC est un organisme politique (il suffit de lire ses statuts pour s’en convaincre d’ailleurs, rien n’est caché). Cet organisme fait appel à des scientifiques sélectionnés pour appuyer le message politique qui est dicté dans ces mêmes statuts. Hélas, une piste bien plus rationnelle pour préserver l’environnement, plutôt que ce combat bien hasardeux contre le gaz carbonique, consiste à optimiser les ressources, a favoriser l’accès à l’énergie aux populations pays en voie de développement, ce qui engendrera mécaniquement une baisse de la natalité et réglera donc en grande partie le problème de l’explosion démographique. Mais cela nécessite de faire confiance au progrès, d’entreprendre. Retourner à une économie féodale et ruiner l’Europe, en revanche, je ne saisis pas bien ce que cela peut apporter au monde, y compris concernant l’environnement.

            Pour conclure, relativement à votre argument sur les communautés scientifiques qui n’auraient pas intérêt à forcer le trait pour survivre financièrement, je suis scientifique, donc je connais un peu ce monde là. La climatologie a bénéficié de fonds absolument gigantesques, colossaux, depuis que ce domaine s’est créé, pas plus loin qu’il y a quelques décennies. Cette expansion est sans précédents je pense. Je peux vous assurer que sur un sujet comme le climat, dont on ne sait rien ou presque, cette communauté peut survivre et prospérer sans aucun souci de preuve de ses hypothèses fondatrices. Les modèles sont intéressants pour des raisons théoriques, et surtout le CO2 étant un gaz à effet de serre, rien ne sera prouvé comme faux à 100 % fondamentalement. Il y a donc du grain à moudre, des carrières à faire. Ce qui est fallacieux est d’affirmer que l’influence du CO2 à été *démontrée* comme significative ; les climatologues se gardent bien de l’affirmer ; les termes sont importants. Il est fallacieux d’affirmer que l’on a prouvé que le CO2 constitue la cause majeure du réchauffement observé depuis un siècle. Cela n’a pas été prouvé, certainement pas par les modèles prédictifs construits sur cette hypothèse. Ce qui est fallacieux est de dire que “la science” a établi qu’il existe une urgence concernant les émissions de CO2. Enfin, ce qui est fallacieux est d’affirmer qu’une fois que l’on aura une Europe à 0 % d’émissions, cela aura eu un effet sur le réchauffement. Même en croyant à la théorie officielle, l’effet sera epsilon. Les dirigeants le savent, ils sont capables de faire des règles de trois et de comparer des quantités. Leurs objectifs sont peut être bien plus capitalistes que ce que les révolutionnaires du climat imaginent.

      • Bonjour,

        Personne ne conteste que l’augmentation de 100ppm de CO2 en sus depuis 2 siècles est d’origine anthropique, il a été démontré effectivement par les chgts de rapports isotopiques
        Il est simplement contesté l’implication du CO2 comme “le” facteur.
        A ceci plusieurs arguments
        1/ les stats
        Les données reprises par le GIEC contredisent les lois de la statistiques et c’est en cela qu’elles sont discutables.
        Sur le long terme, la fameuse la corrélation température CO2 est remarquable environ 0,84 mais en dessous du seuil de 0,95 et ceci à condition d’induire des phénomènes de retard 800 ans.
        Curieusement, ce facteur retard n’est pas repris pour décrire l’évolution récente et la corrélation souffre encore plus lorsqu’on la confronte aux données récentes (2 derniers siècles) périodes d’augmentation du CO2 et baisses de température par ex.
        Enfin pour finaliser on a considéré des facteurs supplémentaires, taux de méthane, poussières etc … avec des contributions variables
        Toutes choses étant égales par ailleurs, les facteurs supplémentaires, devraient participer à un bruit blanc et ne pas contribuer à valider une corrélation.
        Tout ceci, pour un simple statisticien constitue une hérésie.
        2/ la démonstration
        L’argument du CO2 “pilote” n’est jamais pas démontrée. Or il y a un test tout simple pour vérifier cette hypothèse.
        Dans un système où 2 facteurs influeraient sur le climat, les variations astronomiques (phénomène cyclique et d’ampleur équivalente sur le long terme) et le CO2 (relation croissante plus de CO2 => plus de forçage radiatif => plus de réchauffement).
        la valeur du CO2 constitue un point “col”, c’est à dire un point d’équilibre court mais instable ur long terme.
        Dans un tel modèle si durant la phase d’ascension de la température (liée à l’astronomie), du CO2 est libéré par l’océan (c’est effectivement ce que l’on observe), ce CO2 contribuait à son tour au réchauffement l’atmosphère.
        Dans une telle configuration, il faudrait une phase de baisse de température plus forte pour faire revenir le système à son point de départ et donc postuler que le phénomène astronomique a été plus important sur la première partie du cycle.
        Or ce n’est à ma connaissance pas ce que l’on observe. Les variations astronomiques sont globalement constantes et la variation de température et CO2 varient dans des bandes similaires (pas de biais lié au facteur CO2).
        3/ L’équilibre énergétique du système
        S’il y avait un renforcement du forçage radiatif on devrait observer certes une hausse de la température sous les 8 ou 10 km et une baisse au dessus d’un facteur très supérieur, la pression atmosphérique étant plus faible, or ce n’est pas ce qui se passe.
        Au mieux on observe plus forte avec l’altitude et au dessus aucune évolution tangible suivant les observations satellitaires, et indépendamment des éruptions volcaniques.
        Tout ceci, indique que le bilan énergétique de la terre est globalement un peu plus positif que par le passé.
        4/ Des observations sur d’autres planètes du système solaire montrent qu’il y a aussi une augmentation de température.
        Donc, il faut s’orienter vers un autre coupable que le CO2.
        Peut être ce coupable est il d’origine anthropique peut être que non.
        Des pistes intéressantes, ont été explorées mais insuffisamment à propos de l’activité solaire, ou de la couverture nuageuse, ou encore à propos de la déforestation en zone inter tropicale (qui modifient la température
        et perturbent la circulation atmosphérique favorisant anticyclones et sécheresses) d’autres quasiment pas comme la contribution liée à la dissipation d’énergie, les biais liés aux mesures sur longue période, la modification de l’albédo liée à artificialisation des espaces etc … or ces pistes ne sont pas explorées car les budgets sont monopolisés par les CO2 réchauffistes.

  16. Dear Pascal,
    I’m a retired engineer and while climate science is not my area it is good to read the presentations here, both sides, which are polite and constructive.
    The political pursuit of fiscal growth (based on borrowing) and increasing humanity to me cannot be sustainable. It is concerning what the correction will be.

  17. L’énergie

    L’évolution de l’espèce humaine est fondamentalement liée à l’énergie. Parallèlement à l’énergie dégagée par les individus eux même, cela a probablement débuté avec la maitrise du feu et de l’énergie hydraulique et éolienne. La suite est une longue recherche qui s’est faite, au gré des besoins des civilisations et de l’imagination de l’esprit humain. Au court des siècles, l’homme a toujours recherché de l’aide pour améliorer son travail, son bienêtre, son esprit, sa puissance, sa domination. Cette recherche s’est presque toujours accompagnée d’un besoin d’énergie supplémentaire. Historiquement les « Progrès » des civilisations se sont réalisés, la plus part du temps grâce à un apport supplémentaire d’énergie. Dans le monde de 2022, il ni a pas de fonctionnement possible sans source d’énergie et on peut dire, par exemple, que notre civilisation est complètement dépendante, entre autre, de l’électricité. Au court des siècles précédents, les sources d’énergie ont naturellement été recherchées dans la nature, dans les sols, dans les océans sans se soucier de la durabilité des quantités de matière première nécessaire pour produire de l’énergie. La prise de conscience des limites des stocks de matières premières productrices d’énergie ne s’est faite que tardivement alors que l’économie mondiale était déjà orientée dans la croissance perpétuelle. Tout retour en arrière est alors impossible. C’est pourquoi, depuis quelques décennies, on nous parle très fort, de changement énergétique : Il faut à tout prix, trouver des moyens pour remplacer les énergies focilles qui vont nous manquer pour sauver notre modèle économique. Ce raisonnement est évidement caché par l’orientation du discours écologique dominant secrété, en grande partie, par le GIEC qui, sous la pression des décideurs, dramatise la situation.
    Le capitalisme et l’économie libérale débridée sont fondamentalement, en grande partie, responsables du désastre planétaire qui nous est annoncé. Pourtant, la destruction de notre monde fait l’objet d’une médiatisation sans précédent ; il ne se passe pas un jour sans qu’il soit annoncé une catastrophe climatique dont le réchauffement de la planète est responsable. Sachant qu’une grande partie, pour ne pas dire la totalité de la presse est financée par de grands groupes capitalistes, on peut s’étonner du but recherché. En réalité, il faut remonter en 1988, année de la création du GIEC sous l’impulsion de R Reagan et de M Thatcher pour essayer de comprendre ce qui se passe sous nos yeux en 2022
    Il est évident qu’il y a quelque chose d’incompréhensible. Pourquoi M Thatcher et R Reagan voulaient –ils s’intéresser, à l’époque, au changement climatique ? En fait, en 1988 on s’inquiétait déjà depuis un bon moment, de l’affaiblissement des réserves pétrolières et du charbon de la planète, alors il fallait alerter le grand public sur la nécessité d’un changement d’orientation des politiques énergétiques qu’il conviendrait de mettre en place pour que le système capitaliste et libéral continue de prospérer. (PIB, Croissance…). Durant les 30 années qui suivirent, le GIEC, qui dépend directement des instances de l’ONU, sous l’impulsion de ses différents présidents tous inféodés à l’idéologie dominante, n’a cessé d’alerter et de formater, avec la connivence de pratiquement tous les média, l’ensemble des individus de la planète. Il faut noter que la plupart des scientifiques qui constituent ce que l’on appelle les experts du GIEC ne sont pas tous forcément responsables de cette situation. Le réchauffement de la planète est une réalité observable due probablement, en partie, à l’activité humaine mais pas seulement. La récupération des décisions du GIEC par les écologistes dans les années qui suivirent était la hantise de Thatcher et de Reagan ; Qu’ils se rassurent : aucun d’entre eux est pour la décroissance et l’abolition du capital. Nous assistons donc, en ce moment, de la part de ceux que l’on appelle les décideurs du GIEC, à la plus grande manipulation des populations que l’humanité a connue. La mondialisation des esprits a réussi à faire croire que le réchauffement climatique de la planète pouvait être contenu en changeant les sources d’énergie, tout en conservant le système capitaliste qui en réalité est le responsable principal de l’état de la planète. Ce qui se passe, en ce moment, en est la parfaite illustration : Une grande partie de la classe politique des pays développés n’est pas pour la décroissance n’y pour abandonner le sacrosaint PIB. Tous les grands groupes financiers ont déjà pris le train en marche de l’écolo capitalisme (Photovoltaïque, éolien, hydrogène, nucléaire…). De l’autre côté, il y a les partisans d’un changement radical du système économique, représenté par un nombre réduit de citoyens. Le rapport de force n’est évidemment pas équilibré, et on retrouve l’éternel conflit entre deux idéologies : capitalisme et marxisme. La guerre froide est de retour. Les états doivent-ils pouvoir intervenir dans les décisions économiques mondiales ? Même si la planification de l’écologie est timidement évoquée, Il est évident qu’en 2022 la question ne se pose pas et que la prise en main du système actuel par les grands groupes, laisse peu de chance à des changements radicaux : Le changement à condition que rien ne change au niveau du système économique ! Le capitalisme et l’économie libérale débridée ont de beaux jours devant eux, à moins que les citoyens de la planète prennent conscience de la supercherie que l’on nous propose en ce moment. On peut toujours y croire ! Dans les débats, les colloques, les réunions, les cops, on évite soigneusement d’évoquer le système économique responsable de la situation actuelle. Aucun journaliste, animateur, ne dirige, dans les média la discussion sur le véritable responsable comme si on voulait ne pas en parler. On retrouve presque toujours les mêmes discours : Il va falloir faire des économies, changer nos modes de vie, moins consommer, produire de l’énergie autrement, décarbonner, recycler, mais pas un mot sur l’économie capitaliste. C’est pourtant impératif d’ouvrir les yeux sur le véritable responsable. La tâche est considérable à l’échelle d’un pays, mais nécessite une vision planétaire pour que les choses changent vraiment.
    J.C Moisy. Dessin de Debuhme paru à la une du Monde. Photo : Wikipédia.

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