Ils s’imaginaient sauver le monde – Chroniques sceptiques de la COP21

Par Benoît Rittaud, publié par les Editions Book le 8 Juin 2016. (Amazon.fr)

Ils veulent agir pour notre bien, tous ceux qui tirent encore et toujours la sonnette d’alarme sur les « dérèglements climatiques ». Pourtant, les meilleures intentions du monde n’ont jamais garanti la justesse d’un diagnostic. L’énormité des sommes en jeu impose l’usage de l’esprit critique, et non une adhésion de complaisance.
Nouvelle terreur millénariste, le dérèglement climatique n’est rien de plus qu’une illusion parée de science. Un sentiment de toute-puissance conjugué à la traditionnelle culpabilité judéo-chrétienne a conduit à cette nouvelle trahison des clercs qui voit l’émergence d’un clergé postmoderne composé d’intellectuels s’arrogeant la mission de faire le bien, oubliant leur rôle qui est d’abord de rechercher le vrai.
En décembre 2015, la conférence de Paris rassemblait quarante mille négociateurs qui devaient graver dans le marbre un engagement mondial exceptionnel pour réduire l’impact de l’homme sur le climat. Exagérations grossières des risques, vaines envolées lyriques, promesses non engageantes, dénonciation des déviants… rien n’a manqué au barnum dont le seul résultat réel a été que la bureaucratie climatique a fait ce qu’il fallait pour prolonger sa propre existence. Il est temps que les citoyens se demandent s’ils sont d’accord.
Mathématicien et essayiste, Benoît Rittaud est maître de conférences à l’université Paris-13 et président de l’association des climato-réalistes.”
Une analyse, abondamment documentée et sans compromis, du déroulement, au quotidien, des débats (souvent byzantins), des exagérations infondées et catastrophistes, des hésitations et des multiples concessions qui ont émaillé, jusqu’à la toute dernière minute, la COP21 de Paris en Novembre-Décembre 2015. Selon l’auteur le spectacle “derrière le rideau” s’apparente davantage à un exercice de communication, à un “barnum” ou à un “théâtre”, qu’à une négociation internationale de haut niveau. Tout a été fait pour parvenir à un accord, quel qu’il soit. Le résultat est évidemment décevant, pour ne pas dire d’une totale vacuité, ce qui n’a pas empêché qu’il soit présenté au public comme un triomphe d’envergure planétaire.
Comme tous les ouvrages de Benoît Rittaud, ce livre est très bien écrit. Il se lit pratiquement d’une traite et les nombreuses réflexions de l’auteur – notamment son analyse aussi documentée que percutante sur les multiples “récupérations” qui émaillent le texte de l’encyclique “Laudato Si” – renforcent l’intérêt du lecteur.

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