Richard S. Lindzen
Professeur émérite de physique atmosphérique au Massachusetts Institute of Technology (États-Unis)
Institut hongrois de physique terrestre et des sciences spatiales
Sopron, Hongrie 29 Janvier 2025
Remarques sur la propagande
La propagande est efficace !
Même un opposant au Net Zero (Michael Lind) se sent obligé de déclarer ce qui suit, bien que son affirmation ne repose sur aucune base scientifique :
« Aucune des analyses qui suivent ne repose sur ce qui est souvent qualifié de « déni du changement climatique ». Précisons que les émissions de gaz à effet de serre de la civilisation industrielle moderne provoquent effectivement un réchauffement de l’atmosphère, dont certaines régions souffrent et d’autres bénéficient. Précisons également que la réduction des effets de ces changements dans les meilleurs délais doit être une priorité de la politique énergétique américaine. »
Joseph Goebbels a déclaré que « un mensonge suffisamment gros, répété à l’infini, devient une vérité ».
La « répétition » a retenu toute l’attention, mais « un mensonge suffisamment gros » était peut-être plus important. Dans le cas du « climat », en faisant de tout un mensonge, cela a conduit les détracteurs à s’attaquer aux détails tout en permettant au discours général de survivre.
Commençons par le commencement. Qu’est-ce que le « climat » ?
Le discours actuel affirme que le climat est la moyenne mondiale [sur tous les lieux] des écarts de température [d’un lieu] par rapport à la moyenne sur 30 ans des températures [de ce lieu]. Il affirme en outre que ce chiffre est contrôlé par un seul facteur : le CO2. Tout cela n’a aucun sens.
L’OMM [Organisation météorologique mondiale] définit le climat comme le comportement des moyennes sur 30 ans. Cette définition plutôt arbitraire vise simplement à distinguer le « climat » de la météo. Pour des raisons évidentes, elle ne prétend pas avoir une portée mondiale.
Classification des climats de Köppen-Geiger.

En réalité, la Terre connaît des dizaines de régimes climatiques différents. C’est ce que montre la classification climatique de Köppen pour la période 1901-2010. Chacun de ces climats représente des interactions différentes avec son environnement.
Sommes-nous vraiment censés penser que chacun de ces régimes réagit de manière synchronisée avec l’anomalie de la température moyenne mondiale ? En réalité, il existe peu de corrélation entre les moyennes locales sur 30 ans et les anomalies moyennes mondiales.
Voici ce que m’on nous dit être la définition du climat

Anomalie de la température moyenne mondiale.
Notez l’échelle verticale. La variation de température va d’environ 0oC à 1oC.
Notez que nous avons vu n’est pas une « température moyenne ». Il serait absurde de faire la moyenne entre la température au mont Everest et celle de la mer Morte.
Au lieu de cela, nous calculons la moyenne de ce que l’on appelle une « anomalie » (ou changement) de température. Nous calculons la moyenne des écarts par rapport à une moyenne sur 30 ans.
Le graphique montre une augmentation d’un peu plus de 1 °C sur une période de 175 ans. Les bureaucrates internationaux nous disent que lorsque cette augmentation atteindra 1,5°C nous serons condamnés. En toute honnêteté, même le rapport scientifique du GIEC des Nations unies (c’est-à-dire le rapport du WG1) et les évaluations nationales américaines ne font jamais cette affirmation. Les affirmations politiques visent simplement à effrayer le public afin qu’il se conforme à des politiques absurdes. Je ne comprends toujours pas pourquoi le public devrait avoir peur d’un réchauffement bien inférieur à la variation de température que nous connaissons normalement entre le petit-déjeuner et le déjeuner.
Je soupçonne que les gens ordinaires le comprennent intuitivement, mais l’élite éduquée, habituée à faire plaisir à ses professeurs, a appris à tout rationaliser.
Ma perplexité devient plus claire lorsque l’on inclut les données du graphique précédent.

Nous voyons que les points de données [des stations météo en un lieu] sont répartis de manière assez dense sur une plage d’environ 16 °C [de -8°C à +8°C] , soit un ordre de grandeur [un facteur dix] supérieur à la plage de la moyenne. Le changement dans la première figure semble important simplement parce que les points des données observées ont été omis et que l’échelle a été agrandie d’un facteur 10 environ. À tout moment, il y a presque autant de stations « à anomalie positive » qu’en dessous de la moyenne. Le refroidissement est aussi important que le réchauffement.
« anomalies » des températures des stations (cercles noirs) prises une par une et en orange moyenne de ces « anomalies » moyennes.
Exemple de [non- ] corrélation entre les écarts observés en une station météo et la moyenne « globale » ou mondiale

L’insistance sur une « moyenne mondiale » conduit à des absurdités étranges. La tentative d’élimination de la période médiévale de réchauffement [900 – 1300] en est un exemple.
Hubert Lamb, fondateur du département Climat de l’université d’East Anglia, a démontré, à l’aide de nombreux documents historiques, qu’il y avait eu plusieurs siècles de chaleur inhabituelle en Europe au Moyen Âge. Au début de l’alarmisme climatique ça a beaucoup contrarié les partisans du réchauffement anthropique. Ils voulaient insister sur le fait que le réchauffement actuel était sans précédent. Le mot d’ordre était qu’il fallait se débarrasser de la période médiévale de réchauffement. L’approche adoptée par quelques groupes a consisté à présenter des preuves présumées qu’il n’y avait pas eu de pic de la température moyenne mondiale. Ils ont fait valoir que la chaleur était confinée à l’Europe et annulée par le refroidissement ailleurs. D’une manière ou d’une autre, plusieurs siècles de chaleur anormale en Europe et de refroidissement anormal ailleurs ne devaient (selon eux) plus être considérés comme un changement climatique !
La tentative la plus notoire pour éliminer la période médiévale de réchauffement a été la « crosse de hockey » de Michael Mann. À partir des cernes de quelques pins bristlecone avec des pondérations mystérieuses il a produit un graphique en forme de crosse de hockey représentant « la température mondiale », sans aucun réchauffement jusqu’à l’époque contemporaine, suggérant ainsi que le réchauffement actuel, bien que faible, était sans précédent.
Steven McIntyre a découvert que la méthodologie de Mann produisait une crosse de hockey même avec des données aléatoires. Deux commissions d’enquête, l’une de l’Académie nationale des sciences [des USA] , l’autre du Congrès Américain, ont conclu que la méthodologie de Mann ne pouvait pas s’étendre à la période médiévale. Néanmoins, Mann a reçu de nombreuses récompenses et, plus récemment, il a été élu à l’Académie nationale, où ses partisans ont menti au sujet des rapports mentionnés précédemment.
Tous ceux qui ont participé à la 3e évaluation du GIEC ont reçu le certificat suivant.

Nous avons été avertis que cela ne signifiait pas que nous avions reçu le prix Nobel de la paix, mais pendant un certain temps, Mann s’est présenté comme lauréat du prix Nobel.
Cependant, rappelez-vous que ce qui est vraiment bizarre dans les travaux de Mann, ce ne sont pas les statistiques, mais le fait qu’il part du principe que plusieurs siècles de chaleur anormale en Europe et, vraisemblablement, plusieurs siècles de froid anormal ailleurs, ne constituent pas un changement climatique !
À l’échelle d’un millénaire ou moins, presque toutes les fluctuations climatiques connues sont locales et extratropicales. Au-delà de 30 degrés, le déséquilibre radiatif n’est pas un facteur causal significatif. Qu’est-ce qui provoque alors le changement climatique local ? Il est important de reconnaître ici que la surface de la Terre n’est jamais en équilibre avec l’espace, car une grande partie de cette surface est constituée d’océans et les circulations océaniques, dont l’échelle temporelle va de quelques années à plusieurs millénaires, échangent constamment de la chaleur avec la surface.

Comme l’ont déjà souligné plusieurs scientifiques, les océans sont une cause présumée des variations climatiques locales. Malheureusement, notre compréhension de la multitude des circulations océaniques est encore très limitée, même si les circulations à grande échelle entraînées par les vents et les courants thermohalins sont assez bien comprises. Nous reviendrons sur cette figure plus tard, mais je la montre ici pour illustrer la différence profonde entre les régions tropicales et extratropicales. Elles ont des systèmes de circulation radicalement différents en raison des variations de la composante verticale du vecteur de rotation de la Terre.
Qu’en est-il de ces changements majeurs qui se produisent beaucoup plus rarement que les circulations océaniques ?
La sensibilité climatique désigne par convention le réchauffement attendu suite à un doublement du CO2. En l’absence de rétroactions, cela représente un peu moins de 1o C. Même en tenant compte des rétroactions positives hypothétiques (et douteuses), on estime généralement que ce chiffre est inférieur à 3o C. Pourquoi un réchauffement apparemment modeste en est-il venu à être considéré comme une menace massive ? La raison, pour autant que je puisse en juger, est que le changement de l’anomalie de la température moyenne mondiale associé à des changements climatiques majeurs, tels que les grandes glaciations où la différence de température entre les tropiques et les pôles était d’environ 60°C (contre 40°C aujourd’hui) ou l’Éocène chaud (il y a 50 millions d’années), où la différence de température était d’environ 20 °C, n’était que d’environ 5 °C. Cela s’explique par le graphique suivant.
La figure de droite décrit approximativement la variation de la température de surface en fonction de la latitude. La température est assez stable dans les tropiques. La variation de la température en fonction de la latitude est principalement concentrée dans les zones extratropicales. Φ = latitude, x1= 0,5 donc

∆𝑇 = ∆𝑇1 − ∆(𝛿𝑇2 )(1-x1)/2 = ∆𝑇1 − ∆(𝛿𝑇2 )/4
[∆ est la variation de la température]
Il convient de noter que les changements climatiques majeurs sur Terre sont principalement associés à δT2 , tandis que la température globale de la Terre est ancrée par T1 qui semble peu varier (du moins pour les grandes glaciations ainsi que pour l’Éocène [de -56 à -34 millions d’années]). Cependant, les questions relatives à l’effet de serre sont importantes pour T1 et le sont peu pour T2 .L’impact de δT2 estréduit de d’un facteur ¼ car le changement moyen n’est que la moitié de δT2 et ne concerne que la moitié de la Terre . Les variations de T1 sont fondamentales pour distinguer les climats des différentes planètes. Il n’est donc pas surprenant que l’accent mis actuellement sur les processus radiatifs (effet de serre) ait été introduit auprès du public américain par James Hansen, un scientifique spécialiste des planètes. Notez que si 𝛿T2 =0, ∆ T= ∆ T1 .

Dans les deux cas, la raison en était que le changement était principalement dû à la variation de la température entre les tropiques et les pôles plutôt qu’à la variation de la température tropicale. Il s’avère que les effets radiatifs (l’effet de serre) jouent un rôle important pour la détermination de la température tropicale, mais que c’est le transport hydrodynamique de la chaleur qui détermine la différence de température entre les tropiques et les pôles. Cependant, ceux qui prônent l’alarmisme climatique introduisent une hypothétique « amplification polaire » du changement de la température tropicale pour expliquer la variation de la différence de température entre les tropiques et les pôles. Il s’avère facile de vérifier l’existence ou l’absence d’un tel processus tant dans les données que dans les modèles.
L’image précédente était schématique. La situation réelle est celle illustrée à droite (tirée de Sun et Lindzen, 1993, à partir des données d’Oort, 1983).
Vous n’avez pas à vous soucier de cela pour l’instant. Nous voulons simplement souligner que la variation de température entre les tropiques et les pôles est due au transport dynamique de chaleur plutôt qu’à l’amplification polaire. Nous souhaitons maintenant tester à la fois les données et les modèles relatifs à l’amplification polaire présumée. Vous trouverez plus de détails à ce sujet dans Lindzen et Christy (2024).


La figure à gauche montre l’évolution de la différence de température entre les tropiques et les pôles (δT2). Le changement observé est insignifiant. En conséquence, l’évolution des anomalies de température tropicale et mondiale est pratiquement identique. Il n’y a aucune trace d’amplification polaire.

Résumé
- Des changements climatiques majeurs impliquent une modification profonde de la différence de température entre les tropiques et les pôles.
- Cela entraîne des changements relativement faibles de la température moyenne mondiale, car cela ne concerne que la moitié de la Terre et le changement moyen n’est que la moitié de δT2.
- Les variations de la différence de température entre les tropiques et les pôles sont presque entièrement dues à des processus extratropicaux tels que les instabilités responsables des systèmes météorologiques ou la couverture neigeuse ou de glace [dont la banquise].
- Contrairement au point 3, l’alarmisme climatique part du principe que le changement de température aux pôles n’est qu’une amplification des changements de température dans les régions tropicales.
- Les observations montrent que le réchauffement depuis le XIXe siècle n’implique pratiquement aucune amplification polaire.
- Cela signifie que de petits changements de température dans les régions tropicales sont associés à de petits changements de température partout ailleurs.
- Le fait que les modèles du GIEC montrent des changements significatifs dans la différence de température entre les tropiques et les pôles, contrairement aux données, signifie simplement que les modèles sont erronés.
Le tableau suivant compare les résultats obtenus à partir des données observées et ceux des modèles du GIEC.


Il s’avère que les modèles du GIEC montrent non seulement une « amplification polaire » qui n’est pas significativement présente dans les données, mais aussi un réchauffement tropical excessif par rapport aux données. Les variations entre les différents modèles suggèrent une incertitude importante quant à la fiabilité des modèles.
Toutefois, le fait que tous les modèles diffèrent des données dans le même sens n’est pas sans intérêt.
Sans surprise, les modèles sont « chauds ».
Les modèles sont réglés pour correspondre approximativement aux observations à la surface, mais dès que l’on s’éloigne de la surface, il est clair que les modèles sont trop optimistes. (Les points colorés proviennent des modèles. Les cercles ouverts proviennent des données observées. La ligne rouge correspond à la moyenne des modèles. Le graphique a été réalisé par mon collègue John Christy. [1 pied = 0,3048 m]
Un membre d’un groupe de modélisation de premier plan m’a avoué en privé que les modèles qui ne montrent pas de réchauffement sont tout simplement écartés.

Sans amplification polaire, nous n’avons que ∆T1 qui est faible, même avec des rétroactions positives hautement improbables.

∆𝑇 = ∆𝑇1 − ∆(𝛿𝑇2)(1 – x1)/2 = ∆𝑇1 − ∆(𝛿𝑇2)/4
Il convient de noter que les supposées rétroactions positives ont suscité beaucoup d’attention. Le fait que les tropiques étaient similaires à ceux d’aujourd’hui il y a 2,5 milliards d’années, lorsque le rayonnement solaire était environ 30 % inférieur à celui d’aujourd’hui (ce que l’on appelle le « paradoxe du soleil faible primitif », Sagan et Mullen, 1972 ), suggère fortement l’existence d’une rétroaction négative (Rondanelli et Lindzen, 2010). Il en va de même pour le fait que les variations du flux de chaleur méridional associées aux climats entre l’Éocène et le maximum glaciaire n’entraînent que peu de changements dans les températures tropicales. À certains égards, cependant, les préoccupations relatives à ces rétroactions ont détourné l’attention de problèmes plus importants.
Compte tenu de ce que nous savons aujourd’hui, suggérer que le climat est une menace existentielle est à la fois malveillant et stupide.
Accepter de telles suggestions est tout simplement stupide, mais c’est déjà très grave.
Avant de conclure cette présentation, revenons brièvement aux changements climatiques réels.

La figure de gauche montre la température relativement homogène à l’horizontale qui caractérise les tropiques. Les zones extratropicales sont caractérisées par les tourbillons baroclines [dépressions et anticyclones] que nous associons au temps. La saturation de ces tourbillons détermine la pente de la dernière isentropique quittant les tropiques, qui détermine la tropopause polaire où la différence de température entre les tropiques et les pôles est d’environ 20o C (Jansen et Ferrarri, 2013) comme on l’observe actuellement (Newell et al, 1972). (Par « saturation », nous entendons que les tourbillons ont amené le champ moyen à un état où ils cessent de se développer.) Il se passe quelque chose de particulier près de la surface, entre environ 50o N et le pôle.
Il s’agit de l’inversion arctique où, en raison de la glace à la surface, les températures augmentent avec l’altitude au lieu de diminuer. Cela fait que la différence de température entre les tropiques et les pôles à la surface est supérieure à 20 °C. Au cours de l’Éocène, cependant, la différence de température à la surface semble avoir été de 20 °C.
Milankovitch, 1941, a soutenu que les cycles de glaciation des 700 000 dernières années étaient dus à des variations orbitales. Ses travaux ont été menés en grande partie à la bibliothèque de l’Académie hongroise à Pest pendant la Première Guerre mondiale, et complétés par ceux de Bacsák.
Plus récemment, le programme CLIMAP a mis en évidence des problèmes liés aux variations orbitales de la radiance à 60°N en juin et au volume de glace. Cependant, la théorie de Milankovitch a été fortement soutenue par les travaux de Roe, 2006, et Edvardsson et al., 2002. Ils ont noté que le programme CLIMAP aurait dû tenir compte du taux de variation du volume de glace [la dérivée dV(t)/dt par rapport au temps] plutôt que du volume de glace [V(t)] lui-même. Ainsi, notre compréhension des cycles des 700 000 dernières années est-elle assez bonne.
Cependant, notre compréhension des quelque 3 millions d’années précédentes, où dominent des périodicités de 41 000 ans, reste encore lacunaire.
De plus, il reste à comprendre pourquoi l’Éocène [de -56 à -34 millions d’années] semble correspondre à l’absence d’inversions arctiques, alors que d’autres périodes présumées sans glace ne le sont pas.
Il reste encore beaucoup à faire avant de parvenir à une compréhension solide du changement climatique sur Terre, mais nous sommes désormais en mesure d’esquisser un programme rationnel. Nous pouvons en tout cas cesser de confondre le changement climatique sur Terre avec les différences climatiques entre les différentes planètes.
Les générations futures s’étonneront que cette confusion ait servi à justifier la destruction de l’industrie occidentale, à condamner des milliards de pauvres à la misère, à empêcher l’utilisation d’engrais et donc à perpétuer la faim, à provoquer l’abattage du bétail et à commettre de nombreux autres actes de folie collective.
Je vous remercie de votre attention.
Références.
R.S. Edvardsson, K.G. Karlsson, M. Engholmoe, Accurate spin axes and solar system dynamics: climatic variations for the Earth and Mars. Astronomy and Astrophysics. 384 (2002), 689–701. https:// doi.org/10.1051/0004-6361:20020029.
M. Jansen et R. Ferarri, equilibration of an atmosphere by adiabatic eddy fluxes Journal of Atmospheric Science (2013). https:// doi.org/10.1175/JAS-D-13-013.1.
R.S. Lindzen et J.R. Christy (2024) Réévaluation du discours sur le changement climatique, Asia-Pacific Journal of Atmospheric Sciences, https://doi.org/10.1007/s13143-024-00353-9
M. Milankovitch [1941]. Canon of Insolation and the Ice Age Problem. Belgrade : Zavod za Udz̆benike i Nastavna Sredstva.
R.E. Newell, Kidson, J.W., Vincent, D.G., Boer, G.J. : The circulation of the tropical atmosphere and interactions with extratropical latitudes,vol. 1. MIT Press, Royaume-Uni (1972)
A.H. Oort, 1983 : Global Atmospheric Circulation Statistics, 1958-1973. NOAA Prof. Paper No. 14. NOAA, U.S. Dept. of Commerce, Rockville, MD, 180 pp.
G. Roe, In defense of Milankovitch. Geophysical Research Letters (2006). https://doi.org/10.1029/2006GL027817.
R. Rondanelli et R. S. Lindzen (2010), Can thin cirrus clouds in the tropics provide a solution to the faint young Sun paradox?, J. Geophys. Res., 115, D02108, doi:10.1029/2009JD012050.
C. Sagan et G. Mullen (1972), Earth and Mars: Evolution of atmospheres and surface temperatures, Science, 177(4043), 52–56.
D.-Z. Sun et R.S. Lindzen (1994) Une vue PV de la distribution zonale moyenne de la température et du vent dans la troposphère extratropicale. J. Atmos. Sci., 51, 757-772.
Faudrait qu’il prenne sa retraite
Fritz l’horrible
?
Faut demander à l’auteur de cet article
C’est vrai que je me suis posé la même question en parcourant l’article
Merci beaucoup pour cet article.
Dans le tableau qui compare les résultats obtenus à partir des données observées et ceux des modèles du GIEC, le modèle le plus proche des observations est le russe INM CM4 8.
Sa particularité est d’utiliser une inertie (capacité thermique) de l’océan profond plus importante que celle des autres.
L’hypothèse de rétroactions positives dans le système climatique m’a toujours paru invraisemblable (quiconque a fréquenté la stabilité des systèmes comprend pourquoi). L’article Rondanelli et Lindzen, 2010 qui pointe vers des rétroactions négatives est bien intéressant.
Peut-on constater une plus grande fiabilité des modèles japonais , russes et australiens comparativement aux modèles UK ?
@ Louis Dion28 juillet 2025 at 18 h 24 min
Comment avec l’IA, les Japonais, les Russes, les Australiens peuvent construire des modèles climatiques différents de ceux des Anglais ?
Serge Ferry29 juillet 2025 at 5 h 31 min
?
« » » » » » presque tous les aspects de ce narratif sont erronés » » » » » »
Faut demander à l’auteur de cet article
C’est vrai que je me suis posé la même question en parcourant l’article
Pour info :
https://www.taxpayers-europe.org/information/press/153-taxpayers-association-of-europe-tae-files-criminal-complaint-against-members-of-the-eu-commission-for-the-period-2019-2024.html
ou Comment des commissaires européens ont utilisé nos impôts en finançant des ONG pour des programmes de propagande climatiques et environnementales.
Je retiens de ce magistral exposé qu’il n’y a pas « un climat » mais « des climats » (c’est même l’étymologie du mot), que la notion de moyenne mondiale des températures est une absurdité et ne peut répondre qu’à un souci d’hyper-rationalisation des données qui ne correspond pas au réel, que ce petit 1° d’augmentation des températures sur 175 ans est surreprésenté dans des schémas mensongers qui bidouillent l’échelle de représentation entre abscisses et ordonnées, et que tout ceci est évidemment au service d’une idéologie de la peur que l’on voit s’emballer depuis le Covid dans de multiples domaines (sanitaire, climatique, énergétique, géopolitique etc.) à des fins éminemment politiques que je ne développerai pas ici…
Le XVIème siècle a été celui à la fois de l’expansion hyperbolique puis de l’effondrement des grandes idéologies religieuses face à l’apparition de l’Etat au XVIIème siècle en Europe, le XXème siècle a été celui de l’expansion puis de l’effondrement des grandes idéologies politiques totalitaires, le XXIème sera celui de l’expansion puis de l’effondrement quasi simultanée des idéologies scientifiques complètement dévoyées auxquelles on ne peut plus accorder le moindre crédit : le politique, qui est le lieu du conflit par excellence, dévore et détruit tout sur son passage, même feu l’ONU censé le canaliser par l’établissement d’une Justice supra-nationale, après l’échec de la SDN, n’y a pas résisté…
La seule peur à avoir n’est pas climatique, n’est pas que le ciel nous tombe sur la tête, mais bien dans cette montée irrépressible aux extrêmes dans tous les domaines avec l’absence totale de sagesse d’une instance (morale, religieuse, politique, juridique, scientifique) reconnue par tous pour son objectivité qui pourrait éteindre l’incendie : oui, « la terre brûle », mais pas comme on l’entend au premier degré : ce sont les hommes, et eux seuls, qui brûlent…
Aux USA, le secrétaire d’État à l’énergie s’appuie sur une nouvelle évaluation pour réviser profondément la politique climatique du pays.
https://www.energy.gov/topics/climate
Ce rapport de 141 pages, qui vient d’être publié, a été rédigé par :
John Christy
Judith Curry
Steve Koonin
Ross McKitrick
Roy Spencer
On sent le poids des 86 ans…
Arrêtez votre propagande pour vieux messieurs réactionnaires, il est temps de passer le flambeau et de laisser les gens dont c’est le métier parler de ces sujets éminemment complexes.
Bien à vous.
Erratum : … les gens dont c’est le business…
Si ce n’était pas un fromage inépuisable pour leur carrière et leur notoriété sur les réseaux et les plateaux, ils ne s’acharneraient pas à ce point à saturer les médias avec une fin du monde dont « chacun est responsable ».
Meuh non! Tout ça est très simple. On ne convainc pas les ploucs avec des raisonnements compliqués.
1. Ajouter du CO2 provoque un forçage radiatif exprimé en W/m2, forçage radiatif assimilable à une augmentation du chauffage. Résultat, environ 4 W/m2 et 1 °C de réchauffement global pour un doublement du taux de CO2.
2. L’humidité relative étant plus ou moins constante, l’augmentation de température consécutive au forçage du CO2 entraîne une augmentation de la quantité de vapeur d’eau, puissant GES, et donc une hausse supplémentaire de la température. Cette rétroaction sur la vapeur d’eau converge vers une valeur proche de 2 °C pour une élévation initiale de 1 °C.
3. 1 + 2 = 3, 3 °C c’est la valeur approchée de la sensibilité climatique. La complexité concerne les rétroactions secondaires qui s’annulent à peu près.
Tout ça est donc très simple.
Corollaire d’une théorie simple d’un système complexe, il est encore plus simple de la démolir que de la construire.
La notion de forçage radiatif n’existe pas. Elle résulte de la confusion classique entre chauffage et isolation. Pas plus qu’on ne peut libeller un panneau d’isolation en W/m2, il n’est possible d’assimiler une augmentation du taux de CO2 à une valeur en W/m2 donc à un forçage.
L’astuce ou plutôt l’arnaque utilisée est de supposer ou admettre que le gradient thermique de la troposphère est indépendant des échanges radiatifs. On sait bien sûr, et on observe quotidiennement, que c’est faux. Manabe dans son papier de 1964 avait d’ailleurs écrit très justement :
« The observed tropospheric lapse rate of temperature is approximately 6,5°C/km. The explanation for this fact is rather complicated. It is essencially the result of a balance between (a) the stabilizing effect of upward heat transport in moist and dry convection on both small and large scales and (b) the destbilizing effect of radiative transfer. »
Ceux dont c’est le métier de promouvoir cette arnaque climatique sont soit incompétents soit malhonnêtes, dans les deux cas, ils sont à mettre à la retraite sans solde.
Très bien, mais….
….Tout ça est beaucoup trop compliqué !!!!
Il faut bien avoir à l’esprit que 99 % des individus sont d’une ignorance crasse sur ces domaines, et « grâce » à l’éducation actuelle, d’un niveau pitoyable, sont pour la plupart incapables d’un raisonnement structuré.
99 % sont donc incapables de lire un tel article.
Moi même, je trouve cela bien trop long.
Si vous voulez convaincre le public, il faut des arguments SMPLES. Exactement comme les politiques !
Bien à vous Laurent de Angelis
Vos propos sont totalement discriminatoires, jeune homme : remplacez « vieux messieurs » par « femmes » ou « noirs » ou « transgenres » et peut-être comprendrez -vous l’énormité du propos (je dis bien : « peut-être » tellement vous semblez aveuglé)…
Je m’étonne que la « modération » ait laissé passer.
En tout cas merci d’illustrer ici parfaitement tout le sens de la nuance, l’esprit d’ouverture et la qualité de l’argumentation qui caractérisent votre camp : éloquent !
« Sujet éminemment complexe », comme vous dites avec justesse, que vous abordez apparemment avec des idées éminemment simplistes…
Bien le salut.
La remarque d’Olivier D. est un stratagème rhétorique bien connu (faire une association dégradante, empoisonner l’eau du puits) qui dispense son auteur d’argumenter sur l’objet de la discussion et prépare une attaque contre l’argumentateur faute d’être en mesure d’attaquer l’argument.
Oui Paul, « l’ultime stratagème » (n° 37) pour Schopenhauer, l’argument « ad personam » qui se différencie de l’argument « ad hominem » (stratagème 16, je crois) en ce qu’il abandonne complètement le fond (que retient encore en partie l’argument « ad hominem ») pour ne s’en prendre qu’à la personne elle-même au niveau le plus vil : si je me situais au niveau d’Olivier, mais j’éviterai bien sûr, je dirais que l’on sent chez lui, à travers son mépris discriminatoire, la légèreté pour ne pas dire l’insoutenable inconsistance de l’être dû sans doute à son très jeune âge (du moins mental)…
La traduction littérale est louable dans un esprit de transparence, mais le résultat est trop confus pour atteindre le grand public. Il faut clarifier et simplifier cet article, en utilisant les mêmes techniques de communication que les climatolâtres qui recourent à tous les artifices de communication pour donner à leur idéologie une forme et une crédibilité tellement parfaites qu’elle n’a aucun mal à s’imposer aux médias incultes, aux politiques opportunistes et au bon peuple crédule.
En général les moyennes sont toujours trompeuses, non ?
Quoiqu’il en soit un résumé de cet article scientifique en 10 lignes pour madame Michu serait à la fois bienvenu et potentiellement didactique, donc diffusable utilement à monsieur tout le monde.
Merci