Article initialement publié par Valeurs Actuelles
Bill Gates n’est pas seulement l’un des magnats de l’informatique les plus riches du monde, c’est aussi l’un des principaux soutien des politiques climatiques internationales. Bien loin d’un simple signal faible, son tout récent rétropédalage sur la finance climatique est une étape significative dans le retour à la raison.
Vous êtes l’un des hommes les plus puissants du monde et avez la fibre philanthropique. Après avoir créé votre fondation pour venir en aide aux plus démunis de la planète et financé quantité de programmes internationaux autour de la santé ou de l’agriculture, le climat vous est apparu comme le nouveau cheval de bataille des hommes de bonne volonté. Vous avez donc décidé d’y consacrer les plus grands efforts, jusqu’à devenir l’une des principales figures associées à la lutte contre l’apocalypse climatique approchante.
Et puis, avec le temps vous réalisez que le récit millénariste est fort exagéré. Oui, la stabilité est plutôt une bonne chose, qu’elle soit climatique ou autre, mais il est impossible de croire que l’humanité ne saurait pas s’adapter à un peu de réchauffement. Surtout, la focalisation délirante sur cette seule question conduit à y allouer des ressources pharaoniques qui seraient beaucoup mieux utilisées ailleurs, par exemple à tous ces programmes qui n’ont pour défaut que de ne pas être à la mode : l’amélioration des conditions de vies des plus pauvres, leur accès aux soins, à l’instruction…
À l’issue d’un cheminement intellectuel qu’on devine complexe, le grand mérite de Bill Gates est d’avoir eu le courage de récemment dire tout haut les conclusions qui sont les siennes. Sous sa plume le climat demeure une affaire « sérieuse », mais pas au point d’éclipser les autres graves problèmes de l’humanité. Cela doit conduire la finance philanthropique à repenser ses priorités. Bien entendu, les fanatiques et les idéologues s’en sont aussitôt pris sans merci au nouveau traître, au motif que tout discours nuancé brouille le message.
Les esprits chagrins objecteront que Gates a mis bien longtemps à être ainsi touché par la grâce, et qu’en la matière il est moins précurseur que suiveur. Les défections des bailleurs de fonds du climat ne datent en effet pas d’hier : nous évoquions déjà dans ces colonnes il y a près d’un an le retrait des « Big Six », les six plus grosses banques américaines, de l’onusienne « alliance bancaire pour le Net Zero », ainsi que des réductions de participation des plus gros gestionnaires d’actifs américains dans des programmes similaires.
Toutefois, on doit reconnaître qu’avec sa nouvelle prise de position Gates prend un vrai risque en terme d’image, un risque que rien ne l’obligeait à prendre. Réorienter discrètement les allocations de fonds de sa fondation tout en s’abstenant prudemment de lancer publiquement un pavé dans la mare aurait incontestablement été plus confortable.
Quoi qu’il en soit des motivations profondes du milliardaire philanthrope, son nouveau discours, équilibré et raisonnable, est sans doute le meilleur possible dans le contexte actuel. En ménageant chacun, il ouvre la voie à une sortie par le haut de ce désastre intellectuel, politique et économique qu’est la question du climat. Il renforce le climato-réalisme, mais il contribue aussi préventivement à ce que celui-ci n’en vienne jamais à dégénérer en une revancharde chasse aux sorcières.

Je n’ai pas bien compris où veut en venir Bill Gates avec son discours ; et quand je lis tous les commentaires dans les médias , cela devient encore pire ; si quelqu’un en dix lignes peut me dire ce qu’il pense , qu’il faut qu’on fasse avec le climat : merci ; concernant la pauvreté et les maladies sur terre , c’est un autre problème ; mais interdire l’exploitation des fossiles , c’est augmenter la pauvreté mondiale et favoriser le développement des maladies, enrichir les riches en taxant le travail des pauvres
On verra comment réagira le peuple , les médias , les politiques , les scientifiques ( s’il en restent) après la COP qui aura drainé 70 000 visiteurs au Brésil ( quelle pollution au CO2)
Fritz
Peut aussi être commenté sur skyfall
Donc « son nouveau discours [est] équilibré et raisonnable ». Très bien. Les climato-surréalistes souscrivent donc à la phrase suivante, écrite en gras sur le site de Bill Gates : « To be clear: Climate change is a very important problem. It needs to be solved, along with other problems like malaria and malnutrition. Every tenth of a degree of heating that we prevent is hugely beneficial because a stable climate makes it easier to improve people’s lives. »
On est donc d’accord : Les émissions massives de CO2 ont causé le changement climatique en cours, on est sur une trajectoire vers +3°C.
C’est une belle journée, merci.
La Nina / El Nino … et les cycles des taches solaires .. correlation parfaite ?
https://www.spaceweatherlive.com/en/solar-activity.html
Bon la Nina jusquà debut 2026
et Bons Hivers 2030 / 2050 plutot faris et humide en HN
Le CO2 anthropique n’est qu’une fraction de l augmentation CO2 atmo naturel
Le rechauffement CO2 anthropique n’est qu’une fraction du CO2 atmo naturel
Le recahffement du au CO2 n’est qu’un fraction du rechauffement naturel lié principalement, ou entres autres, à l activité magnetique solaire
Bon Appetit Anton
Le CO2 représente 0,04 % de l’atmosphère terrestre (source Wikipédia). Dans cette infiniment petite proportion, le CO2 anthropique représente 3 % de ces émissions. Alors il va falloir m’expliquer comment de telles quantités microscopiques réchauffent le climat ! Mais comme on dit, plus c’est gros, plus c’est médiatisé et rabaché, plus ça passe…
« » » » » » »On est donc d’accord « » » » » » »
Pas du tout
@Anton
+3°C ?!! mais ça fait des années que au moins tout l’hémisphère nord a largement dépassé ce chiffre.
Où sont les catastrophes ?
Où sont les villes englouties ?
Pourquoi la banquise est toujours là ?
Vous ne voyez pas que votre position est intenable ? C’est vrai, je ne suis pas reconnu, multi-primé et multi-cité, mais tout de même. Où sont les faits qui démontrent que vous avez raison ?
Pendant que j’y pense, Alain Aspect a démontré expérimentalement l’intrication quantique, dans les années 80, si je me souviens bien. Je ne vois pas en quoi cela rend irréfutable son opinion sur le RCA, bien qu’il soit reconnu, multi-primé et multi-cité.
Brionne,
je ne vois pas le rapport entre vos deux paragraphes. Vous êtes tellement obsédé par le CO2 que vous sautez des étapes.
Je fonde mon objectif de réalisme sur les documents les plus amont possible, et pas sur des commentaires ou des synthèses, qu’ils proviennent de climato alarmistes, sceptiques, dénialistes ou réalistes,
ci dessous l’article de Contrepoints qui me semble être une bonne base de départ
https://contrepoints.org/bill-gates-ne-croit-plus-au-catastrophisme-climatique/
On pourra se demander quelle est la part d’opportunisme et la part de sincérité dans son propos, mais c’est à mon avis une bonne nouvelle.
@Joe D’accord avec vous. Merci pour l’info.
Cher Anton, j’admire votre abnégation quand je vous vois essayer de convaincre, que ce soit ici ou sur Contrepoints, des gens incultes qui sont pourtant persuadés avoir raison. C’est une tâche à la Sisyphe qui vous honore mais j’ai le regret de vous rappeler la fable du pigeon et de l’échiquier, que vous connaissez certainement, qui sera toujours d’actualité quels que soient les efforts que vous déploierez.
@Géd
Que savez-vous de l’inculture, réelle ou pas, des intervenants de ce forum ?
Votre conclusion aussi hâtive qu’infondée nous dit quelque chose sur vous.
Mais peut-être êtes-vous reconnu, multi-primé et multi-cité… ?
Qu’en dit Anton ?