La situation de l’ours polaire en 2021

La biologiste évolutionniste Susan Crockford, que l’ACR a reçue en 2019, a rédigé pour la GWPF un document qui indique que la population mondiale d’ours polaires est d’au moins 32 000 individus. L’ACR en publie une traduction en libre accès.

Résumé

  • Les résultats d’enquêtes récentes suggèrent que la population mondiale d’ours polaires est d’au moins 32 000 individus, bien que cette estimation soit entachée d’une large marge d’erreur.
  • Les résultats de l’enquête 2017-2018 sur la sous-population du détroit de Davis ont indiqué que les effectifs étaient stables avec une population d’environ 2015 individus (fourchette de 1 603 – 2 588), mais les ours étaient plus gros qu’en 2005-2007, avec un bon taux de survie des oursons.
  • Un relevé aérien de la mer des Tchouktches en 2016 a permis d’estimer la population à 5 444 ours (fourchette 3 636 – 8 152), soit environ 2 500 de plus qu’un relevé précédent, reflétant de façon plausible l’excellente condition des ours polaires dans cette zone.
  • Les rapports selon lesquels les ours polaires semblent se déplacer de l’Alaska vers la Russie dans un « exode massif » peuvent décrire un phénomène réel qui reflète les excellentes conditions d’alimentation des ours dans la mer des Tchouktches par rapport à l’Alaska, alimentées par les augmentations continues de la productivité primaire dans tout l’Arctique.
  • Des recherches menées au printemps 2021 à Svalbard, en Norvège, ont montré que l’état corporel des ours polaires mâles était stable, et que la taille des portées des groupes familiaux était la même qu’en 1994, mais inférieure à celle de 2019.
  • Selon un nouvel article, les ours polaires du Svalbard semblent être plus nombreux à tuer et à manger des rennes pendant l’été que dans les années 1970, mais le phénomène n’est pas exclusivement lié à la réduction de la glace de mer.
  • Markus Dyck, biologiste canadien renommé spécialiste des ours polaires, est mort tragiquement le 25 avril 2021 dans un accident d’hélicoptère près de Resolute Bay, avec deux membres d’équipage, alors qu’il effectuait une étude de la sous-population du détroit de Lancaster pour le gouvernement du Nunavut.
  • Il y a eu trois attaques sérieuses d’ours polaires sur des personnes en 2021 : à Foxe Basin (Canada) en août, à Svalbard (Norvège) en mars, et au nord-est du Groenland en août. Mais il n’y a eu aucun décès.
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30 réflexions au sujet de « La situation de l’ours polaire en 2021 »

  1. Les ours se prennent moins la tête que les écologistes pour la banquise.
    Ils se déplacent, et s’adaptent, sans se soucier du thermomètre.

    Une belle leçon d’intelligence, dont certains feraient bien de s’inspirer…

    • Je suis journaliste chez Bayard Presse et je vous le confirme : dur d’être indépendant ! Les courriers que j’envoie pour dénoncer cette messe, très justement citée par Serge Ferry (en plus Bayard est catho 🙂 ne sont jamais suivis de réponse. Les réchauffistes se gardent bien de débattre, ils n’ont pour argument que la théorie CO2 = effet de serre = réchauffement. Théorie que les faits démontent facilement. Même si les climato-réalistes savent qu’ils ne détiennent pas toute la vérité. Mais ils l’admettent.
      La menace de licenciement de Régis Crépet donne une belle idée de la liberté de presse ! Philippe Verdier en avait essuyé les frais.

  2. L’affaire des ours polaires avec Susan Crockford a montré, s’il en était encore besoin, que sortir de l’ornière est risqué. Dans tous les domaines, Verdier et le CO2 à l’antenne, la cosmologie originale de J-P Petit vs l’Academie des Sciences, le journalisme catéchistique. A ce propos, vous avez peut être aussi remarqué, sur le mode mes biens chers frères reprenons tous en chœur, que tous les journaux viennent de distiller à la queue leu leu la découverte de rides de vagues dans les dépôts martiens photographiés par le robot Curiosity. Vagues = eau, c’est bon pour les financements à la NASA. Pas un seul journaliste n’a fait remarquer que ces rides ressemblent fichtrement à des rides eoliennes, celles qu’ils foulent en allant se ressourcer dans le désert sud marocain avec les chameaux. Mais vent = pas d’eau = planète seche. Pas glop, pas glop, dirait l’ami Pif.
    Suivisme, manque d’esprit critique et maintenant l’obligation de rester dans l’ornière selon la sainte charte journalistique
    Au moins, à l’ACR l’adhérent moyen s’essaie à la libre pensée. Ceci dit, chacun, dedans ou dehors, a droit à la liberté de penser n’importe quoi. Mais qu’on ne vienne surtout pas nous emm… avec des accusations de complotisme.

    • suite :
      et surtout pas de nous bassiner avec des https peer-reviewés choisis. Car dans la dissert’ classique, il y a thèse, antithèse, synthèse. Des https peer-reviewés on en a des gigas dans les fontes, des blancs et des noirs.

    • Ah les complotistes…! Encore une “fake news” propagée par nos médias préférés: en réalité, il n’y a pas de complot, donc il ne peut pas y avoir de complotistes.

      L’ Idiotie (oui, avec une majuscule) se suffit à elle-même.
      Je vous invite à visionner, si ce n’est déjà fait, le film “Idiocracy”, sorti en 2007. 😉

  3. Le peer review est ce qui garantit la qualité d’un travail. Sinon on peut dire tout et n’importe quoi. J’entends que ca vous bassine, mais sur quels critères décidez vous donc qu’une publication à plus de valeur qu’une autre? A part choisir celles qui vont dans votre sens.

    • “Le peer review est ce qui garantit la qualité d’un travail.”

      Depuis quand les revues “peer reviewed” sont-elles une référence de crédibilité scientifique?

    • Garantie de qualité en principe. Mais par expérience le processus laisse passer des tromblons ,tout comme il permet à des lobbies qui ont cornaqué un journal de pratiquer l’exclusion de ceux qui ne pensent pas comme eux (voir l’affaire Richet dont l’ACR a parlé). Eh oui, même en science pure. Pour s’en rendre compte il faut être dans le système. Un exemple ? Les difficultés qu’ont eues les scientifiques qui ont mis en évidence l’influence du soleil dans les changements climatiques. Ça a pris plus de 10 ans pour qu’ils atteignent les grandes revues. On pourrait développer à l’infini. On dit le monde des affaires assez pourri, le monde scientifique ne vaut guère mieux sur les sujets sensibles. Désolé de doucher une certitude. Ceci dit, le peer reviewing est, comme la démocratie, le moins pire des systèmes. Churchill, je crois.
      Quant à décider de la valeur ou non d’un article, il faut faire la synthèse des dizaines d’autres qui parlent du même sujet et soupeser les arguments. En science, la certitude met du temps à s’installer. Et elle peut être balayée par des observations nouvelles. Pour exemple il suffit de lire ce qui se passe actuellement en cosmologie.

    • En théorie, vous avez raison, mais seulement en théorie…
      Avez-vous entendu parler des “sensitivity readers”, des lecteurs chargés de veiller à ce qu’un auteur de romans ne choque absolument personne ?

    • @Franc Dgmt
      A condition que la recherche ne soit pas financée par des appels a projets orientés politiquement. L’existence même du GIEC balaie cette hypothèse de neutralité, depuis la création même du domaine de la climatologie ; sans parler des financements issus de l’Europe, de l’ANR, du CNRS, qui sont totalement “corrompus” politiquement.
      Pour survivre tout laboratoire et donc tout chercheur doit se plier aux exigences politiques, quels que soient les résultats de ses recherches. Il ne va pas accepter en peer-review un article mettant en évidence le biais auquel il se soumet.

      D’ailleurs les messages politiques sont visibles y compris dans les introductions et conclusions d’articles de climatologues, qui ne se privent pas de donner des conseils sur la façon don l’exécutif doit utiliser leurs résultats. C’est le seul domaine des sciences dites “dures” que je connaisse dans lequel cette règle basique d’éthique scientifique est ignorée. Peut-être ne s’agit-il pas de science au fond, mais de science politique avec des hypothèses renforcées par des études de données.

      Ceci étant dit, la population d’ours polaires pourrait très bien diminuer et l’espèce devenir en danger à cause du réchauffement climatique, et ?
      – Cela ne prouve rien sur les actions humaines possibles sur le climat.
      – Cela ne serait rien d’autre que l’histoire de la vie sur terre qui se répète. Sur les 15 espèces Homo, seul l’Homo Sapiens a survécu et la théorie dominante est que plusieurs d’entre elles ont disparues a cause du refroidissement climatique (périodes glaciaires). Les périodes glaciaires étaient autrement plus violentes qu’une augmentation de 1,5 degrés de moyenne en 150 ans.

      Le climat n’a JAMAIS été stable et le prétendu caractère inédit concernant la rapidité de changement depuis l’ère industrielle est un fake, prouvé et admis par la communauté des climatologues elle-même qui se garde bien de mentionner cette idée dans les volets scientifiques de ses rapports (quoi qu’en dise Mann qui a construit son empire personnel sur cette affirmation).

      • TP. “Le prétendu caractère inédit concernant la rapidité de changement depuis l’ère industrielle est un fake, prouvé et admis par la communauté des climatologues elle-même”

        IPCC AR6 WGI SPM A.2 : The scale of recent changes across the climate system as a whole – and the present state of many aspects of the climate system – are unprecedented over many centuries to many thousands of years.

        Faites l’expérience : Allez sur Google Scholar et cherchez “unprecedented climate change”. Mais attention, vous serez enfoui sous une avalanche d’articles scientifiques comme résultat de la recherche.

    • La peer review est ce qui garantit le manque d’originalité, le conformisme et la la solidarité dans l’erreur.

      Il faut vous y faire : aucun système ne peut répondre à votre place, vous êtes face à vos responsabilités, vous n’avez que votre jugement.

  4. A l’exception des cas de corruption cités ci-dessus, le peer-reviewing honnête n’est que la garantie que l’article est resté dans les clous de la démarche scientifique. Il n’est en aucune mesure la preuve de la justesse des interprétations. Le cimetière scientifique est plein de très beaux articles devenus caducs. Intervenir dans une discussion sur ce fil en dégainant LE papier obligatoirement juste car peer-reviewé, c’est simplement méconnaître la démarche scientifique. Ce qui manque c’est surtout l’esprit critique. Et là, désolé, mais le quidam moyen doté d’un cerveau en état de marche peut valoir davantage qu’un climatologue s’agitant dans son bocal. Là, je l’ait dit, ça fait du bien.

  5. Question aux scientifiques : existe-t-il une étude – scientifique, bien sûr – démontrant que la population des ours polaires diminue ? Thème repris a gogo par les medias et les écologistes.
    Rappel : Susan CROCKFORD a été virée de l’université de Vancouver il y a quelques années pour avoir affirmé que la population des ours polaires ne diminuait pas ….

  6. Il est difficile de démêler l’écheveau de tout ça. Finalement, on va tous chercher sur le Web les infos qui nous rassurent et étayent notre jugement.
    Voyons le problème sous un autre angle : y a-t-il plus ours polaires de nos jours qu’il y a 100 ans ?
    Et si on s’en fichait ?
    Le smilodon (le tigre à dents de sabre si souvent vu dans Rahan) a disparu car le climat avait modifié son garde-manger. A travers toutes ces disparitions et apparitions d’animaux, l’homme a traversé les âges… L’urgence n’est pas de savoir si tel animal survivra à un changement climatique, mais de s’adapter en fonction des aléas qui existent depuis toujours. Et sur une vie humaine (tout comme la soi-disant monté des eaux), c’est insignifiant.

    • L’ours polaire serait apparu il y a environ 600 000 ans (entre 340 000 à 930 000 ans* ) donc il a dû en voir des changements climatiques.

      L’homo habilis serait lui apparu il y a 3 millions d’années. Il a dû également en voir des changements climatiques.

      Ce qui est intéressant de constater, c’est que ni l’ours blanc ni l’homo habilis, n’ont eu besoin d’une “bürokratie” dans une activité criminelle telle que le GIEC, pour survivre. Et sans la technologie que nous avons aujourd’hui. C’est assez remarquable, je trouve.

      *L’ours polaire, plus ancien que prévu – Une nouvelle analyse génétique complète des données publiées en 2011 sur “Ursus maritimus” – Hervé Morin

      • Les ours polaires depuis leur apparition auraient donc subi 5 cycles glaciation/interglaciaire, ce qui prouve que cet animal s’est particulièrement bien adapté aux froids extrêmes autant qu’aux chaleurs des interglaciaires puisqu’il a très bien survécu à ces dernières.
        L’ Eémien, avant dernier interglaciaire ayant précédé la dernière glaciation Würm, a culminé il y a 126000 ans. Il fut caractérisé par un climat nettement plus chaud que celui du dernier interglaciaire, l’Holocène, dont nous profitons agréablement en 2021. En effet, durant l’Eémien, plus des deux tiers de l’inlandsis Groenland avaient fondu et le niveau des océans était plus élevé de 6 à7 mètres qu’actuellement.
        Eh bien l’ours polaire a très bien survécu à cette période anormalement chaude, naturellement inexplicable par théorie giécocarboréchauffiste, tout comme il a encore survécu par la suite aux multiples réchauffements déjà intervenus depuis le début de l’Holocène dont certains beaucoup plus chauds en moyenne qu’actuellement, si l’on en croit une bonne partie des centaines d’études dont les résumés ont été compilés par le site notrickzone:
        https://notrickszone.com/600-non-warming-graphs-1/
        – Allan et al., 2021 Greenland 5-7°C warmer (4-5°C vs. 10-12°C) than today from 7,500 to 5,500 years ago.
        – Myers et al., 2021 Antarctica “5 °C warmer than modern conditions” during the Early Holocene
        – Sjögren, 2021 Sub-Arctic Norway, Sweden, Finland, Russia 2.5°C to 7.0°C warmer than today during Early Holocene
        – Roche, 2021 Northwest Spitsbergen “7°C warmer than today” during the Early Holocene
        -Axford et al., 2021 Greenland 3-5°C warmer than 1950 during Early Holocene

        Etc.. etc… Les ours polaires ont un bel avenir devant eux !

  7. “En science, la certitude met du temps à s’installer. Et elle peut être balayée par des observations nouvelles. Pour exemple il suffit de lire ce qui se passe actuellement en cosmologie”.

    Faites-vous référence à ces galaxies découvertes grâce au télescope spatial James-Webb qui seraient apparues seulement 350 millions d’années après le Big Bang, soit avant même le moment où les premiers atomes d’hélium et d’hydrogène étaient censés s’être formés ?

    Parce que pour le coup, je crois bien que cette découverte va contraindre un certains nombre d’astronomes à revoir quelque peu leur modèle cosmologique.

      • Cosmologie : non, je faisais allusion aux pb de la matière noire et des trous noirs, et au modèle de JP Petit. Mais James Webb est bien parti pour qq bouleversements.

        • Effectivement, voilà qui démontre qu’une certitude, si solide soit-elle, ne reste valable que jusqu’à ce qu’une nouvelle découverte la remette en cause. Les vrais scientifiques le savent et l’acceptent, les faux scientifiques se cramponnent mordicus à leurs croyances.
          Il est vrai que la conception de James Webb était motivée par une volonté de confronter le modèle cosmologique établi -pourtant très solide- à des observations plus lointaines, et plus précises, dans l’espoir justement d’améliorer encore ce modèle, voire le faire évoluer.
          Pendant ce temps, les climatologues restent scotchés, devant leur ordi, à leur modèle théorique, établi une fois pour toutes comme étant un vérité absolue et immuable, ne nécessitant aucune démonstration la confirmant, ou pas. Peut-être qu’au fond, ils savent bien pourquoi….

          Curieuse conception de la science, tout de même. Si c’est encore de la science… ?

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