Trente-cinq années d’observations montrent la capacité de résilience de la Grande Barrière de corail

Le dernier rapport de synthèse annuel de l‘Australian Institute of Marine Science (AIMS) sur l’état des récifs coralliens, indique que les coraux de la Grande Barrière récupèrent de leur récente période de blanchissement.

Sur les 127 récifs étudiés par les scientifiques, au moins 69 ont vu une augmentation de leur couverture de corail.

« Cela indique que la reprise est bien avancée après une décennie intense en perturbationsnous avons eu très peu de perturbations sévères cette année », a déclaré le chef de l’équipe de surveillance, le Dr Mike Emslie.

Trente-cinq années de suivi par l’AIMS ont montré la résilience la Grande Barrière de corail

Rapport sommaire annuel du programme de surveillance à long terme sur l’état des récifs coralliens 2020/2021 (AIMF).

Points clés du rapport de l’AIMS

  • Ce rapport résume l’état des récifs coralliens de la Grande Barrière de Corail (GBR) à partir des relevés du Programme de surveillance à long terme (LTMP) de 127 récifs menés entre août 2020 et avril 2021 (rapportés comme « 2021 »).
  • Au cours des 35 années de suivi par AIMS, les récifs de la GBR ont montré une capacité à se rétablir après des perturbations.
  • En 2021, une reprise généralisée était en cours, en grande partie en raison de l’augmentation du nombre de coraux Acropora à croissance rapide.
  • Les récifs étudiés ont connu de faibles niveaux de stress aigus au cours des 12 derniers mois sans températures élevées prolongées ni cyclones majeurs. Le nombre de foyers d’étoiles de mer à couronne d’épines sur les récifs étudiés a généralement diminué ; cependant, il reste des épidémies en cours sur certains récifs du sud de la GBR.
  • Dans l’ensemble, 59 des 127 récifs avaient une couverture de corail dur modérée (> 10 % – 30 %) et 36 récifs avaient une couverture de corail dur élevée (> 30 % – 50 %).
  • Dans le nord de la GBR , la couverture de coraux durs à l’échelle de la région était modérée et avait continué d’augmenter à 27 % par rapport au creux le plus récent en 2017.
  • Dans la région centrale de la GBR , la couverture de coraux durs était modérée et avait augmenté à 26% en 2021.
  • La couverture de coraux durs à l’échelle régionale sur les récifs du sud de la GBR était élevée et avait augmenté à 39 % en 2021.
  • En 2020, la plupart des récifs étudiés ont connu une accumulation de stress thermique qui a produit un blanchissement généralisé des coraux, mais était en deçà des seuils où une mortalité généralisée est attendue. Conformément à cela, les enquêtes de 2021 ont enregistré une faible mortalité des coraux due à l’événement de blanchissement de 2020.
  • Dans les périodes exemptes de perturbations aiguës, la plupart des récifs coralliens GBR font preuve de résilience grâce à leur capacité de récupération. Cependant, les récifs de la GBR continuent d’être exposés à des facteurs de stress cumulatifs, le pronostic pour le futur étant celui d’une augmentation des vagues de chaleur marines et d’une plus grande proportion de cyclones tropicaux sévères.

La grande barrière de corail se rétablit, mais ce n’est pas une bonne nouvelle

C’est du moins ce que rapporte la presse française, notamment L’express qui titrait le 24 juillet « La Grande Barrière de Corail pas “en péril” : pourquoi ce n’est pas une bonne nouvelle ». Car L’Unesco a renoncé à inscrire la Grande Barrière de Corail sur sa liste des sites en péril. Son Comité du patrimoine mondial réuni en ligne sous la présidence du vice-ministre chinois de l’Éducation et président de la Commission nationale chinoise pour l’Unesco, a décidé vendredi 23 juillet de reporter une telle décision.

C’est donc la consternation dans la presse pour laquelle il va de soi que la décision de l’UNESCO n’a été obtenue que sous la pression du lobbying intense de l’Australie qui est l’un des principaux exportateurs mondiaux de charbon et de gaz naturel, et donc responsable du réchauffement global, principal risque pour l’avenir de la grande barrière.

Peu importe que le blanchissement des coraux n’est pas et de loin la première cause de mortalité du corail arrivant loin derrière les cyclones et la prédation des étoiles de mer ; peu importe aussi que les conclusions optimistes du rapport de l’AIMS donnent raison à Peter Ridd, un scientifique récemment banni de son université pour avoir exprimé un avis politiquement incorrect sur la situation des coraux. L’essentiel est qu’il ne puisse pas être dit ou écrit qu’en matière de réchauffement climatique « le pire n’est pas toujours certain ».




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4 réflexions au sujet de « Trente-cinq années d’observations montrent la capacité de résilience de la Grande Barrière de corail »

  1. “”””””Au cours des 35 années de suivi par AIMS, les récifs de la GBR ont montré une capacité à se rétablir après des perturbations.””””””
    Et depuis 35 années on nous emmerde avec la disparition de la barrière de corail de l’Australie

  2. Le rapport montre surtout que malgré ce sursaut normal à cette saison et surtout sur la zone étudiée, que la moyenne pondérée des 20 dernières années, marque une dérive vers le bas en prolongation de la moyenne depuis 1985.

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