À propos des inondations en Allemagne et en Belgique

Communiqué de l’association des climato-réalistes

Paris, le 16 juillet 2021

Alors que le bilan des inondations de ces derniers jours en Allemagne et en Belgique a dépassé les cents morts, divers médias et personnalités ont cru légitime de présenter cet événement météorologique comme relevant des « changements climatiques », affirmant que de tels événements sont appelés à se multiplier à l’avenir.

Ces inondations sont dues à un phénomène météorologique dit de « goutte froide » (une dépression isolée associée à de l’air froid en altitude) qui, pour être exceptionnel, n’est pas sans précédents : selon Wikipedia, le débordement de la rivière Ahr avait déjà provoqué 64 décès en 1804, et 57 en 1910, au point que tous les ponts sauf un avaient dû être reconstruits au XXe siècle.

Dans son 5e rapport, le GIEC estime avec un degré de confiance élevé « que des inondations plus importantes que celles observées depuis 1900 se sont produites au cours des cinq derniers siècles dans le nord et le centre de l’Europe. » Dans son rapport spécial sur les événements extrêmes, le GIEC confirmait qu’il n’est pas possible d’ « évaluer les changements induits par le climat sur l’ampleur et la fréquence des crues », en raison du manque d’observations et des changements dans l’utilisation des sols. Par ailleurs, une étude de 2017 (G. Hodgkins et al.), plus ciblée sur l’Europe, indique que l’évolution des inondations majeures est « de l’ordre de ce qu’on peut attendre du hasard seul », et qu’elles sont « dominées par la variabilité multi décennale ».

L’association des climato-réalistes demande donc que le temps de recueillement dû aux victimes des récentes inondations ne serve pas de prétexte à une communication erronée sur la réalité des catastrophes naturelles. Face à celles-ci, inévitables, la seule réponse valable consiste en une politique rationnelle de gestion des risques.

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2 réflexions au sujet de « À propos des inondations en Allemagne et en Belgique »

  1. Pour la Belgique et plus particulièrement la vallée de la Vesdre, les habitants font état de deux ” tsunamis” ( c’est le mot utilisé par les témoins ) dont on peut s’interroger sur le point de savoir s’ils ne correspondraient pas à deux lâchers “excessifs” de masses d’eau par le barrage d’Eupen géré par le SPW ( Service Public de Wallonie )
    Le responsable a reconnu ( devant les caméras TV ) que ses services ne travaillent pas avec l’EFAS ( européen ) mais avec l’IRM ( belge ) ; or, l’EFAS aurait tiré la sonnette d’alarme +/- 48 heures avant l’IRM ( ce qui aurait permis de vider davantage le barrage préventivement … )
    Le ministre a déclaré que ” le barrage sert à stocker de l’eau potable “

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