Alain Toureille, Université de Montpellier, CNRS, Montpellier
Contrairement aux assertions du GIEC, le dioxyde de carbone ( CO2 ) n’est pas actuellement le gaz le plus important concernant les évolutions du Climat sur la Terre. Après le Soleil, l’eau sous ses 3 formes gaz, liquide et solide est de loin l’élément le plus actif pour le climat de notre planète.
D’abord sous forme gazeuse, la vapeur d’eau est jusqu’à 100 fois plus présente que le CO2 au niveau des tropiques là où la chaleur est la plus forte. Ce rapport est encore de 10 au niveau des pôles. Notre atmosphère et la surface terrestre absorbent les rayons du soleil grâce aux sites d’absorption y existant de 0.1 à 4 microns. L’action du soleil est très faible au-delà de 4 microns. Le rayonnement de la Terre – qui prend la suite du soleil- est en partie absorbé par l’atmosphère grâce aux sites d’absorption y existant à partir de 4 microns et au delà (Infrarouge thermique). Concernant l’atmosphère, ces sites appartiennent principalement aux molécules ayant 3 éléments : ozone O3, CO2 et H2O. L’Ozone absorbe essentiellement les ultraviolets. La très légère molécule d’eau ( 18g/mole ) est un dipôle donc sensible à tous les champs électriques. La lourde molécule de CO2 ( 44 g/mole ) n’est pas dipolaire car symétrique. Les sites d’absorptions électromagnétiques de la molécule d’eau sont très nombreux de 0.8 à 4 microns d’une part où ils absorbent les rayons du soleil, et au-delà de 4 microns jusqu’aux microondes où ils absorbent le rayonnement de la Terre : on en compte 64000 alors que ceux de la molécule de CO2 sont de l’ordre de 4 surtout dans l’infrarouge thermique. Ainsi il existe toujours des sites d’absorption de la molécule d’eau qui occultent les sites de CO2. Les molécules d’eau étant bien plus nombreuses, notre atmosphère est chauffée essentiellement par les molécules d’eau. De même notre atmosphère évacue vers l’espace et vers la Terre par rayonnement des molécules d’eau l’énergie reçue.
Ensuite nous avons l’océan ( 72% de la surface ) : il absorbe aussi bien les rayons du soleil que ceux venant de l’atmosphère. L’eau a la capacité thermique la plus forte de tous les matériaux. Ainsi l’océan accumule une quantité énorme de chaleur qui se répartit ensuite sur les continents par les courants océaniques ( voir le Gulf Stream mais aussi El Nino ..) et aériens et aussi par les nuages. Les réserves actuelles de chaleur de l’océan pourraient chauffer la Terre pendant 10 ans sans soleil! Il existe des échanges permanents océan-atmosphère de grandes quantités d’eau ( pluie-évaporation ) et d’énergie correspondants à l’évaporation – condensation de 1m d’eau de pluie par an sur toute la surface terrestre en moyenne. Mais en réalité localement ces échanges peuvent devenir catastrophiques. L’exemple des ouragans est édifiant : dès que la température de l’océan dépasse 26°C, l’évaporation devient très forte, sur son parcours l’ouragan grossit, accumulant les échanges et de l’énergie. Le système s’emballe et ne s’arrête que sur les côtes provoquant les dégats que l’on connait…
Enfin les glaciers et les banquises fondent absorbant une partie de l’excédent de chaleur actuel du au léger déséquilibre actuel du bilan énergétique de la Terre.
Tenant compte du rôle de l’eau dans l’atmosphère qui est donc le phénomène originel, on peut s’interroger sur les énormes quantités d’eau injectées dans l’atmosphère par les actions anthropiques récentes (combustions du gaz et du pétrole, refroidissement du nucléaire, irrigations..) ou naturelles (évaporation, transpiration, éruptions volcaniques..). Le GIEC dit que l’eau injectée dans l’atmosphère n’y reste que 8 jours en moyenne. Mais cet excédent est actif pendant 8 jours puis il est remplacé! On notera en particulier l’accroissement de l’irrigation ( facteur 5 depuis 1960 ) et les volcans ( le dernier en date Unga Tonga est reconnu comme contribuant à l’accroissement de température de 0.5 degré depuis janvier 2022 en envoyant 140 megatonnes d’eau dans la stratosphère qui tournent encore..
La NASA et NOAA reconnaissent un accroissement général de l’humidité de l’atmosphère de 5% depuis 1980. Mais en fait localement cet accroissement peut être bien plus important (aspect chaotique du climat dû à la rotation de la Terre).
Il apparait actuellement une prise de conscience de certains scientifiques sur les effets majoritaires de l’eau concernant le changement climatique mais les nouveaux intérets industriels ( piles à combustibles, usage de hydrogène ) qui engendrent de l’eau vont en direction opposée.
Biographie
Alain Toureille professeur à l’Université de Montpellier enseigne depuis 1964 l’électrotechnique, l’automatique, la haute tension, et a créé le Master of science “Fiabilité en génie électrique”. Il a été chef du département de génie électrique de 1997 à 2003. Apportant à l’IES (Institut d’Electronique du Sud), il est le créateur de la “Méthode de l’Onde Thermique” (appelée MOT en France), qui détermine les distributions du champ électrique et de la charge d’espace dans l’épaisseur des matériaux isolants en court-circuit, ou sous tension. Cette technique, appliquée à partir de 1986 à tous les composants du génie électrique a permis, grâce à sa grande sensibilité, de faire des avancées importantes dans la connaissance des matériaux utilisés en génie électrique depuis la fabrication jusqu’à la fin de fonctionnement. Actuellement, professeur émérite, il est président du comité scientifique de la Société française d’électrostatique (SFE) et président de la Société de l’électricité et de l’électronique (SEE) pour le sud de la France.
Deux publications internationales (téléchargeables ici et là) justifient la prédominance de l’eau sur le CO2 concernant le climat et le réchauffement climatique de notre planète. La base essentielle de la démonstration est le spectre électromagnétique de l’eau qui recouvre qualitativement et quantitativement celui du CO2 d’une part et qui possède un grand nombre de sites ( 64000 ) par ailleurs ce qui assure sa domination .
La vapeur d’eau représente 95% des GES , le Co2 4,1% et tous les autres 0,9% !
Donc la manoeuvre consisterait à planter des arbres pour stocker des eaux de pluies afin de réduire fortement avec le temps long la quantité d’eau dans l’atmosphère. Le fait d’avoir bruler un seuil de quantité d’arbres a libéré trop d’eau dans l’atmosphère. Plus l’essor de industrialisation, machines à vapeur, puis toutes les machines autour du gaz et pétrole. A part replanter massivement nos montagnes, et passer à la pile sodium-ion pour des voitures électrique sans numérique superflu et accidentogene, et developpez un recyclage tres pointu que faire d’autres ?
“”””””””””””””””””””L’eau gouverne le climat de la Terre”””””””””””””””””
Grossière erreur ; c’est le GIEC qui gouverne le climat de la terre
ils veulent dicter au climat l’évolution qu’il doit suivre ha ha ha ha ha
Un membre du très servile (c’est du moins ce que je crois) CNRS qui ne se met pas dans le sens du consensus “à la GIEC”, c’est intéressant.
Mais il est professeur émérite. Les détracteurs pourront dire qu’il peut maintenant se lâcher, ce qui ne serait pas courageux.
Et il a un gros handicap: sa spécialité n’est pas très proche de la climatologie; aïe, aïe, aïe,il va sûrement se faire ramasser par les fact checkers endoctrinés
C’est en effet un détail qu’encore une fois le mec ne soit pas climatologue.
D’ailleurs hier ma coiffeuse m’a dit que le Giec se trompait, mais personne ne veut la croire…
John Clauser est lui aussi à la retraite. J’aurais plus tendance à le croire, juste pour cette raison.
La proportion de retraités parmi les scientifiques climatosceptiques est un gage d’honnêteté et de sérieux.
[ La Déclaration universelle des droits de l’Homme garantit que « Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction, ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction individuellement ou collectivement, en public ou en privé, par le culte, l’enseignement, les pratiques et l’accomplissement des rites » ].
[ « Déclaration universelle des droits de l’homme », art. 18. (version en vigueur : 10 décembre 1948) [lire en ligne [archive] ]
En remettant en cause la liberté de culte, — la religion climatique –, nous ne sommes plus en conformité avec avec la “déclaration universelle des droits de l’homme” !
Quant à la liberté d’expression, elle est de plus en plus bafouée !
Il ne nous reste plus qu’à prouver que l’étude du climat dépend de la Science et non de la Religion !
Climatiquement vôtre. JEAN
Pour en revenir à l’eau qui certe influence le climat selon qu’elle soit sous forme solide liquide ou gazeuse ; mais j’aimerais bien qu’on m’explique quelle est la source d’énergie qui assure ces changements de phase
Ma conclusion , c’est que l’eau ne gouverne rien
De façon générale, la chaleur latente relative à un changement de phase déterminé d’une substance matérielle est, par définition, la quantité de chaleur absorbée ou dégagée par l’unité de masse de cette substance, lors de ce changement de phase supposé se produire de façon réversible, donc dans des conditions d’équilibre thermodynamique entre les deux phases. Dans le cas de l’eau, trois chaleurs latentes sont à considérer, que l’on dénotera Lw, Li, Lf :
a) Lw est la chaleur latente d’évaporation de l’eau, correspondant au passage (réversible) de la phase liquide à la phase vapeur ;
b) Li est la chaleur latente de sublimation de la glace, correspondant au passage de la phase solide à la phase vapeur ;
c) Lf est la chaleur latente de fusion de la glace, correspondant au passage de la phase solide à la phase liquide.
Ces trois chaleurs latentes peuvent être considérées comme des fonctions de la température seule, mais Lf n’est physiquement définie qu’au voisinage de 0°C, de sorte que sa valeur est assimilable à une constante. Par contre Lw et Li sont définies pour toute température inférieure à celle du point critique et à celle du point triple, respectivement, et à la température du point triple (0,01°C) on a nécessairement Li = Lw + Lf.
Li n’est pas loin d’être une constante et la variation de Lw est approximativement une décroissance linéaire. D’après Queney (Eléments de Météorologie, Dunod éditeur, 1974) on peut admettre les formules suivantes où t désigne la température en degrés Celcius :
Lw = (2 500,9 – 2,365 t) J/g ; Lf = (2 834,3 – 0,28 t – 0,004 t2) J/g ; Li = 333,4 J/g.
Ces trois chaleurs latentes ont des valeurs élevées en comparaison de celles de la plupart des autres substances matérielles, et c’est notamment la forte valeur de Lw qui explique le rôle essentiel joué dans la troposphère par les processus d’évaporation et de condensation de l’eau (l’évaporation de l’unité de masse d’eau liquide absorbe la quantité de chaleur Lw, et la même quantité de chaleur est dégagée lors de la condensation en eau liquide de l’unité de masse de vapeur d’eau).
Maintenant pour vous permettre de comprendre ce processus, je vous propose de considérer le problème de la fonte d’un iceberg pendant sa dérive.
La surface d’équilibre des phases : eau liquide et glace de la partie immergée, est la surface de la partie immergée de l’iceberg dont la température est celle de la glace et non celle de l’océan.
Puisque la température d’un iceberg est basse (de l’ordre de -40°C) la chaleur latente à fournir pour faire fondre la glace est élevée, mais la réserve d’énergie de l’océan est infinie eu égard à la masse de glace d’un iceberg. Ce n’est donc qu’une question de temps et c’est la raison pour laquelle les icebergs dérivent pendant un temps très long.
Je pense avoir répondu à votre question : la source d’énergie pour les changements de phase est toujours infinie par rapport au changement de phase considéré, mais pour qu’un changement de phase puisse se produire il faut pouvoir définir la surface d’équilibre thermodynamique des phases en question. Pour l’exemple que j’ai donné c’est relativement simple, mais si l’on considère la physique des nuages, c’est un tout autre problème.
Le climat de la Terre dépend des ses paramètres astronomiques comme l’explique l’article de Olivier Planchon :
Climatologie comparée des planètes : un bref état des connaissances. que l’on peut obtenir sur le site HAL open science : https://hal.science/LETG/hal-01691405 ; Climatologie, 2017, 14, pp.18-47. 10.4267/climatologie.1255. hal-01691405.
On peut lire dans le résumé ; ” Les conditions climatiques des planètes du système solaire font ressortir certains traits communs modulés par les caractères propres à chaque planète. Ainsi la vitesse de rotation, l’obliquité et l’excentricité introduisent, d’une part par la durée du jour et de la nuit, d’autre part par l’existence ou non de saisons, des nuances climatiques tantôt contrastées, tantôt subtiles et complexes d’une planète à une autre. “.
Ce sont les paramètres astronomiques propres à la Terre qui induisent la circulation générale atmosphérique et le cycle global de l’eau et non l’inverse.
Les articles de l’auteur sont certainement une contribution intéressante à la discussion sur l’effet du rayonnement solaire sur l’eau, mais ni le cycle du carbone ni celui de l’eau ne sont responsables du climat dont ils sont en fait une conséquence.
Par ailleurs dans l’article intitulé : Water Governs the climate on the Earth After the Sun, on peut lire dans les trois derniers paragraphes du chapitre 4. Liquid Water and Ice Effects : ” Concerning the ice structure is like a hexagonal crystal (Handbook of chimistry and physics). The weak melting energy is 334J/g. The ice is a good thermal insulating and protects the deep water from freezing. When the pressure increases by accumulation of ice, this weak link breaks and the glaciers bases are melting in iceberg and fall down. “.
Ces trois phrases sont fondamentalement fausses du point de vue de la physique de la glace, mais il faut reconnaître que cette erreur fondamentale est l’apanage du Handbook of chimistry and physics et des glaciologues du CNRS qui sont bien implantés au GIEC.
The weak melting energy of 334 J/g correspond à l’énergie nécessaire pour la sublimation de la glace qui ne peut se produire qu’au voisinage de 0,01°C. Cela n’a rien à voir avec l’énergie nécessaire pour faire fondre un glacier à sa base.
Ce type d’erreur fondamentale est malheureusement classique dans la littérature scientifique sur le sujet.
@PETTRE
qui a écrit “””””””Les articles de l’auteur sont certainement une contribution intéressante à la discussion sur l’effet du rayonnement solaire sur l’eau, mais ni le cycle du carbone ni celui de l’eau ne sont responsables du climat dont ils sont en fait une conséquence.”””””””
OK ; mais il y a aussi cela
“”””””Ce sont les paramètres astronomiques propres à la Terre qui induisent la circulation générale atmosphérique et le cycle global de l’eau et non l’inverse.”””””””
c’est vrai , pour les périodes récentes ; mais pour ceux qui s’intéressent aux climats passés pour comprendre les climats récents , il y a aussi les changements terrestres , paléogéographie et activité du noyau et de la croute comme on nous le rappelle avec la dernière éruption volcanique
Bonjour Frédéric,
Vous avez parfaitement raison. Le climat récent, disons sur les dernières 60 millions d’années, dépend de la position des continents telle qu’on la connaît aujourd’hui qui induit les circulations globales atmosphérique et océanique responsables du climat sensible actuel.
Si on remonte beaucoup plus loin dans le temps on sait que la Terre a connu d’autres régimes astronomiques, par exemple sa vitesse de rotation a beaucoup variée, les continents se sont scindés et se sont déplacés sous l’effet de la tectonique des plaques.
De mon point de vue c’est l’activité volcanique qui peut jouer le rôle le plus important dans la modification du climat sensible de notre planète, mais il faut rester prudent et éviter les idées préconçues.
John Clauser est lui aussi à la retraite. J’aurais plus tendance à le croire, juste pour cette raison.
La proportion de retraités parmi les scientifiques climatosceptiques est un gage d’honnêteté et de sérieux de leur part.