À propos de l’étude de « The Lancet » sur l’excès de mortalité imputable au réchauffement climatique

Communiqué de l’Association des Climato-Réalistes

Paris le 4 décembre 2020

Les grands médias, notamment Le Monde et Libération, se font l’écho d’un rapport du Lancet selon lequel « les décès liés à la chaleur chez les plus de 65 ans ont augmenté de 54 % lors des deux dernières décennies, pour atteindre près de 300 000 morts en 2018 ». Les chiffres de cette nouvelle campagne destinée à répandre la peur à propos du réchauffement climatique ne résistent pas à l’examen.

Dans un article scientifique de 2015 publiée par le même Lancet, on apprend en effet, sans grande surprise d’ailleurs, que le froid tue bien davantage que le chaud : les 7,7 % de décès liés à la température se répartissent en 7,3 % causés par le froid et seulement 0,4 % causés par le chaud. C’est près de vingt fois moins. Il est donc hautement probable que la hausse modérée de la température terrestre observée depuis un siècle (environ 1°C) ait eu, tous comptes faits, un impact positif sur la durée de vie.

Rappelons en outre que les chiffres de mortalité chez les plus de 65 ans doivent être mis en balance avec l’augmentation remarquable de l’espérance de vie depuis de nombreuses années : de 47 ans en 1950, l’espérance de vie mondiale est passée à 72 ans en 2020. En France, où elle croît d’environ un trimestre par an, l’espérance de vie en 2019 est de 79,8 ans pour les hommes et de 85,7 ans pour les femmes.

L’Association des Climato-Réalistes réfute le procédé qui consiste à ne pointer que quelques indicateurs défavorables incomplets, noyés au milieu d’une situation globale qui ne cesse de s’améliorer.

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