Groenland, Amazonie : deux bonnes nouvelles pour la Terre

Par Benoît Rittaud

Article publié le 3 octobre par Valeurs actuelles

À quelques jours d’intervalle, deux publications scientifiques ont une fois de plus mis à mal le narratif catastrophiste sur la planète. Pour Benoît Rittaud, président de l’Association des Climato-Réalistes, ce sont là deux nouveaux signaux faibles d’un retour à une science plus humble et moins militante.


Groenland, Amazonie. À eux-seuls, ces noms incarnent une bonne partie de cette mythologie de la disparition qui a envahi les discours sur notre planète. Pour le premier : la glace groenlandaise fond, accélérant aussi bien la montée des eaux que les perturbations dans les courants océaniques. Pour la seconde : l’Amazonie, « poumon de la planète », cède irrémédiablement du terrain devant l’exploitation intensive d’humains aussi court-termistes que peu scrupuleux.

Ces deux récits ont été habillés de science depuis que la fin du monde écologique imminente a été observée dans la boule de cristal de notre air du temps postmoderne. Heureusement la science, la vraie, n’a pas dit son dernier mot. La revue scientifique Nature nous apprend ainsi qu’il y a des raisons de penser que l’Amazonie ne se porte pas si mal que ça, du moins si on se donne la peine de l’observer pour de bon plutôt que de se contenter de projeter nos fantasmes sur des modèles informatiques. Selon les auteurs, qui ont rassemblé des données sur les 30 dernières années, les arbres y sont à la fois plus nombreux et plus larges, signe d’une belle vitalité générale. C’est notamment au CO2 qu’il faut dire merci, le gaz réchauffeur de planète se trouvant être aussi, tiens tiens, le nutriment essentiel des plantes. Tout impact négatif du changement climatique, assènent les auteurs, a donc pour l’instant été annulé par l’augmentation des ressources disponibles. Une fois de plus il va falloir différer l’apocalypse.

Quand à la fonte du Groenland, on a appris le 12 septembre dernier, toujours dans Nature, qu’elle n’a pas tant d’effet que ça sur le niveau de la mer. Tout simplement parce que l’eau liquide qui résulte d’une fonte reste bien souvent prisonnière des glaces environnantes, et aussi qu’elle peut regeler dans la foulée. Forts de leurs observations, les auteurs de l’étude ne prennent pas de gants pour souligner les excès des modèles informatiques par rapport à la réalité. On parle quand même d’une surestimation de l’ordre de 67 % !

Aucune de ces deux annonces n’a bien sûr fait la une des grands médias. Certains en ont certes parlé, avec un embarras palpable. La palme de la gênance revient sans doute à Ouest France : dans son article sur le Groenland qui aurait pu être écrit par une IA, il multiplie les mots inquiétants dans les intertitres, noyant progressivement l’information centrale de l’étude scientifique jusqu’à conclure carrément le propos sur les risques de submersion qui nous guettent pour très bientôt…

Contentons-nous d’en rire. Malgré l’inertie persistante, les articles scientifiques sont de plus en plus nombreux à prendre leurs distances de façon plus ou moins subtile vis-à-vis de l’alarmisme climatique. Ce dernier apparaît de plus en plus pour ce qu’il est : une pure mythologie moralisatrice et maquillée de science, qui ne résistera sans doute plus très longtemps aux coups de boutoir du réel.

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16 réflexions au sujet de « Groenland, Amazonie : deux bonnes nouvelles pour la Terre »

  1. A propos de l’Amazonie, « poumon » de la terre: une forêt fixe du CO2 et émet de l’O2, le contraire d’un poumon! Il faut aussi convenir qu’elle respire également donc consomme de l’O2 et rejette du CO2. Bilan à peu près nul.
    Ah l’analogie, le piège de la pensée rationnelle!

    • andqui, non , le bilan n’est pas à peu près nul: vous oubliez la fossilisation, pour les forêts c’est le charbon utilisé par les Chinois pour fabriquer nos voitures électriques et pour se chauffer ils importent les bois de la forêt amazonienne et de l’Afrique du sud
      et pour le pétrole vous oubliez la biosphère de la mer qui fabrique la roche mère pour la génération du pétrole et du gaz ce qui permet de lacher l’O2 pour faire vivre les animaux et les humains et de fossiliser le Carbone pour les générations futures
      Pour Benoit , et le niveau des océans je me pose des questions concernant la fonte des glaces , la dilatation des océans et la responsabilité du RCA qui chauffe l’eau par le haut
      Je pense qu’au Jurassique et au Crétacé l’ouverture de la ride médio atlantique et la couverture du fond de l’océan par des roches volcaniques a chauffé celui-ci par le bas ce qui était certainement plus efficace pour expliquer température et teneur en CO2 de l’atmosphère à ces époques

    • Cher andqui, j’ai un doute. Les plantes constituent leur masse à partir de la photosynthèse. Il est facile d’observer les plantes grandir. Leur matière carbonnée provient essentiellement du gaz carbonique, stockée sous formes de sucres ou fibres polysaccharides.

      Source wiki : La photosynthèse se déroule en deux phases : lors de la première, les réactions dépendantes de la lumière captent l’énergie lumineuse et l’utilisent pour produire une coenzyme réductrice, le NADPH, et une coenzyme qui stocke l’énergie chimique, l’ATP, tandis que, lors de la seconde phase, les réactions indépendantes de la lumière utilisent ces coenzymes pour absorber et réduire le dioxyde de carbone.

      En allant plus loin avec une publi :

      Les plantes réalisent la capture directe du CO2 atmosphérique ou dissous. Elles réalisent la
      polymérisation du carbone en biomasse selon le processus de photosynthèse à l’origine de la vie,
      apparu sur terre il y a 2,5 milliards d’années. La matière carbonée ainsi obtenue nourrit les
      hétérotrophes qui la dégradent par respiration. Elle est également minéralisée par combustion.
      Ces réactions de polymérisation et de minéralisation sont regroupées sous la même équation
      chimique réversible :

      6 CO2 + 6 H2O + E ↔ C6H12O6 + 6 O2

      Rien ne se crée, rien ne se perd, tout se tansforme…. Certes la respiration des plantes consomme une partie du dioxygène produit. Cependant le bilan ne peut pas être nul puisque de la fibre végétale et des sucres commestibles sont créés (amidon, fructose, etc).

      • no problemo! pour une plante isolée, le bilan n’est pas nul, vous avez raison; mais si on tient compte de la mort et de la décomposition des végétaux en forêt (et ailleurs), le bilan a tendance à s’annuler

    • Un peu de pensée rationnelle :

      l’Amazonie semble être une source nette de carbone, en raison des feux, de la déforestation et de la dégradation naturelle des arbres.

      Il n’y a pas d’étude objective et générale de l’ensemble du bassin prenant en compte tous les facteurs, et sur une durée suffisante.

      Mais cela fait plus de 20 ans que des « scientifiques » sont subventionnés pour aller se balader dans la canopée, se faire filmer sous tous les angles, crier à la mort des arbres, et nous vendre évidemment la catastrophe de la  » disparition du poumon vert  »

      Il nous faudra malheureusement les subir jusqu’à leur retraite dorée, comme celle d’Al Gore, qui rit encore de cette « vérité qui dérange » mais qui n’est toujours pas au rendez-vous…

  2. La pression monte aussi contre les Offices centraux météo (UK, USA, Australie) dont bcp de “données“ chiffrées paraissent fabriquées à partir de modèles fondés sur l’effet supposé du CO2 sur les températures. Certaines stations utilisées pour définir les tendances sont en effet fermées depuis des années, remplacées par les données moyennées on ne sait trop comment de stations proches, voire carrément remplacées par les calculs issus de ces modèles. Le comble de l’escroquerie ! Tout cela pour soutenir le narratif du réchauffement climatique imposé par des chefs réchauffistes aux techniciens même honnêtes. Suivre à ce sujet les ”posts” de l’ancien météorologue Anthony Watts sur le site WUWT.

  3. Quitte à radoter : un arbre fixe le CO2 pendant sa croissance, il commence à le restituer dans sa vieillesse, et le restitue totalement à sa mort (sauf les rémanents mais c’est négiigeable).
    Une forêt naturelle est par nature équilibrée, en ce sens qu’il y a autant d’arbres qui naissent que d’arbres qui meurent.
    Une forêt naturelle ne fixe donc pas de CO2 et ne produit pas d’oxygène.
    La forêt amazonienne n’est pas le poumon de l’univers.
    Et que dire de nos amis brésiliens qui me disaient : c’est notre forêt. Qaund vous européens avez coupé votre forêt au MoyenAge, personne ne vous l’a reproché. Votre exigence de ne pas couper la forêt amazonienne est une forme de colonialisme sous couvert d’écologie !!!!

    • Un arbre ne restitue tout le CO2 à sa mort que s’il est brûlé. S’il est consommé par les champignons, vers, termites, etc., le Carbone accumulé par l’arbre reste ensuite dans la masse animale. Qui sera ensuite consommée par un prédateur. Idem pour les autres plantes : le Carbone accumulé voyage ensuite d’animaux en animaux (insectes et herbivores puis carnivores). Ce n’est que si l’animal est brûlé ou fini décomposé que son Carbone est relaché. Et encore dans le process de décomposition, les vers, insectes et champignons réclameront leur dû.

      Je suis d’accord avec vous que le stockage par les arbres n’est que temporaire mais sur des temps longs quand même. On peut penser aux poutres et objets en bois plusieurs fois centenaires. La nef de Notre Damme, c’était du Carbone stocké par des arbres pour un bon millier d’années.

      Les forêts ne sont pas à l’équilibre. Sur des milliers d’années elles se déplacent. Se rencontrent, fusionnent ou s’entretuent. La vitesse de propagation des forêts de chênes a été estimé à 1 km/an après la dernière glaciation.

      Les hydrocarbures sont du CO2 stocké par les arbres pendant des milliers/millions d’années car enfermé sous des roches imperméables. Ce n’est qu’une minorité du CO2 qui est stocké. Là il est vraiment isolé du système. Le brûler ne fait en revanche que relacher du carbone qui était déjà présent à l’origine….. Donc ne change pas vraiment le bilan Carbone total de la planète sur le temps long.

    • Je le crois volontiers. Peut être que certains de nos médias prompts à l’alarmisme climatique se disent maintenant qu’il faut introduire des nuances ou reparler de choses occultées pendant des années. Avant que les vérités venant d’outre atlantique (Koonin et les autres) ne viennent les ridiculiser.
      Sur Arte hier soir, j’ai entendu un couplet sur le grandissement et le grossissement des arbres de l’Amazonie, car ils captent le CO2! Les gogos ignorants biberonnés aux messages alarmistes de ce média (et d’autres) pourront ouvrir les yeux.
      Il y a quelques semaines, le terme de variabilité naturelle ( qui me semblait avoir disparu des propos de nos média depuis le rapport AR 6 du GIEC) est réapparu dans des articles sur l’étendue de la banquise arctique (qui ne régresse pas tant que ça) ou l’antarctique (qui a pris 100 milliards de tonnes de glace en un an). Mais les articles disaient aussi que ça n’est que temporaire. devinez pourquoi.

  4. Heureusement pour les « réchauffistes », il vient d’y avoir le typhon Matmo en Chine.
    Il a permis la diffusion par les médias traditionnels de commentaires savoureux : la Chine a été punie parce que ce pays est le plus gros émetteur mondial de gaz à effet de serre.
    Autrement dit, la religion du climat distribuerait des pénitences personnalisées

  5. ….. Et pourquoi la Chine devrait-elle être la seule à être punie ? Puisque ses émissions impactent finalement l’ensemble de la planète — selon le narratif des réchauffistes –.
    Heureusement qu’il existe encore des Pays pauvres, où les gens vivent dan la misère, rejettent moins de CO2, et rétablissent donc un certain équilibre — toujours selon le narratif des réchauffistes — dans l’attribution des « catastrophes climatiques » liées aux émissions de CO2 !
    Climatiquement vôtre. JEAN

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