Bulletin des climato-réalistes n° 72

A LA UNE :

  • L’ouragan Harvey n’a rien à voir avec le réchauffement climatique
  • L’Arctique refuse de fondre comme le voudraient les modèles

A PROPOS DE L’OURAGAN HARVEY

L’ouragan Harvey n’est pas une manifestation du réchauffement climatique

Mettons l’événement en perspective : Harvey a causé la mort d’une quarantaine de personnes. En 1900, l’ouragan de catégorie 4 qui a frappé Galveston et qui fut la plus grande catastrophe naturelle de l’histoire des États-Unis a tué entre 6 000 et 12 000 personnes. Lorsque Valérie Masson-Delmotte, membre du GIEC, explique au journal Le Parisien que « des cyclones d’une intensité plus grande sont l’une des conséquences attendues du changement climatique », elle se trompe ou nous ment. Car c’est le contraire qui se produit : selon les données de l’agence américaine NOAA, il n’y a pas d’évolution significative de l’activité cyclonique aux États-Unis depuis 1851, encore moins des ouragans majeurs (catégorie 3 et supérieures) qui ont eu tendance à régresser comme le montre cet article sur le site de l’Association des Climato-Réalistes.

… pas plus que les inondations ne sont aggravées par le réchauffement climatique

Stéphane Foucart, dans Le Monde du 28 août, cite le climatologue américain Michael  Mann : « Il y a certains facteurs liés au changement climatique dont nous pouvons dire, avec un haut niveau de confiance, qu’ils aggravent les inondations ». Cela est également inexact : les données de la NOAA compilées par ce site indiquent que Harvey est loin d’atteindre les records d’inondations qui sont détenus par Galveston (1871), Woodward Ranch (1935), Thrall (1921), Alvin en 1979. Dans leur ouvrage Pour en finir avec les histoires d’eau, Henri VORON et Jean de KERVASDOUÉ rappelle que l’averse terrifiante dite de Thrall au Texas déversa les 9 et 10 septembre 1921 en dix-huit heures 250 mm d’eau sur un bassin de 29 500 km2. Une étude récente publiée par le Journal of Hydrology qui analyse l’occurrence des principales inondations survenues en Amérique du Nord et en Europe entre 1931 à 2010 ne met en évidence aucune tendance à long terme, mais une variabilité multi-décennale corrélée à l’Oscillation Multi-décennale de l’Atlantique (AMO).

L’ARCTIQUE REFUSE DE FONDRE

Record d’épaisseur de glace au Groenland, la banquise arctique résiste

Un niveau record de l’épaisseur des glaces du Groenland. Des températures au nord du 80e parallèle restées tout l’été sous la moyenne à long terme (1958-2017). Une banquise qui, le 1er septembre, s’étendait sur 4 916 millions de km2 (soit -26% par rapport à la moyenne 1981-2010, mais +33% par rapport à 2012) : l’Arctique refuse de fondre comme prévu, comme le souligne Pierre Gosselin.

Une nouvelle étude relativise le retrait de la banquise Arctique

Une étude publiée dans la revue Hydrological Sciences Journal relativise la régression de la banquise arctique (depuis la fin des années 1970) : celle-ci fait suite à une période de croissance (dans le milieu des années 1940), qui a  elle même suivi une période de recul dans les années 1910.

Ouverture du passage du Nord-ouest, ce n’est pas pour demain !

Contrairement aux prédictions de Peter Wadhams, directeur du Groupe de physique des océans polaires à l’Université de Cambridge qui annonçait en 2012 dans The Guardian un Arctique libre de glace en 2015-16, ce n’est pas demain que le mythique passage du Nord-Ouest va être ouvert à la circulation maritime.  Le navigateur Yvan Bourgnon est en train de l’apprendre à ses dépens : parti d’Alaska le 12 juillet pour rejoindre le Groenland, il est resté coincé dix jours au milieu des glaces avant de réussir son exploit.

Ségolène Royal nouvelle ambassadrice pour les pôles

Ségolène Royal dont Le Monde nous apprend qu’elle accède au poste d’ambassadrice chargée de la négociation internationale pour les pôles. Saura-t-elle se montrer plus rigoureuse que son prédécesseur à ce poste, Michel Rocard, qui dans cet interview de novembre 2015 indiquait que l’atmosphère contient 40% de CO2 et (pour faire bonne mesure) 3% de méthane ?

L’ALARMISME FINIRAIT T-IL PAR LASSER ?

« Peu importe à quel point vous êtes bien renseignés, vous n’êtes sûrement pas assez inquiets »

Commentant un récent article particulièrement alarmiste du New York Magazine (complaisamment relayé dans la sphère francophone par Usbek et Rica), l’historien des sciences Spencer Weart estime que le changement climatique s’ancre dans l’un de nos mythes les plus ancestraux : le déluge.

En finir avec la catastrophisme climatique (et revenir à la raison)

Frédéric Decker, météorologue à MeteoNew, fustige dans Atlantico le « catastrophisme démesuré », notamment celui de Jean Jouzel qui, dans Le Journal du Dimanche, croit bon d’avertir que « nous n’avons que trois ans pour agir ».

La BBC maintient l’interview de Lord Lawson

L’alarmisme finirait-il par lasser ? La BBC (Radio 4’s Today) a décidé de maintenir la diffusion de l’interview de Lord Lawson (ancien chancelier de l’Echiquier du gouvernement Thatcher, aujourd’hui Président du GWPF), climato-réaliste notoire. Au grand dam d’Al Gore. Infatigable chantre de l’alarmisme, ce dernier affirme dans son nouveau documentaire (An Inconvenient sequel) que les phénomènes météorologiques extrêmes sont devenus beaucoup plus nombreux et beaucoup plus destructeurs depuis son premier film (il y a 10 ans). Pas de chance : même les assureurs le contestent (voir ici et ).

L’AXE DU MAL CLIMATIQUE

Fuites, craintes et démantèlements

En 1990, le Congrès américain décidait qu’un rapport sur le climat dénommé National Climate Assessment devait lui être soit soumis tous les quatre ans. Le 8 août, le New York Times en a publié la dernière version avant que celle-ci ne soit soumise à Donald Trump et au Congrès, de peur qu’il ne soit enterré. La meilleure option pour l’administration Trump serait en effet, selon Judith Curry, de ne pas publier ce rapport, qui ne l’a été que trois fois en 27 ans sans que cela ne donne lieu à une quelconque sanction. Donald Trump pourrait aussi choisir de soumettre ce rapport à l’évaluation de la « red team » climatique.

En attendant, Donald Trump va démanteler le comité consultatif fédéral sur le changement climatique, groupe de quinze personnes chargées d’aider les décideurs du secteur privé et public à intégrer les analyses climatiques du gouvernement dans leur planification à long terme.

« Ce n’est pas votre imagination : les étés sont plus chauds » 

C’est ce que croit savoir l’économiste Paul Krugman. Sous le titre The Axis of Climate Evil, son article du New York Times s’appuie sur une affirmation de James Hansen selon laquelle « la plupart des étés sont maintenant chauds ou extrêmement chauds par rapport au milieu du XXe siècle ». Pourtant, en 1999 sur le site de la NASA, le même Hansen montrait que la période la plus chaude aux États-Unis se situait dans la décennie 1930-1940, allant alors jusqu’à préciser qu’il y avait eu un léger refroidissement dans les cinquante dernières années…

BÊTISIER

Le mammouth pourrait être ressuscité pour lutter contre le réchauffement climatique

Après tout, l’ADN du mammouth est connu. Pourquoi ne pas le réintroduire dans les steppes d’Asie avec un effet bénéfique sur le réchauffement climatique ? Ces grands herbivores stimulent la croissance des graminées de couleur claire, qui réduiraient par effet albedo la chaleur absorbée par la Terre, ce qui diminuerait la température et la fonte du pergélisol. CQFD !

Zorro est arrivé !

Chacun d’entre nous peut agir, à son échelle, pour réduire son impact sur le climat. Planetman arrive pour tout nous expliquer !

ACTIVITÉS DE L’ASSOCIATION

Le site des climato-réalistes 

Les derniers articles publié sur le site de notre association :

L’ouragan Harvey n’est pas une manifestation du réchauffement climatique

Larsen C a relâché un iceberg 5 800 kilomètres carrés

Formation des nuages : le rôle des rayons cosmiques

Un article co-écrit par István Markó

Le site revue-arguments.com a publié cet été une étude sur les effets pervers d’une utilisation massive des énergies renouvelables. István Markó, décédé en juillet 2017, est co-auteur de cette étude.

Rémy Prud’homme dans Les Échos

Son article  explique pourquoi la fermeture de 17 centrales nucléaires d’ici à 2025 entraînerait un désastre industriel.

Vive le nucléaire heureux, par Michel Gay

Ce nouvel essai de Michel Gay vise à montrer que l’écologie et le nucléaire sont compatibles entre eux, mais qu’ils sont aussi nécessaires l’un à l’autre pour réussir la transition énergétique et pour construire un avenir durable.

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