Camille Veyres, Jean-Claude Maurin, Patrice Poyet
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Un article publié par Camille Veyres (auteur principal); Jean-Claude Maurin, et Patrice Poyet intitulé « Revisiting the Carbon Cycle » , dans Science of Climate Change présente des preuves que plusieurs concepts centraux utilisés par le GIEC — tels , la persistance supposée de 15 à 50 % du CO₂ issu des combustibles fossiles pendant 1 000 ans ne sont pas étayés par des contraintes observationnelles et peuvent refléter des constructions théoriques trompeuses.
Résumé
Le rapport entre le stock et les émissions de CO₂ dans l’atmosphère est d’environ cinq ans. Ainsi, seulement 5,5 % environ du stock de CO₂ atmosphérique provient des émissions de combustibles fossiles non encore absorbées par la végétation ou les océans, tandis que 94,5 % proviennent du dégazage naturel des océans et des sols. Cette interprétation est corroborée par les données de δ¹³C de l’observatoire de Mauna Loa (MLO). L’augmentation de 50 % de la productivité végétale depuis 1900 peut être attribuée à des concentrations atmosphériques de CO₂ plus élevées et à une saison de croissance plus longue. Les politiques de décarbonation ne concerneraient donc que 5,5 % du CO₂ atmosphérique. De plus, la forte corrélation mensuelle, sur près de 800 mois, entre les variations du stock de CO₂ à MLO (altitude de 3,4 km) et l’anomalie de température de surface de la mer (TSM) dans la zone intertropicale montre que 94,5 % du CO₂ atmosphérique reflète l’effet cumulé des températures de surface passées, elles-mêmes déterminées par l’insolation. La modélisation de séries temporelles ARIMA confirme la corrélation entre les variations de CO₂ sur 12 mois à MLO et la TSM. En revanche, aucune corrélation (R² = 0,01) n’est observée entre les variations de CO₂ sur 12 mois, après élimination de la tendance, et les émissions de combustibles fossiles. Des modèles simples de flux et de stocks de carbone pour les océans, l’atmosphère, la végétation et les sols, supposant un dégazage océanique induit par la température de surface de la mer intertropicale, reproduisent les séries temporelles observées du CO₂ atmosphérique, du δ¹³C et de la productivité végétale depuis 1900. Dans ce contexte, les théories et les modèles du GIEC, fondés sur des concepts tels que la fraction aéroportée, la fonction de Berne, un temps d’ajustement, la persistance supposée de 15 à 50 % des
émissions fossiles dans l’atmosphère après 1 000 ans, un goulot d’étranglement entre l’atmosphère et l’océan, de très faibles flux entre la surface et les profondeurs océaniques, et le facteur tampon de Revelle, apparaissent comme des constructions trompeuses.
