Effet de serre : comment une atmosphère froide peut réchauffer la surface de la Terre

Un article du Dr Roy Spencer publié en anglais sur le site Watts Up With That le 22 juin 2020)

Traduction : Guy Barbey

Wayne Rowley m’a demandé d’expliquer comment une atmosphère froide peut réchauffer la surface de la Terre (ce qui est le cas dans la théorie du réchauffement climatique), une question qui m’a été posée à maintes reprises au cours des 20 dernières années et plus.
Tout d’abord, la température de toute chose dépend des taux de GAIN et de PERTE d’énergie. Lorsque ces deux taux sont égaux, la température reste la même ; s’ils sont inégaux, la température change.
Tout le monde sait que l’augmentation du taux de gain d’énergie augmente la température : par exemple, si vous augmentez la chaleur sous une casserole d’eau sur le poêle, ou si vous élevez le thermostat de votre maison en hiver. Mais vous pouvez aussi augmenter la température en réduisant le taux de perte d’énergie : mettez un couvercle sur la casserole d’eau tout en maintenant la flamme sous celle-ci constante, ajoutez de l’isolation aux murs d’une maison chauffée tout en maintenant le thermostat à la même température. Vous avez noté que dans ces exemples, le couvercle est « plus froid » que l’eau chauffée, et les murs (en hiver) sont plus froids que l’intérieur de la maison chauffée, mais ils peuvent rendre l’objet encore plus chaud.  

Comment cela s’applique-t-il au réchauffement climatique ? L’ajout de CO2 à l’atmosphère provenant de la combustion de combustibles fossiles augmente légèrement la capacité de l’atmosphère à maintenir la surface plus chaude en réduisant le taux de perte d’énergie par la surface. La question est de savoir de combien ? L’effet « direct » d’un doublement du CO2 atmosphérique est faible, environ 1°C degré seulement. Mais les changements indirects de l’atmosphère résultant de ce réchauffement direct (« rétroactions ») peuvent soit l’amplifier, soit le réduire. Je pense que ces rétroactions limiteront le réchauffement à un niveau bien inférieur à ce que prédisent les modélisateurs du climat.

Bilan énergétique de la Terre (Trenberth & al 2009)

Note du traducteur

On notera que Roy Spencer se montre moins alarmiste que le GIEC puisqu’il conclut son article en rappelant que d’une part l’effet direct d’un doublement du CO2 atmosphérique est faible (à peu près 1 degré Celsius seulement) et que d’autre part que « les rétroactions limiteront ce réchauffement à un niveau bien inférieur à ce que nous prédisent les modélisateurs du climat ». En revanche, Roy Spencer accompagne son article du diagramme ci-dessus (Trenberth & al)  qui illustre l’essentiel des théories soutenues par le GIEC sur l’effet de serre. Un tel diagramme  fait apparaître d’importants flux dits « radiatifs » qui sont invalidés par les lois de la thermo-dynamique.

Partager