Rémy Prud’homme
Des incendies de forêts ravagent le Canada. Nous sommes inondés d’images terrifiantes, agrémentées de commentaires sur le thème classique : c’est la faute au réchauffement de la planète. Justin Trudeau, le premier ministre du Canada, a lui-même affirmé : « nous voyons de plus en plus de ces feux à cause du changement climatique ». Est-ce bien vrai ?
Il est facile de le vérifier. Le Canada, qui est un pays statistiquement très développé, dispose en effet d’une base de données des feux de forêts, que n’importe qui peut consulter en trois clics (Canadian National Fire Database). On y trouve des tableaux qui recensent, pour chacune des 60 dernières années, le nombre des feux de forêts, la superficie des forêts détruites, pour les seuls grands feux (>200 ha brulés) et pour l’ensemble des feux.
Que nous disent ces chiffres ?
Tout d’abord que les variations d’une année l’autre sont considérables : les surfaces détruites étaient de 200 000 ha (hectares) en 2020, et de 4 millions d’ha en 2021, vingt fois plus. Il faut donc se méfier des données relatives à une seule année, qui permettent d’affirmer n’importe quoi et son contraire.
Ensuite, que l’évolution du nombre des incendies (indicateur assez peu significatif), et l’évolution des superficies détruites (indicateur plus significatif), suggèrent une grande stabilité dans le temps du phénomène. On peut s’en assurer en faisant une régression linéaire temporaire avec les superficies annuelles détruites des quarante dernières années – les plus susceptibles d’avoir été affectées par le réchauffement climatique. La droite de régression obtenue a une pente négative, ce qui veut dire que la superficie des feux de forêt au cours de cette période a en moyenne diminué, et non pas augmenté. En réalité, cette pente est faible (6000 ha de moins par an), et correspond plutôt à une stagnation. Mais certainement pas à une « aggravation due au réchauffement climatique ». L’observation des « pointes » de la courbe des incendies raconte la même histoire : les trois pires années ne sont pas du tout des années récentes, mais les années 1981, 1989, 1994 et 1995 (2023 s’ajoutera peut-être à cette liste) ; et au cours des 60 dernières années, la meilleure année (celle où les incendies ont fait le moins de dégâts) est … l’année 2020. L’affirmation de M. Trudeau est donc indiscutablement fausse. Est-ce chez lui (et chez les ministres et conseillers qui l’entourent, et les journalistes qui le citent) de l’ignorance ou du mensonge ?
Enfin, il convient de mettre ces données en perspective. Le chiffre de 2021, assez élevé, représente à peu près 1/100 de la couverture forestière du pays. L’auteur ne connaît pas le croît annuel naturel de la forêt, mais il est très probablement bien supérieur au bois brûlé. De toutes façons, les incendies de forêt au Canada n’ont nullement diminué la couverture forestière du pays, qui est restée constante depuis un demi-siècle. Il convient aussi de rapporter l’évolution des feux de forêts au Canada, et de leurs dégâts, aux évolutions de la population et du PIB de ce pays. Entre 1980 et 2022, la population du Canada a augmenté de 60%, et son PIB (la richesse produite, en dollars constants) de 145%. Mesurée par habitant, ou par dollar de production, la quantité de forêts brulées au Canada a indiscutablement beaucoup diminué au cours du dernier demi-siècle. Si (comme on nous le répète ad nauseam) cette quantité dépend du stock ou des émissions de CO2, alors, vive le CO2.
Pour la Russie, même tendance, sauf peut-être l’extrême-orient russe qui a toujours été sujet à des étés caniculaires et orageux, consulter :
https://www.mdpi.com/2571-6255/6/3/99
Excellent article…plutôt rassurant donc.
Il faudrait le compléter d’une étude sur la sécheresse actuelle en Espagne.
Et sur les fameux 4 degrés de plus en France à l’horizon 2100, qui permettent d’alimenter la campagne actuelle dans les médias français.
Article paru dans le Figaro du 19 juin “Incendies au Canada : les raisons d’une aggravation” avec le même graphique de la CNFDB mais ne comprenant pas la décade 1980-1990 marquée par 3 des 5 années les plus catastrophiques des 40 années passées
L’article ne donne pas l’évolution du nombre d’incendies qui manifestement est sur une pente descendante sur cette période
Oui et dans la même lancée, l’article paru dans Le Figaro affirmant que les nuits caniculaires seront la norme dans les villes de France en 2040. Ils prennent moins de risques. C’est une prédiction. Les modèles le disent.
L’alarmisme climatique a parfois des aspects amusants.
Entendu il y deux jours sur une radio (RTL). La climatisation devra être limitées à 26° dans les commerces et dans les bureaux.
Bulletin météo du même jour sur la même radio : on observera encore des températures très chaudes : 26 ° à Bordeaux, 27° à Paris. Vous avez bien lu : TRES CHAUDES. 26 ° à Bordeaux en juin !
No more comment. Ou plutôt une proposition. Faire voter une loi obligeant à ouvrir les fenêtres le matin à 6 heures et à les fermer à 9 heures pour éviter d’utiliser la climatisation. Naturellement, le non respect de ces disposition sera sanctionné par une taxe ou – mieux – une éco-taxe.
C’est nettement moins amusant lorsque l’alarmisme climatique mentionne les décès soit disant liés aux 1,5 degrés de plus en moyenne sans mentionner que l’on meurt 15 fois plus souvent de vagues de froid que de vagues de chaleur, ou — encore plus indécent — lorsqu’il prétend que les pays pauvres sont victimes de changements climatiques induits par les pays plus riches.
Les deux faits suivants sont pourtant difficilement discutables, voire indiscutables :
1. L’augmentation du taux de CO2 associée aux progrès dans les véhicules agricoles motorisés, aux engrais chimiques et aux OGM — bref, tout ce qu’il existe de plus diabolique — ont permis d’augmenter les rendements agricoles de façon significative, avec pour conséquence d’éradiquer les grandes famines encore existantes dans les années 80/90 ; donc de sauver la vie de centaines de milliers de gens.
2. L’augmentation du niveau de vie des populations est directement conditionnée par leur accès à une énergie abondante et bon marché. En d’autres termes, certainement pas des éoliennes et du solaire.
Ce discours culpabilisant, qui instrumentalise la misère dans le monde, est abject, impardonnable. Argumentez sur l’environnement, la planète, si vous avez des arguments, mais certainement pas en profitant de la souffrance des plus fragiles.
Demeurant au Canada et plus précisément dans la province du Québec, je vais vous résumé les absurdités que nos médias nous ont inondés. Que la chaleur et le manque d’humidité au cours du mois de Mai 2023 serait la cause de ces feux de forêts et que ce serait des éclairs et non des gestes anthropiques, ce dernier point est peut-être vrai, mais c’est incertain. Le mois de Mai 2023 n’a pas été chaud, en fait de toute ma vie je ne souviens pas d’un mois de mai où j’ai été obligé de mettre mon coupe-vent d’hiver. Dans la très grand région de Montréal le temps est sec jusqu’à la mi-juin et ensuite l’humidité s’installe jusqu’en Septembre, ceci est aussi vrai pour les régions au nord de Montréal comme l’Abitibi et l’ensemble des terres du Québec qui sont suffisamment loin de l’océan. En 1977 il a fait entre 25 et 31 degré tout le mois de Mai et l’air était sec, je m’en souviens bien car j’avais inauguré ma nouvelle moto sur les routes du Québec c’était un temps idéal pour rouler en moto. Dans ces années-là les feux de forêts ne tournais jamais à la catastrophe, pas à cause d’un manque de CO2, mais bien à la flotte d’avions citernes qui empêchaient ces feux de devenir d’importante source de smog, Donc les médias et le gouvernement préférait chialer sur le réchauffement, dérèglement climatique et les GES plutôt pour les médias que de questionner le gouvernement sur son manque d’entretiens et de renouvellement des avions citernes, Cela faisait plus de vingt ans sans feux de forêt d’importance d’où le gouvernement (du Québec) a délaissé ses atouts pour combattre les feux de forêts, comme tous les gouvernements leur budget doit être priorisé vers les urgences immédiates! Donc nous assisterons de plus en plus à des gouvernements qui ce cacheront derrière les changements climatiques, tellement à la mode, pour ni prévenir, ni intervenir dans les aléas de la météo.
Dans un autre ordre d’idée, je crois qu’ils sont en train de nous concocter que l’année 2023 la plus chaude jamais enregistrée. Au début Juin 2023 les médias en début de Juin ont dit que il y avait fait un record de 34e, alors que cette journée-là mon thermomètre extérieur n’a pas dépassé 31e, où est l’erreur. Plusieurs fois je compare mon thermomètre aux médias et quand la température est pas plus de 25e nous avons des températures très similaire mais quand les médias franchisent le 30e là l’écart entre mon thermomètre et les leurs augmentent!
Un tout récent développement (hier) ils ont arrêté un suspect (sans nous dire si c’était un écologiste, mais enfin) pour les nombreux incendies de la région de Chibougamau qui a mené justement à l’évacuation de Chibougamau au Québec.
Humm. Quand je pense que d’aucun se permettent de taxer les autres de menteurs.
https://www.nytimes.com/interactive/2023/07/18/climate/canada-record-wildfires.html
update
https://earthobservatory.nasa.gov/images/151696/relentless-wildfires-in-canada
16 millions d’hectares brûlés en 2023 au Canada (en septembre, alors que des centaines de feux ne sont pas encore éteints).
Câd 2 fois plus que les deux pires années depuis 1980.
Et par ailleurs, on remarque bien, en regardant le tableau, que depuis 2010 on dépasse systématiquement chaque année les 2 millions d’hectares brûlés ce qui n’est pas le cas auparavant (ce qui, certes, en moyenne sur 10 ans, fait peut-être autant que dans les années 80, mais ce qui dénote une tendance).
Je veux bien qu’on parle de réalisme et qu’on analyse les chiffres, mais à un moment il faut quand même essayer de rester honnête…