Analyser les discours climato-sceptiques : connais ton ennemi et connais-toi toi-même

par Jean-Louis Legrand.

Lundi 27 mars 2023 en fin de journée, X-Environnement, un groupe thématique de l’amicale des anciens élèves de l’Ecole polytechnique créé en 1990 puis devenu une association, a organisé une conférence-débat sur le thème « Analyser les discours climato-sceptiques ». Cette conférence-débat, enregistrée, a rassemblé plusieurs dizaines de participants en présentiel à la Maison des Ponts et à distance sur Zoom.

Dans le texte qui suit, le temps utilisé est le présent, les notes du rédacteur figurent entre crochets et sont précédées de NDR.

I) Le premier intervenant est François-Marie Bréon [NDR F-M B par la suite], climatologue du Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (LSCE), président de l’Association française de l’information scientifique (AFIS). 

En introduction, J-M B déclare que le scepticisme peut être une bonne attitude scientifique et qu’il préfère parler de climato-dénialisme. [NDR Un grand merci à René Descartes, mathématicien, physicien et philosophe français (1596 – 1650), mais le recours au fondateur de la philosophie moderne sera de courte durée. J-M B, lui, laisse peu de place au doute.] J-M B proclamera ensuite que les climato-réalistes sont tous des climato-dénialistes.

F-M B distingue quatre niveaux de climato-dénialisme.

Au premier niveau, l’augmentation du CO2 résulte exclusivement du dégazage par les eaux, essentiellement celles des océans. Pour F-M B, ce niveau est stupide car on connaît bien les quantités de CO2 émises ou absorbées ici où là. L’acidité des océansaugmente et témoigne qu’ils absorbent du CO2. [NDR Les océans ne sont pas acides mais alcalins. Durant la période industrielle, le potentiel hydrogène (PH) moyen à leur surface a baissé de 8,2 à 8,1. Soit de 26 % car l’échelle est logarithmique.]  

Au deuxième niveau, les émissions de CO2 sont reconnues mais la responsabilité de l’homme est négligeable. F-M B reconnaît que le climat a toujours varié mais il ajoute que ces mêmes variations sont aujourd’hui secondaires par rapport aux émissions des énergies fossiles. F-M B cite El Niño en 2016, qui n’a pas eu un impact déterminant. [NDR Ce réchauffement des eaux de surface de l’océan Pacifique équatorial se produit tous les 2 à 7 ans. Il s’installera progressivement en 2023 avant de se stabiliser jusqu’à l’hiver. Son intensité devrait être modérée, loin de l’épisode précité, effectivement l’un des plus intenses que l’on ait jamais enregistré.] F-M B fustige ceux qui justifient tout par le soleil ou qui ne jurent que par des données satellitaires ignorant la surface de la Terre, là où la biodiversité joue. Il dira ensuite qu’il faut se placer et mesurer la température entre 5 et 10 kilomètres d’altitude. [NDR Ce n’était pas l’objet de la réunion, mais il est frustrant qu’aucune argumentation scientifique ne soit développée quand un discours est si catégorique.]                                                                                                                     

Au troisième niveau, il est impossible de prédire le futur au delà d’une semaine. [NDR Il s’agit de la mission de la météorologie.]J-M B mentionne un modèle climatique de 1988, celui de James Hansen, qui a eu de la chance, puis quelques modèles de 2000 qui font leur preuve et qui sont en train d’être affinés. Aujourd’hui, ils deviennent cohérents avec ce que l’on observe. Ceux retenus par le GIEC sont fiables à 20 ans. [NDR La modélisation climatique doit prévoir à au moins 30 ans. La comparaison du réalisé à la prévision, dont l’antériorité est faible, est loin de faire l’unanimité. Certains reprochent même aux modèles d’adapter leurs résultats, pas seulement leurs hypothèses, en fonction des mesures actuelles. Au vu de l’inflexion progressive des communications chiffrées du GIEC sur ce sujet, il est permis de douter.]

Au quatrième niveau, les émissions de CO2 sont somme toute bénéfiques, il existe des problèmes plus importants à traiter, les Chinois et d’autres sont de loin les premiers responsables. Bref, nous n’y pouvons pas grand-chose en France. J-M B dit que l’idée des émissions de CO2 bénéfiques doit être combattue car de nombreux contre-arguments existent. Pour le reste, J-M B s’exprime moins nettement et semble comprendre la plupart des arguments, qualifiés de politiques. [NDR Comme cette opinion est largement partagée chez les climato-réalistes, ils ne sont peut-être pas pleinement climato-dénialistes…]

[NDR Nous ne rapportons pas ici certains propos agressifs tenus contre deux scientifiques climato-réalistes qui développeraient des arguments potentiellement intéressants mais complètement rejetés, passés de mode voire spécieux.]                                                                                    

Selon F-M B, l’idée que le GIEC soit piloté par un complot d’ONG est farfelue. Ce sont les climato-dénialistes qui complotent. F-M B donne deux exemples, graphique à l’appui. L’un avec Claude Allègre (un ensemble de données remontant à 1951 caché derrière une zone à problèmes 1998-2012) et l’autre avec Étienne Vernaz (températures médiévales en ordonnée d’un relevé historique). 

F-M B énumère plusieurs raisons pour lesquelles on est climato-dénialiste. [NDR À nouveau, nous ne rapportons pas ici les noms cités.] 

  • Pour raison financière car les industries du charbon et du pétrole payent bien. Cette catégorie, peu présente en France, est importante aux USA et plus généralement dans les pays anglo-saxons.
  • Par jalousie, en particulier de ceux qui ont souffert de la relégation de la géophysique au second plan.
  • Pour une raison médiatique. Certains se prennent pour une vedette dans des revues et des chaînes TV de seconde zone. Ceci les flatte, mais l’accès aux grands canaux d’information leur est désormais barré. Tout le monde sait qu’untel ou untel raconte des bêtises.
  • Par ego personnel contre les autres.
  • Par bonne conscience quand on ne comprend pas grand-chose à la climatologie qui est trop complexe.
  • Par refus de principe, souvent inspiré par une idéologie libérale.
  • Par naïveté sur les réseaux sociaux, par négation de la science.  

F-M B conclut en exprimant que, pour être honnête, il reste tout de même des incertitudes. Elles ne portent pas sur les grands sujets de controverse mais sur des détails comme par exemple le rôle de la végétation marine, les cyclones et les tornades [NDR Vortex atmosphériques]. 

II) Le second intervenant est Thierry Libaert [NDR T L par la suite], président de l’Académie des controverses et de la communication sensible (ACCS). T L aborde la rhétorique et les tactiques de communication. Son discours, plus nuancé que le précédent, est assez robuste au niveau des références. Mais il considère comme acquise la doxa du réchauffement climatique.

T L cite la convention citoyenne sur le climat. Dès la deuxième séance, elle propose d’interdire la publicité. Pour l’intervenant, cela prouve que le dénialisme climatique n’a pas vraiment prise sur l’opinion publique. [NDR On peut estimer que certains membres de cette convention sont peu au fait du sujet et prennent pour argent comptant les informations puis les idées qui leur sont fournies.]

T L se réfère à un baromètre international sur 30 pays et 25000 personnes, actualisé en septembre 2022. Le pourcentage du panel qui pense que le réchauffement climatique en cours est dû à l’homme augmente, mais reste plutôt faible, 28% en France. Surtout, il existe de grandes disparités entre pays. Très élevé au Chili, très faible dans les pays du Golfe, aux USA et en Russie. Contrairement à une idée reçue, Norvège et Suède, comme la Belgique, sont à un niveau faible.

Selon T L, le principal moteur du moment est la souveraineté énergétique, à cause du révélateur de la guerre en Ukraine. Malheureusement, ce moteur fonctionne en faveur du charbon, du gaz de schistes, et finalement des politiques ultralibérales que l’on veut combattre. Néanmoins, certaines conséquences sont positives, comme par exemple le discours techno-solutionniste qui a pris de l’ampleur aux USA et en Allemagne. [NDR Certains s’opposent à la géo-ingénierie climatique au motif qu’elle est trop limitée par rapport à la dimension du problème, trop lointaine par rapport à l’urgence du réchauffement et trop risquée.]

T L ne souhaite pas parler de climato-dénialisme, mais plutôt de climato-confusionnisme. Les scientifiques qui ne connaissent pas suffisamment la climatologie mélangent tout, commettent des erreurs. Et le grand-public bien plus encore.

T L énumère les techniques des manipulateurs

  • Isoler un cas particulier et le mettre sans cesse en avant. Il donne l’exemple de la fonte des glaciers de l’Himalaya, qui avait pour origine une faute de typographie sur l’année prévue puis une erreur de relecture.
  • Qualifier de scientifiques des personnes qui ne le sont pas. Par exemple dans un think-tank, une fondation, un institut, une association qui émet un bulletin.
  • Organiser l’installation du doute, pointer les incertitudes davantage que les certitudes.
  • Avoir une vision de la vie, du bonheur qui rend optimiste. Par opposition au réchauffement climatique qui serait véhiculé par des pessimistes de nature.

T L énumère les erreurs à ne pas commettre par un communicant sur le sujet [NDR en faveur de la doxa].

  • Ne pas croire ce que l’on nous dit. Une personne interrogée peut être pleine de bonnes intentions. Puis elle fonce faire ses courses au supermarché, et c’est alors le prix de son caddie qui fait la loi. Il suffit d’observer la faillite en cours du bio. Le comportement est différent du déclaratif.
  • Une information descendante ne fait plus bouger. La stratégie d’un récepteur ciblé par un émetteur ne marche pas toujours. T L donne l’exemple récent de la relance du photovoltaïque aux USA. Républicains et démocrates – fait rare – ont communiqué à l’unisson. Le résultat a été un fiasco car l’entente a été jugée suspecte. Par contre, l’exemplarité au niveau du quartier où l’on habite fonctionne bien.
  • Être contre intuitif. Les personnes qui sont les plus sensibles à la doxa et les plus proactives en faveur de l’argumentation peuvent aussi être les pires si l’on consolide leurs réalités de vie. La même personne qui fait des bons gestes écologiques au quotidien part en vacances à l’autre bout du monde en émettant beaucoup plus qu’elle n’a économisé.                                                                                                  

III) Suivent des questions de la salle puis en ligne.

Ces questions ne sont pas reprises ici. Les points saillants des réponses formulées par F-M B et T L sont affectées respectivement au premier puis au second.

F- M B

  • La température doit être mesurée à 2 mètres du sol. Une moyenne en °C ne veut rien dire de plus qu’une moyenne en 1,8 bouteilles de parfum par femme par an. Tout modèle du climat est spatialisé.
  • Oui, les Chinois sont les mauvais élèves, mais l’européen moyen doit aussi faire des efforts car il n’est pas aussi bon qu’il ne le croit.
  • Il faudrait interdire l’automatisme de fonctionnement des publicités sur les réseaux sociaux, ce serait une bonne idée.
  • Pour la première fois, le GIEC vient de faire appel à des communicants de bonne envergure [NDR IPCC AR6 SYR].
  • Steve Koonin est un véritable climato-dénialiste, intelligent et dangereux. C’est un manipulateur de haut niveau car il connaît très bien le sujet. Par exemple, quand il parle de la canicule vue par le GIEC, il ne parle que des USA, alors que c’est quasiment le seul endroit au monde où l’on ne peut rien prouver. Je ne débattrai jamais contre lui car il est trop susceptible de me piéger. Il fait du cherry-picking sur tout un tas de sujets secondaires. Son idée sur la non-décidabilité de l’urgence climatique et sur l’utilisation accrue d’énergies fossiles, du gaz, dans certaines configurations, ainsi que son idée sur l’adaptation plutôt que sur l’opposition forcenée aux émissions, sont défendables. Le problème est que si la catastrophe se produit effectivement, alors personne n’ira le chercher car il sera trop tard.
  • Dire que le CO2 sature dans l’atmosphère, c’est simplement nier la science. Il y a beaucoup de forçages radiatifs possibles mais aucun n’égale, ni surtout ne compense celui du CO2.
  • Il y a foule de professeurs émérites qui se proclament experts sans avoir suivi les derniers développements de la science.

TL

  • Les scientifiques sont souvent des mauvais communicants, fragiles par rapport aux climato-dénialistes.
  • Il n’y a pas assez de débats scientifiques dans les media. La Terre peut être plate pour certains, ce qui n’est guère étonnant s’il n’y a personne pour en débattre. La connaissance historique n’est pas acquise pour ceux qui ne vont pas à l’école ou qui dorment en classe.
  • Oui, les réseaux sociaux ont un impact, mais sans doute moins que ce que l’on imagine. Les jeunes sont souvent capables de décrypter les messages.
  • Par contre, il y a beaucoup de trolls. Et le financement de la publicité, programmatique à 80%, est aveugle. De bonne foi, les grandes entreprises sont capables de financer n’importe quel groupe, même débile, sur un réseau social.
  • Attention aux journaux télévisés. On nous parle de canicule, et en même temps on nous montre des enfants heureux de patauger dans l’eau en centre ville. L’ours polaire, il est loin. Les ressources halieutiques, elles, arrivent dans notre assiette.
  • Il ne faut pas se tromper de débat, confondre moyens et objectifs. La technique, les degrés Celsius, les ppm de CO2, c’est incompréhensible. Les controverses scientifiques, personne n’y comprend rien. Montrer des terrains de foot qui disparaissent dans la forêt amazonienne, c’est visualisable et mémorisable.
  • Il faut quand même avoir envie de vivre. Il faut un nouveau récit.
  • La fresque du climat, il y a une dérive de son utilisation. Je suis contre. Ce n’est qu’un bon point pour le manager qui l’organise. Et après, on fait quoi, concrètement ?
  • Les jeunes ne sont pas plus motivés que les anciens. Ce sont les jeunes des métropoles, dans certaines études supérieures et dans les grandes écoles qui sont motivés. Le gros des troupes ne suit pas. Il y a même des sujets, par exemple dans le domaine de la biodiversité, où les anciens sont plus motivés que les jeunes. En même temps, les anciens sont plus réservés que les jeunes sur le réchauffement climatique, ils sont moins dans l’instantané de la météorologie.
  • Il y a l’unanimité au plan scientifique. Maintenant, il faut développer les arguments sur l’économie, les maladies tropicales contre la santé humaine, etc.
  • Les influenceurs comme Di Caprio et Marion Cotillard n’ont aucun poids. Pour les gens, ils vivent dans un autre monde qu’eux.
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26 réflexions au sujet de « Analyser les discours climato-sceptiques : connais ton ennemi et connais-toi toi-même »

  1. La conférence débat avec pour thème « analyser les thèses des climato sceptiques » aurait à mon avis eu davantage d intérêt en faisant participer des scientifiques par forcément d accord avec les conclusions du GIEC …S agissant d un public ayant une formation scientifique, un tel débat plus contradictoire aurait été plus convaincant…

    • Si il n’y a pas de contradicteur, c’est justement pour éviter tout débat. Les trous dans la raquette du raisonnement sont tellement importants, que rapidement FMB se ferait démonté. Il y a par exemple de telles failles méthodologiques sur les bases de données non homogènes et aux périodes avec des données manquantes, ou extrêmement parcellaires, et avec des méthodologie de forçage arbitraires, qu’au final c’est scientifiquement indéfendable. Ce qu’il faut bien comprendre, c’est qu’on a à faire à des militants politiques plus qu’à des scientifiques.

  2. Bonne analyse.
    Depuis quelque temps, la météo à la télévision est devenue « météo-climat ». Sur France 3 récemment, question d’un téléspectateur : « Avec le réchauffement climatique, va-t-il y avoir davantage de tempêtes, cyclones ? »
    Réponse alarmiste, bien sûr, d’un « climatologue » du CNRS.
    Bienvenue dans la propagande soviétique !

    • Oui, plus de tempête et de cyclones, plus de calmes plats aussi , plus de sécheresses, plus de précipitations, plus d’inondations, plus de chutes neige et d’hivers sans neige, plus de canicules et plus de vagues de froid, et même… plus de séismes, de raz de marée et d’éruptions volcaniques.
      Et ça marche du tonnerre dans les média ! Un peu moins bien dans l’opinion. A croire que les journalistes sont plus stupides que la “sagesse populaire”.

  3. N’ayant pas assisté à cette réunion, la prudence est de mise.
    Le fond du raisonnement exposé est donc que les climatologues ont la toute puissance pour changer le monde et doivent maintenant écraser toute forme de contestation scientifique ou politique. Les arguments pseudo-scientifiques justifiant cet objectif sont bâclés : cherry-picking, théorie du complot et des sophismes d’autorité. Cette absence d’effort d’argumentation prouve que dans l’esprit de ce climatologue, la bataille est déjà gagnée : le monde va changer selon ses désirs politiques, anti-capitalistes, malthusiens ou je ne sais quoi d’autre.
    Le peuple a t’il élu ces gens ? Les polytechniciens constituent ils vraiment encore une élite s’ils sont capables de subir un discours d’une telle idiotie sans y opposer le moindre esprit critique ?
    Ce qu’il me semble urgent de considérer est qu’un mouvement intégriste a pris le pouvoir dans de nombreuses institutions. En France, l’AFIS ou le CNRS sont des exemples marquants de cette dérive. Quand certains politiques vont ils enfin oser prendre la mesure de ce danger ? Le risque pour la société est bien plus grand que les contes désenchantés sur le climat.

    • Dans le rapport 6 du Giec on peut lire

      “Le niveau de risque indétectable indique qu’aucun impact associé n’est détectable et attribuable au changement climatique ”

      Assez différent de ce disent les écolos et les médias

    • Il faut lire l’article contorsionniste de Bénédicte Rey (“AFP Check”) à la suite de nombreuses critiques au sujet de l’Indice Thermique National de MétéoFrance:
      https://factuel.afp.com/doc.afp.com.33CE3R7
      Le choix pour le calcul de cet ITN n’est pas anodin: 30 stations météo quasiment toutes installées en zone urbaine ou périurbaine, souvent près de ou carrément sur le tarmac d’un aéroport, aucune en zone montagnarde, ni campagnarde, ni agricole, ni forestière, conduit à penser que cet ITN est fortement influencé par l’Urban Heat Island, l’effet d’ilot urbain réputé fausser les températures relevées à la hausse de près de 2°C en hiver et jusqu’à +8°C en période de canicule.
      Ce n’est pas l’avis de Mme Rey, autoproclamée “fact checker” de l’AFP dont on connait l’impartialité légendaire qui n’a d’égale que celle de France Inter.
      Elle s’en tire par une pirouette en nous disant que l’évolution du réchauffement climatique en France est basée sur des calculs autrement plus complexes que celui de l’ITN et que ces calculs prouvent effectivement un réel réchauffement. Ce que personne ne conteste.
      Pourtant si l’on va sur le site InfoClimat, c’est bien cet ITN qui est utilisé, avec un graphique nous montrant les moyennes annuelle de l’ITN, avec un réchauffement de près de 2°C depuis 1930 et les 5 années les plus chaudes relevées sur les 6 dernières années.
      https://www.infoclimat.fr/climato/indicateur_national.php#2023;,1981-2010,1,-3.65,368.65,,y,desc,-1291686840000,1709769240000

  4. “TL : Les scientifiques sont souvent des mauvais communicants, fragiles par rapport aux climato-dénialistes.”
    Ou alors les scientifiques menteurs de la DOXA sont mauvais car face à la réalité des faits scientifiques présents et passés, ils sont fragiles ?

  5. “Les jeunes ne sont pas plus motivés que les anciens. Ce sont les jeunes des métropoles, dans certaines études supérieures et dans les grandes écoles qui sont motivés.”

    Tu m’étonnes, ce sont les seuls à ne pas être trop fainéant pour suivre le sujet.
    Et de plus, vivant en métropole, ils se déplacent avec les moyens de transports approuvés par les dictateurs du climat : “en métro, en bus ou en vélo/trottinette électrique”.
    Donc ils n’ont aucun “effort” à faire (pour l’instant) pour être dans la bonne conduite de la DOXA.
    Mais bientôt quand les fanatiques du climat vont leur interdire de jouer aux jeux vidéo et/ou limiter leur bande passante internet et/ou le nombre de vidéos sur NETFLIX, ils vont se sentir concernés.
    Car oui, le numérique ça consomme énormément, et qui dit consommation dit censure de cette consommation au nom de la sobriété énergétique.

  6. Merci pour ce retour.

    Je me permets de reprendre les arguments de FMB expliquant les raisons d’être réalistes, et je les retourne vers les climato-alarmistes :

    Pour raison financière car les industries des ENR payent bien.
    Par jalousie, en particulier de ceux qui ont souffert de la relégation de la géophysique au second plan.
    Pour une raison médiatique. Certains se prennent pour une vedette dans des revues et des chaînes TV de premier plan, qui, comme on le sait de longue date, ne sont que le reflet de la politique aux commandes.
    Par ego personnel, chacun voulant sont 1/4 d’heure de gloire.
    Par bonne conscience quand on ne comprend pas grand-chose à la climatologie qui est trop complexe, et que l’on se plait à aller dans le sens du vent, car c’est bien plus confortable..
    Par refus de principe, souvent inspiré par une idéologie libérale qui vise à imposer un nouveau marché pour remplacer un ancien.
    Par naïveté sur les réseaux sociaux, par négation de la science.

    Ca fonctionne très bien aussi, même mieux !

  7. “Les scientifiques sont de mauvais communicants ” c’est possible, mais alors ceux du GIEC sont d’excellents communicants car ils monopolisent la parole, pire même il est interdit de mettre en doute cette parole !!! …enfin c’est en fait un bourrage de crane, comme en d’autres temps peu glorieux !!!

    • Ceux qui ont été pendant longtemps nourris au lait du marxisme sont devenus des “pastèques” après la faillite de la défunte URSS et ont naturellement transmis à leurs enfants le virus écolomarxiste. Depuis plus d’un siècle, ils sont passé maitres dans leur mainmise sur les mass media et la manipulation psychologique et politique des foules.
      Les vrais scientifiques ne sont pas et ne seront jamais de bons communicants.
      Les ignorants ne cessent de nous bassiner avec “les scientifiques du GIEC” dans l’affirmation de leurs angoisses climatiques… Mais quels “scientifiques” ??? Ce sont presque tous des fonctionnaires ou des politiques de l’ONU…

      • Jack, arrêtez avec ce mensonge, s’il vous plaît. Il est vraiment trop bête. Il suffit de prendre la liste des auteurs d’un rapport du GIEC pour vérifier si les auteurs sont des scientifiques ou des “fonctionnaires ou politiques de l’ONU”.

        Voici la liste des “drafting authors” du Résumé à l’Intention des Décideurs de l’AR6 WGI:

        Richard P. Allan (United Kingdom), Paola A. Arias (Colombia), Sophie Berger (France/Belgium), Josep G. Canadell (Australia), Christophe Cassou (France), Deliang Chen (Sweden), Annalisa Cherchi (Italy), Sarah L. Connors (France/United Kingdom), Erika Coppola (Italy), Faye Abigail Cruz (Philippines), Aïda Diongue- Niang (Senegal), Francisco J. Doblas-Reyes (Spain), Hervé Douville (France), Fatima Driouech (Morocco), Tamsin L. Edwards (United Kingdom), François Engelbrecht (South Africa), Veronika Eyring (Germany), Erich Fischer (Switzerland), Gregory M. Flato (Canada), Piers Forster (United Kingdom), Baylor Fox- Kemper (United States of America), Jan S. Fuglestvedt (Norway), John C. Fyfe (Canada), Nathan P. Gillett (Canada), Melissa I. Gomis (France/Switzerland), Sergey K. Gulev (Russian Federation), José Manuel Gutiérrez (Spain), Rafiq Hamdi (Belgium), Jordan Harold (United Kingdom), Mathias Hauser (Switzerland), Ed Hawkins (United Kingdom), Helene T. Hewitt (United Kingdom), Tom Gabriel Johansen (Norway), Christopher Jones (United Kingdom), Richard G. Jones (United Kingdom), Darrell S. Kaufman (United States of America), Zbigniew Klimont (Austria/Poland), Robert E. Kopp (United States of America), Charles Koven (United States of America), Gerhard Krinner (France/Germany, France), June-Yi Lee (Republic of Korea), Irene Lorenzoni (United Kingdom/Italy), Jochem Marotzke (Germany), Valérie Masson-Delmotte (France), Thomas K. Maycock (United States of America), Malte Meinshausen (Australia/Germany), Pedro M.S. Monteiro (South Africa), Angela Morelli (Norway/Italy), Vaishali Naik (United States of America), Dirk Notz (Germany), Friederike Otto (United Kingdom/Germany), Matthew D. Palmer (United Kingdom), Izidine Pinto (South Africa/Mozambique), Anna Pirani (Italy), Gian-Kasper Plattner (Switzerland), Krishnan Raghavan (India), Roshanka Ranasinghe (The Netherlands/Sri Lanka, Australia), Joeri Rogelj (United Kingdom/Belgium), Maisa Rojas (Chile), Alex C. Ruane (United States of America), Jean-Baptiste Sallée (France), Bjørn H. Samset (Norway), Sonia I. Seneviratne (Switzerland), Jana Sillmann (Norway/ Germany), Anna A. Sörensson (Argentina), Tannecia S. Stephenson (Jamaica), Trude Storelvmo (Norway), Sophie Szopa (France), Peter W. Thorne (Ireland/United Kingdom), Blair Trewin (Australia), Robert Vautard (France), Carolina Vera (Argentina), Noureddine Yassaa (Algeria), Sönke Zaehle (Germany), Panmao Zhai (China), Xuebin Zhang (Canada), Kirsten Zickfeld (Canada/Germany)

        Prenez les Français, si vous voulez, et faites une petite recherche sur internet. Ils sont tous chercheurs au CNRS, CEA, Météo France, dans diverses universités etc. Aucun d’entre eux ne travaille à l’ONU.

        Si vous voulez continuer à raconter des mensonges, faites-le bien au moins.

        • J’ai juste l’impression que vous confondez les rédacteurs scientifiques qui fournissent des études et le GIEC qui compte 195 membres, ceux des pays, et qui ne sont pas des scientifiques mais des fonctionnaires ONUsiens ou plus souvent de leur pays. Ce sont eux qui décident ce que l’on garde et comment le résumer.

        • Il faut distinguer les membres du GIEC, qui sont majoritairement des administratifs et des politiques, ainsi que les représentants en instance officielle de l’IPCC où seuls des attachés gouvernementaux sont présents et prennent les décisions, ou encore établissent les résumés aux décideurs, des rapports qui sont une compilation d’études menées par des scientifiques issus très majoritairement de laboratoires publics ou d’universités.

          Et, en général, les conférence de presse sont données par des administratifs rompus à l’art de la communication. Les scientifiques, comme Jouzel pour la France, sont eux balancés sur des plateaux de TV, mais si vous y prêtez attention, ce sont toujours les mêmes.

          Enfin, un scientifique peut il être un bon communicant ? En soi rien ne s’y oppose ! C’est juste que certains n’ont pas envie de parler car ils n’assument pas les travaux publiés… Travaux qui leur permettent juste de sauver leur job et de nourrir leur famille… Ainsi, comme le dit Steve koonin, il y a un gouffre entre le discours public officiel et le discours tenu dans un cadre privé. Le système est actuellement biaisé, le premier scientifique référencé IPCC ou homme politique qui s’oppose aux rapports alarmistes, est socialement mort. Et qui peut se permettre de perdre son job et/ou sa réputation ? 10% des scientifiques ont cette conscience et cette folie !

          • N’imp. Comment pouvez-vous raconter de telles inepties ? La liste d’auteurs que j’ai donnée, c’est celle qui figure à la première page du Résumé à l’Intention des Décideurs de l’IPCC AR6 WGI. Ce sont les scientifiques qui écrivent les rapports, y compris le résumé à l’intention des décideurs. Les RID sont en effet approuvées phrase par phrase par les représentants des états, mais les scientifiques restent les auteurs.

            Si vous voulez vraiment savoir comment se passe une séance d’approbation (et ne pas bêtement répéter des mensonges qu’on vous sert régulièrement ici et ailleurs), lisez les compte-rendus des séances d’approbation publiés par Earth Negotiations Bulletin, un organisme observateur présent lors des ces réunions (au même titre que l’OPEP, pas exemple).

            Pour l’AR6 WGI: https://enb.iisd.org/climate/IPCC/IPCC-54-WGI-14

            Pour le rapport de synthèse de l’AR6 : https://enb.iisd.org/58th-session-intergovernmental-panel-climate-change-ipcc-58

        • Ce qui est quand même intéressant, c’est de constater que tous ces scientifiques refusent de débattre avec d’autres scientifiques qui ont une pensée différente. Ce qui montre un réel manque d’assurance dans leurs arguments…

          • Le débat scientifique a lieu dans les conférences scientifiques, pas sur un plateau télé.

            Sur un plateau télé, les arguments scientifiques sont forcément perdants. Le climato-irréaliste peut raconter n’importe quoi, le public n’y voit que du feu et le journaliste ne comprend rien de toutes manières. Le climato-irréaliste, pas tenu par les impératifs du scientifique (objectivité, honnêteté), va mentir comme il veut, alors que le vrai scientifique se doit d’argumenter scientifiquement, donc de façon moins spectaculaire. Il en sortira forcément perdant. Situation typique où le mensonge peut faire le tour du monde avant que la vérité n’ait même pas encore eu le temps de mettre ses chaussures, pour citer Mark Twain. Ou comme Sylvestre Huet le dit : “Entre un mensonge simple et une vérité compliquée à démontrer, c’est le menteur qui l’emporte.” (https://www.lemonde.fr/sciences/article/2013/10/21/faut-il-debattre-avec-les-climato-sceptiques_3500408_1650684.html)

            Dans une conférence scientifique (type AGU, EGU, etc.), on est devant un public compétent, on a le temps de discuter, et on échange les vrais arguments, pas des punchlines qui font mouche. Et bien sur, la discussion a lieu dans les journaux scientifiques (mais là c’est encore plus lent).

          • @Anton,
            Non, la climatologie est bien un cas unique de discipline dite “scientifique” engendrée par un organisme politique, qui a dicté ses fondements. Depuis, cet organisme use et abuse des médias pour marteler au grand public et aux décideurs — non pas spécifiquement aux scientifiques — que ces hypothèses de travail, ces fondements, sont pertinents.
            Dans un tel contexte, le fait que les climatologues refusent dans leurs colloques ou journaux scientifiques toute idée qui ferait s’effondrer leur domaine n’est pas un argument bien crédible. Les laboratoires ont besoin de fonds pour vivre, les chercheurs de publications de haut rang pour progresser, sans parler du fait que ceux qui s’engagent dans ce domaine sont convaincus politiquement.
            Tout cela est politique.

          • @Anton

            Comme d’habitude, vous lisez en diagonale, comprenez ce que vous avez envie de comprendre et répondez à côté de la plaque.

            Il n’a jamais parlé de débattre A LA TV. Mais tout simplement de débattre, tout court, y compris en conférence scientifique. La raison est simple, il finirait en short. Des carottes de glace qui sont polluées par les courants de pollution atmosphériques, en passant par les îlots urbains de chaleur, l’absence de base de données homogènes (et des trous incroyables dans les data), sans parler des troncs d’arbres (dont on sait aujourd’hui qu’ils ne sont pas fiables mais continuent à être utilisés par le GIEC), les relevés satellitaires etc etc, c’est sur que ça va pas être compliqué, et FMB le sait très bien, comme Jean Jouzel et tous les autres.

          • A la télé ou devant un parterre de quidams qui n’y connaissent rien, ça revient au même. C’est seulement dans un cadre académique, et encore, qu’une telle discussion pourrait raisonnablement avoir lieu.

            C’est bien pour ça qu’il y a eu une discussion à l’Académie des Sciences, par exemple – qui s’est soldée avec une déroute complète de Courtillot.

        • Voilà comment le GIEC trompe le monde, avec des listes interminables de noms de scientifiques divers et internationaux, qui sont TOUTES et TOUS, dépendants de subvention de recherche. Mais pouvez vous montrer une étude d’un de ces scientifiques, qui explique comment, par quel procédé, et de manière claire et détaillée, une trace de CO2 atmosphérique (0,042 %) et surtout, sa part anthropique, peut faire monter la température moyenne “globale”, et contribuer au changement climatique mondial ?
          (Je rappelle que l’ensemble des gaz dits “à effet de serre”, ne représentent que moins de 1 % de la masse atmosphérique, un peu plus de 99 % étant composé d’argon, d’oxygène et d’azote°

  8. Dans un monde ou la communication fait toute la différence, le climato-catastrophisme bénéficie d’au minimum 90% du temps de parole dans les médias mainstream… Alors, à moins d’un changement radical dans le discours (donc dans la composition des élites), la messe est dite!
    Pour s’en convaincre, il n’y a qu’à regarder la gestion de la crise covid, les politiques gouvernementales de tous les pays occidentaux au niveau économique, sociétal, social, migratoire. Malgré l’inefficacité économique, le niveau de débilité du progressisme, la colère sociale, le sentiment de dépossession de leur avenir des peuples… Rien ne change et rien ne changera!

  9. Il y a quelques perles :

    FMB “Je ne débattrai jamais contre lui car il est trop susceptible de me piéger” : ce qui veut donc dire : je refuse de débattre, car je vais probablement me faire démonté… Intéressant

    “La température doit être mesurée à 2 mètres du sol. Une moyenne en °C ne veut rien dire de plus qu’une moyenne en 1,8 bouteilles de parfum par femme par an. Tout modèle du climat est spatialisé.” Ce qui est donc une reconnaissance implicite de l’absence de base de données homogènes, et tout simplement exploitable, du GIEC, puisque la quasi totalité des stations météo au 19e siècle et avant ne prenaient pas la température à 2m du sol.

    Je confirme, FMB fait bien de s’abstenir de débattre avec Koonin 🙂

  10. Qu’il y ait des scientifiques de bon niveau (pas forcément des cadors quand on regarde les français et leur nombre de publications) au GIEC est une évidence.

    Le problème est qu’entre la 1ère partie du rapport, plutôt cohérente malgré le cherry picking évident (les causes du réchauffement autres qu’anthropique sont écartées car le la fonction du GIEC c’est de montrer l’impact de l’homme), et le résumé pour décideurs apparaissent des contradictions qui laissent songeur…

    De deux choses l’une: ou bien les scientifiques sont en même temps des militants (ce qui est le cas de Cassou ou de la Vice-présidente du gr 1) et changent de casquette entre le rapport et le résumé ou bien, ou bien, et c’est plus inquiétant, ils signent le résumé qui a été modifié pour les besoins de la CAUSE.

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